La première scène du premier acte, où les deux caractères, principaux s’exposent : la cinquième du premier acte, où Valère veut faire parler Sganarelle et se lier avec lui malgré lui. […] La première scène du premier acte, où la vieille mère Pernelle, en grondant toute sa famille, expose si plaisamment et la pièce et le caractère de chacun ; la cinquième, où Orgon s’informe de la santé de Tartufe, et oublie sa femme et ses enfants, malgré les railleries de Dorine ; la sixième sur les faux dévots entre Orgon et Cléante, scène admirablement écrite ; la quatrième du deuxième acte, où les amants se brouillent par un malentendu, et se raccommodent par les soins de Dorine ; la deuxième du troisième acte, où Tartufe s’annonce ; la troisième, où il fait sa déclaration à Elmire ; la sixième, où Orgon lui demande pardon à genoux pour son fils qui l’a accusé ; la cinquième du quatrième acte, où Orgon est sous la table, scène si singulière, si belle et si hardie : voilà les principales beautés d’un ouvrage que l’Europe admire avec raison. […] La première scène du premier acte, où Armande et Henriette exposent leurs différents caractères ; la deuxième, où Clitandre avoue à Armande qu’il ne l’aime plus ; la quatrième, où Bélise veut toujours voir une déclaration d’amour dans tout ce que lui dit Clitandre ; au deuxième acte, les scènes cinquième et sixième, où Martine est chassée, parce qu’elle a manqué à la grammaire ; la septième, où Chrisale se plaint aux femmes savantes et leur parle raison ; au troisième acte, les scènes 1, 2, 3, 4, 5, où Trissotin lit ses vers, où il se prend de querelle avec Vadius ; au cinquième acte, la scène première, où Henriette témoigne à Trissotin sa répugnance, et où celui-ci persiste ; la scène troisième, où le notaire ne sait auquel entendre, le père disant que le gendre est Clitandre, la mère disant que c’est Trissotin, Martine philosophant mieux que personne : voilà les scènes de cet ouvrage admirable qui doivent servir de modèles. […] Au premier acte, la deuxième scène expose à merveille et très comiquement la pièce ; la dixième de M.
Mais si cette raison fait une objection contre mon sentiment, elle ne suffit point pour prouver le sentiment opposé à celui que j’expose ; d’ailleurs, je répondrai à l’objection, que Plaute & Térence ont pu se tromper. […] Il est juste qu’on gagne une mauvaise cause, Puisqu’à perdre la bonne en plaidant on s’expose. […] Les Auteurs qui ont dit, Nous pouvons exposer dans notre capitale les divers caracteres de nos provinciaux, sont partis de là pour étendre leurs privileges, & mêler à nos originaux ceux d’une nation voisine.
Il montra d’abord indifféremment tous les objets que lui offrait la société presque naissante ; il dut même, dans son origine, exposer aux yeux des spectateurs les infirmités de quelques personnages connus, et, par une imitation bouffonne, exciter le rire. […] D’un côté, il attaqua les vices des grands, toujours exposés aux regards de la multitude, et que remarquent avidement ceux nés dans la classe ordinaire ; de l’autre, par la représentation des grandes infortunes et des excès affreux auxquels conduisent ordinairement les passions, il sut émouvoir. […] Molière, le Sage, Dancourt, Dalainval, après avoir d’abord montré ce qu’avait de plus saillant le vice ou le ridicule qu’ils ont exposé à nos regards, ont su attacher à la contexture de leurs pièces plusieurs personnages dont ils ont peint à grands traits la physionomie. […] Après ce que nos grands maîtres ont écrit sur cette matière, il est impossible d’en parler sans s’exposer à répéter leurs idées.
Sa premiere Comedie fut celle de l’Etourdi : il l’exposa au public dans la ville de Lion l’an 1653. […] Moliere épousa la petite Bejard quelque tems après avoir établi sa troupe à Paris ; il fit quelques pieces de theatre, & entre autres la Princesse d’Elide, où sa femme qui joua la Princesse, d parut avec tant d’éclat, qu’il eut tout lieu de se repentir de l’avoir exposée au milieu de cette jeunesse brillante de la Cour. […] Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme, par les portraits que j’en expose tous les jours au public, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le peril, mon experience ne m’a que trop fait voir, qu’il étoit impossible de l’éviter, j’en juge tous les jours par moi-même.
La jeune Phanostrate n’a pas été violée impunément ; elle devient enceinte, accouche d’une fille, met dans son secret un esclave nommé Lampadisque, qui va exposer l’enfant nouveau né avec des joujous dans un panier. […] Lampadisque se cache, & voit la vieille qui, touchée du sort de l’enfant exposé, l’emporte. […] On apporte les joujous d’enfant, pour les faire reconnoître par la mere de la fille exposée.
Avoir fourni prétexte à un pareil écrit, c’est déjà une assez mauvaise note : de tels coups ne frappent que ceux qui s’y exposent. […] Je n’ai point à me prononcer sur cette thèse, dont j’ai exposé le fort et le faible : chacun jugera. […] L’idée d’exposer les pièces controversées est également excellente. […] » Nous reviendrons sur ce point : poursuivons, pour le moment, l’exposé de la donnée de M. du Boulan. […] L’auteur de l’article où ces arguments sont exposés est M.
Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde jouit en repos d’une impunité souveraine. » Il est impossible de s’y tromper : c’est ici l’auteur même du Tartuffe qui se plaint, à la face du public, de ceux qui ont eu le pouvoir d’écarter de la scène cet ouvrage entrepris pour les démasquer. […] Si ces attaques n’avaient été dirigées contre lui que par de faux dévots, l’histoire en serait bientôt faite : on n’y verrait que de simples représailles, et l’on concevrait sans peine comment un poète, qui avait annoncé et effectué le projet de démasquer toute une classe d’hommes non moins nombreuse que puissante, dut se trouver exposé aux plus violents effets de leur ressentiment : mais la question n’est pas si simple ; et, à moins qu’on ne veuille confondre dans une même catégorie les vrais et les faux dévots que Molière lui-même a si bien eu le soin de distinguer, on doit être forcé de reconnaître que des hommes sincèrement pieux furent alarmés de sa comédie au premier bruit qui s’en répandit, et s’empressèrent de la combattre dès qu’elle eut paru. […] Je ne me sens pas le droit d’approuver leurs motifs ; mais il était de mon devoir de les exposer, et je l’ai fait en bravant le danger d’attirer sur moi le même reproche d’hypocrisie qu’ils ont attiré sur eux. […] Il nous a montré des hommes qui craignaient cette disgrâce sans l’éprouver ; d’autres qui l’eussent éprouvée inévitablement s’ils s’y fussent exposés ; d’autres, enfin, qui, l’ayant affrontée, la méritaient, la redoutaient et la subissaient peut-être, mais dont le sort au moins n’avait rien d’avéré, rien de positif. […] Molière, qui n’eut pas fait de lui-même ce grand pas dans la carrière dramatique, crut cependant pouvoir emprunter à l’antiquité fabuleuse et exposer aux regards du public un homme à qui sa femme apprend qu’un autre homme a joui de ses embrassements.
J’exposerai dans les deux parties de cette étude : 1º Comment, en admettant qu’on trouve à la base de la morale de Molière ce vieux principe recueilli de l’antiquité et cher à Rabelais et à Montaigne, qu’il faut vivre conformément à la nature, que la nature est bonne, que tout ce qui tend à la corrompre est détestable ; on doit reconnaître que cette idée vague ne sert à l’auteur du Tartuffe que pour atteindre le but négatif de ruiner les préjugés et les superstitions de l’époque ; 2º Comment c’est sur la base de l’opinion publique, représentée par les « honnêtes gens », qu’il ose spontanément édifier sa morale, comme Adam Smith et A. […] Isabelle manque à toutes les convenances, s’expose à bien des périls sans doute ; elle le reconnaît elle-même : Je fais, pour une fille, un projet bien hardi, Mais l’injuste rigueur dont envers moi l’on use Dans tout esprit bien fait me servira d’excuse….. […] On sait par quels moyens M. de la Souche, pour se garder des accidents auxquels tous les maris sont exposés, s’est efforcé de rendre sotte autant qu’il se pourrait la malheureuse qu’il destinait, dès l’enfance, à l’honneur de sa couche. […] Ces périls, comme elle les pressent elle-même, comme elle sait les exposer à son maître tels qu’ils sont et sans phrases… Dorine déteste les grands mots qui dispensent d’avoir du courage. […] Il laissera sa fille Élise exposée aux entreprises de Valère. — Monsieur Jourdain, en proie à la folie des grandeurs, délaisserait sa femme et donnerait sa fille au grand Turc, sans y attacher d’autre importance. — Un amoureux au désespoir, une fille cloîtrée, une autre déshéritée, deux frères brouillés, une intrigante maîtresse du logis !
Il faut connoître la théorie d’un art, n’en pas ignorer les regles, pour savoir apprécier le mérite des chefs-d’œuvre qu’il enfante ; ou bien on s’expose à la honte de revenir sur son propre jugement ; ou, ce qui est bien pis, à celle de le voir condamner par la voix publique. […] Heureusement pour eux, un jeune homme instruit, & qui ne craint pas de déroger en le paroissant, éleve la voix, expose l’avant-scene, rend compte du but de l’Auteur, rapporte en passant quelques détails saillants, s’étend sur les principaux événements qui conduisent au dénouement, & met ses auditeurs à portée de juger par eux-mêmes du juste mérite de l’ouvrage. […] Je leur exposerai mes raisons avec toute l’honnêteté, tous les égards que les hommes bien nés, & particuliérement les gens de lettres, se doivent ; le public décidera.