Il attaque des ouvrages imprimés & connus de tout le monde. […] L’Auteur des Mémoires sur les ouvrages de Moliere, imprimés en 1733, est de cet avis.
Ses premiers contes ont été imprimés en 1661 ; les six premiers volumes des fables ne l’ont été qu’en 1668, un an après Le Sicilien. […] Anatole de Montaiglon imprime le passage : Don Pèdre. […] Anatole de Montaiglon est curieuse, et je ne serais pas étonné que, désormais, le texte de Molière ne fût ainsi imprimé dans les éditions nouvelles qu’on fera de ses œuvres. […] » Il est certain que la réplique ne se trouve pas dans le texte imprimé de Molière. […] J’imprime cette façon de voir, qui m’est personnelle, sur la vérité vraie, et je la change ainsi au gré de ma passion présente, et je veux que l’auteur se conforme à cette vérité nouvelle, et, à plus forte raison, l’artiste.
On retrouve les mêmes idées dans le Discours au Roi imprimé en tête des Fâcheux : « Ceux qui sont nés en un rang élevé peuvent se proposer l’honneur de servir Votre Majesté dans les grands emplois ; mais pour moi, toute la gloire où je puis aspirer, c’est de la réjouir.
Sans doute on ne peut pas plus comparer La Bruyère à Molière qu’on ne compare le talent de peindre les caractères à celui de les faire agir et de faire sortir leurs traits de la situation où l’art sait les placer ; mais, supérieur à Molière par l’étendue, la profondeur, la diversité, la sagacité, la moralité de ses observations, il est son émule dans l’art d’écrire et de décrire, et son talent de peindre est si parfait, qu’il n’a pas besoin de comédiens pour vous imprimer dans l’esprit la figure et le mouvement de ses personnages.
Apparemment ¡’animosité de Visé avait augmenté avec le succès de Molière; car, dans un autre passage de ses Nouvelles, imprimées un an auparavant, il avait mêlé beaucoup d’éloges à ses critiques. […] Convenons d’abord qu’il n’y attachait aucune prétention ; et ce qui le prouve, c’est que presque toutes ne furent imprimées qu’après sa mort. […] Il eut ensuite un tort encore plus grand, qui lui valut de fort bons ridicules; ce fut d’imprimer une satire contre Despréaux, et d’intriguer à la cour contre Molière : tous deux en firent une justice cruelle.
Les Français d’aujourd’hui reconnaissent, à leur honneur, que les farces de Molière rehaussent sa gloire bien loin de l’avilir ; ils mesurent toute la profondeur du Festin de Pierre, et ce n’est pas seulement la fameuse scène du pauvre qui leur imprime une sorte de respect pour le génie de son auteur ; cette statue qui marche et qui parle, ces flammes de l’enfer qui engloutissent un débauché, plaisent à leur imagination romantique. […] Mais, en vérité, je ne sais pas pourquoi ces critiques pensent, veulent, agissent ; ils devraient avoir prévu que le mouvement nécessaire imprimé aux rouages de leur propre machine par leur faculté maîtresse, c’est de s’embarquer pour les Indes, d’aller s’asseoir entre deux bons brahmanes, et de passer avec eux le reste de leurs jours dans la contemplation du bout de leurs pieds. […] Diminuer la considération des sociétés graves, railler l’amour platonique, c’était flatter agréablement l’oreille du roi, et l’on ne peut douter de l’intention qu’eut Molière d’être bon courtisan, quand on considère l’insultant mépris avec lequel Clitandre, homme de cour, traite les gens de lettres, ces « gredins qui, pour être imprimés et reliés en veau, se croient d’importantes personnes dans l’État ».
Que, pour être imprimés et reliés en veau, Les voilà dans l’état d’importantes personnes.
Les rivalités des théâtres voisins empêchent les « journalistes » en renom, ceux qui donnaient le ton à la ville, de parler de lui ; la Gazette de France se tait sur les premières pièces de Molière ; Loret, l’homme à la mode, qui rimait l’actualité comme on la chronique aujourd’hui, ne cite jamais le nom de l’auteur nouveau, et lorsqu’enfin il l’imprime, au bout de trois ans, à propos de L’École des femmes, il l’écrit Molier, pendant que Somaize prétendait et disait que les pièces de ce malheureux Molier n’étaient même pas de lui, et qu’il les tirait des manuscrits de Guillot-Gorju, qu’il avait achetés à la veuve du bateleur. […] Il avait déjà fait alors imprimer, — en Hollande sans doute, — un petit livre en prose et en vers, sous ce titre : Morale galante, ou l’Art de bien aimer, dédié à Mgr le Dauphin (à la Sphère), à Paris, chez Claude Barbin, au Signe-de-la-Croix, 1669 (petit in-12). […] Ces documents gravés et imprimés sont indispensables pour tout moliérophile 51. […] » Brave et excellent, il écrivit L’Ombre de Molière, imprimée à la suite des œuvres du maître. […] Cette comédie de L’Assemblée fut imprimée : L’Assemblée, comédie en vers, avec l’apothéose de Molière, ballet héroïque, aussi en vers, par l’abbé de Schosnes, représentée par les comédiens français le 17 février 1773 (Paris, Callot, 1773, in-8 de 48 pages).
Moliere, non content de prendre un sonnet & un madrigal dans les ouvrages imprimés de Cotin, pour les analyser & les déchirer sur la scene, avec toute la cruauté possible, parodia encore, avec la plus grande indécence, le nom du pauvre Abbé ; & l’acteur qui joua le rôle de Trisotin ou de Tricotin 47, eut le soin de prendre un habit, un son de voix & des gestes propres à faire reconnoître l’original.