Page ne fait qu’en rire ; M. le Ford devient jaloux : le premier accuse son ami de croire trop légérement tout ce qui flatte sa jalousie ; le dernier lui reproche d’avoir trop de confiance en la vertu de sa femme. Nous avons déja vu dans le second volume de cet ouvrage, Chapitre XIII, des pieces intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses Infidélités, un fat maussade, nommé Mondor, entreprend de subjuguer les maîtresses de deux de ses amis ; qu’il leur écrit ; qu’elles se montrent les lettres ; qu’elles veulent punir l’original par un feint retour ; que l’un des rivaux de Mondor est jaloux ; que l’autre ne fait que rire d’une pareille rivalité ; que le premier reproche à son ami son sang-froid ; que le second le raille sur sa jalousie, &c. Dans les Fausses Infidélités, Dorimene détermine son amie Angélique à répondre au billet doux de Mondor, & lui dicte cette lettre. […] Dorval est alarmé par la maladie de son ami ; il va chez Lucile, & veut l’engager à rassurer son amant par un billet tendre.
Je vous estime trop, lui répondit son ami, pour croire que vous ni ayez pas ri, du moins intérieurement. » M. […] Parfaict dans leur Histoire du Théatre François, qu’en lisant ceci, beaucoup de ses amis ne se rappellent de le lui avoir ouï dire. […] Mademoiselle Moliere, remariée pour lors à Guerin d’Etriché, fit quelques poursuites, mais des amis communs accommoderent l’affaire. […] Moliere étoit fort ami du célebre Avocat Fourcroi, homme très-rédoutable par la capacité & par l’étendue de ses poumons. […] Je vous estime trop, lui répondit son ami, pour croire que vous n’y ayez pas ri, du moins intérieurement, M.
Il crut devoir en être offensé, et en marqua son ressentiment à un de ses amis. […] L’ami, qui était homme de bons sens, lui dit : Eh ! […] Le bourgeois, quoique peu satisfait de la réponse de son ami, ne laissa pas d’y faire quelques réflexions, et ne retourna plus au Cocu imaginaire.
Ce mutisme, cette attention continuelle, ce profond regard obstinément fixé, frappent tout le monde et Boileau appelle son ami d’un nom qui doit lui rester, le Contemplateur. […] Plus tard, à Paris, Molière a des amis de toute sorte et dans tous les mondes. […] S’il y donnait parfois des soupers bruyans, c’était pour le plaisir de ses amis plutôt que pour le sien propre, car, au moment où la fête s’animait trop, il se retirait dans sa chambre. […] Il s’y incarnait si bien que ces deux noms furent quelque temps des sobriquets acceptés par le public et sous lesquels amis et ennemis le désignaient communément. […] Mais surtout il fut toute sa vie l’élève et l’ami du grand Scaramouche.
1775, Anecdotes dramatiques, tome III, p. 347 Perrault dit, dans ses hommes illustres 160, que le père de Molière, fâché du parti que son fils avait pris d’aller dans les provinces jouer la comédie, le fit solliciter inutilement par tout ce qu’il avait d’amis, de quitter cette pensée. […] Voici la version de Perrault : Son Père bon bourgeois de Paris et Tapissier du Roi, fâché du parti que son fils avait pris, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée, promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui acheter une Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’exerçât pas ses forces. Ni les prières, ni les remontrances de ses Amis soutenues de ces promesses ne purent rien sur son Esprit.
Conserve précieusement un ami qui ne te manquera de sa vie . . . . […] Adieu, mon ami ; bon voyage. […] Ils auroient dû s’écrier : Oh mon ami ! […] Aristophonte assure qu’il est son meilleur ami & son compagnon d’armes. […] oui, mes amis.
Milford, ami de Belton, apprend son retour, vole dans ses bras, est surpris de le voir triste, lui promet que Mowbrai sera toujours dans le même sentiment, & l’unira avec Arabelle. […] tiens, mon ami, voilà deux cents sequins, retourne chez toi, sois heureux & ne hais point les Chrétiens. […] Mon ami, me dit-il, en me prenant par la main, j’ignorois que tu pusses me les rendre. […] Hassan, seul avec son ami, se livre à la joie : mais Dornal ne peut la partager ; il regrette sa chere Amélie : elle est si belle ; il craint qu’on ne l’ait achetée pour quelque Pacha. […] Tant pis pour toi, mon ami, tu dois bien t’ennuyer.
Léonor le déteste : elle est éprise de Don Garcie, frere de son amie ; mais, hélas ! […] Don André projette tout bas de mettre à profit la confiance de son ami. […] Sa passion est la plus forte : il va couronner sa perfidie envers son ami. […] Il ne sait si Don Garcie est coupable, ou son ami. […] Or bien je vois qu’il te faut un ami ; Trouvé ne l’as en moi, je t’en assure.
Madame de Thianges, sœur de madame de Montespan, et madame d’Heudicourt, amie commune de la favorite et de madame Scarron, s’en mêlèrent aussi ; elles écrivirent l’une et l’autre à madame Scarron. […] D’ailleurs ce mystère, ce profond secret qu’on exige de moi, sans m’en donner positivement la clef, peuvent faire penser à mes amis qu’on me tend un piège. […] Les personnes qui, jusqu’au 24 mars 1670, avaient parlé à madame Scarron de l’éducation qu’on voulait lui confier, n’étaient que des parents ou les amis particuliers de madame de Montespan. Le duc de Richelieu, le marquis de Louvois, étaient ses amis ; le duc de Vivonne était son frère, madame de Thianges était sa sœur. […] Cette condition ne pouvait convenir à la petite-fille d’Agrippa d’Aubigné, le compagnon de Henri IV, qui osait dire de ce prince, sans le fâcher, qu’il était un ladre verd, parce qu’il n’était pas prodigue pour ses amis.
Un malheureux procès vous brouille avec mon pere : Mais vous fûtes amis : il m’aime tendrement ; Le procès finiroit par son désistement. […] Je desire à l’excès « Que sa fille aujourd’hui termine nos procès, « Et que le don d’un fils qu’un tel ami protege, « Entre votre hôte & moi renouvelle à jamais « La vieille amitié de college ». […] Maîtresse, amis, parents, puisque tout est pour vous, Aimez donc bien Lucile, & soyez son époux. […] Sans en moins estimer l’ami qui vous la cede ?
Cassandre console son amie & dit qu’elle est plus à plaindre qu’elle, puisque la mort lui a ravi l’amant qu’elle adoroit, & qu’on veut l’obliger d’épouser un homme qu’elle hait. […] Mon ami, donnez-moi mon épée. […] Un de ses amis, nommé Thoward, rit de sa passion, propose au Fermier de céder sa fille au Lord moyennant une somme : le pere frémit d’indignation : le Lord désavoue son indigne ami : sa tendresse prend de nouvelles forces : il ne peut vivre s’il ne possede Fanni, il la demande au vertueux Adams qui lui oppose la distance qu’il y a de son maître à sa fille. […] Ses amis, informés de son dessein, le raillent. Thowart trouve, dit-il, un bon expédient pour accorder l’honneur de son ami avec la jouissance de Fanni : il lui conseille de ne faire avec elle qu’un mariage simulé, qu’il pourra rendre plus valable si sa passion subsiste après le bonheur.
Stendhal et ses Amis, p. 110. […] Stendhal et ses amis. […] Stendhal et ses amis, p. 2. […] Stendhal et ses amis, p. 17. […] Cf. la vraie inscription, p. 133 de Stendhal et ses amis.
Luillier, père de Chapelle, détermina Gassendi, son ami, à se charger de lui enseigner la philosophie. […] Après cette rupture avec mademoiselle Molière, il renoua ses liaisons avec son ancienne amie. […] Il déplorait au contraire les excès de son ami, et disait à Baron : « Je ne vois point de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin : Chapelle est mon ami, mais ce malheureux faible m’ôte tous les agréments de son amitié. […] Ses amis venaient souvent l’y visiter. […] Elle était précédée d’une satire contre le même chef-d’œuvre, adressée à l’auteur par un de ses amis.
« Molière rêvait un jour dans son jardin d’Auteuil, quand un de ses amis nommé Chapelle, qui s’y venait promener par hasard, l’aborda, et, le trouvant plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la mode, résista autant qu’il put; mais, comme il était alors dans une de ces plénitudes de cœur si connues par les gens qui ont aimé, il céda à l’envie de se soulager, et avoua de bonne foi à son ami, que la manière dont il était obligé d’en user avec sa femme était la cause de l’accablement où il le trouvait. […] — Je vous avoue à mon tour, lui dit son ami, que vous êtes plus à plaindre que je ne pensais ; mais il faut tout espérer du tems. » Dans le mariage de Molière, dans les chagrins qui le suivirent, nous pouvons trouver le germe du misantrope ; Alceste, l’homme supérieur qui aime Célimène la coquette. — Cette donnée, toute personnelle, s’élargit, se féconda dans la tête puissante de Molière, et devint le chef-d’œuvre de l’artiste et du penseur; ici Molière saisit à la fois l’individu dans tous ses détails et la société dans son ensemble. […] Aussi, dans les scènes où il est tête à tête avec Philinte, le misantrope redevient-il lui-même ; on est seul avec un ami, et son caractère qui, devant Oronte et Célimène avait quelque peu plié sous les exigences sociales, se redresse alors pour reprendre toute sa raideur primitive. […] Il l’est, en effet, à certains égards, et ce qui démontre que l’intention du poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami Philinte qu’il met en opposition avec le sien : ce Philinte est le sage de la pièce…»Sans doute l’auteur a rendu Alceste ridicule, et il le devait sous peine de n’en faire qu’une doublure de Philinte.
Est-il possible que cinq ou six années m’aient ôté de votre mémoire, & que vous ne reconnoissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnac ? […] Je ne souffrirai pas que mon meilleur ami soit autre part que dans ma maison. . . . . […] répondit l’artificieux Ordogno, je n’en crois rien : vous n’oubliez pas vos amis si facilement, & je vois bien que présentement vous commencez à me remettre. […] Je prétends vous régaler pendant que je vous tiens, & je ne veux pas qu’il soit dit que deux amis qui avoient tant d’envie de se revoir, se soient rencontrés pour se faire simplement la révérence.
Ce service d’ami se conçoit. […] La ligue du roi, de la cour, de Molière et de ses amis, était donc manifeste non seulement contre les exagérations et la pédanterie des précieuses, mais aussi contre la bienséance de tous les temps et de tous les pays. Racine, celui des quatre amis dont le caractère avait le plus d’élévation, celui à qui les autres étaient le moins nécessaires, celui dont la marche était la plus sûre à la cour, n’aidait de son talent, ni même n’accréditait par une approbation éclatante, ni la satire directe, ni la comédie satirique ; mais s’il n’était pas celui qui se fît le plus craindre de l’ennemi, c’était celui qui flattait le plus noblement le maître, celui dont l’éloge avait le plus de poids, et qui donnait à l’agrégation des quatre amis le plus de sûreté et de stabilité, parce qu’il était celui qui affectionnait le plus les autres et avait au plus haut degré leur confiance.
C’étoit assez la coûtume en ce tems-là de representer des Pieces entre amis : quelques Bourgeois de Paris formerent une Troupe, dont Pocquelin étoit : ils jouerent plusieurs Pieces pour se divertir ; mais ces Bourgeois ayant suffisamment rempli leur plaisir, & s’imaginant être de bons Acteurs, s’aviserent de tirer du profit de leurs representations ; ils penserent bien serieusement aux moyens d’exécuter leur dessein ; & après avoir pris toutes leurs mesures, ils s’établirent dans le Jeu de Paulme de la Croix blanche, au fauxbourg Saint Germain. Ce fut alors que Pocquelin prit le nom de Moliere, qu’il a toûjours porté depuis : mais lorsqu’on lui a demandé ce qui l’avoit engagé à prendre celui-là plûtôt qu’un autre, jamais il n’en a voulu dire la raison, même à ses meilleurs amis. […] Ses amis le blâmerent de n’avoir pas accepté un Emploi aussi avantageux : Hé, Messieurs, leur dit-il, ne nous deplaçons jamais, je suis un passable Auteur, si j’en crois la voix publique ; je puis être un fort mauvais Secretaire ; je divertis le Prince par les Spectacles que je lui donne, je le rebuterois par un travail serieux & mal conduit : & pensez-vous d’ailleurs, ajouta-t’il, qu’un Misantrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre près d’un Grand ; je n’ai pas les sentimens assez flexibles pour la domesticité : mais plus que tout cela, que deviendront ces pauvres gens que j’ai amenez de si loin ? […] Il avoit un grand nombre d’amis distinguez dans la Republique des Lettres, entr’autres, le Philosophe Rohaut, la Bruiere, les deux Corneilles, Despréaux, Chapelle, Bernier, Fourcroi. […] M. de Harlay, Archevêque de Paris, auquel le Roi fit écrire à ce sujet, ordonna que le corps de Moliere seroit conduit seulement par deux Prêtres qui ne chanteroient point : cependant son convoi n’en fut pas moins nombreux, plusieurs de ses amis, & d’autres personnes zélées pour sa gloire, au nombre de plus de cent, y assisterent ayant chacun un flambeau à la main.
La mort, en vous ravissant un confrère, m’a privé d’un ami. […] Ami du plaisir, il respecta la décence ; chantre de l’Amour, il n’effaroucha point les Grâces. […] Laujon déposa par prudence ces dangereux ouvrages chez son ami M. […] Laujon court chez son ami, retire les livres, et les replace dans sa bibliothèque pour ne pas frustrer ses créanciers. […] Tu distinguas l’imposteur de l’homme religieux ; tu saurais séparer le faux philosophe du véritable ami de la sagesse ; le novateur factieux, du citoyen qui travaille à d’utiles découvertes ; le charlatan littéraire, de l’écrivain qui dédaigne les succès d’un jour, et qui n’aspire qu’aux suffrages de la postérité.
Tout dévoré de ce feu sacré; il ne cessait de parler, de plaider, d’écrire en faveur de ses amis, Galien, Hippocrate et les autres. […] Janet l’ami de la scolastique et des jésuites, que de Molière l’ennemi déclaré de Descartes. […] Au moment où notre poète venait de terminer ses humanités, le père de son ami Chapelle, voulant léguer à ce fils naturel, à défaut de son nom, au moins une éducation solide, engagea Gassendi à lui donner des leçons. […] Dans son enfance, composant de petites comédies, il se plaisait à les réciter et à amuser par ses récits spirituels le cercle étroit de ses amis intimes. […] Pour que ces critiques aient tort, en effet, il faut oublier que Gassendi était appelé par son ami Gui Patin « on vrai épicurien mitigé. » Il faut oublier que toute sa correspondance avec Descartes a été résumée par Descartes et par lui-même en ces deux mots célèbres : « O mens, ô caro.
vous voilà, mon cher ami, me dit-il en me serrant la main ! […] Il recommence à jaser. — Si je me connois un peu, un ami tel que moi vous serviroit au moins autant que Varius ou Viscus. […] Cet homme devoit se trouver à l’audience, sans quoi il couroit risque de perdre un procès. — Vous êtes de mes amis, me dit-il, aidez-moi un moment. — Moi ! […] Pendant ce bel entretien, se présente Fuscus Aristius, un de mes amis, & qui connoissoit mon homme à merveille. […] parbleu, j’en veux être, étant de tes amis, Et manque au Maréchal à qui j’avois promis.
Le comédien traqué, et pour ainsi dire proscrit de la capitale par un terrible prêtre, plus puissant que les amis que Molière pouvait avoir déjà, par son père, à la Cour, n’a-t-il pas dû, dès lors, se documenter sur son persécuteur ? […] Et les gens du XVIIe siècle, qui nous indiquent ces « clefs » du Tartufe, sont aussi peu suspects que possible, et appartenaient à des partis religieux diflerens : c’est le Père jésuite Rapin, ami et « domestique » de Lamoignon, c’est le janséniste Des Lyons, ami de Nicole et de Port-Royal. […] Ce qui ne veut pas dire, assurément, qu’ils n’y introduisirent pas de leurs amis. […] Allier, qu’à partir de 1656, M. de Liancourt, le noble ami d’Arnauld et de Pascal, ne parut plus dans la Compagnie ; depuis ce moment, raconte le P. […] Dès 1619, rapporte d’Argenson, un des membres de la Compagnie qui étaient le plus pénétrés de son esprit, M. de Renty, donnait sur son lit de mort à ses intimes amis le conseil de se détacher des opinions du Jansénisme, bien qu’elles ne fussent pas encore condamnées.
Elle rappelait à ses amis trop bruyants, que le maître avait besoin de silence et de solitude. […] Il avait des amis qui ne le quittaient guère. […] Déjà sa santé déclinante inquiétait ses admirateurs et ses amis. […] Mais le roi et ses amis bien portants, et madame de Montespan, dans tout l’éclat de la jeunesse et de la santé, riaient de ce triste malade. […] Il avait craché le sang le malin même, et ses amis demandaient un relâche..… Il voulut tenir sa parole.
Il retient prisonnière à Compiègne la reine-mère, et la force peu après à chercher un asile en terre, étrangère ; il exile ou fait arrêter les amis et les domestiques de cette reine proscrite et met Bassompierre à la Bastille, Il fait décapiter Henri de Montmorency. […] Nous avons vu qu’en 1631, la peste régna à Paris ; que madame de Rambouillet y perdit son second fils, le vidame du Mans, âgé de 7 ans, et qu’elle et sa fille Julie, alors âgée de 24 ans, ne quittèrent le malade que quand la mort lui eut fermé les yeux, bien que tous les amis de la maison s’en fussent éloignés. […] Boisrobert lui dit que le cardinal la priait en amie de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans les assemblées qui se tenaient chez elle : elle répondit qu’ils étaient si follement persuadés de la considération et de l’amitié qu’elle avait pour son éminence, qu’il n’y en avait pas un seul qui eut la hardiesse de parler mal de lui en sa présence, et ainsi qu’elle n’avait jamais occasion de lui donner de semblables avis.
Un de ses amis, nommé Sagarestion, qui est esclave chez un riche Athénien, entreprend de la lui procurer. […] Le frippon court chez son ami, & la concubine est achetée. […] Toxile a trop d’honneur & de conscience pour exposer son ami aux plus affreux châtiments : il va trouver un Parasite, l’engage, moyennant un bon repas qu’il lui promet, à lui confier sa fille, pour la conduire chez le M... en qualité d’esclave Persane. […] La petite bourgeoise intéresse sa servante ; la femme de condition, la plus chérie de ses femmes ; le Duc, son valet-de-chambre ; le Prince, celui qui porte le titre de son ami : alors ces intriguants en chef font agir les baigneurs, les marchandes de modes, les maîtres à chanter, à danser, &c.
Il représenta à Sa Majesté que d’ami de ses camarades il deviendroit leur ennemi, et qu’il aimoit infiniment mieux être leur ami et leur confrère que leur chef. […] C’est ce qu’il marque à son ami Racine lorsqu’il lui dit, Ep. […] Comme il étoit né avec de la droiture, il souffroit impatiemment le courtisan empressé, flatteur, médisant, faux ami. […] Les deux frères ici ne sont point mariés ; ils sont les tuteurs de deux filles qu’un de leurs amis leur a laissées, pour les épouser ou pour les pourvoir, comme bon leur semblera. […] Denis Clerselier de Nanteuil, inconnu jusqu’à ce jour, était l’un des quatorze enfants de Claude Clerselier, traducteur, éditeur et ami de Descartes, et beau-père de J.
« Cet acte commence par le récit de l’accommodement du Misanthrope avec l’homme du sonnet, et l’ami de ce premier en entretient la cousine de la coquette. […] Ce que ses plus particuliers amis ont remarqué bien des fois. […] Le convoi se fit tranquillement le mardi 21 février, à la clarté de plus de cent flambeaux, portés par ses amis. […] Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me concilier l’homme dont vous me parlez ; j’irai lui lire ma pièce. […] Ce fait a été plusieurs fois attesté par feu M. de La Motte, de l’Académie française ; et nous ne doutons point qu’en lisant ceci, beaucoup de ses amis ne se rappellent de le lui avoir ouï dire.
« De quoi vous plaignez-vous, répond son ami ? […] Mes amis, je recommande à vous tous ; secourez-moi, je vous prie ; je suis mort, je suis perdu. […] Ils étaient certainement fort amis ; mais on tient de M. […] Oui, mes amis. […] Tous ses amis y assistèrent, ayant chacun un flambeau à la main.
Mais Boileau est un ami, et qu’a-t-il dit à Brossette, qui nous le répète ? […] Mais enfin, des éclaircissements pareils à ceux qu’on cherche sur cette conduite ne peuvent être demandés à des personnes amies. […] Mais qu’importe que les deux illustres amis soient ou non sous ces deux humbles mausolées ? […] Tolérant à ce point que sa personnalité est devenue, presque autant que celle de son ami, l’objet de gloses contradictoires ! […] Ce dernier eut des amis parmi les jésuites.
[28, p. 53-54180] 1742, Bolaeana, p. 60 Molière était fort ami du célèbre avocat Fourcroy,181 homme redoutable par la capacité et par la grande étendue de ses poumons. […] Fourcroy, Bonaventure de (v. 1610 – 1691) : avocat et poète, ami de Lamoignon, Molière, Boileau, Patru.
Ne semble-t-il pas, à vous entendre, ai-je dit à mes amis, que je sois prêt à faire la guerre aux petits filous du Parnasse, à ces faméliques rimailleurs qui pensent se faire un nom en pillant dans un livre inconnu des vers adressés à la premiere des Cloris, à la doyenne des Hébé. […] Il lui vint dans l’esprit de forcer l’inflexible la Roque, malgré son serment ; il se féminisa sous le nom de Mademoiselle Malcrais de la Vigne ; il fit part de son idée à une femme d’esprit de ses amies, qui se chargea d’être son Secrétaire. […] il ouvre son cœur à un riche Banquier son ami. […] Il fut flatté, loué, caressé, respecté, chéri au delà de tout ce qu’il pouvoit espérer, grace au million qui fut rendu au Banquier le lendemain, à la réserve des frais du repas qu’il voulut bien sacrifier à son ami.
S’il se dit mon ami, c’est bien à juste titre. […] Mon ami désolé me serre dans ses bras, Me conjure instamment de parler & de vivre, Me dit que si je meurs, il est prêt de me suivre. […] Voilà ce qu’on appelle un ami véritable.
Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière eût si mal placé son inclination, voulut le dégoûter de cette comédienne. […] Vous savez que Labarre224 et Florimont225 sont de ses amis ; qu’elle n’est point belle, que c’est un vrai squelette, et qu’elle n’a pas le sens commun.
En vain ses amis veulent qu’on fasse relâche. […] — Orchestre, mon ami, rien n’est plus facile à expliquer. […] Bref, Géronimo qui a promis à Sganarelle un bon conseil, foi d’ami ! […] À quoi Ali répond par un soufflet avec ce mot : Ami ! […] L’aventure du billet, cette lettre qu’on lui dit adressée à une amie, hélas !
1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 408 Lorsque Molière se préparait à donner son George Dandin, un des ses amis lui fit entendre qu’il y avait dans le monde un Dandin qui pourrait se reconnaître dans la pièce, et qui était en état, par sa famille, non seulement de le décrier, mais encore de le desservir dans le monde. Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un moyen sûr de me concilier l’homme dont vous me parlez ; j’irai lui dire ma pièce.
Saurin, Bernard Jossph (Paris, 1706 – 17 novembre 1781), avocat au Parlement de Paris, secrétaire du duc d’Orléans, se décida, grâce à une pension de mille écus que lui offrit son ami Helvétius, à écrire pour le théâtre. […] De fait, le monde des lettres lui faisait bon accueil, et il avait pour ses amis Montesquieu, Voltaire et Saint-Lambert.
[70252, p. 105253] 1704, Furetiriana, p. 323 1705, Grimarest, p. 42-43 1715, Ménagiana, tome IV, p. 7 M. de Mauvilain254, médecin, était ami de Molière. […] Mauvillain, Jean-Armand de : docteur en médecine, doyen de la faculté de Paris en 1666, ami intime de Molière.
Moliere avoit des amis respectables, qui le consoloient des chagrins qu’il essuyoit. […] Chapelle, son ami de confiance, étoit bien plus aimable que lui ; voilà pourquoi l’envie lui faisoit souvent l’honneur de lui attribuer les Pieces de Moliere.
pauvre ami Bellin, que tu es ignorant, Qui n’entends ce que dit cette noire éventée ! […] Celui-ci leur apprend que Charles de Lorraine s’est sauvé de prison, qu’il viendra bientôt, à la tête de ses amis, délivrer le royaume des tyrans qui l’oppriment, & fera renaître l’abondance dans les campagnes. […] Ces deux Bergeres se retirent ; & Cloris, qui arrive avec son ami Tyrse, lui raconte tout ce qu’il souffre des rigueurs de Mylas, & proteste qu’il mourra s’il ne parvient pas à la toucher. […] Ma foi, dit Fontenelle, vous avez raison ; & si je ne suis plus votre amant, je veux du moins rester votre ami.
« Oui : mais qu’un homme de génie s’en empare, qu’il donne à Philinte autant de sang froid, de fermeté, d’éloquence, d’honnêteté, d’amour pour les hommes, d’indulgence pour leur foiblesse, qu’un ami véritable du genre humain en doit avoir ; & tout-à-coup, sans toucher au discours d’Alceste, vous verrez le sujet de la piece devenir incertain. […] J’ose penser que si le public ne croit pas dans la premiere scene voir autant le Philanthrope que le Misanthrope, ce n’est ni au titre ni à l’annonce que l’Auteur en a l’obligation : c’est encore moins à la précaution de mettre dans la bouche d’Alceste des raisons triomphantes & de faire de Philinte un sot ; de bien plaider la cause du Misanthrope, de mal plaider celle du prétendu Philanthrope ; mais à l’adresse de différencier les deux rôles sans les faire contraster, puisqu’Alceste est l’ennemi déclaré du genre humain, & que Philinte, loin d’être l’ami déclaré des hommes, les plaint sans les aimer, souffre leurs défauts uniquement par la nécessité de vivre avec eux, & l’impossibilité de les rendre meilleurs. […] Et, s’il faut, par hasard, qu’un ami vous trahisse, Que pour avoir vos biens on dresse un artifice, Ou qu’on tâche à semer de méchants bruits de vous, Verrez-vous tout cela sans vous mettre en courroux ? […] D’ailleurs, loin de penser que Moliere soit l’ami des contrastes, je l’en crois l’ennemi capital ; du moins ai-je de la peine à trouver un contraste parfait dans une seule de ses pieces à caractere.
Dazincourt était le confident, mais non pas l’ami intime de son maître. […] l’ami, êtes-vous un courtisan ? […] Molière a été pleuré par ses amis, Regnard a été pleuré par ses maîtresses. […] Quand Forlis arrive chez son ami, son ami S’écrie qu’il a mal choisi l’heure : C’est mon ami, je vais l’embrasser simplement. […] portrait de mon amie !
Lisimon cependant est son meilleur ami : C’est votre oncle. […] Lisimon son ami, homme sensé, l’en dissuade, & l’exhorte à se marier. […] Eraste dit à son ami qu’il a reçu une lettre de Milord Cobbam, qui lui apprend le mariage de son fils. […] « Mon cher ami, c’est le plus malheureux des peres qui vous écrit ; j’ai perdu mon fils en deux jours.
Qu’a donc fait cet ami qu’on renonce, qu’on refuse d’entendre ? […] Madame Guérin fit quelques poursuites ; mais des amis communs accommodèrent l’affaire. […] Adieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’homme de France. […] Ce mot s’adressait à un bouffon, et non pas à un ami. […] Le roi, qui appelait son favori, cher ami, dit, en tirant sa montre à l’heure marquée pour l’exécution : je crois que cher ami fait à présent une vilaine mine.
Il faut pourtant bien en croire Valincour, l’ami de Racine, et Racine lui-même. […] Elle était dans ces dispositions, lorsqu’une de ses amies vint la chercher pour la mener aux Italiens voir la comédie. […] Un ami dangereux l’entraînait dans une vie de dissipation dont il ne pouvait soutenir la dépense. […] Molière profita de l’impatience de son jeune ami. […] Tous deux, tirés enfin de la poussière des archives, demeureront pour servir à l’histoire de Molière et pareillement à celle des comédiens ses amis.
ces pauvres grands artistes sont si peu sûrs d’eux-mêmes), que ses amis ne le voudraient pas, moi à leur tête. […] Elle, cependant — tant elle a poussé loin l’admirable et inépuisable coquetterie de son talent — elle redouble de grâce, d’esprit, de vivacité, de jeunesse ; elle accable ses amis et ses ennemis de toutes ses qualités charmantes ; elle ranime d’un souffle puissant les vieux chefs-d’œuvre qui vont disparaître avec elle ! […] Rappelez-vous le dernier ami que vous avez quitté. Vous l’avez accompagné en silence sur le bord de la mer : l’heure du départ est arrivée, le ciel est noir, la mer rugit au loin, le frêle esquif se balance d’une façon formidable, votre ami reste calme, il vous tient la main dans les siennes, il vous la serre, il vous regarde avec assurance, il vous sourit une dernière fois ; vous, cependant, vous avez la mort dans le cœur.
L’ouvrage fut généralement désapprouvé ; les premiers succès de l’auteur, rendaient ses juges difficiles ; d’ailleurs les comédiens des cinq troupes, qui rivalisaient alors avec la sienne, ne cherchaient pas à lui faire des amis. […] Ses amis prévoyaient, depuis longtemps, qu’il perdrait enfin patience. […] À vous, mesdames, qui regardez toutes les belles qualités des autres femmes comme rien, en comparaison d’un misérable honneur dont personne ne se soucie… ; qui vous croyez fort vertueuses pourvu que vous appeliez amis ce que les autres nomment galants. […] Tout nous prouve que Molière voulait parler du Tartuffe lorsqu’il dit à ses amis enchantés du Misanthrope : « Vous verrez bien autre chose ! […] Il saisit aussi cette occasion, pour l’exhorter à ne pas imiter Chapelle, même en ce qui le faisait désirer dans le monde, la malheureuse facilité de dire des bons mots, et de leur sacrifier ses meilleurs amis.
Molière s’avisa donc un jour qu’Armande Béjart, sœur de sa camarade et amie Madeleine, pouvait devenir sa femme. […] notre ami, ne te tourmente point ; Bien huppé qui pourra l’attraper sur ce point. […] Epicurien insouciant, Chapelle n’en était pas moins sensible aux peines de ses amis ; il l’a prouvé en plusieurs circonstances. […] C’était une maladresse, et ses amis ne le lui cachèrent pas. […] Des amis communs, entre autres Chapelle et le marquis de Jonzac, s’y étaient employés avec dévoûment.
Toujours est-il que, si Limoges fut sévère à Molière, la Normandie lui fut accueillante et amie. […] Bref, Molière et ses amis les amateurs de théâtre s’établirent dans le jeu de Paume de la Croix-Blanche, au faubourg Saint-Germain. […] Il se plaisait à le faire, à dîner, au dessert, entre amis, ou chez les grands seigneurs, ses hôtes. […] Il avait reçu un coup d’épée en séparant deux de ses amis qui se battaient en duel sur la place du Palais-Royal. […] Maintenant à l’œuvre, tous les amis de Molière, pour trouver et déterrer encore du nouveau !
[43, p. 73-77] 1705, Grimarest, p. 89-92 Molière, dans la société, possédait l’art si peu connu de ménager la délicatesse de ses amis, et qui plus est de leur donner d’excellents conseils. […] Adieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’homme de France.
Il lui communiqua plusieurs sujets de comédies presque finies, entre autres, ceux du Joueur & d’Attendez-moi sous l’orme, dans le dessein de les achever ensemble ; mais Regnard, qui sentoit la valeur de cette premiere piece surtout, amusa son ami, y fit quelques changements, la mit en vers, & la donna aux comédiens sous son nom : ce fait est connu. Dufresny se plaignit à ses amis d’un larcin qui ne convenoit qu’à un poëte plagiaire ; cependant, au lieu de s’en venger, il ne chercha qu’à justifier ses droits, en donnant le Chevalier Joueur, tel qu’il l’avoit composé, & en y ajoutant un prologue, où l’on voit toute la modération & le désintéressement dont il étoit capable. […] J’entends toute l’assistance crier en symphonie à l’acteur qui ouvre le prologue : arrête, mon ami, arrête ! […] C’est donc queuque monsieu de vos amis que ce parterre ? […] Le poëte comique compta au nombre de ses amis Lælius & Scipion l’Africain.
Les noms mêmes des personnages nous en avertissent, ce sont : Pantalon des Bisognosi, Fulvio son fils, Scapin, leur valet ; Beltrame ; Lavinia sa fille ; Mezzetin, marchand d’esclaves, Celia, Laudomia, ses esclaves ; Cintio, étudiant ; Le capitaine Bellorofonte Martellione, étranger ; Spacca, ami de Scapin ; un caporal et des sbires. […] Scapin, qui a été averti du projet par son ami Spacca, prend l’avance et vient au lieu de Cintio, en criant : « O chi conza chiave, chiave ! […] Beltrame va se réfugier chez un de ses amis à Rome ; Lucrezia l’implore pour qu’il l’emmène avec lui, en promettant d’être plus sage à l’avenir, et dans la mauvaise comme dans la bonne fortune, il ne sait pas résister aux caresses de sa chère moitié.
A Paris, où la Béjard Pavait ramené, il en trouva plus qu’ailleurs, car il y retrouvait des amis. […] de ceux-ci, mon ami Gaveau, qu’en dis-tu ? […] Au mois de juillet 1662, une Troupe, qui pouvait se croire là sur une terre amie, s’étant aventurée du côté d’Uzez, reçut l’ordre de déguerpir au plus tôt. […] Ses ennemis lui en firent en crime ; ses amis, je dis les plus sévères, et Boileau est du nombre, le lui reprochèrent souvent : lui seul n’en rougit pas. […] Turlupin survivait, mais que pouvait-il faire, sans ses deux amis ?
Il y rêvoit un jour dans son jardin d’Auteuil, quand un de ses amis nommé Chapelle, qui s’y venoit promener par hazard, l’aborda, & le trouva plus inquiet que de coutume : il lui en demanda plusieurs fois le sujet. Moliere, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la mode, resista autant qu’il pût ; mais comme il étoit alors dans une de ces plenitudes de cœur si connuës par les gens qui ont aimé, il ceda à l’envie de se soulager, & avoua de bonne foi à son ami, que la maniere dont il étoit forcé d’en user avec sa femme, étoit la cause de l’accablement où il se trouvoit. […] Moliere, qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain. […] Je vous avouë à mon tour, lui dit son ami, que vous êtes plus à plaindre que je ne pensois ; mais il faut tout esperer du tems : continuez cependant à vous faire des efforts. […] C’est par là que Moliere illustrant ses écrits Peut-être de son Art eût remporté le prix ; Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté pour le bouffon, l’agreable & le fin, Et sans honte à Terence allié Tabarin.
Il fit parler à M. de Montausier par quelques personnes... » Mais coupons court à ces détails, qui prêtent à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son caractère, et arrivons au dénouement Montausier vit la pièce; sa colère se changea en reconnaissance; il trouva dans le Misanthrope « le caractère du plus parfaitement honnête homme qui pût être ; » il fut même d’avis que Molière lui avait fait trop d’honneur, et ils se séparèrent les meilleurs amis du monde3 L’authenticité de cette anecdote, plus piquante que vraisemblable, est contestée de la manière la plus formelle par M. […] Ici Alceste devient Molière lui-même ; sous les traits de Célimène, on reconnaît sa femme; dans le rôle d’Éliante, on devine Mlle de Brie, l’amie dévouée du grand homme; et l’acariâtre Du Parc est le type d’Arsinoé. Philinte nous rappelle cet aimable Chapelle, ami trop léger, qui « sans souci des choses de la vie savait prendre le temps comme il vient et les hommes comme ils sont17.. » Enfin, faut-il le dire ? […] « Il est de mes amis. » (Le Misanthrope, acte II, scène V.) […] « Molière, a dit Lagrange, camarade et ami du grand homme et le premier éditeur de ses œuvres complètes, Molière faisait d’admirables applications dans ses comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits, sur les affaires de sa famille et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique; c’est ce que ses amis particuliers ont remarqué bien des fois. » (Voir Sainte- Beuve, Nouveaux portraits.)
On remarque sa présence d’esprit, lorsque ses amis voulurent se noyer à Hauteuil, et qu’il raccommoda Mr de Chapelle avec son Valet. […] Et bien soit, je suis ami de Baron : J’ai cela de commun avec beaucoup d’honnêtes gens, et de personnes de considération. […] L’Auteur de la Critique est du moins autant ami des Comédiens, qu’il prétend que je le sois de Mr le Baron ; il s’épuise pour les défendre, comme si je les avais attaqués personnellement. […] « J’en ai bien, dit-il, épargné à d’autres qui ne les valent pas. » Si je discutais cette proposition, je ne sais si mon Censeur, et ses bons amis, y trouveraient leur compte. […] Mon Critique qui se fait tant ami de la sincérité trouve encore mauvais que j’aie fait voir les faiblesses de Molière.
Il y rêvoit un jour dans son jardin d’Auteuil, quand un de ses amis nommé Chapelle, qui s’y venoit promener par hazard, l’aborda, & le trouva plus inquiet que de coutume : il lui en demanda plusieurs fois le sujet. Moliere qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la mode, resista autant qu’il pût ; mais comme il étoit alors dans une de ces plenitudes de cœur si connuës par les gens qui ont aimé, il ceda à l’envie de se soulager, & avoüa de bonne foi à son ami, que la maniere dont il étoit forcé d’en user avec sa femme, étoit la cause de l’accablement où il se trouvoit. […] Moliere qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain. […] Je vous avouë à mon tour, lui dit son ami, que vous êtes plus à plaindre que je ne pensois ; mais il faut tout esperer du tems ; continuez cependant à vous faire des efforts.
Une vieille tante ne veut pas consentir que sa niece se marie, & veut elle-même épouser Oronte, amant de la jeune personne, ou Léandre ami d’Oronte. […] Ami, pour un moment, daigne me soutenir, Je n’en puis plus. […] Le combat fini, les deux amis redevinrent bons amis, s’expliquerent, convinrent qu’ils avoient eu tort de se battre pour une fille dont l’esprit étoit aussi corrompu que le cœur, & jurerent en s’embrassant de ne plus la voir que pour la persiffler.
Celui qui comme vous voit au fond de votre ame, Votre ami. […] Votre ami. […] Léandre croit avoir délivré son ami des persécutions de la Tante ; mais il ne l’instruit pas du mensonge qu’il a fait : ce qui jette Oronte dans un plaisant embarras. […] L’une imagine de se venger en écrivant une lettre tendre à Mondor, c’est le nom du fat : elle engage son amie à le traiter de même.
Il le met en scène ; non seulement lui, mais encore l’un de ses amis, le présomptueux Acaste. […] « Mais comment, lui dit son ami, peux-tu arranger cela avec ta position et tes opinions ? […] , Molière a placé près de lui un homme véritablement sage et vertueux, Philinte, ami dévoué, qui lui fait toucher du doigt ses erreurs, qui l’avertit des étranges méprises dans lesquelles il tombe sans cesse. […] En un mot, épargne-t-il la vérité à son ami ? […] Maintenant il veut édifier son trop crédule ami par la magnanimité de son cœur.
Est-il possible que M. et madame de La Fayette ne s’en payent pas et qu’ils aient peine à croire que j’aie supplanté mon amie ? […] Elle lui répondit la lettre suivante, le 15 novembre : « Ne vous alarmez pas de ma dévotion, mon pauvre abbé ; rassurez l’hôtel de Richelieu ; on n’oublie pas dans la solitude des amis à qui l’on en doit tous les agréments. […] Quand elle charge l’abbé Testu de dire à l’hôtel de Richelieu : qu’on n’oublie pas dans la solitude des amis à qui l’on en doit tous les agréments, elle disait une chose sérieuse, qui se rapportait à la grande et belle habitation de Vaugirard, et à l’influence que madame de Richelieu exerçait sur la bienveillance de madame de Montespan et sur celle du roi.
Je vais à mes amis demander un asyle, En vous laissant chez moi triomphante & tranquille. […] De plus, vous vous croyez un mérite suprême, Et vous n’estimez rien à l’égal de vous-même : Vous vous raillez sous main de vos meilleurs amis, Quoique toujours près d’eux complaisant & soumis : Votre intérêt vous guide & seul vous détermine : Chez vous en grand secret l’amour-propre domine : Quand vous n’êtes point vu vous courez au miroir, Et vous vous régalez du plaisir de vous voir. […] Un ami qu’on implore, ou refuse, ou chancelle : L’argent est un ami toujours prompt & fidele.
Adieu, mon ami : cela est fini. […] Vous prenez mal les choses ; je suis votre ami. […] Martin Guerre raconta à son ami tous ses secrets, jusqu’à ceux du lit nuptial. […] La belle le crut, ou feignit de le croire ; &, pendant que l’époux se faisoit casser une cuisse à l’armée, sa femme & son ami travailloient paisiblement à réparer sa perte.
N’a-t-il pas quelque ami qui pût, sur ses manieres, D’un charitable avis lui prêter les lumieres ? […] Il est de mes amis. […] Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour, Vous n’en épargnez point, & chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie en hâte aller à sa rencontre, Lui présenter la main, &, d’un baiser flatteur, Appuyer le serment d’être son serviteur. […] mon ami, vous verrez bien autre chose ! […] mon ami, vous verrez bien autre chose !
Il est son « ami » et Alceste a « fait profession » d’être le sien. […] Philinte est le meilleur ami du monde. […] J’en ai un ; du moins, mes amis en ont un. […] mon ami ! […] Faites état de moi, Monsieur, comme du plus chaud de vos amis.
Bertrand, l’ami de Macaire ! […] voilà un pauvre dieu, sur ma parole, ami Plutus ! […] Mes amis ! mes amis ! […] Amis !
Non, non, mon ami, je n’ai point nourri votre fille pour cela ; apportez-moi seulement de l’argent, & me laissez faire. […] Voyez-vous, mon ami, j’ai toujours aimé l’égalité, & je ne saurois souffrir toutes ces suffisances : on m’a donné le nom de Thérese au baptême, sans y ajouter Madame ni Mademoiselle : mon pere s’appelle Cascayo, & moi je m’appelle Thérese Pança, parceque je suis votre femme ; car je devrois m’appeller Thérese Cascayo ; mais là où sont les Rois, là sont les loix : tant y a que je suis bien contente de mon nom, & je ne veux point qu’on le grossisse davantage, de peur qu’il ne pese trop, ni non plus donner à parler aux gens, en m’habillant à la Baronne ou à la Gouverneuse. […] Pour vous, mon ami, faites-vous Gouverneur, ou Baron, ou Président, si vous voulez, & habillez-vous à la grandeur, si la fantaisie vous en prend ; mais notre fille & moi n’en ferons pas un pas davantage, ou je n’aurai pas de voix en chapitre : une femme d’honneur a la jambe rompue, & ne sauroit sortir de la maison, & les honnêtes filles ne se divertissent qu’à travailler.
de Tralage qui parle) que Moliere, qui étoit de ses amis, l’ayant un jour rencontré dans le jardin du Palais Royal, après avoir parlé des nouvelles de théâtre & autres, le même sieur Angelo dit à Moliere qu’il avoit vu représenter en Italie, à Naples, une piece intitulée le Misanthrope, & que l’on devroit traiter ce sujet. […] Un objet vieux & difforme captive leur cœur & fixe leur hommage : ils ont beau se railler les uns des autres & conseiller à leurs amis d’appaiser Vénus qui les a affligés d’une passion avilissante, ils ne voient pas qu’ils sont eux-mêmes victimes d’un choix souvent plus honteux.
Son Père bon Bourgeois de Paris et Tapissier du Roi, fâché du parti que son Fils avait pris, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée, promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui acheter une Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’excédât pas ses forces. Ni les prières, ni les remontrances de ses Amis soutenues de ces promesses ne purent rien sur son Esprit.
Boisrobert la présenta de sa part aux neuf amis, qui la reçurent avec déplaisir, voyant dans l’érection légale de l’Académie la perte de la liberté et de l’intimité qui faisaient le charme de leur réunion. […] Jean Desmarets, sieur de Saint-Sorlin, Guillaume Bautru, comte de Serran, le marquis de Racan, Guillaume Colletet, qui étaient aussi des amis de l’hôtel de Rambouillet, puisque leurs noms se trouvent avec les cinq premiers, au nombre des dix-huit auteurs qui firent chacun un madrigal pour la Guirlande de Julie, en 1641.
Il calmait de son mieux les susceptibilités de son ami et terminait par une phrase ainsi commencée : Quant aux circonstances du pâté… etc. […] La Bruyère bon vivant, gourmand sans doute, comme son ami le chanoine ! […] Femme de tête (elle était fille d’huissier), économe, active, ne s’effrayant pas d’un procès, administrant la comédie errante, sachant les vers, rajustant les vieilles pièces, en composant peut-être de nouvelles, — maîtresse acariâtre parfois, mais amie fidèle, — telle fut celle qu’on peut appeler proprement la compagne de Molière. […] La de Brie était bonne et charmante ; et quant à la du Parc, c’est cette Marquise fameuse (Marquise était son prénom, et point du tout un surnom, comme on l’a cru) qui eut l’honneur d’amouracher successivement Molière, Corneille, La Fontaine et Racine… Comme le dit spirituellement mon ami, M. […] mon pauvre ami !
On se rappelle la scene de l’Amour Médecin, de Moliere, dans laquelle Sganarelle demande à deux de ses amis, à sa voisine, à sa niece, ce qu’il pourra faire pour chasser la mélancolie de sa fille. […] On touchoit au moment fixé pour remettre les ouvrages, quand quelques amis, qui avoient vu mes réflexions sur la comédie en général & sur Moliere en particulier, me demanderent si j’avois travaillé pour le prix. […] Je l’ai relu avec mes amis, je l’ai livré à l’impression ; mais je puis protester que je cede au desir d’aider mes jeunes rivaux dans leur travail, de leur épargner les peines que j’ai prises, & non à l’orgueil de faire voir que je connois les regles d’un art dans lequel je m’exerce. […] On affiche une piece nouvelle, tout Paris y vole : la toile se leve, les acteurs paroissent, les amis de l’Auteur applaudissent, les ennemis de sa personne ou de ses talents crachent, se mouchent.
Léandre fait plus ; il s’apperçoit qu’Eraste a du penchant pour Lucinde, il l’engage à l’épouser, & il combat l’antipathie que son ami a pour le mariage. […] Tu dois à tes amis, tu dois à tes parents, A ton pays, à toi, compte de tes moments : Tu dois les employer pour leur bien, pour ta gloire. […] Léandre, non content de prouver qu’on doit se marier & prendre un état, s’emporte contre le valet de son ami qui est d’un autre avis & qui vante les charmes de la douce paresse.
Des gourmands, des oisifs, des buveurs, des amis de la joie et de la bombance, tel fut le nom des premiers comédiens. […] Mais je ne vous en veux pas de votre sécheresse, ceci est la faute de la critique et non pas la vôtre, mon pauvre ami. […] Voyez donc, mon ami, ce qui se passe dès le premier jour du début de cette enfant ! […] Vous ne voulez pas que je m’indigne, quand je vous vois, vous critique, assistant de sang-froid à ce grand sacrifice : Iphigénie sacrifiée à la grivoiserie de votre ami Molière ! […] Vous étudiez avec anxiété son geste, son sourire, l’inflexion de sa voix ; puis, à certains moments inespérés, vous vous retournez avec un murmure approbateur, et vous dites à votre ami : — Comme elle ressemble à son maître, mademoiselle Mars !
Tu sais quelle amitié de tout temps fit paroître L’époux de ta maîtresse au pere de mon maître ; Qu’ils étoient grands amis, n’étant encore qu’enfants, Et qu’il y peut avoir déja près de huit ans Que ton maître, embarqué sur mer pour ses affaires, Fut pris, & chez les Turcs vendu par des corsaires. […] Tu sais fort bien aussi que la vieille amitié Fit qu’enfin mon vieux maître en eut quelque pitié, Et me chargea de faire en Turquie un voyage, Pour chercher & tirer son ami d’esclavage. […] Vos affaires ne pouvoient être mises en de meilleures mains, & c’est le héros de notre siecle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galeres ; qui, au péril de ses bras & de ses épaules, sait mettre noblement à fin les aventures les plus difficiles ; & qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays, pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a généreusement entreprises. […] Mon meilleur ami & mon compatriote Géta vint hier me trouver : je lui devois encore quelque petite bagatelle d’un reste de compte : il me pria de lui ramasser ce peu d’argent. […] De retour en France, il acheta une terre près de Dourdan, où il mena une vie délicieuse avec ses amis.
Achille, ami de Flaminio. […] Pendant que Tebaldo était à Lyon où il demeura quelque temps pour les affaires de leur commerce, un jour étant, lui Pandolfo, en partie de plaisir avec Ricciardo son ami, ils vinrent sur le propos de sa femme qui était grosse. […] Il lui avait offert, avant d’en venir là, de lui faire voir la vérité, soit en l’accompagnant lui-même, soit en disant à deux amis de l’accompagner, quand il irait au rendez-vous habituel. […] Achille et Testa se fâchent ; le premier sort de la scène, irrité contre son ami qui l’accuse d’imposture ; et Flaminio chasse son valet qu’il ne veut plus voir. […] Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : « Molière, dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recours aux Italiens ses bons amis, et accommoda au théâtre français les Précieuses qui avaient été jouées sur le leur et qui leur avaient été données par un abbé des plus galants (l’abbé de Pure). » Malgré cette affirmation, il nous paraît fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la pièce nouvelle attaquait et qui git principalement dans le langage.
Dans le Misanthrope de Shakespeare, Thimon, après avoir régalé ses amis, après avoir donné un bal à ses maîtresses, fuit loin de son ingrate patrie dans un désert, où il creuse son tombeau. […] Pourceaugnac prend le Médecin pour l’Intendant d’Eraste, qu’il prie de ne le traiter qu’en ami. […] Sbrigani paroît, s’afflige de ce qu’on a reconnu son ami, & propose un accomodement à l’Exempt, qui ordonne aux archers de se retirer.
Comme de pareilles poursuites exposent ordinairement une honnête femme à des bruits fâcheux auxquels elle n’a pas contribué, j’ai eu quelquefois envie de lui faire dire par mes freres, que je trouve fort mauvais qu’il en use de cette maniere ; mais considérant qu’il s’ensuit souvent des réponses dures, & que des duretés on en vient ordinairement aux mains, j’ai mieux aimé, crainte de scandale, m’adresser à vous, dont il est peut-être l’ami, & qui êtes en droit, par votre caractere, de lui faire des réprimandes. […] Le Religieux comprit d’abord, par le portrait du personnage, que c’étoit son ami dont il s’agissoit. […] Le Moine envoya chercher son ami, & dans son emportement il en vint jusqu’aux injures. « Vous m’aviez solemnellement promis, lui dit-il, de ne plus persécuter cette honnête femme, & vous avez la malhonnêteté de lui envoyer faire des présents, qu’elle regarde avec exécration, & qu’elle m’a donnés pour vous rendre ». […] A peine est-il parti, que la Belle va retrouver le Moine, & lui dit, après plusieurs doléances : « Je reviens ici, mon Pere, pour vous avertir que je vais éclater, & que je ne saurois plus souffrir les insolences de votre ami.
— Sire, c’est Molière, » avait répondu Boileau à Louis XIV avec la justesse de jugement qui fait son suprême mérite aux yeux des amis des lettres. […] Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion dans son plus fort degré et par ses traits les plus vifs pour en mieux montrer l’excès et la difformité, on n’a pas besoin de forcer la nature et d’abandonner le vraisemblable. » Fénelon, Lettre à l’Académie-françoise, VII. — C’est son amour absolu du vrai qui a fait dire à Boileau : C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures. […] C’est Boileau qui dans l’intimité donnait ce surnom à son ami. […] IX, v. 177), qui applaudissait le plus franchement Molière ; et Boileau lui reproche d’avoir été trop ami du peuple (Art poét.
N’avait-il bu que de l’eau, maître Braillardet, quand, sortant tout chancelant d’un cabaret pour assister à l’enterrement d’un de ses meilleurs amis, il se laissa tomber dans la fosse où il serait encore, si, par malheur pour sa femme, on ne l’en eût retiré ? […] Vous ne trouverez pas mauvais, monsieur, que je vous présente les trois meilleurs amis que j’aie au monde et les trois plus riches hommes de Paris. […] Mais je nous dirai en ami que j’ai encore quelque argent dans mes coffres, et que… LE DOCTEUR. […] De là, elles vont souper chez quelque ami choisi.
Un de mes amis, très informe de toutes les choses du théâtre, esprit ingénieux et chercheur, a écrit la Première représentation du Misanthrope, et l’opuscule, est charmant. […] En voici qui écartent le rideau pour faire des mines à certaine loge ; à celle de Ninon, je pense ; n’est-ce pas elle, là-bas, qui a quitté pour Molière, — ils sont amis, — sa petite cour de la rue des Tournelles ? […] Arnolphe est un ami de son père, à qui ce père le recommande en attendant qu’il arrive lui-même, écrit-il, pour un fait important qu’il n’explique point. […] Horace donc lui raconte comment Agnès est venue aussi voir s’il était mort ; et quelle joie elle a fait éclater, à voir qu’il n’en était rien ; et que, ne voulant plus retourner chez soi, elle s’est commise à la foi du jeune homme, ne sachant quels périls elle court, par la faute de celui qui l’a tenue ignorante ; et qu’en attendant qu’Horace, qui la veut épouser honnêtement, ait préparé son père à ce mariage, il faut trouver asile chez quelque ami ; et que cet ami, ce sera Arnolphe, à qui Horace va remettre la petite, s’il y consent… S’il y consent ! […] Le prince de Conti, l’ex-condisciple, ami et protecteur de Molière, se brouillait avec lui et préparait le livre curieux où il devait, à l’occasion même de l’École des Femmes, le vouer aux vengeances célestes.
On a cité dans plusieurs vies de Molière, on a répété dans tous les recueils d’ana un mot de ce grand poète qui paraît dénué de toute vraisemblance ; c’est une boutade qui pouvait échapper à son humeur dans un petit cercle d’amis ou dans l’intimité d’une conversation particulière. […] Cette tactique des faux dévots n’a point changé ; ils sanctifieraient aujourd’hui Tartuffe dénonçant son bienfaiteur, et livreraient comme non révélateur à la vindicte publique Orgon, qui fut toujours royaliste, mais qui n’a pas assez de dévouement pour dénoncer un de ses amis attaché au parti contraire. […] Les amis de Molière crurent devoir réfuter cette diatribe ; elle n’était pas digne d’une réponse : l’envie porte avec elle son contrepoison ; elle rehausse le mérite en s’efforçant de l’abaisser ; plus elle le nie, plus elle le reconnaît. […] Il est plus naturel de croire que cette défense du Tartuffe est l’ouvrage d’un des amis de Molière, qui la revit avec soin, et sous tes yeux duquel elle fut peut-être écrite : c’est une des pièces principales de ce grand procès ; elle est digne, sous tous tes rapports, de l’attention des critiques et des moralistes. […] On sait que dans ce pays le personnage obligé de toute grande maison est l’abbé, qui n’a des ministres de l’Évangile que le costume, et qui a tellement l’art de se rendre nécessaire qu’il est bientôt l’intendant du logis, le directeur de la femme et l’ami du maître de la maison.
Il consulte Géronimo, pour savoir s’il doit l’épouser ; son ami lui conseille de n’en rien faire. […] Sganarelle n’a plus besoin de consulter ni amis, ni Docteurs, ni Bohémiennes. […] Allez, vous êtes un impertinent, mon ami, un homme ignare de toute bonne discipline, bannissable de la République des Lettres.
Je ne suis pas deux jours de suite dans la même situation. » La lettre finit par des plaintes sur l’assujettissement, sur l’esclavage où elle est tenue, sur les obstacles qui s’opposent à ce qu’elle fasse rien pour ses parents et ses amis. […] Mes amis, vous savez quels amis, s’en sont déjà aperçus et m’ont fait des compliments sur ma disgrâce. » Cette apparence de disgrâce s’explique aisément.
Arnolphe n’écoute point les conseils de son ami. […] Je vous supplie, Monsieur mon ami, me faire ce bien, que vous me recommandiez à elle si vous la voyez, en la priant de ma part qu’elle me maintienne toujours en sa bonne grace ». […] A ce discours, ami Lecteur, Vous ne croiriez jamais, sans avoir quelque honte, Que l’héroïne de ce conte Fût propre femme du Docteur ? […] Il faut, pour des amis, des lettres moins civiles ; Et tous ces compliments sont choses inutiles. […] Moliere a conservé tout le plaisant de la scene italienne, sans nous faire voir un maître qui, pour exercer ses gens à maltraiter un de ses anciens amis, s’avilit jusqu’à recevoir des coups de bâton de la main même de ses domestiques.
N’est-il pas son ami, l’ami peuple, son moraliste, son fou, son sage, son législateur ? […] Mais tandis qu’au dehors ces cris retentissaient, Près du corps de Molière en larmes se pressaient Ses amis accourus, sa troupe désolée Par qui sa noble vie est alors rappelée, Qui redit ses bienfaits et pleure, en révélant La bonté de son cœur égale à son talent ; Quelques vieux serviteurs, et les pauvres encore Qui recevaient de lui des secours qu’on ignore. […] Dominant le clergé, la volonté royale Veille encor sur Molière et met fin au scandale ; Puis, sans pompe, le soir, tous ses amis en deuil Parmi les morts obscurs vont cacher son cercueil18. […] Mais cette heure viendra ; vieille et fidèle amie, Revendiquant sa gloire, enfin l’Académie Qui l’avait vainement appelé dans son sein, La première a conçu ce glorieux dessein19. […] Molière fut inhumé le soir, dans le cimetière qui est derrière la chapelle de Saint-Joseph, rue Montmartre ; tous ses amis étaient présents. 22 ans plus tard, La Fontaine fut enterré dans le même cimetière.
L’auteur de cette préface, après avoir parlé des premiers succès de Molière dans différentes provinces, continue ainsi son discours : « En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa troupe dans une ville voisine. […] « Il apprit que les gens de qualité ne voulaient rire qu’à leurs dépens ; qu’ils voulaient que l’on fît voir leurs défauts en public ; qu’ils étaient les plus dociles du monde, et qu’ils auraient été bons du temps où l’on faisait pénitence à la porte des temples, puisque loin de se fâcher de ce que l’on publiait leurs sottises, ils s’en glorifiaient : et de fait, après que l’on eut joué les Précieuses, où ils étaient bien représentés et bien raillés, ils donnèrent eux-mêmes, avec beaucoup d’empressement, à l’auteur dont je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts, et de ceux de leurs meilleurs amis, croyant qu’il y avait de la gloire pour eux que l’on reconnût leurs impertinences dans ses ouvrages, et que l’on dît même qu’il avait voulu parler d’eux : car vous saurez qu’il y a de certains défauts de qualité dont ils font gloire, et qu’ils seraient bien fâchés que l’on crût qu’ils ne les eussent pas. […] Artémise et Iscarie sont deux amies qui affectent dans leurs discours des termes singuliers. […] Cette scène est interrompue par l’arrivée de M. de Gréval, ami des précieuses, qui reconnaît Picorin pour un laquais de feu M. […] Vinot et M. de La Grange ; le premier avait été intime ami de l’auteur, et savait presque tous ses ouvrages par cœur, et l’autre, acteur de la troupe de M. de Molière, était un homme d’un vrai mérite, docile et poli, Molière s’était donné des soins pour le former et pour l’instruire.
Un particulier, nommé Neufvillenaine, ayant été la voir plusieurs fois, s’aperçut qu’elle était restée presque en entier dans sa mémoire ; il y retourna encore une fois pour achever de la savoir, la mit par écrit, et l’envoya en province à un de ses amis. […] Cette espèce d’invention, née du hasard et de la nécessité, eut beaucoup de succès, et Molière, par la suite, en fit usage toutes les fois qu’il reçut du Roi l’ordre d’embellir, par quelque production nouvelle, les fêtes que donnait ce prince, ami des plaisirs magnifiques6. […] Cependant le bruit courut, par la suite, que Chapelle avait une grande part dans la composition des pièces de son ami ; et Chapelle ne s’en défendait pas assez bien. Molière, justement impatienté, lui fit dire par Boileau, leur ami commun, qu’il eût à démentir un peu plus sérieusement cette opinion fausse et ridicule, s’il ne voulait que Molière lui-même entreprît de la détruire, en montrant cette misérable scène de Caritidès, où il n’y avait pas un seul trait de bonne plaisanterie7. […] Étant couché dans une même chambre avec trois de ses amis, la fantaisie lui prit, pendant la nuit, de parler très haut à l’un d’eux ; un autre, impatienté, s’écrie : Eh !
Polidore, troublé, fait demander un entretien secret à son vieux ami. […] En voici le sujet, lui dit-il : « Je me trouvai avec mon frere un de ces jours : nous parlions, avec quelques amis, de Béatrix notre voisine : il me dit qu’il en étoit épris, & qu’il espéroit l’obtenir en mariage. […] Enfin, pour le persuader, je lui proposai de me faire accompagner hier au soir par Lucindo, son meilleur ami ». […] Silvio & Lucindo les remplacent : le dernier confirme à son ami le bonheur de Flaminio. […] Il se retire fort irrité contre son ami, qui le suit en le plaignant.