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147. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Victorieux depuis qu’il régnait, n’ayant assiégé aucune place qu’il n’eut prise, supérieur en tout genre à ses ennemis réunis, la terreur « de l’Europe pendant six années de suite, enfin son arbitre et son pacificateur, ajoutant à ses états la Franche-Comté, Dunkerque et la moitié de la Flandre ; et ce qu’il devait compter pour le plus grand de ses avantages, roi d’une nation alors heureuse et alors le modèle des autres nations. » Les armées qui avaient conquis les pays dont sa longanimité rendait la plus grande partie par la paix de Nimègue, étaient florissantes, pleines de gloire et de confiance. […] À l’exemple de cette société, elle fit de la conversation et des correspondances épistolaires, le moyen d’exercer, de perfectionner, de tenir en haleine, d’exciter par l’émulation, les facultés que la nature a départies aux Français pour rendre la vie sociale, douce, heureuse, et faire envie à tout le monde civilisé.

148. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

La plus belle scène de l’ouvrage peut-être, celle du moins où le comique a le plus de force et de profondeur, la scène où le fils d’Harpagon reconnaît dans son père même l’infâme usurier qui travaille à sa ruine, n’appartient pas à Molière : il l’a prise et ne l’a pas prise seule dans La Belle Plaideuse, de Boisrobert, homme à bons mots, mais auteur plus médiocre encore que fécond, qui n’avait sans doute vu qu’une situation propre à exciter le rire, là même où son heureux plagiaire trouva la matière d’une des plus hautes leçons que puisse donner le théâtre. […] Tous deux (je veux dire Moron et Clitidas) ont servi de modèles à leur tour ; tous deux ont été copiés plus d’une fois par l’auteur de L’Heureux Stratagème et des Fausses confidences : le Dubois de cette dernière pièce est tout ensemble Clitidas et Moron. […] « Avant cela, dit-il, je passais les jours les plus heureux à la campagne.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Il n’est ni imitateur, ni traducteur, ni copiste : il seroit bien heureux s’il n’étoit que plagiaire ; son esprit & son cœur sont également coupables. […] Se trouve-t-il en campagne, il dit à quelqu’un qu’il le trouve heureux d’avoir pu se dérober à la cour pendant l’automne, & d’avoir passé dans ses terres tout le temps de Fontainebleau : il tient à d’autres d’autres discours ; puis revenant à celui-ci : Vous avez eu, lui dit-il, des beaux jours à Fontainebleau ; vous y avez, sans doute, beaucoup chassé ? […] L’Oncle, que l’Auteur nous peint comme un homme raisonnable, n’aspire qu’à rendre heureux un neveu qui n’est pas digne de l’être, & qui ne pouvoit faire qu’un personnage très vicieux.

150. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Les changements faits par d’Ancourt dans cet acte ne sont pas plus heureux que ceux du second. […] A cet heureux projet je n’osois pas m’attendre ; Il vient de vous. […] D’Ancourt n’a pas été aussi heureux toutes les fois qu’il a voulu mettre en action des faits particuliers.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

Il est question de briser des nœuds mal assortis, pour en former de plus heureux.

152. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Ces voleurs par leur fuite ont fait assez connoître, Qu’où votre bras se montre on n’ose plus paroître ; Et je ne puis nier qu’à cet heureux secours, Si je respire encor, je ne doive mes jours.

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

Comment pourroit-on s’intéresser pour l’amour subalterne & grossier d’un valet & d’une servante, qui ne fait pas marcher l’action, lorsqu’on vient d’être affecté par la tendresse délicate de deux jeunes amants bien nés, qu’on desire de voir heureux ?

154. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Heureux Zephiro !

155. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

J’ai admiré l’heureuse liberté avec laquelle tous les acteurs passent en un moment, d’un vaisseau en pleine mer à cinq cent mille sur le continent. […] Qu’on se figure Louis XIV dans sa galerie de Versailles, entouré de sa cour brillante : un Gilles couvert de lambeaux perce la foule des héros, des grands hommes et des beautés qui composent cette cour ; il leur propose de quitter Corneille et Racine pour un saltimbanque qui a des saillies heureuses et qui fait des contorsions344 ! […] déclarant qu’il ne sait à qui donner la préférence des Français ou des Anglais, mais déclarant heureux celui qui sait sentir leurs différents mérites370 ? […] Des critiques sont heureux de nous dire que le vice, la vertu, le génie, le talent sont de simples produits comme le vitriol et le sucre. […] Chapitre III. — Molière Molière est bien heureux, Monsieur, d’avoir un protecteur aussi chaud que vous.

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