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94. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Valere apprend que Marianne doit s’unir à Tartufe : il vole pour s’informer si la nouvelle est vraie : Marianne lui répond que son pere lui a nettement déclaré ses volontés sur ce mariage.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

J’ai bien voulu feindre de croire, sur sa parole, que vous m’apparteniez : mais comme j’ai des preuves du contraire, & que je n’ai jamais épousé votre mere suivant les regles de l’Eglise, je vous déclare que vous n’êtes pas mon fils, & je vous défends désormais d’en prendre le nom.

96. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Celle-ci, apprenant ce que son frère projetait, lui déclara qu’elle ne voulait plus se marier.

97. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Je déclare que je n’ai point prétendu refaire les deux vers de Chénier, et que, s’ils avaient rendu mon idée, je les aurais substitués aux miens quand on m’asignalé cette réminiscence ; mais je suis loin d’admettre que Louis XIV, placé à la tête du grand siècle auquel il a donné une si belle direction pendant les trente premières années de son règne, ait emprunté son éclat de l’éclat des arts, et je me suis décidé à laisser mes deux vers tels qu’ils sont.

98. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

V, pag. 282, cite en note une réponse du roi au reproche la tyrannie que lui faisait le prince de Condé : « Je n’ai fait en ma vie acte de tyrannie que quand je vous ai fait reconnaître pour ce que vous n’étiez point. » Ces paroles se rapportent à la cassation ordonnée par le roi, d’un arrêt qui déclarait enfant adultérin le prince de Condé.

99. (1910) Rousseau contre Molière

Et, s’identifiant à Alceste, il déclare superbement : « Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent, que de faibles amis l’abandonnent, il doit le souffrir sans murmurer. […] Or c’est ce que Rousseau a toujours déclaré absurde et funeste. […] les Dandin s’y accoutumeront s’ils veulent ; car pour moi je vous déclare que mon dessein n’est pas de renoncer au monde et de m’enterrer toute vive avec un mari. […] Pendant quarante ans de sa vie, il ne s’est point occupé de l’humanité ; pendant dix ans, il s’est attaché à la réformer ; pendant seize ans, il a déclaré obstinément qu’il avait déposé la plume d’homme de lettres et c’est-à-dire de réformateur. […] La grande âme de Corneille s’est déclarée par elle et s’est exprimée par elle tout entière.

100. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

— On assure que Molière s’est peint dans Ariste ; et l’éducation que préconise ce bonhomme est celle qu’il a donnée à sa femme, car il l’a élevée lui-même… — Bonne précaution, encore que Scarron la déclare inutile  Mais que pensez-vous du fait ? […] Notre homme a donc en soi et en son système une confiance imperturbable ; et comment ne rirait-on pas de lui, quand, au début de la pièce, on l’a vu avec toutes sortes d’airs de supériorité, d’ironies et de rires gras ; déclarer qu’il.est sûr de son affaire, qu’il a un secret infaillible, ;.que ce n’est pas à lui qu’on en conte et qu’il a tout expérimenté ; et qu’on le voit à la fin battu par une innocente ; lui, le malin, l’homme qui sait, comme on dit aujourd’hui, s’éloigner Honteux comme un renard qu’une poule aurait pris ! […] Pour moi, je vous le déclare, je suis ravi, que la pauvrette se défende,, qu’elle ait cette noire ingratitude des esclaves, qui consiste à se sauver, et que la charmante séquestrée, pour l’aider dans sa fuite, prenne le bras de mon camarade Delaunay.

101. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Selon Grimarest, Condé « envoyait chercher souvent Molière pour s’entretenir avec lui, » et il lui aurait dit un jour : « Je vous prie, à toutes vos heures vides, de venir me trouver ; faites-vous annoncer par un valet de chambre ; je quitterai tout pour être à vous. » Il déclarait, en effet, ne s’ennuyer jamais avec un homme dont la science et le jugement étaient inépuisables. […] Les trois années qui suivent marquent une période de trêve dans cette guerre déclarée à la médecine ; non seulement Molière n’écrit rien contre elle, mais dans la préface de Tartuffe, publiée en 1669, il semble faire amende honorable : « La médecine est un art profitable, dit-il, et chacun la révère comme une des plus excellentes choses que nous ayons. » La même année, il est au mieux avec un « fort honnête médecin, dont il a l’honneur d’être le malade, » car il sollicite pour lui la faveur royale et plaisante agréablement sur ces relations, aussi bien dans le placet lui-même que dans une conversation avec Louis XIV : « Que vous fait votre médecin ? […] Tout le dernier acte d’Élomire hypocondre n’est qu’un développement haineux sur le thème de l’Impromptu, et nous y voyons la troupe entière en révolte déclarée.

102. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

On raconte que le goût du jeune Poquelin pour le théâtre eut l’occasion de se déclarer dès sa première jeunesse. […] C’est là, à coup sûr, une invention absurde ; mais il est permis de deviner, à travers ces grossières et ridicules exagérations d’un ennemi, le goût déclaré dont nous cherchons les premiers symptômes. […] De Surlis, en la maison de lad. veuve Béjart devant déclarée. […] Ainsi la mariée était la sœur des Béjart ; c’était cette « petite non baptisée » déclarée par Marie Hervé dans l’acte de renonciation du 10 mars 1643. […] Il avait déclaré dans cette pièce qu’il ne se laisserait plus détourner, par de vaines querelles, des autres ouvrages qu’il avait à faire, et qu’il ne répondrait plus aux critiques et contre-critiques. 

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