Laissez, ma bru, laissez, ne venez pas plus loin ; Ce sont toutes façons dont je n’ai pas besoin. […] A-t-il besoin de parler d’un personnage qu’il ne doit pas faire paroître ? […] tâchons plutôt, par toutes sortes de voies, de lui rendre, dans son grand besoin, le plaisir qu’il m’a fait. […] Mais j’en ai besoin tout-à-l’heure. […] Pourquoi Géta ne le reprend-il pas quand son maître en a besoin ?
Ce goût naît du besoin de voir la vie où elle n’est pas. […] De nos jours, le poëte n’a plus la lyre à la main, mais il n’a pas moins besoin de la collaboration de la multitude. […] Il n’a eu besoin ni de galeries de saphirs et de diamants, ni de génies qui règlent les mouvements des astres, ni de triangle de feu; il n’a eu besoin que de Dieu seul. […] Rambert; car Molière avait besoin de s’étourdir. […] Les contemporains de Molière ont pu ne pas le comprendre; mais, aux yeux de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité dont il a besoin.
N’avez-vous plus besoin de nous ? […] Notre action n’a pas besoin de toutes ces simagrées. […] Le Chirurgien le suit, en cas que le malade ait besoin d’une saignée. […] Il lui ordonne de lui donner une bouteille d’eau de son puits, parceque Rosaura, n’étant pas réellement malade, n’a besoin que de remedes qui tranquillisent son imagination, sans détruire son estomac. […] Il veut donner de l’argent au Docteur Onesti, qui le refuse, en disant qu’il n’est pas un charlatan, que Rosaura n’a besoin que d’un mari pour unique Médecin.
. — Menjaud « Est-il besoin de vous rappeler que nous touchons aux dernières représentations de mademoiselle Mars ? […] Ni les uns ni les autres ne songent même à posséder cette belle : ce qu’ils veulent avant tout, c’est une bonne parole et devant témoins ; c’est un tendre regard, en public ; ce sont des lettres qu’ils puissent montrer à tout venant ; et quant au reste, le reste viendra, si veut Célimène. — Et justement voilà pourquoi Célimène, fidèle au rôle qu’elle s’est imposée, est si prodigue envers les uns et les autres de bonnes paroles, de tendres regards, de billets doux ; là est sa force, et elle a besoin d’être forte pour se défendre. […] « Quant à mademoiselle Mars, est-il besoin de vous dire… oui, certes, il est besoin de répéter que, d’un bout à l’autre de son rôle, mademoiselle Mars était charmante, alerte, animée, agaçante, éloquente ; c’était merveille de l’entendre, et merveille de la voir attentive à toutes choses, vive à la repartie, hardie à l’attaque, railleuse toujours, passionnée quelquefois, forte contre tous, faible seulement contre Alceste : jamais la comédie n’a été jouée avec cette inimitable et incroyable perfection.
Il paraît résulter de ces lettres, que les enfants habitaient encore la maison de Paris ; que, cependant, l’aîné, âgé de quatre ans, qui amusait déjà ses parents, était fréquemment amené à Saint-Germain ou à Versailles, par madame Scarron ; qu’ainsi le roi avait habituellement occasion de la voir, et n’avait plus besoin, pour s’en donner le plaisir, d’aller en cachette à Paris, Madame Scarron avait donc une raison de moins de tenir sa maison de Paris fermée ; ce qui faisait qu’on la voyait un peu. […] Ai-je besoin de faire remarquer cette promesse d’acquérir une profonde indifférence pour ces lieux de danger, et de se détacher de tout ce qui trouble son repos ; promesse que suit la déclaration de son peu d’aptitude à une vie contemplative ? […] et enfin, ai-je besoin d’observer qu’à la suite de cette autre phrase, je quitterai sa cour quand vous me le conseillerez, accourt aussitôt celle-ci, j’ai bien fait votre cour sur les soins que vous donnez à nos enfants, ce qui veut dire : Je quitterai la cour quand vous me le conseillerez, mais je vous y établis si bien que vous ne me le conseillerez pas ? […] Il y en a encore un sur Toscan dont j’ai besoin, car j’en veux dresser un contrat de onze mille écus en bonne forme. » 104.
Le public ne pouvant juger les deux personnages par comparaison, n’a pas besoin de monter son imagination pour trouver de la ressemblance entre deux acteurs, dont l’un est quelquefois petit & laid, l’autre grand, bien fait & beau. […] Mais quand les Italiens ne mettent pas la ressemblance sur le compte de leurs personnages masqués, leurs pieces ont le même défaut, la même invraisemblance que les Françoises, & leurs spectateurs ont autant besoin de bonne volonté que les nôtres pour se prêter à la fiction. […] Lorsque les ressemblances sont préparées, ménagées comme celle de Philocomasie & de Glycere, le public ne s’avise point de chicaner sur la ressemblance, puisqu’il ne peut voir si elle est imparfaite, & il n’a pas besoin de la moindre complaisance pour se prêter à l’illusion. Le public sachant encore que Philocomasie va profiter de la fausse porte pour jouer deux rôles, ne risque plus de faire une méprise, & rit à son aise du tour qu’elle joue à Sceledre : d’ailleurs on n’a pas besoin du secours d’aucun masque.
Nous avons vu plus haut qu’en 1673, à l’époque de la mort de Molière, les trois amis qui lui survécurent avaient déjà arrêté le cours de leur fécondité, et qu’ils avaient exprimé, par un long silence, l’étonnement de ce qui se passait, le besoin d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. […] Sans doute on ne peut pas plus comparer La Bruyère à Molière qu’on ne compare le talent de peindre les caractères à celui de les faire agir et de faire sortir leurs traits de la situation où l’art sait les placer ; mais, supérieur à Molière par l’étendue, la profondeur, la diversité, la sagacité, la moralité de ses observations, il est son émule dans l’art d’écrire et de décrire, et son talent de peindre est si parfait, qu’il n’a pas besoin de comédiens pour vous imprimer dans l’esprit la figure et le mouvement de ses personnages. […] Il n’en aurait nul besoin, il ne faudrait ni fable, ni fiction, il suffirait d’un style droit, pur et naturel. » Quoiqu’elle n’ait rien dit de trop ici, il faut pourtant remarquer que homme à qui elle écrivait lui avait témoigné l’ambition d’être l’historien du roi. […] Mais sans considérer que toutes ces personnes n’avaient pas besoin d’un bien grand discernement pour reconnaître si elles ou leurs amis étaient l’objet de satires courantes, il aurait suffi de leur supposer un peu de cette curiosité maligne qui ne manque jamais aux bénévoles auditeurs d’une satire. N’en doutons pas, ceux-ci s’étaient assurés de la manière la plus positive qu’ils n’avaient point à redouter les applications des ouvrages satiriques dont les auteurs leur faisaient la lecture ; ils savaient indubitablement de la bouche des auteurs mêmes le nom des personnes qui avaient servi de modèle à leurs tableaux, et ils n’avaient pas besoin de le demander.
La comédie surtout a besoin du repos des sociétés. […] La raison désavoue cette apologie dont n’a pas besoin la mémoire d’un grand homme. […] Ce fut une précieuse acquisition pour son théâtre ; mais ce fut aussi un nouveau sujet de trouble dans son ménage, qui n’avait pas besoin de ce surcroît. […] Molière avait-il si fort besoin qu’on lui indiquât des ridicules ? […] Sa poitrine fut toujours très faible, et il avait besoin de la ménager pour pouvoir fournir à l’exercice de sa profession de comédien.
Reste à savoir si je ne l’ai pas perfidement inventé pour le besoin de la cause. […] Ai-je besoin d’expliquer à quelqu’un qu’ici les préfixes es et S s’agglutinent, selon le terme technique, au radical calfa, calfura, « chauffer », pour en majorer le sens, comme l’en, l’s en italien ? […] Ai-je besoin d’apprendre qu’ici encore les préfixes es et S constituent un renforcement synonymique du radical coïre ?