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173. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

Elle lui demande si elle est l’Agnès de l’Ecole des Femmes : Nenni, répond la jeune fille, je suis les Dehors trompeurs. […] Il demande ensuite quelques éventails communs, des rubans unis pour sa femme, & les plus beaux bijoux pour une Actrice de l’Opéra qu’il entretient ; ce qui fait dire au Chevalier : Du monde perverti tel est le caractere : L’intérêt & l’orgueil prodiguent les écus, Les plaisirs effrénés répandent encor plus ;   Mais l’amitié ne donne guere.

174. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Qu’on en demande des nouvelles à Cotin. […] Mais j’appréhende De faire une sotte demande. […] Ce secret demande le vôtre.

175. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Il ne faut pas demander à la comédie ce qui n’est point de son ressort et suivre dans leurs scrupules exagérés ces rigoureux censeurs qui, appliquant au théâtre des principes d’un autre ordre, s’alarment des peintures hardies de la scène et de quelques saillies d’humeur gauloise qui sont les privilèges du genre. […] » disait une femme d’honneur à un sage prélat de nos jours : celui-ci répondit : « Je vous le demande à vous-même. » Il n’y a pas d’autre solution à ce problème moral que cette réponse du bon sens et de la religion indulgente. […] Sur ce pied, on lui passait toutes ses fantaisies, ou le choyait, on ne lui demandait que d’être heureux, et c’est aussi ce qu’il voulait.

176. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Je vous demande, pour ma part, la permission de résister à des assertions audacieuses, de ne pas plus croire à la grandeur littéraire qu’à la civilisation du moyen-âge, de ne pas sacrifier Racine ou Molière à Shakespeare et de préférer l’art poétique de Boileau à la dramaturgie de Lessing. […] On s’est bien souvent demandé si notre littérature avait plus gagné que perdu à quitter sa voie naturelle, ses traditions propres, sa libre allure, pour se mettre au service de l’imitation et n’être plus qu’un reflet, plus ou moins brillant, de l’antiquité grecque et romaine. […] Lorsque cela est fait, l’a sainte Vierge demande pour dernière consolation d’embrasser un moment son fils chéri. […] Le Sauveur ressuscité se présente à Marie-Madeleine «en forme d’un jardinier; »elle ne le reconnaît point et lui demande si c’est lui qui a enlevé le corps du tombeau.

177. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

On demande si la comédie est un poëme ; question aussi difficile à résoudre qu’inutile à proposer, comme toutes les disputes de mots. […] Cette espece d’exagération demande une grande justesse de raison & de goût. […] Si l’on nous demande pourquoi le comique de situation nous excite à rire, même sans le concours du comique de caractere, nous demanderons à notre tour d’où vient qu’on rit de la chûte imprévûe d’un passant. […] Vous voyez votre erreur, & vous avez connu Que par un zèle feint vous étiez prévenu : Mais pour vous corriger, quelle raison demande Que vous alliez passer dans une erreur plus grande, Et qu’avecque le cœur d’un perfide vaurien Vous confondiez les coeurs de tous les gens de bien ? […] Truand signifioit un mendiant valide qui fait métier de gueuser ; truander, demander l’aumône par fainéantise, par libertinage ; truandaille, nom collectif pour dire de la gueuserie, des gueux, des vauriens : ce mot se trouve dans la vieille bible des noëls.

178. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [43, p. 73-77] »

Ainsi je vous condamne à monter derrière son carrosse jusqu’au bout de la prairie ; et là vous lui demanderez fort honnêtement la permission d’y rentrer : je suis sûr qu’il vous le donnera.

179. (1739) Vie de Molière

Un jour, Baron vint lui annoncer qu’un comédien de campagne, que la pauvreté empêchait de se présenter, lui demandait quelques légers secours pour aller joindre sa troupe. Molière ayant su que c’était un nommé Mondorge, qui avait été son camarade, demanda à Baron combien il croyait qu’il fallait lui donner ? […] Don Juan demandait à ce pauvre, à quoi il passait sa vie dans la forêt. […] Et cet autre endroit encore, où ayant examiné les mains du valet qu’il soupçonne, il demande à voir la troisième, stende tertiam. […] On demande pourquoi Molière, ayant autant de réputation que Racine, le spectacle cependant est désert quand on joue ses comédies, et qu’il ne va presque plus personne à ce même Tartuffe qui attirait autrefois tout Paris, tandis qu’on court encore avec empressement aux tragédies de Racine lorsqu’elles sont bien représentées ?

180. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Que demandons-nous à ceux qui se consacrent à l’art difficile de flatter le palais ? […] J’ai entendu un soldat demander. […] Car, s’il est bien constaté qu’une chose est laide par opposition à une autre qui est belle, le Chevalier ne voit-il pas qu’on peut lui demander la raison pour laquelle cette beauté est beauté et cette laideur est laideur ? […] Il ne demande pas au poète passionné de calmer sa fièvre, et de se mettre à la diète de la raison ; il ne demande pas au poète sage et tempéré de briser les belles lignes de son éloquence régulière, et d’introduire la folle au logis391. […] vous demandez à cet artiste de se corriger ?

181. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Enfin elle porta les choses à une telle extremité, que Moliere, qui commençoit à s’appercevoir de ses méchantes inclinations, consentit à la rupture qu’elle demandoit incessamment depuis leur querelle ; si bien que sans arrêt du Parlement, ils demeurerent d’accord qu’ils n’auroient plus d’habitude ensemble. […] Il y rêvoit un jour dans son jardin d’Auteuil, quand un de ses amis nommé Chapelle, qui s’y venoit promener par hazard, l’aborda, & le trouva plus inquiet que de coutume : il lui en demanda plusieurs fois le sujet. […] Moliere, qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain.

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