Dans ce genre de pièces, qu’on appelle improprement épisodiques, et qui seraient mieux nommées pièces à épisodes, le Mercure galant était un des sujets les mieux choisis : aucun autre ne pouvait lui fournir un plus grand nombre d’originaux faits pour un cadre comique. […] A son second voyage d’Italie, Regnard rencontra à Bologne une dame provençale, qu’il appelle Elvire, et dont il nomme le mari Deprade. […] Leur patron s’appelait Achmet Talem. […] Il est bien intrigué et bien dénoué : se servir d’une prêteuse sur gages pour amener le dénouement d’une pièce qui s’appelle le Joueur, et faire mettre en gage par Valère le portrait de sa maîtresse à l’instant où il vient de le recevoir, est d’un auteur qui a parfaitement saisi son sujet : aussi Regnard était-il joueur.
A moins de voir Madame en être importunée, Rien ne m’appelle ailleurs de toute la journée. […] Par exemple, dans George Dandin, le héros appelle son valet. […] Colin vient parcequ’on l’appelle : c’est là sa raison.
« Il les publie, dît-il dans sa préface, pour faire valoir l’esprit de ses illustres amies, et pour ne rien ôter à si reconnaissance et à leur gloire. » Il ajoute : « Je leur dois rendre le témoignage que leurs innocentes faveurs ont adouci tout le chagrin de ma vie et m’ont mis en état de me passer plus aisément de ce qu’on appelle fortune… Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cultivé mon esprit ; et comme je ne leur ai jamais eu d’obligation pour ma fortune, je n’ai jamais souffert auprès d’elles de servitude ni de contrainte. »Ces paroles ne sont pas d’un homme méprisable. […] M. de La Rochefoucauld appelait madame de La Fayette la vraie.
C’est que Molière fut éminemment doué de cette vertu singulière que l’on pourrait appeler le don des métamorphoses. […] De là des procédés expéditifs que je n’ose appeler des maladresses. […] S’il parle d’or, il n’ose agir ; car il tremble, et ne sait plus où se cacher, dès que sa femme prend ce qu’il appelle son ton. […] C’est ce qu’il appelle un accommodement. […] Sous François Ier, elle apparut pour la première fois ; les fashionables d’alors s’appelèrent muguets.
Bazin qu’il appelle d’abord M. […] La pièce eût été bien mieux appelée de son sous-titre : Les Contre-Temps. […] Ils s’appellent les raseurs. […] Non, vous ne devez pas appeler sur votre rôle la sympathie et la pitié. […] Bélise l’appelle et feint de la gronder.
Le Potier en est la dupe, se rengorge, appelle sa femme pour l’instruire de son bonheur ; il l’exhorte à prendre un ton conforme à sa nouvelle dignité, à porter sur-tout un chien sous le bras. […] (Il s’assied encore, efface ce qu’il avoit écrit, récrit de nouveau, se releve ensuite, frappe le pavé, & appelle :) Crispin.
C’est à vous, Messieurs, que j’en appelle : n’était-il pas l’image vivante du vieillard de Téos ? […] J’en appelle à tous les âges, à tous les états : la chanson n’est-elle pas la source des plus douces jouissances ?
On s’accorde à voir dans le personnage d’Alceste le duc de Montausier ; dans Oronte, bel esprit qui fait de mauvais vers, le duc de Saint-Aignan, que madame de Sévigné appelait le paladin par éminence, et qui était le grand ami de madame de Scudéry.
Émile Zola a si justement appelée « la vanité du faible ». […] Monsieur Lysidas, appelez les choses par leur nom et, sur ce terrain, je ne vous redoute guère. » Molière n’a pas obéi aux préceptes d’Aristote et d’Horace par aveugle respect de la tradition, mais il s’est trouvé en fait amené à les suivre parce que ces règles, « dont vous embarrassez les ignorants, ne sont que quelques observations aisées que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter Je plaisir que l’on prend à ces sortes de poèmes » ; Molière ne condamne donc pas les règles, mais ne veut point qu’on les entoure de mystère et de vénération ; et là, comme en toute autre matière, il ne se paye point de mots… La nature et l’honneur féminin Les idées de Molière sur l’honneur féminin, la liberté qu’il sied de laisser aux jeunes filles et aux épouses durent sembler de son temps étrangement hardies. […] Cléante se défend de donner dans le libertinage, mais nous verrons que la religion qu’il admire n’oblige en somme les humains qu’à bien vivre et ne s’appelle catholicisme que par occasion. […] Dorine a beaucoup d’affection pour son maître, elle l’a connu généreux, capable de servir son prince… Mais il est devenu comme un homme hébété Depuis que de Tartuffe on le voit entêté : Il l’appelle son frère et l’aime dans son âme Cent fois plus qu’il ne fait mère, fils, fille et femme… Tout cela inquiète la servante.