Ceci est une injure contre les précieuses dans l’intention du personnage ; mais elle porte à faux, parce que ce n’est pas le défaut d’une précieuse d’être ingénue.
Vous tous qui aimez l’illusion dramatique et le clair-obscur ami complaisant de ces fausses jeunesses, de ces fausses beautés, rendez-nous tout simplement, tout bêtement, les chandelles d’autrefois, clartés intermittentes, mêlées d’une fumée sans fin, et soudain vous verrez reparaître ces comédiens qui avaient dix coudées, ces tragédiennes dont la voix évoquait les fantômes d’autrefois, ces belles princesses l’amour de la terre ! […] Il se souvient aussi de Saint-Phal comme d’un très honnête homme, dont la voix était rude et fausse ; Saint-Phal était charmant à voir dans Le Vieux Célibataire. […] — des petites minauderies, des petits grimacements, des chatteries, des miaulements, de la fausse et misérable diction des petites Contat de ce temps-ci. […] Même quand il s’enivre de son propre bruit, son ivresse est belle, et ne ressemble pas à la fausse ivresse des cabarets et des tavernes où se boit à grands traits, le vin frelaté. […] Mais, à cette proposition, le notaire a répondu : — Vous me donneriez dix mille écus, que je ne ferais pas ce faux-là !
le fat modeste, le petit seigneur, le faux magnifique, le défiant, l’ami de cour, & tant d’autres, viennent s’offrir en foule à qui aura le talent & le courage de les traiter. […] Les prétentions déplacées & les faux airs font l’objet principal du comique bourgeois. […] Ainsi, un homme entêté, par exemple, d’Aristote ne peut goûter qu’Aristote : il veut juger de tout par rapport à Aristote : ce qui est contraire à ce philosophe lui paroît faux : il aura toujours quelque passage d’Aristote à la bouche : il le citera en toutes sortes d’occasions, & pour toutes sortes de sujets ; pour prouver des choses obscures, & que personne né conçoit, pour prouver aussi des choses très-évidentes, & desquelles des enfans même ne pourroient pas douter ; parce qu’Aristote lui est ce que la raison & l’évidence sont aux autres. […] Ils ont eu plusieurs belles pensées, qu’ils ont trouvées fausses, lorsque leur ardeur ralentie leur a permis de les examiner avec une attention plus exacte & plus sérieuse.
J’avoue que je trouve que cette définition du Rire adoptée et défendue par Stendhal fournit à l’essai un point de départ absolument faux. […] Mais, en un mot. je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence. […] iº la proposition morale que Molière tend à prouver me semble fausse. […] Je vous trouve plaisante à me parler ainsi ; Voilà bien le faux brave. […] Dès qu’en peinture on emploie des signes faux, il convient que le sublime de l’expression croisse dans le même degré de pureté.
Mais pour un faux Plaisant, à grossière équivoque, Qui pour me divertir n’a que la saleté ; Qu’il s’en aille, s’il veut, sur deux tréteaux monté, Amusant le Pont-neuf de les sornettes fades, Aux Laquais assemblés jouer ses Mascarades.
» Fulvio a eu vent de l’entreprise de Cintio ; il a prévenu Mezzetin, de sorte que celui-ci se moque du faux serrurier.
Un sergent baillera de faux exploits sur quoi vous serez condamné sans que vous le sachiez.
Il le semble d’abord, puisqu’il le charge d’épier la conduite de son fils, & de lui faire une fausse confidence ; mais c’est un prétexte de l’Auteur. […] Je suis confus des louanges dont vous m’honorez ; & je pourrois vous en donner avec plus de justice sur les merveilles de votre vie, & principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsqu’avec tant d’honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce jeune Seigneur étranger que l’on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille ; lorsqu’avec tant de grandeur d’ame, vous fûtes nier le dépôt qu’on vous avoit confié ; & que, si généreusement, on vous vît prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnes qui ne l’avoient pas mérité.
Dans le concert qui vous amuse, il n’y a pas une fausse note, ou pas une note juste, comme vous voudrez : partout où la terreur ne se tord pas de rire, la gaîté pleure à chaudes larmes; partout où la féerie n’ouvre pas son étal de maillots vivants, l’opérette adorée, Antigone de nos décrépitudes, lève la jambe (on dit aussi la gigue) à cent mètres au-dessus du Panthéon, sous l’œil attendri, mais toujours imposant de la Censure! […] vous n’avez pas le droit de frapper à faux, vous qui tenez en main la lance d’or. » Dans l’ordre moral, depuis que j’existe, j’ai toujours vu abattre, jamais je n’ai vu rebâtir.