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81. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

L’autre, italien, était arrivé au plus haut point de culture, et jetait le plus vif éclat.

82. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Suivant cette doctrine, la bienséance ne serait qu’un voile bon à jeter sur le dérèglement des mœurs, ou tout au plus un palliatif de l’incontinence générale.

83. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Il faut rendre justice au génie de Molière : il s’est ici refusé au métier qu’on lui imposait, et n’a su jeter que de lourds haillons sur les misères de la pensée. […] Il tonne ; il jette dans l’âme coupable l’éclair de la justice divine et le bruit terrifiant de sa colère. […] Étant observateurs des passions et sentant le joug de la vérité, ils sentent une certaine aversion pour la comédie qui a, au contraire, une invincible pente à se jeter dans la farce. […] On va jeter les hauts cris d’une telle ignorance. […] Alceste veut que l’on montre toujours le fond de son cœur, que l’on dise ou plutôt que l’on jette partout et toujours toute vérité.

84. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. […] C’est ainsi que d’un chêne centenaire, l’honneur des forêts, les fabricants d’allumettes vous fabriquent toutes sortes de petits morceaux de bois soufrés qui jetteront, chacun de son côté, sa petite lueur d’un instant. — Non, certes, toute la traduction de Thomas Corneille, ce n’est plus là le Don Juan amoureux, intrépide, grand seigneur, foulant d’un pied hardi et dédaigneux toutes les lois divines et humaines ; non, certes, ce n’est plus le hardi sceptique qui brise l’autel du dieu, ne pouvant pas renverser le trône du roi. […] Puis, madame de La Vallière, entendant le roi qui monte, se jette entre les bras de la supérieure du couvent des Carmélites. […] Ces pages chrétiennes exhalent les angoisses et les douleurs de cette âme en peine, et l’on se sent plus attendri, voyant cette illustre personne hésiter, que si elle se jetait, comme on nous la montre au théâtre, au beau milieu de l’abîme, la tête la première ! […] — L’amour se croit offensé si le chagrin jette ses ombres sur le cœur qu’il cherche à remplir d’un soleil sans nuages. » Et un peu plus bas ce roi gentilhomme, si plein de tact et de goût, s’oubliait jusqu’à dire à mademoiselle de La Vallière : — « Madame, ai-je mérité le muet reproche de votre chagrin ?

85. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

La foule qui s’était attroupée devant la porte du mort le jour qu’on le porta en terre détermina la veuve à faire jeter de l’argent, et cette populace, qui aurait peut-être insulté au corps de Molière, l’accompagna avec respect. […] « Un berger2 arrive qui se jette au milieu des deux partis pour les séparer, et leur chante ces vers : C’est trop, c’est trop, bergers ; hé pourquoi ces débats ? […] La violence de sa passion, la disette d’argent où il se trouve, le désespoir où le jette l’usure horrible de son père, et dont il supporte tout le désavantage, et son âge enfin, le font sortir du caractère de soumission et de respect qu’il avait si bien annoncé au commencement de la pièce. […] « Je me soucierais fort peu de tout ce qu’ils peuvent dire, si ce n’était l’artifice qu’ils ont de me faire des ennemis que je respecte, et de jeter dans leur parti de véritables gens de bien, dont ils préviennent la bonne foi ; et qui, par la chaleur qu’ils ont pour les intérêts du ciel, sont faciles à recevoir des impressions qu’on veut leur donner. […] La femme de Molière alla sur-le-champ à Versailles, se jeta aux pieds du roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à la mémoire de son mari, en lui refusant la sépulture.

86. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

L’embarras dans lequel ils le jettent est très plaisant ; les pilules qu’il leur ordonne de prendre font beaucoup rire.

87. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433

Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, & tout me semble mon voleur.

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8

Les uns vont dans le fond d’une terre se consoler avec une bergere à laquelle ils parlent chien, mouton & houlette ; les autres déchirent leur prochain avec la prude Arsinoé : ceux-ci pleurent aux pieds de l’insipide & langoureuse Fanni ; ceux-là se jettent dans les bras de ces femmes faciles, chez qui les grands airs, le jargon, le persifflage tiennent lieu de mérite ; & tous, pour encenser leur idole, jurent à ses pieds que Dorisée est une petite créature très maussade, très ennuyeuse, très peu faite pour figurer dans le monde.

89. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Ils s’embarquent pour l’aller secourir ; mais une horrible tempête brise leur navire, & les jette l’un & l’autre dans l’île où est Flaminia.

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