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5. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Le 7 janvier elle écrivait à Gobelin : « Mes sentiments et mes irrésolutions sont toujours les mêmes. […] Le roi, étant à l’armée, recevait par écrit la suite des conseils et des exhortations de Bossuet. Le 7 juin 1676, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi a fait ses dévotions à la Pentecôte108. […] Le 12 juin, elle lui écrit ce qui suit : « Madame de Montespan continue son bâtiment ; elle s’amuse fort à ses ouvriers. […] Une lettre que madame de Maintenon écrit à Gobelin, de Versailles, sans date, mais qui est de peu de temps postérieure à son retour des eaux, exprime la tristesse qu’elle éprouvait alors.

6. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Vous n’en retrouverez rien dans La Bruyère, qui, plus varié que Molière, a écrit sur tous les tons et peint toutes sortes de caractères. […] C’est à de tels lecteurs que j’offre mes écrits. […] Elle écrivait à madame de Grignan : « Les personnes innocentes qui chantent les malheurs de Sion (dans les chœurs) sont une convenance qui charme dans cette pièce. […] Madame de Sévigné, capable d’écrire et qui a écrit des phrases dignes de Racine par leur tendresse et leur pathétique, était assurément aussi capable que La Harpe d’apprécier les beaux traits de cet admirable poêle. […] Le témoignage public de l’affection de La Fontaine pour madame de Sévigné suffirait pour démentir les écrivains qui la supposent décriée dans les écrits d’un des quatre amis.

7. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j’écris quatre mots, j’en effacerai trois. […] Mais depuis le moment que cette frénésie, De ses noires vapeurs troubla ma fantaisie, Et qu’un Démon jaloux de mon contentement, M’inspira le dessein d’écrire poliment : Et tel, dont en tous lieux chacun vante l’esprit, Voudrait pour son repos n’avoir jamais écrit. […] Un Sot en écrivant fait tout avec plaisir : Il n’a point en ses vers l’embarras de choisir : Et toujours amoureux de ce qu’il vient d’écrire, Ravi d’étonnement, en soi-même il s’admire. […] La mort seule ici bas, en terminant sa vie, Peut calmer sur son nom l’injustice et l’envie, Faire au poids du droit sens peser tous ses écrits, Et donner à ses vers leur légitime prix. […] C’est à de tels Lecteurs que j’offre mes écrits.

8. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Ce qu’il ne pouvait souffrir, c’était qu’il fut le mieux renté de tous les beaux esprits, qu’en tous lieux on vantât ses écrits. […] Cette collection renferme, en grande partie, des lettres qui lui ont été écrites par des dames. […] Il lui écrivait le 30 juillet 1654 : « Mon Dieu, que vous avez d’esprit, ma belle cousine, que vous écrivez bien, que vous êtes aimable !  […] Qu’il serait curieux de voir comment elle lui écrivait ! […] En 1671, madame de Sévigné écrit à sa fille qu’elle a la première place dans son cœur, madame de La Fayette la seconde.

9. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

L’un lui trouve du jargon, l’autre veut bien convenir que ses pièces en prose sont moins mal écrites que ses comédies en vers. […] Dans la première partie de son règne, Virgile, Horace, Tibulle, formés avant lui, écrivent leurs chefs-d’œuvre4. […] Leur caractère est aussi original que leur intelligence et se reflète dans leurs écrits. […] Quant à Corneille, il avait alors écrit tous ses chefs-d’œuvre, et Molière était déjà célèbre9. […] Je suis bien folle de vous écrire de telles bagatelles ; c’est le loisir de Livry qui me tue. » (A Mmede Grignan, 27 avril 1671.)

10. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

. — Écrits relatifs aux précieuses. — L’abbé d’Aubignac, l’abbé de Pure, Somaise, Molière. […] Son écrit plat et grossier n’épargne personne : il met tout en pièces. […] Escrits, écrits. […] L’estime de Boileau pour mademoiselle de Scudéry ne l’avait pas empêché de parodier ses écrits dans ses héros de roman. […] J’ai vainement cherché dans les écrits du temps l’occupation que les femmes de la haute société mêlaient à la conversation.

11. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Ne voulant pas souscrire au jugement porté sur Voiture par une multitude d’écrivains qui ne l’ont pas lu, j’ai courageusement entrepris de le lire, et voici ce que j’ai recueilli de ma lecture : Voiture, dans sa première jeunesse, écrivit à la manière du temps, avec recherche et affectation. […] Il est toujours naturel quand il écrit au marquis de Salle, depuis duc de Montausier, à mademoiselle de Rambouillet, à la marquise sa mère, au marquis de Pisani son frère : ses lettres sont l’opposé, quand elles s’adressent à des précieuses 23. Non seulement il eut le bon esprit de se conformer au ton de mesdames de Rambouillet dans ce qu’il leur disait ou leur écrivait, mais il céda même à leur exemple et à leurs leçons dans ce qu’il écrivit à la suite a d’autres. On peut juger de ces leçons et de sa docilité par une lettre adressée au nom de mademoiselle de Rambouillet au marquis de Salle qui était à Strasbourg, et écrite sur le ton qu’elle lui prescrivit. […] On trouve même dans une de celles qu’il écrit à Costar24, une critique du style précieux, lettre qui est fort remarquable sous sa plume.

12. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle écrit du matin au soir ; en se couchant elle déchire tout. […] Le respect du roi très chrétien pour la religion et le soin de sa gloire que Bossuet avait réveillés, s’accroissaient à mesure que l’ardeur de l’amant satisfait diminuait ; et ce qu’écrit à ce sujet madame Scarron à madame de Saint-Géran, indique qu’elle connaissait le point par où le crédit de son ennemie était attaquable et peut-être le cœur du roi accessible. […] Madame de Sévigné écrivait à sa fille, le 6 décembre 1671 : « Madame de Richelieu est assez bien placée ; si madame de Scarron y a contribué, elle est digne d’envie. […] Madame de Sévigné écrivait à sa fille, le 25 décembre 1671 : « Voilà madame Scarron qui a soupé avec nous. […] 4° La rupture dont parle la lettre est de peu de jours antérieure à cette lettre, puisqu’au moment où madame Scarron l’écrit, madame de Montespan est encore dans l’accès de sa première fureur, qu’elle est renfermée depuis deux jours.

13. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

De là naquit la diversité des tons, des styles, des formes de langage qui s’approprièrent à tous les usages de l’art de parler et de l’art d’écrire. […] Aujourd’hui la séparation des genres dans les écrits littéraires est devenue à peu près impossible ; elle ne peut plus être une règle de l’art d’écrire, au moins une régie aussi sévère qu’avant la révolution. […] La Bruyère qui a publié ses Caractères en 1687, mais qui a passé vingt années à les écrire, nous dit en peu de mots quel était l’état de la langue au milieu du siècle, à l’époque des Provinciales et des écrits de Port-Royal. […] mais Corneille n’écrivait pas en prose. […] Il existait un grand nombre de lettres de Sévigné, modèles de style épistolaire ; on en avait de son cousin Bussy-Rabutin, homme de mauvais cœur, de mauvais esprit, mais d’assez bon goût ; En morale, on avait les nobles écrits de Balzac ; En métaphysique, la méthode de Descartes ; En didactique et en polémique, les Lettres provinciales ; En critique, plusieurs bons écrits de Port Royal, la critique du Cid ; En poésie, les belles odes de Malherbe, quelques ouvrages de Racan, de Segrais, de Benserade ; les chefs-d’œuvre de Corneille, Le Cid, Les Horaces, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Le Menteur, Rodogune.

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