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155. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Valerio qui a tout vu de loin, plaint Arlequin, forme la résolution de prendre son âne et d’aller à la ville ; de cette façon il ne sera pas connu, il pourra apprendre des nouvelles d’Aurelia, et rendre service au malheureux qu’on a pris pour lui.

156. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Et la façon dont Louis XIV, s’émancipant de son confesseur et de sa mère, se vengeait sur les dames d’honneur trop rigides des verrous opposés à ses amourettes, semblait présager que le futur souverain malmènerait les « austères » et les « hypocrites. » — Dans le monde, qui devenait assez fier et bruyant, des « beaux esprits, » même impatiente hostilité se marquait contre les influences religieuses militantes. […] Dévots à la façon de Loyola, « Loyolitico more, » comme disait Guy Patin, ou à la manière de Saint-Cyran, c’est contre eux tous, sans se soucier s’ils étaient frères ennemis, que dans le Tartufe et Don Juan, Molière bataille.

157. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Noël, Dorine n’était pas, à proprement parler, une servante ; c’était une fille-suivante, ce qui équivalait à peu près alors à ce que nous appelons aujourd’hui une demoiselle de compagnie, et supposait une éducation en rapport avec les façons d’être du milieu où ces personnes étaient placées.

158. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

parcequ’ils ont trouvé plus commode de traduire des pieces que d’en imaginer ; & sentant, avec leurs modeles, que la scene livrée entiérement à des propos, des amours, ou des actions constamment héroïques, deviendroit très froide & très ennuyeuse, ils ont substitué aux criados, aux villanos, leur arlequin, infiniment plus plaisant ; en sorte qu’en marquant d’une façon plus sensible la différence qu’il y a d’un bouffon à un Seigneur, un Roi, une Reine, ils ont rendu le contraste plus choquant & leurs drames plus monstrueux ; je le pense du moins : voyons si le lecteur sera de mon avis.

159. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Sganarelle a une façon de penser & tient une conduite tout-à-fait opposée.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Au reste, Belti vantant la façon dont on aime dans les bois, méprisant l’or & l’usage qu’on en fait chez les peuples policés, demandant si elle est riche, voulant qu’on la remene dans les bois où elle ne connoissoit pas la pauvreté, blâmant nos loix, se moquant de nos femmes indolentes, a beaucoup de ressemblance avec Arlequin Sauvage, voulant manger l’argent qu’on lui présente, & ne comprenant pas à quel autre usage il peut être bon ; décidant que nous sommes des frippons en naissant, puisque nous avons besoin de loix pour être bons ; félicitant un plaideur d’avoir perdu son procès qui l’importunoit ; demandant si la Justice est un animal, & s’il mord ; se moquant des personnes qui se font servir comme si elles n’avoient ni bras ni jambes, & sur-tout des hommes qui font avec eux le métier de bêtes ; priant enfin son Capitaine de le remener dans ses bois, où, ne connoissant pas la pauvreté, il étoit son maître & son roi.

161. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Pouvait-il, sans être ému en quelque façon, étudier autour de lui la foule vivante du flot de laquelle il savait tirer ses types ?

162. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Les femmes s’imaginèrent que pour être du bel air, comme on disait alors284, il fallait à tout prix être précieuses ; et celles qui n’avaient pas de quoi l’être de la bonne manière le devinrent d’une façon ridicule.

163. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Molière s’est moqué de l’affectation d’une fausse culture de l’esprit et de la sotte présomption d’un vain savoir ; mais l’orgueil de l’ignorance et le mépris de toute culture intellectuelle sont aussi des ridicules, et il faut convenir que la façon de penser que l’auteur nous donne pour juste et raisonnable, touche de près à ces autres travers. […] De ce nombre sont la dispute avec Oronte sur le sonnet, et la façon dont elle se termine ; le jugement du procès dont on parle sans cesse ; enfin, la manière dont Célimène est démasquée par la vanité des deux marquis et par la jalousie d’Arsinoé.

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