Elle fut jouée sur le théâtre françois le vendredi 4 Juin 1706 ; elle eut sept représentations : elle tomba dans les regles à la cinquieme, & ne valut aux acteurs que 75 livres 7 sols.
Enfin son pinceau a si bien réuni la force et la fidélité, que, s’il existait un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’homme de la société, la lecture réfléchie de ce Poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de morale et du commerce de ses semblables.
Il paya aux Italiens quinze cents livres pour sa contribution aux dépenses faites par eux dans la salle, et donna ses représentations les jours où ils ne jouaient pas, c’est-à-dire les lundi, mercredi, jeudi et samedi de chaque semaine.
. — Tascheneau, ouvrage cité, livre III.
mais avec mon petit sens je vois les choses mieux que tous les livres, et je ne comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. […] Voyez Sainte-Beuve, Port-Royal, tome III, livre III, chapitre XV.
Qu’on veuille bien y réfléchir ; ne sommes-nous pas enclins à croire qu’il n’y a pas de disposition vraiment sérieuse sans une ombre marquée de tristesse, et que le rire qui éclate sur les lèvres d’un homme ou dans les pages d’un livre est un signe non équivoque de gaieté ? […] Bien qu’ils aient beaucoup d’esprit, ils affectent de faire fi dans la comédie des bons mots comme tels ; ils méprisent le comique arbitraire ; pour le comique avoué, je ne crois pas qu’ils sachent même ce que c’est, et je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu dans leur conversation, ni lu dans leurs livres, l’éloge des ballets et des intermèdes, ces interruptions si éminemment comiques dans la suite naturelle des actes et des scènes, surtout lorsqu’elles n’ont aucun rapport avec le sujet de la pièce.
Capperonnier, l’homme le plus fait pour sa place, tant par son savoir que par ses soins infatigables & sa complaisance pour les gens de Lettres, a su s’en procurer un exemplaire à la vente des livres de Madame de Pompadour.
L’on crut affaiblir le succès de cette pièce en répandant qu’elle était imitée des Précieuses de l’abbé de Pure, jouée par les comédiens italiens, quelque temps avant celle de notre auteur ; je pense, moi, qu’il n’a pris ses matériaux que dans le grand livre du monde. […] Valère reçoit le billet dans une boîte d’or qu’il livre avec précipitation à Ergaste, pour s’occuper du trésor qu’elle renferme. […] Dans le mois d’août de la même année, Louis XIV, satisfait des efforts que faisait, pour lui plaire, la troupe de Molière, voulut la fixer tout à fait à son service, en lui accordant une pension de 7 000 livres, et le titre de troupe du roi. […] Enfin, qu’elle ouvre le livre, elle y trouvera, avant le vers dont il s’agit, cette note digne de quelque considération : Dorine, à part. […] On traita l’auteur de scélérat, d’athée ; on publia, sous son nom, des livres séditieux ; Bourdaloue tonna même en chaire contre le Tartuffe ; voici ce qu’il dit dans son sermon du septième dimanche d’après Pâques : « Comme la vraie et la fausse dévotion ont je ne sais combien d’actions qui leur sont communes, comme les dehors de l’une et de l’autre sont presque tous semblables, il est non seulement aisé, mais d’une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l’une intéresse l’autre, et que les traits dont on peint celle-ci, défigurent celle-là ; et voilà ce qui est arrivé, lorsque des esprits profanes ont entrepris de censurer l’hypocrisie, en faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété par de malignes interprétations de la fausse.
Rodrigue, qui ne l’écoute pas, se livre au désespoir, & tire son épée pour se percer : Arlequin croit que le Prince veut le tuer, & s’enfuit tout effrayé.