Le génie trouve tôt ou tard occasion de se faire jour ; les circonstances favorables qui lui donnent l’élan ne sauraient lui manquer : au besoin il les provoque ; il n’en dépend pas. […] Ce serait donc tout au plus à titre provisoire, et à cause du besoin pressant, que le prince aurait eu recours à Molière. […] Il savait qu’il avait besoin, pour la lutte qu’il engageait, d’autant d’adresse que d’audace. […] En vérité, grand homme, vous avez besoin de toute votre tête en conduisant les leurs, et je vous compare à Jupiter pendant la guerre de Troie. […] Nous n’avons pas besoin de faire observer combien, dans ce nouveau récit, le dessein que l’on prête à Madeleine et le rôle qu’on attribue à Molière sont absurdes et odieux.
Je n’ai pas besoin d’Avocat. […] Chez Blanchet, les coq-à-l’âne de Guillaume & les bées d’Agnelet persuadent au Juge que l’un & l’autre sont fous : mais dans la piece moderne la prétendue folie d’Agnelet est plus vraisemblable, puisqu’il est censé avoir besoin de se faire trépaner.
Quand Gasparin fut de retour des champs, Gulphar lui dit, son épouse présente : J’ai votre argent à Madame rendu, N’en ayant eu pour une affaire urgente Aucun besoin, comme je l’avois cru : Déchargez-en votre livre, de grace. […] On a pourtant besoin de son consentement, puisqu’un parent de Sophie a remis en mourant à Madame Gasparin deux cents mille livres pour donner à Sophie le jour de son mariage, à condition qu’elle prendra un époux de sa main.
Molière avait-il besoin d’un canevas italien pour savoir que les brouilleries et les raccommodements sont les épisodes les plus piquants d’une intrigue amoureuse ?
Dans l’Asinaire, un jeune homme a besoin d’argent pour acheter une fille : son pere lui conseille de voler à sa mere l’argent de quelques ânes qu’elle a fait vendre ; c’est à propos de ces ânes que la piece s’appelle l’Asinaire.
Il exhorte les femmes à venir puiser des consolations dans son Hermitage quand leurs affaires domestiques les mettront dans le cas d’en avoir besoin.
Voici encore une piece trop connue pour qu’il soit besoin d’en faire l’extrait.
Ne cessons de le dire; le naturel est le charme le plus sûr et le plus durable; c’est lui qui fait vivre les ouvrages, parce que c’est lui qui les fait aimer; c’est le naturel qui rend les écrits des anciens si précieux, parce que maniant un idiome plus heureux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui a mis la Fontaine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs; enfin c’est le naturel qui fait que les lettres d’une mère à sa fille sont quelque chose et que celles de Balzac, de Voiture, et la déclamation et l’affectation en tout genre sont, comme dit Sosie, rien ou peu de chose.
Qui donne là où besoin est acquiert une légitime louange.