Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms La pâle est aux jasmins en blancheur comparable; La noire à faire peur fine brune adorable; La maigre a de la taille et de la liberté ; La grasse est dans son port pleine de majesté; etc.
Bientôt, arrivant à des points plus sérieux et renonçant à la badinerie, l’auteur accuse ouvertement Molière de tenir école de libertinage et de faire de la majesté divine le jouet d’un maître et d’un valet de théâtre, « d’un athée qui s’en rit et d’un valet qui en fait rire les autres ». […] Il fallait réprimer l’insolence du maître et du valet et réparer l’outrage qu’ils faisaient à la majesté divine ». […] Sganarelle exprime d’abord avec simplicité et avec force la preuve la plus frappante pour tous les hommes de l’existence de Dieu, celle dont Kant lui-même a dit que rien n’en saurait affaiblir majesté : « Pour moi, monsieur, je n’ai jamais étudié, Dieu merci !
La troupe de Monsieur commença au Louvre devant Sa Majesté, le 24 octobre 1658, par Nicomède et Le Docteur amoureux. » Après avoir joué pour le Roi on joua pour le public. […] « L’an 1673, le jeudi 23e jour de février, sur les deux heures de relevée, nous Jean David, commissaire au Châtelet, mandé et requis qu’avons été, sommes transporté rue Saint-Honoré près le Palais-Royal en la maison où est demeurant Philibert Gassot, sieur Du Croisy, comédien ordinaire de Sa Majesté, où étant ledit sieur Du Croisy nous a fait plainte et dit qu’il y a environ trois mois que la damoiselle sa femme prit pour servante domestique Anne Cochon, fille, de la fidélité de laquelle André Cochon, son père, demeurant à Arblai, a répondu, sur quoi, lui plaignant et ladite damoiselle sa femme n’auraient eu aucun soupçon d’elle ; mais ils y ont été trompés, en ce que depuis le temps qu’elle les sert, elle les a volés de plusieurs nippes, hardes, argent et autres choses, ainsi qu’ils ont été avertis ce jourd’hui sur les achats qu’elle avait faits tant à la foire Saint-Germain qu’autres lieux. […] La troupe dont faisaient partie les Beauval était à Mâcon, lorsque, le 1er août 1670, un courrier, parti de Saint-Germain, porta à Jean Pitel et à sa femme l’ordre suivant17 : « De par le Roi, Sa Majesté voulant toujours entretenir les troupes de ses comédiens complètes, et pour cet effet prendre les meilleurs des provinces pour son divertissement, et étant informée que la nommée de Beauval, l’une des actrices de la troupe des comédiens qui est présentement à Mascon, a toutes les qualités requises pour mériter une place dans la troupe de ses comédiens qui représentent dans la salle de son palais royal, Sa Majesté mande et ordonne à ladite Beauval et à son mary de se rendre incessamment à la suite de sa cour pour y recevoir ses ordres ; veut et entend que les comédiens de ladite troupe qui est présentement à Mascon, aient à les laisser sûrement et librement partir, sans leur donner aucun trouble ni empêchement, nonobstant toutes conventions, contracte et traitez avec clauses de desdits qu’ils pourraient avoir tait ensemble, dont, attendu qu’il s’agit de la satisfaction et du service de Sa Majesté, elle les a relevés et dispensés : Enjoint à tous ses officiers et sujets qu’il appartiendra de tenir la main à l’exécution du présent ordre.
Vous rappelez-vous, dans Corneille, avec quelle majesté le père du menteur reproche à son fils le déshonneur de leur nom ?
L’empereur et l’impératrice, pensant me contraindre à l’épouser, entrèrent un jour dans notre chambre, où déjà je causais avec le petit Bellorofontin, bien qu’il fût encore dans les entrailles maternelles, et lui me répondait, Dieu sait avec quelle majesté !
Le Roi donna aussi en 1663. une pension particuliere de mille livres à Moliere, qui en remercia Sa Majesté, par une Piece de Vers inserée dans le second volume de ses œuvres.
Il fait dire à Molière en Languedoc qu’il est passable Auteur : il lui fait souhaiter de venir à Paris, parce qu’il se sentait assez de forces pour y soutenir un Théâtre Comique : et lorsqu’il y est arrivé, il se défie de lui, mal à propos ; puisque c’est après avoir plu au Roi ; après que sa Majesté lui eut accordé le Petit-Bourbon pour jouer la Comédie.
Les gens qui tenaient au divertissement, qu’ils fussent peuple, bourgeois ou seigneurs, devaient sentir à tout instant qu’il y avait, quelque part, travaillant, de concert et avec suite, à détruire tous les amusemens profanes, des apôtres puritains, autrement déterminés que les lieutenans de police ou les échevins à faire appliquer les ordonnances de Sa Majesté ou les arrêts des Parlemens, autrement acharnés contre les folies du siècle que les évêques et les curés, et ne se résignant pas, comme eux, à d’oratoires et anodines remontrances. […] G. de Renty, l’un des membres les plus éminens de la Compagnie, « était l’intermédiaire des libéralités de la reine mère pour la levée des gens de guerre destinés par Sa Majesté à s’opposer aux incursions des Hiroquois au Canada. » Voyez une pièce de 1644, analysée par le P.
Je répondis, le chien que Votre Majesté ma donné le connoît.