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5. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

. — Mariage de Henri IV avec Marie de Médicis. — Mariage de Catherine de Vivonne avec le marquis de Rambouillet. — L’hôtel de Rambouillet. — Première société qui s’y rassemble. […] En 1599, Henri IV avait obtenu de la cour de Rome la dissolution de son mariage avec Marguerite de Valois, sœur de Henri III. […] Ce mariage n’empêcha pas le cours de ses galanteries. […] La première année du xviie  siècle, l’année 1600, époque du mariage de Henri IV avec Marie de Médicis, fut aussi celle du mariage de Catherine de Vivonne, âgée de 16 ans, avec Charles d’Angennes, marquis de Rambouillet. […] Après le mariage de la princesse, il continua à intriguer près d’elle.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

S’il est un moment vaincu par les larmes des amants, la crainte de se voir négligé par eux-mêmes, après leur mariage, le ramene bientôt à son sentiment. […] Ils reviennent au projet de leur mariage, & s’occupent des égards qu’ils auront après leur union pour leur pere commun. […] Dupuis feint de se laisser fléchir, il veut prendre jour pour le mariage ; on choisit le jeudi. […] Celui-ci, après plusieurs faux-fuyants, déclare qu’il se défie de tous les hommes, & que le mariage ne se fera qu’après sa mort. […] Voici une promesse absolue de mariage que vous avez signée vous-même à cette jeune fille.

7. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Les plus hardis se jettent, tête baissée, dans le mariage ; grave imprudence qui livre au hasard l’acte le plus sérieux de la vie. […] Vous m’auriez blâmé vous-mêmes de lui faire contracter l’un de ces sots mariages. […] Elle aime bien Clitandre ; elle lui donne mille preuves de sa tendresse ; elle n’oublie rien pour faire réussir leur mariage. […] Toutefois, dans ces conditions même, que notre jeune homme n’espère pas trouver dans le mariage un bonheur parfait. […] Il en est du mariage, comme de toutes les conditions humaines, comme de la vie prise dans son ensemble.

8. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

. — Mariage de Julie de Rambouillet avec le duc de Montausier en 1645 — Pertes éprouvées par la marquise de Rambouillet. — Dissolution de sa société. — Naissance de diverses sociétés formées des débris de la sienne. — Naissance dans le même temps du mot de précieuses. […] Voilà l’histoire de son mariage, qui n’a rien de remarquable que son opposition avec ce qu’on en raconte. […] Le mariage de Julie de Rambouillet avec le duc de Montausier est un fait de si peu d’importance historique, qu’il ne mériterait pas qu’on en recherchât les circonstances, s’il ne concourait d’abord à marquer l’époque où la société de l’hôtel Rambouillet commença à se dissoudre, et ensuite à faire tomber les applications que nos biographes modernes lui ont faites, des traits lancés par Molière en 1650 contre Les Précieuses ridicules. Il est certain que ce mariage fut la première cause qui mit fin à ce qu’on peut appeler le règne de l’hôtel Rambouillet, c’est-à-dire à ses nombreuses réunions, à l’appareil des conversations de haut intérêt, à l’influence, à l’autorité des opinions qui y prévalaient. […] Le duc et la duchesse de Montausier passèrent deux années à Paris et dans l’hôtel de Rambouillet, après leur mariage.

9. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

L’École des femmes emprunterait-elle son titre de ces Maximes du mariage dont Arnolphe fait faire la lecture a Agnès ? […] Conjecture qu’il mourut, en cette année, du chagrin que lui causa le mariage de sa fille Thérèse Lenoir, avec Dancourt qui l’avait enlevée. […] Elle tourmenta Molière avant son mariage ; sa fille le tourmenta après. […] Telle est l’anecdote, peut-être apocryphe, que l’on cite dans vingt ouvrages, comme ayant fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. […] Le génie de Molière n’a donc à revendiquer, dans Le Mariage forcé, que le mérite de l’exécution.

10. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Mais le Comte la rassura bientôt à ce sujet. — Il est vrai, lui dit-il, que Madame de Lon... passe pour être ma femme ; mais elle ne l’est point, & il manque tant de formalités à notre prétendu mariage, que je le regarde comme nul. […] Cet enfant si cher, seul fruit de notre mariage, sera donc regardé comme un enfant illégitime ? […] Il le trouva plus aveuglé que jamais pour sa nouvelle maîtresse, & dans la ferme résolution de faire rompre son mariage. Il employa inutilement les prieres les plus tendres & les remontrances les plus vives. — S’il a manqué quelque chose aux cérémonies de votre mariage, lui dit-il, je suis en état d’y suppléer. […] Le mariage est découvert, on le fait casser.

11. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Dans quels soins & dans quelles inquiétudes ne m’a pas plongé mon fils, en s’embarrassant & en nous embarrassant tous dans ce beau mariage ! […] Sganarelle approuve la plaisanterie, signe : le Médecin & sa fille s’évadent : il demande où ils sont ; on lui répond qu’ils sont allés achever le reste du mariage. […] Il vaudroit bien mieux être pendu au col de votre pere, &, à force de larmes & de prieres, arracher son consentement pour notre mariage. […] ne savez-vous pas que la conclusion d’un poëme comique est toujours un mariage ? […] Pantalon, seul, dit que le Docteur Onesti est trop jeune, qu’il n’a que le mariage en tête.

12. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

L’Olive, valet de Léandre, feint d’arriver de Lorraine & d’apporter des nouvelles propres à retarder le mariage de son maître. […] LE TRIPLE MARIAGE, en un acte, en prose. […] Le pere, un peu surpris, mais se rendant justice, approuva ce que ses enfants avoient fait, & on but une santé générale à ces trois mariages ». […] La Comtesse ne veut voir danser qu’après son mariage. Oronte ordonne à son fils d’épouser la Comtesse : celui-ci déclare son mariage avec Julie : le pere se laisse fléchir.

13. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La scène sixième du deuxième acte, entre Arnolphe et Agnès, admirable pour la vérité, le plaisant et le contraste d’un vieillard jaloux et fin, et d’une jeune sotte qui lui dit tout ; la deuxième scène du troisième acte, entre Arnolphe et Agnès, où il lui explique les devoirs du mariage ; la quatrième du deuxième acte, où Horace lui confie la manière dont Agnès lui a fait parvenir sa lettre, sont des modèles de comique. […] LE MARIAGE FORCÉ. […] La scène troisième du premier acte entre l’avare et le valet qu’il fouille ; la cinquième entre l’avare, son fils et sa fille, quand ils veulent lui parler de leur mariage ; la septième, où l’avare prend l’amant de sa fille pour juge de son refus de se marier ; la scène sixième du deuxième acte, dans laquelle Frosine flatte l’avare ; la scène troisième du quatrième acte, où l’avare trompe son fils par une fausse confidence, la quatrième, où maître Jacques les raccommode si comiquement ; la deuxième du cinquième acte dans laquelle maître Jacques accuse l’intendant du vol de la cassette ; la troisième où Valère croit qu’on l’accuse d’avoir enlevé Elise, et le quiproquo de la cassette : voilà les beautés à étudier dans cette pièce. […] La première scène du premier acte est un modèle d’exposition ; la scène quatrième, où Scapin donne des conseils à Octave ; la sixième, où Scapin raconte à Argante l’histoire du mariage de son fils ; dans le deuxième acte, la scène cinquième, où Scapin fait cette confession si plaisante ; la scène septième, où son maître a besoin de lui, et le supplie de lui pardonnes ; la huitième, où Scapin tire de l’argent d’Argante pour rompre le mariage de son fils, et où il lui détaille tout ce qu’il lui en coûtera pour plaider ; la onzième, où Scapin tire de l’argent de Géronte par le comité de la galère, sont à remarquer. […] LE MARIAGE FAIT ET ROMPU.

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