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70. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Molière même, à qui Boileau reprochait d’avoir partagé son talent entre Térence et Tabarin, entre Scapin et le Misanthrope, Molière n’a rien laissé percer de Sganarelle ni de Scapin dans Le Tartuffe et Le Misanthrope, ni des beautés sérieuses de ces deux chefs-d’œuvre dans les badinages de son théâtre.

71. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Voy. les Observations du sieur de Rochemont, sur ces derniers mots du rôle de Sganarelle.

72. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Jourdain, comme ses dix Sganarelle, comme tant d’autres. […] Voilà le jaloux proprement mis en demeure.— Soit, je ne vous aime pas ; vous ne voulez plus m’aimer ; cela va le mieux du monde : partez donc. — Il reste pourtant ; le voici qui monologue, qui, comme Sganarelle, s’insulte pour se donner du courage : Ciel ! […] Il est donc en même temps Alceste, Chrysale, Sganarelle et M.

73. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Molière, selon sa coutume, avait opposé Ariste à Sganarelle. Son Sganarelle étant ici Tartuffe, Cléante en avait été le contraste parfait. […] L’embarras d’Elmire, sa toux subite, cette table qu’elle ne quitte pas, ces coups qu’elle y frappe, tout cela lui échappe ; il est aveugle et sourd, il est pipé, pipé à pleines pipes, comme Arnolphe et comme Sganarelle !

74. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Sganarelle 125, ou le Cocu Imaginaire , comédie en 3 actes et en vers représentée sur le même théâtre, le 28 mars 1660.

75. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Les reproches que le poète a réellement mérités sont peut-être plus graves que ceux qu’on lui fait à l’ordinaire, et doivent tomber sur ses comédies dirigées contre les Sganarelle et les Arnolphe aussi bien que sur Les Femmes savantes. » Dans ces diverses satires, Molière a pu faire admirer la justesse pratique de son jugement; mais ni les unes ni les autres ne découlent d’un principe assez élevé. […] Sganarelle en dit autant sous d’autres formes, et Ariste lui-même, le sage vieillard, en suivant une voie opposée, ne met pas en seconde ligne le soin de sa réputation.

76.

Sarcey trouva l’origine plus que douteuse, je suis de son avis, et, dans une lettre adressée à L’Entracte, il réclama tout simplement au nom de Molière, comme propriété personnelle de Molière, la célèbre maxime commerciale de Sganarelle. […] Quand de Visé, dans l’Oraison funèbre de Molière, dit, de cet admirable éducateur de ses comédiens qu’il aurait pu faire jouer des fagots, ces fagots-là ne sont pas des fagots à cent dix sous le cent, comme ceux de Sganarelle, ce sont bien des mannequins de théâtre ou des figurants de raccroc, tout aussi gauches que des mannequins. — Il y a fagots et fagots. […] Ce fut donc danser soupers que j’appris une espèce de suite chronologique de comiques jusqu’aux Sganarelle, qui ont été le personnage favori de Molière, quand il ne s’est pas jeté dans les grands rôles à manteau, et dans le noble et haut comique de L’École des femmes, des Femmes savantes, du Tartuffe, de L’Avare, du Misanthrope, etc. […] C’était un recueil de quelques comédies : L’Amour médecin, Les Précieuses ridicules, et Sganarelle, ou le Cocu imaginaire. […] Krais, Ferdinand Freiligrath, Kotzebue, Braunfels, Duller, Louis Robert, et le plus jeune d’entre eux, Alfred Friedmann, qui a récemment adapté Sganarelle pour la scène allemande.

77. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Clitandre et Adraste, à la faveur de leur déguisement, trouvent le moyen d’en tenir leurs maîtresses en particulier, quoique Sganarelle et Dom Pèdre, soient sur la scène. […] Non seulement il plaisait dans les rôles de Mascarille, de Sganarelle, d’Hali, etc., mais il excellait encore dans les rôles de haut comique, tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon et d’Harpagon ; c’est alors que par la vérité des sentiments, par l’intelligence des expressions, et par toutes les finesses de l’art, il séduisait les spectateurs au point qu’ils ne distinguaient plus le personnage représenté dans le comédien qui le représentait ; aussi se chargeait-il toujours des rôles les plus longs et les plus difficiles ; il s’était encore réservé l’emploi d’orateur de sa troupea. […] Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, comédie en un acte, en vers, représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon, 1660. […] Il crut devoir rappeler les spectateurs par quelque ouvrage moins bon, mais plus amusant, dans l’espérance que le public se laisserait insensiblement éclairer sur le bon, et parviendrait peut-être à en connaître tout le prix… Alceste passa à la faveur de Sganarelle ; il supprima la dernière pièce quand il crut que le mérite de la première avait été reconnu. […] Aussi cette pièce eût-elle des censeurs, et peu de critiques. » « [*]On ne connaît, et on ne joue cette pièce que sous le nom de George Dandin, et au contraire Le Cocu imaginaire qu’on avait intitulé et affiché Sganarelle, n’est connu que sous le nom de Cocu imaginaire, peut-être parce que ce dernier titre est plus plaisant que celui de mari confondu.

78. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Le monologue où Sganarelle délibère pour savoir s’il doit se battre avec le prétendu galant de sa femme, brille d’une foule de traits comiques. […] Le rôle entier de Sganarelle, qu’un fatal ascendant attache à un homme dont il a horreur, est marqué au coin du génie. […] La première de ces pièces est une plaisanterie charmante sur la Faculté : la métamorphose soudaine de Sganarelle en docteur fournit une foule de bons mots et de situations bouffonnes.

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