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110. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

À voir l’auteur du Misanthrope marcher ainsi, le nez au vent et sans manteau, ne diriez-vous pas que vous avez affaire à l’auteur du Roi Lear ? […] rudes enfants du travail, jusqu’à ce jour c’est à peine si votre maître vous a prêté sa gousse d’ail pour frotter votre pain ; venez, accourez tous ; notre affaire est au point où vous pourrez nous être d’un grand secours. […] La pauvreté passe son chemin en compagnie du travail, dédaignant les sycophantes qui ne croient ni à la pauvreté, ni à son camarade le travail ; le pauvre d’Aristophane aurait honte de s’engraisser en se mêlant des affaires des autres. […] Le plaisir, c’est la grande affaire. […] Ses affaires se sont disposées avec une facilité merveilleuse ; elle ne respire plus que la pénitence, et sans être effrayée de l’austérité de la vie qu’elle est prête d’embrasser, elle en regarde la fin avec une consolation qui ne lui permet pas d’en craindre la peine ! 

111. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

On lui demanda ensuite s’il avoit trouvé beau ce qui s’étoit passé sur le théâtre : alors il s’écria qu’il s’étoit bien gardé de regarder trop souvent de ce côté-là : il y avoit là, dit-il, des gens qui s’entretenoient de leurs affaires, & je sais qu’il n’est pas honnête de prêter l’oreille aux discours des personnes qui se parlent.

112. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

L’homme en question se trouva si honoré de ce compliment, que, toutes affaires cessantes, il donna parole pour le lendemain, et il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette Pièce. […] Le Roi la renvoya, en lui disant que cette affaire dépendait du ministère de M. l’Archevêque, et c’était à lui qu’il fallait s’adresser. […] LEGAT : est un Cardinal que le Pape envoyé comme Ambassadeur vers quelque Prince Souverain avec grande pompe et cérémonie pour quelque affaire importante. […] Il intervient dans toutes les affaires du monde des lettres, et, en particulier, dans la querelle du Cid, en exécutant les ordres du cardinal. […] Se dit encore de toutes les disputes et contestations qui se font dans les affaires et négociations civiles.

113. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Un Chevalier d’industrie a tout entendu : il offre à Guillot de lui indiquer un homme qui fera son affaire.

114. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Un voyage à Paris était une plus grande affaire qu’aujourd’hui le trajet d’Europe en Amérique : on était des années à s’y décider ; pour s’y préparer, il fallait des mois ; on faisait même toutes les dispositions qu’exigeait le danger de l’entreprise, et celui qui l’avait mise à fin, en acquérait une célébrité qui durait toute sa vie. […] Le malheur est qu’on avait affaire à des parents, à des amis, à des voisins grossiers, qui, n’entendant rien aux grands airs et au beau langage, s’en moquaient, au lieu de les admirer. […] Turcaret, Vous n’avez point affaire à un abbé, je vous en avertis . […] En une telle affaire, il eût été tout à fait indigne de Molière d’être l’agresseur : aussi ne le fut-il point.

115. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Sans ce métier fatal au repos de ma vie, Mes jours, pleins de loisir couleraient sans envie, Je n’aurais qu’à chanter, rire, boire d’autant ; Et comme un gras Chanoine, à mon aise, et content, Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire, Mon cœur exempt de soins, libre de passion, Sait donner une borne à son Ambition, Et suivant des grandeurs la présence importune, Je ne vais point au Louvre adorer la Fortune : Et je serais heureux, si, pour me consumer, Un destin envieux ne m’avait fait rimer.

116. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Ainsi, lorsque les personnages se cherchent à tâtons dans la nuit noire, se prennent les uns pour les autres, et que Lubin, croyant avoir affaire à Claudine, révèle à George Dandin la trahison d’Angélique, nous sommes en plein sur le terrain de la comédie italienne ; ces jeux nocturnes, ces échanges, ces méprises abondent dans les canevas des Gelosi.

117. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Ils restent complètement éloignés des affaires publiques et n’ont aucune part à l’administration du pays. […] Notez que le jeu, comme on dit, en vaut bien la chandelle, et que ce n’est pas là une affaire dont nous puissions complètement nous désintéresser.

118. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Voilà notre affaire. […] pourtant les déconvenues d’Horace vous donneront peut-être à penser qu’il n’est pas bon de conter ses petites affaires atout le monde, et quand vous verrez le seigneur Arnolphe lâcher sans façon le nom de son père, vous songerez à un de vos bons amis.

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