Il nous montre d’abord don Juan abusant de tous les dons de la fortune et de la jeunesse, puis cherchant un odieux passe-temps dans la pratique assidue de la séduction, d’où sortent inévitablement les duels, les rapts, les parjures ; bientôt arrivent l’impiété, les sacrilèges, à leur suite l’improbité insolente et le mépris de l’autorité paternelle ; enfin, pour l’achever, survient le seul vice qui lui manquât, l’hypocrisie, qui réunit en elle seule tous les autres vices, et après laquelle il n’y a plus que la damnation.
La jeune troupe, obligée de lutter contre la mise en scène splendide du Petit-Bourbon, et contre les grandes pièces de l’hôtel de Bourgogne, Rodogune de Pierre Corneille, Jodelet ou le Maître-Valet de Scarron, La Sœur de Rotrou, ne faisait pas fortune.
Méon eut l’heureusé fortune de trouver un puissant protecteur en M. de Corbière, ministre de l’intérieur depuis 1821, bras droit de M. de Villéle. […] " II, page 43 : V : « La vigueur d’esprit ou l’a dresse ont fait les premières fortunes. […] Tartuffe par exemple gagne une grande fortune à bon marché. […] On est fâché de voir Cléante se proposer d’aller chercher en d’autres lieux la fortune que le ciel voudra lui offrir. […] La femme du laboureur, de l’artisan, du petit bourgeois doit travailler utilement, mais à partir de 12 ou 15.000 livres de rente, ne vaut-il pas mieux qu’elle acquière des idées et qu’elle devienne capable de donner des conseils à son mari, de l’amuser et même de le suppléer. s’il vient à mourir, pour la conduite de la fortune.
Faites, faites paraître une âme moins commune, À braver comme moi les coups de la fortune.
(Le théâtre représente la chambre de l’Auteur : il est appuyé nonchalamment sur une table, & feuillette sa comédie, en disant :) Voilà un prologue qui ne me plaît point ; je n’en suis point content : tout cela me semble froid, insipide, languissant ; & c’est le plus grand hasard du monde, s’il fait fortune sur le théâtre.
La nature avoit enrichi cette femme de tous les avantages qui font aimer une personne : la fortune n’avoit pas pris le même soin de son établissement, & sa mauvaise étoile avoit voulu qu’elle fût mariée avec un artisan, qui n’avoit d’autre mérite que beaucoup de biens.
Celui-ci, habile, expérimenté, fertile en ressources, voit sans cesse échouer ou plutôt tourner contre lui-même les moyens qu’il imagine pour faire cesser les accointances d’une jeune innocente et d’un jeune éventé 4, dont l’une ne lui cache rien par simplicité, et dont l’autre lui confie tout par étourderie, mais que la fortune, d’intelligence avec l’amour, semble protéger, en dépit de leur indiscrétion, contre tous les desseins d’un ennemi vigilant et bien averti : cette suite de confidences forme donc véritablement une suite de situations dramatiques, dont l’effet serait à peine égalé par tout ce que les jeux et les coups de théâtre peuvent avoir de plus vif et de plus frappant. […] Fils d’un huissier au parlement, qui jouissait d’une fortune considérable, il reçut une bonne éducation, et n’en profita guère.
C’est pourquoi, tous tant que nous sommes, lorsque la fortune nous est plus favorable, nous devrions travailler avec le plus d’application à nous mettre en état de supporter ses disgraces ; & quand on revient de quelque voyage, on devroit toujours se préparer aux dangers, aux pertes, à l’exil, & penser qu’on trouvera son fils dans le déréglement, ou sa fille malade, ou sa femme morte ; que tous ces accidents arrivent tous les jours, qu’ils peuvent nous être arrivés comme à d’autres : ainsi rien ne pourroit nous surprendre, ni nous paroître nouveau ; & tout ce qui arriveroit contre ce que nous aurions attendu, nous le prendrions pour un gain fort considérable. […] Puisque cela est donc ainsi, vous devez travailler d’autant plus à vous tenir sur vos gardes : la fortune aide les gens de cœur.
La vanité d’auteur serait plutôt une garantie contre l’amour de l’argent ; pour parvenir à la fortune en sacrifiant le sentiment de l’honneur, il y a des carrières plus profitables que celle d’écrivain. […] Ce fut à cette époque que l’on vit paraître le caractère de l’homme à bonnes fortunes, du favori des femmes, qui étale d’un ton blasé la foule de ses trop faciles conquêtes.