Rossi devient amoureux de Giliole sa voisine ; &, n’osant le lui avouer, il lui disoit, toutes les fois qu’il la rencontroit, tic. […] une Demoiselle qu’on a premiérement demandée volontairement en mariage, & qu’on laisse là ensuite, sans aucune raison, devient l’objet de la critique du peuple ». […] Au commencement, m’a-t-il dit, j’avois fait dessein d’épouser moi-même la fille de mon ami, car je prévoyois bien le malheur qui lui arriveroit, & je n’ignorois pas qu’une fille pauvre qui trouve un homme riche, devient plutôt l’esclave que la femme de son mari. […] Phédria, fils de Chrémès, devient amoureux d’une chanteuse. […] D’abord il a demandé, ajoute-t-il, une somme exorbitante ; mais peu-à-peu il est devenu plus traitable.
Entré chez les jésuites en 1626, il devint prédicateur, controversiste, historien.
Un comique de mots perd son sel avec sa nouveauté, & finit même par devenir fade, insipide : celui qui naît d’une situation, se renouvelle, & rajeunit toutes les fois que la situation est mise en action sur le théâtre. […] Si votre ame les suit, & fuit d’être coquette, Elle sera toujours, comme un lis, blanche & nette : Mais s’il faut qu’à l’honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon ; Vous paroîtrez à tous un objet effroyable, Et vous irez un jour, vrai partage du diable, Bouillir dans les enfers à toute éternité, Dont vous veuille garder la céleste bonté !
Les valets balourds et poltrons en arrivent de bonne heure à se ressembler sur les deux scènes comiques : ainsi le Zucca de L’Interesse (l’Intérêt ou la Cupidité), comédie régulière de Nicolo Secchi, Zucca qui est devenu le Mascarille du Dépit amoureux, était un véritable Arlequin poltron et balourd dont Molière n’a pas complètement effacé les traits, tandis que le Mascarille de L’Étourdi n’était autre, comme on le verra plus loin, que le rusé Scappino, le Scapin-modèle emprunté à Beltrame, l’un des plus fameux artistes et écrivains de la commedia dell’arte. […] Mais il ne tarda pas à se transformer, il devint l’écuyer affamé et glouton qu’on donna pour serviteur tantôt au Pédant et tantôt au Capitan.
[94, p. 138-139] L’abbé Dubos287 admire dans la scène 7 du troisième acte288 du Misanthrope, la saillie de ce même personnage, qui rendant un compte sérieux des raisons qui l’empêchent de s’établir à la cour, ajoute, après une déduction des contraintes réelles et gênantes qu’on s’épargne en n’y vivait point : « On n’a point à louer les vers de messieurs tels. »289 Cette pensée devient sublime, dit-il, par le caractère connu du personnage qui parle, et par la procédure qu’il vient d’essuyer, pour avoir dit que des vers mauvais ne valaient rien.
Il est déjà très corrompu au commencement du premier acte ; et pourtant, à mesure que le drame se développe, on voit sa corruption croître tellement, qu’il est impossible que ce spectacle ne fasse pas réfléchir à celte mystérieuse vérité morale, qu’une chaîne indissoluble lie tous les vices, et force presque nécessairement à rouler jusqu’en bas celui qui a commencé à descendre cette pente, insensible d’abord, qui devient un précipice à la fin : Dans le crime il suffit qu’une fois on débute : Une chute toujours attire une autre chute ; L’honneur est comme une île escarpée et sans bords : On n’y peut plus rentrer dès qu’on en est dehors43. […] C’est le tableau de l’avarice, non pas chez le pauvre qui enfouit furtivement quelques pièces d’or sous son foyer sans feu107, mais chez le riche bourgeois, dans sa grande maison, où il pourrait vivre avec aise et honneur, entouré d’une heureuse et aimante famille, dont il devient la honte et presque la perte108. […] Jourdain sont devenues proverbiales.
Musnier de Troheou, payeur des États de Bretagne ; ne serait-il point, demandait Beffara, devenu propriétaire de ces manuscrits ? […] Qu’est devenu ce travail dont nous parlions tout à l’heure, cette traduction de Lucrèce, entreprise par Molière, qui traduisait Lucrèce comme Victor Hugo a traduit Lucain ? […] Ensuite, si je quittais mon théâtre, que deviendraient ces pauvres gens que j’ai amenés de si loin ? […] Que devient ainsi la théorie émise récemment par M. […] Les représentations ne devinrent quotidiennes qu’après la mort de Molière.
Bouhours devint surtout célèbre lorsqu’il se fixa à Paris, au collège de Clermont (1666).
Mais une églogue, quelque excellente qu’elle soit d’ailleurs, devient froide, fade, langoureuse, insipide, lorsqu’elle est transplantée sur le théâtre, & divisée, sur-tout, en plusieurs scenes, à plus forte raison en plusieurs actes. […] Quand il fut devenu sourd & presque aveugle, il disoit assez plaisamment : J’envoie devant moi mes grands équipages.