Tandis qu’il languira d’ennuis, d’inquiétude A démentir sa peine il mettra son étude : Feignant d’être content. . . . .
Il est une troisieme façon de donner de l’embonpoint à une piece à caractere, bien supérieure à celle dont nous venons de parler ; il faut pour cela faire une étude particuliere de l’homme ; bien réfléchir sur le vice, le travers ou le ridicule qu’on veut peindre, en connoître toutes les branches, donner pour épisode au caractere principal, les caracteres accessoires qui en dérivent, & les lier à lui-même.
insensible au branle de ta roue, Le mérite naissant, loin du monde caché, Fier d’être utile un jour, à l’étude attaché, Mûrit dans le travail et sa jeune éloquence, Et son besoin de gloire, et son indépendance : Protégé par lui seul il se doit ses progrès, Et sans remords, au moins, jouit de ses succès.
Mais ce n’était pas seulement dans la protection du roi que le poète comique avait cherché des garanties ; il avait dans le public un autre maître qu’il fallait se rendre favorable ; avec ce coup d’œil sur qui embrassait tout, il s’était convaincu que l’appui du prince ne suffisait pas au succès d’une entreprise si hardie ; il avait fait de son temps une étude assez profonde pour juger qu’il est des obstacles dont ne peut triompher le pouvoir le plus absolu, et que dans de graves circonstances les affections ou les goûts du monarque doivent céder à sa politique, parce que le seul moyen de dominer l’opinion, c’est presque toujours d’en respecter les scrupules. […] et n’achève-t-il pas de prouver que Molière profitait, aussi bien dans la conduite de ses affaires que dans celle de ses ouvrages, de cette étude approfondie qu’il avait faite des hommes et du monde ? […] Ce n’est ni la pièce d’une époque ni celle d’une nation, c’est celle de tous les siècles et de tons les pays avancés dans la civilisation ; c’est le tableau le plus hardi et le plus vrai, le plus triste et le plus sublime, c’est l’étude la plus profonde qu’un homme ait jamais faite sur les misères de l’humanité.
Centraliser et grouper tous ces efforts individuels ; mettre en rapports périodiques non seulement les travailleurs de tous pays entre eux, mais ceux-ci avec les simples curieux, amateurs, collectionneurs, bibliographes et iconophiles, avec les artistes, éditeurs et libraires ; multiplier et répandre les sources d’informations ; fondre à nouveau et vulgariser les instruments d’étude qui sont pour la plupart très rares ou fort coûteux, et en former pièce à pièce de véritables Archives Moliéresques : tel est notre but. […] (La fin à la prochaine livraison) Quelques-uns de nos lecteurs ayant pris cette étude de notre éminent collaborateur pour la réimpression d’un ancien feuilleton, nous croyons devoir déclarer que l’article « Une mise en scène moderne du Tartuffe », quoique écrit en 1857, est entièrement inédit. […] Fechter, outre ses qualités personnelles et sa brillante pratique du mélodrame, a derrière lui un fond de bonnes études. […] Bien qu’on ne connaisse aucun exemplaire de cette édition, il est probable qu’elle fut faite sous les yeux de Molière, hâtivement exécutée, tirée à petit nombre et consacrée plutôt aux études des Comédiens, au service du théâtre, que livrée aux chances, alors fort aléatoires, de la vente. […] Veuillez croire qu’en Allemagne aussi, maint critique s’efforce de résoudre l’Énigme d’Alceste, et que non seulement à Paris, mais encore à Berlin, à Vienne, à Francfort, etc., votre collaborateur Francisque Sarcey pourrait compter sur des lecteurs aussi assidus que reconnaissants s’il voulait de nouveau interrompre sa Chronique théâtrale pour se livrer à ces études sur Molière, comme il en a publié quelques-unes dans Le Temps.
Vous ne concevez point qu’un cœur bien amoureux Sur cent petits égards s’attache avec étude, Et se fait une inquiétude De la maniere d’être heureux.
Et, tout bas, on se dit par où ces personnages se ressemblent, par où ils diffèrent : on improvise pour soi deux petites études de mœurs, et on les compare.
Jusqu’ici la littérature s’est attachée à l’étude des accidents, sans regarder le fonds commun qui les supporte, — au détail des maladies, sans étudier le malade lui-même, l’homme.
Mais toute cette étude du cœur humain, si profonde, si philosophique même, Molière ne s’y est pas livré dans un but moral, pas plus que Raphaël n’a étudié les muscles et le squelette pour devenir un chirurgien ; il n’a pas fait ses drames les plus moraux pour instruire, pas plus que Michel-Ange n’a taillé ses torses pour enseigner la myologie.