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6. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

Guidé d’ailleurs par l’exemple des anciens et par leur manière de mettre en œuvre, il a peint la cour et la ville, la nature et les mœurs, les vices et les ridicules, avec toutes les grâces de Térence* et le feu de Plaute*. […] Térence*, admirable par son élocution, sa douceur, sa délicatesse, n’est nullement comique ; et d’ailleurs il n’a point les mœurs des Romains, pour qui il travaillait.

7. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Le livre de Roullé fut d’ailleurs le chant du cygne de son auteur, mort peu après, hélas ! […] Molière comprit d’ailleurs que ce travestissement ne suffirait pas à blanchir son homme ni ses intentions. […] Si Molière passa, d’ailleurs, il se fit, en compensation, d’impitoyables ennemis dans les deux armées en présence. […] Quel habit d’ailleurs ? […] D’ailleurs, Tartuffe verse de vraies larmes ; et Orgon, sans défiance, considère, attendri, ce vêtement misérable, où brille un si parfait détachement des choses de ce monde.

8. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

D’ailleurs, et malgré quelques tentatives de réhabilitation, il est certain que Mlle Molière ne fut pas une Lucrèce. […] Et d’ailleurs quel vice le Dorante de Corneille possède-t-il, dont on puisse dire qu’il est une conséquence ou un contrecoup de son vice principal ? […] Il n’a pas eu conscience de ce qui a fait quelque temps son succès ; et d’ailleurs la pièce a été bien vite oubliée  : on n’en a pas senti la nouveauté. […] Je ne dis rien d’Horace : parmi les « amoureux » du répertoire de Molière, il n’y en a pas de plus insignifiant, dont le mérite se réduise plus étroitement à celui de sa perruque blonde, qui soit d’ailleurs plus digne d’Agnès. […] Et nous convenons qu’on n’a jamais, dans aucune langue, écrit plus élégamment que Térence, ni plus simplement, tandis qu’aucun grand écrivain n’est plus abondant en métaphores d’ailleurs inutiles, et n’y met moins d’élégance et de choix.

9. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

On acquerra ainsi le brevet d’amateur de raretés ; d’ailleurs, en s’accordant le superflu, on donnera élégamment à entendre qu’on ne manque pas du nécessaire. […] Ballet et dialogue, d’ailleurs, comme le déclare Molière, ne sont ici que « plus ou moins heureusement a cousus » : ils peuvent donc se découdre. […] Mais pour nous, point de ballet, — qui, d’ailleurs, ne serait plus une nouveauté, — point de bonne chère, point de feu d’artifice, point de roi ! […] On prend plaisir, d’ailleurs, à voir le vieil auteur d’Horace manier ce frêle outil, le vers libre, et le manier si bien qu’on reconnaît à peine le moment où l’ouvrage passe des mains de Molière dans les siennes : en ce point, « barbare » rime avec « mystère, » voilà tout ; si M.

10. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Il comptait, d’ailleurs, sur la recommandation de M. le prince de Conti. […] Le discours, d’ailleurs, plein d’une flatterie fine, l’avait charmé. […] La ressemblance, d’ailleurs, est-elle donc si grande ? […] Cette œuvre était, d’ailleurs, pour lui un bonheur. […] D’ailleurs, il se plaisait à réaliser lui-même sa pensée...

11. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

D’ailleurs un Auteur, moins gêné dans un monologue, peut plus librement se livrer à la gaieté, y faire dire des choses plus amusantes, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent être occupés à répondre prestement aux questions qu’ils se font mutuellement ». […] « D’ailleurs un Auteur, moins gêné dans un monologue, peut plus librement se livrer à sa gaieté, y faire dire des choses plus jolies, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée ». […] Mais d’ailleurs, que nous apprend-il ?

12. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

D’ailleurs on verra par la suite qu’elle a du rapport à quelques particularitez qui regardent Moliere. […] D’ailleurs il n’aimoit pas le nombre, ni la géne, il n’avoit rien pour s’amuser & s’étourdir sur ses déplaisirs. […] D’ailleurs il prenoit toûjours les plus difficiles pour lui. […] D’ailleurs, vous êtes tout agreable, ajoûta M. des P**. […] D’ailleurs sa santé étoit très-foible, il étoit obligé de se menager.

13. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Molière, qui savait être courtisan pour avoir le droit de tout dire, avait d’ailleurs flatté l’amour-propre du prince de la manière la plus habile, en lui empruntant une des meilleures scènes de son ouvrage. […] Il est certain qu’une si éloquente tirade se trouve beaucoup mieux placée dans cette admirable scène de raisonnement que dans la première, dont elle devait d’ailleurs ralentir le mouvement. […] Ne sait-on pas d’ailleurs que le libertinage et la superstition vont fort bien ensemble, et que les pays qui, comme l’Italie et l’Espagne, paraissent les plus dévots, sont réellement les plus débauchés ; qu’ainsi le langage y est pieux et la conduite dissolue ? […] Tartuffe n’a pas d’ailleurs, comme le pâle hypocrite de La Bruyère, la force de maîtriser ses passions ; elles sont ardentes, impérieuses ; sa lubricité, son avarice, sont sans cesse excitées à l’aspect d’une maison riche et d’une femme séduisante. […] Ces seuls vers répondent à tous les reproches de Bourdaloue, qui d’ailleurs portent sur une base absolument fausse.

14. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Plaute & Térence ont distribué toutes leurs pieces en cinq parties ; en conséquence il fut un temps en France où une comédie qui auroit eu moins de cinq actes, auroit paru un monstre, quelque bonne qu’elle eût été d’ailleurs. […] Elle ne nous annonce rien, elle ne nous prépare à rien, elle ne nous fait rien desirer ; d’ailleurs ses interlocuteurs ne paroissent sortir que pour finir l’acte : la raison pour laquelle ils quittent la scene est maigre : enfin l’acte finit d’autant plus mal, que ces deux personnages qui entrent chez eux pour rêver, n’imaginent rien. […] D’ailleurs cette Isabelle qui ne peut être enlevée que dans trois jours, & que son tyran veut épouser le soir même, comment fera-t-elle pour se dérober à un malheur si pressant ?

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