Il est vrai que Lisandre est déguisé en Turc, non en Arménien : mais l’idée même de faire de Lélie un faux Arménien peut avoir été soufflée à Molière par le capitan du Parasite : Il faut le confronter à quelque Arménien, Qui sache le pays, qui sache le langage, Pour voir s’il n’a pas fait un fabuleux voyage.
En général, les tragédies n’eurent plus, au-dessus de celles de Rotrou, de Du Ryer, de Guérin de Bouscal, que la nouveauté du langage, et l’exactitude des plans. […] « Cette faiblesse est précisément la même que celle d’un bourgeois qui veut être homme de qualité ; mais la folie du Bourgeois est la seule qui soit comique, et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme avec les airs et les discours qu’il veut affecter qui font un ridicule plaisant. Cette espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes, ou dans des hommes élevés à la Cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer.
Il n’est point jusqu’à Lisette qui ne s’avise de parler un langage poétique très mal à propos : mais M.
Une imagination vive, un langage souple et harmonieux leur rendaient facile l’improvisation qui était, du reste dans les habitudes de la nation.
Il y a, à la vérité, un signe où elle reconnaît les grands hommes, et il n’est peut-être pas bien exact de dire que tous les objets soient égaux devant l’indifférence de sa curiosité ; Molière est mille fois plus intéressant à ses yeux que Cyrano de Bergerac, Pradon ou Boursault : « Plus un poète est parfait, dit-elle, plus il est national ; plus il pénètre dans son art, plus il a pénétré dans le génie de son siècle et de sa race ; la hauteur de l’arbre indique la profondeur des racines466. » Quoi qu’il en soit, l’école historique, je dis l’école historique idéale, à la considérer dans l’unité et la pureté de sa doctrine, annule la critique littéraire au sens où le langage a toujours entendu le mot de critique, puisqu’elle ne juge pas, ne blâme ni ne loue.
Il exprime son avis sur le sonnet d’Oronte, il dit à quoi il le trouve bon . « C’est ainsi que parle la nature. » Avouez qu’avec tout le naturel de ce langage, Oronte n’a pas absolument tort de se formaliser. […] Henri IV troquant Paris contre Jeanneton, et Jean ou Jeannot préférant sa mie, ô gué, il faut être Alceste pour proposer cela comme modèle au siècle de Racine et de Corneille, et voir là le langage de la passion toute pure. […] CÉLIMÈNE, habituée d’ailleurs à te langage : Voilà certainement des douceurs que j’admire.
Le langage du Président, il faut le dire, ne manqua pas d’élévation. […] et cependant toute sa résistance se borne à deux vers : Ce langage à comprendre est assez difficile, Madame, et vous parliez tantôt d’un autre style. […] C’est la fin logique des pures croyances ; c’est le langage du vrai dévot : Qui suit bien ses leçons goûte une paix profonde, Et comme du fumier regarde tout le monde.
C’est que… sans doute le langage de Marinette est très gracieux en français ; mais Compagnoni n’aurait pu, dit-il, conserver ce qu’il a de chargé, sans tomber dans une inconvenance de mauvais goût. […] Les âpretés de l’idiome hollandais, loin de trahir l’esprit de ces pièces, devaient même donner au langage de quelques-uns des personnages une saveur qui n’aurait pas déplu au Maître s’il avait pu l’apprécier. […] Il faut dans son langage une absence totale de recherche. […] On y trouve une imitation du langage prétentieux de Madelon et Cathos. […] Impitoyable pour tout ce qui n’avait pas la netteté, la justesse et la pleine clarté de langage, le législateur du Parnasse poursuivait le galimatias partout où il le rencontrait.
J’entends d’ici votre austere langage : Vous allez commencer par m’opposer votre âge.