/ 168
3. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Le Mariage forcé, Comédie-Ballet en un acte, en prose, comparée pour le fond & les détails avec un canevas italien intitulé il Falso Bravo, le Faux Brave, ou bien il Punto d’honore, le Point d’honneur ; avec deux scenes italiennes, & une aventure arrivée au Comte de Gramont. […] Extrait du Mariage forcé. […] Une aventure réelle, arrivée quelque temps avant la représentation du Mariage forcé, donna à cette piece une vogue singuliere. […] Les Comédiens Italiens si souvent introduits en France, & si souvent forcés d’aller reprendre l’air natal, furent rappellés en 1716, par Son Altesse Royale M. le Régent.

4. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

C’est justement parce que ces trois actes sont des chefs-d’œuvre, parce que les farces de Mercure et les terreurs de Sosie forcent absolument à rire589 ; parce que la conduite, la langue même et la versification de la pièce sont des modèles inimitables ; parce que rien enfin n’interrompt le plaisir délicieux du spectateur, et que le génie comique de l’auteur enlève d’un bout à l’autre le rire et les applaudissements, c’est pour cela que cette pièce est très-immorale590. […] Le Mariage forcé était primitivement en trois actes, et contenait des entrées de ballet où le roi dansa lui-même, dans un rôle l’’Egyptien (Troisième entrée), le 29 janvier 1664. […] Le Barbouillé, dans la Jalousie du Barbouillé, Sganarelle dans le Cocu imaginaire et le Mariage forcé, George Dandin dans le Mari confondu. […] Angélique et Valère dans la Jalousie du Barbouilléi ; Dorimène et Lycaste dans le Mariage forcé ; Angélique et Clitandre dans le Mari confondu. […] II, IV-VI, XVI, XVII ; le Mariage forcé, sc.

5. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Le Mariage forcé, ac. […] Le Mariage forcé. sc. vi. […] Le Mariage forcé, sc. vi. […] Le mariage forcé, sc. […] Le Mariage forcé, sc.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

La décadence de notre théâtre est si claire, si visible, que nous sommes forcés de l’avouer nous-mêmes, malgré notre orgueil ; on le dit hautement dans tous les cercles, au spectacle même, sur tout aux représentations des nouveautés. […] Nous avons vu sous deux Papes consécutifs les arts en vigueur, parceque ces deux Souverains desiroient de laisser des monuments illustres de leur pontificat, & qu’ils étoient par conséquent forcés de rechercher dans tous les genres des Artistes qui voulussent les immortaliser en s’immortalisant eux-mêmes. […] Admettons un second théâtre, vous aurez du moins le plaisir d’y voir vos productions, & non celles de Crispin, de Damis, d’Alexandre, qui vouloient vous forcer à mettre leurs idées sur la scene, au risque de vous faire essuyer pour eux une bordée de huées. […] Une rapsodie protégée ne forcera plus les étrangers à ne voir qu’elle pendant tout un hiver ; le public se réchauffera en voyant multiplier sous ses yeux le nombre des athletes ; les Auteurs pouvant donner la préférence à ceux des Comédiens qui leur plairont davantage, & qui auront de meilleurs procédés, ceux-ci leur sauront gré du choix ; les soins, les égards, la politesse, succéderont à des tracasseries, à des haines si peu faites pour les gens à talent, & qui font autant la honte & l’opprobre des uns que le malheur des autres. […] Je voudrois qu’avant de lire une piece écrite aux Comédiens, on leur en présentât un simple canevas ; les défauts ne seroient pas masqués, les véritables beautés seroient plus frappantes, les corrections plus faciles à indiquer ; les jeunes Acteurs, les Actrices, se familiariseroient avec la charpente d’une piece, & les Auteurs seroient forcés d’en faire.

7. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Forcés d’abandonner ce terrain trop vaste, saisissons du moins le génie de ce grand Homme, et le but philosophique de son Théâtre. […] Forcés de renoncer à cette espérance, ses ennemis voulurent lui ôter l’honneur de ses plus belles Scènes, en les attribuant à son ami Chapelle : artifice d’autant plus dangereux, que l’amitié même, en combattant ces bruits, craint quelquefois d’en triompher trop complètement. […] Chez lui jamais de ces Marquis burlesques, de ces vieilles amoureuses, de ces Aramintes folles à dessein ; personnages de convention parmi ses successeurs, et dont le ridicule forcé ne peignant rien, ne corrige personne. […] S’il eût pu prévoir qu’un jour dans ce Temple des Arts… Mais non, il meurt, et tandis que Paris est inondé, à l’occasion de sa mort, d’épigrammes folles et cruelles, ses amis sont forcés de cabaler pour lui obtenir un peu de terre. […] Ce sont des vices protégés par le Public, dans la possession desquels on ne veut point être inquiété ; et le Poète est forcé de les ménager comme des coupables puissants que la multitude de leurs complices met à l’abri des recherches.

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Forçons maintenant la Chaussée à nous prouver qu’il est plus difficile d’être imitateur dans le vrai genre que dans le genre bâtard. […] Vous allez peut-être commettre un parricide, ou me forcer à tuer un homme qui... — Un parricide ! […] Oui, je rends à votre mere un cœur qui lui est dû légitimement, & je déteste en ce moment la personne pour qui je me sentois forcé à commettre tant d’injustices ; je ne la verrai de ma vie. […] L’on m’avouera que tout cela est bien forcé, s’il n’est tout-à-fait invraisemblable.

9. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

  L’égoïsme, forme plus accentuée et plus basse de l’amour propre, est aussi une des matières universelles de Molière : les pères de l’Etourdi et du Dépit amoureux, égoïstes qui ne songent qu’à leur argent et leur tranquillité168 ; ceux du Mariage forcé et du Mari confondu, égoïstes qui ne songent qu’à se débarrasser de leurs filles169 ; Harpagon, égoïste qui ne songe qu’à ses écus170 ; Arnolphe, égoïste qui ne songe qu’à se fabriquer une femme au gré de son souhait et un nom au gré de son orgueil171 ; don Juan et Tartuffe, égoïstes hardis qui courent au plaisir à travers le crime, l’un suivant ses effrénés caprices, et l’autre avec une prudence raffinée172 ; Chrysale, égoïste timide qui ne songe qu’à sa soupe173 ; Argant, égoïste douillet qui ne songe qu’à sa santé, et déshérite ses enfants pour s’assurer une garde-malade174 ; Philinte même, égoïste discret qui n& ménage les autres que pour n’avoir pas à les combattre175 : la liste en est longue, et comprend plus des trois quarts des personnages de Molière. […] Ne réclamait-il pas, avec toute la force du fou rire rabelaisien, mais avec plus d’autorité que Rabelais193, la rénovation de la philosophie, et ne sonnait-il pas194 aux oreilles des savants la nécessité du bon sens, de l’observation195 et de la modestie, dans les scènes de la Jalousie du Barbouillé et du Mariage forcé 196, qu’on doit conserver dans les archives de l’histoire de la science à côté de l’Arrêt burlesque de Boileau ?  […] Le Mariage forcé (1664), sc. […] II, VI le Docteur ; le Mariage forcé (1664), sc. […] Le Mariage forcé, sc.

10. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Le Mariage forcé Comédie-ballet, en trois actes, de M.  […] Voici de quelle façon on distribua les scènes du Mariage forcé, en un acte, pour en composer trois actes. […] Acteurs de la comédie du Mariage forcé. […] Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie, et le génie de Molière, pages 130 et 131, met le dénouement du Mariage forcé au nombre des plus heureux de Molière. […] [*]Le fameux comte de Grammont a fourni à Molière l’idée de son Mariage forcé.

11. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

De plus, l’architecte, ayant, on ne sait trop pourquoi, coupé sa corniche, a été forcé de rentrer son tympan jusqu’au nu du mur. […] Le réservoir d’eau qui est derrière la façade, et que celte façade fait pressentir, forçait l’architecte à avancer ses figures sur un piédestal en saillie. […] Il nous semble pourtant que le monument, forcé d’être en hauteur, n’eût rien perdu à exprimer nettement un parallélogramme; il y eût même gagné en légèreté et en élégance, au milieu de l’espace assez rétréci où il s’élève : au lieu que la hauteur de son soubassement, jointe à la lourdeur de l’attique et du fronton, raplatit le monument.

/ 168