Monsieur de La Ressource, le secret au moins, je vous en prie. […] Monsieur, nous avons prié monsieur de La Ressource de vouloir nous introduire chez vous, pour vous demander une grâce que nous vous prions de ne nous pas refuser. […] En peu de mots, je vous prie, car il faut que je me rende au Bureau. […] Ma foi, monsieur, ils vous prient de trop bonne grâce pour les refuser. […] St, st, st, monsieur de La Ressource, dites-moi, je vous prie, d’où vient que ces messieurs-là sont en grand deuil ?
Don Lope feint de changer de conversation ; le Roi le prie de satisfaire sa curiosité. […] Le Roi prie Delmire de couronner ses vœux. […] La Princesse prie le Roi de joindre les deux morceaux de lettre. […] Il prie Don Diegue, son confident, de lui en procurer quelque moyen. Florente paroît : Don Diegue le prie d’introduire Don Pedre chez la Princesse.
Don Juan ne se fait point prier ; & veut, dit-il ; être tué par un homme mort. […] Don Pedre étonné menace, & finit par prier son adversaire de se nommer. […] Le Duc prie le Roi d’ordonner bien vîte les apprêts de son mariage. […] Il ordonne à son valet de la prier à dîner. […] Il prie Carino de le tuer : un coup de tonnerre lui rend ce service.
Damis soupçonne que Tartufe s’oppose au mariage de Marianne avec Valere, & prie Cléante de parler à son pere de cet hymen. […] Marianne la prie de lui sauver l’horreur de cette union. […] Lisette prie Pasquin de lui peindre le caractere de son maître, & dévoile en échange celui de sa maîtresse. […] Laurent, serrez ma haire avec ma discipline, Et priez que toujours le Ciel vous illumine. […] Si Cléon, qui s’annonce si bien, se soutenoit toujours sur le même ton, la piece seroit une des meilleures que nous ayons au théâtre ; mais bientôt, & dans la même scene, il se fait prier pour prêter à sa maîtresse une somme qu’elle a perdue au jeu : je ne reconnois plus là le Dissipateur.
Il prie le Seigneur de lui rendre sa premiere force, afin qu’il puisse employer ses derniers moments à délivrer les Hébreux de l’esclavage. […] Riez-vous aisément, dites-moi, je vous prie ? […] Il n’en est pas saison, quand il faut qu’on vous prie. […] Ne raillons, ni prions, & demeurons amis. […] Oui, m’a-t-on répondu en riant, c’est un drame héroïque qu’on m’a prié de lire pour voir s’il est digne de la Scene Françoise, comme si le poison nous manquoit.
On a beau le prier, lui faire parler par son Confesseur, rien ne le fait changer de résolution. […] Il triomphe : mais Dupont le pere dit qu’il ne veut pas gêner les inclinations de Mademoiselle Dupuis, que son fils renonce à toutes ses prétentions : il fait plus, il prie son ami de couronner les vœux des deux amants. […] Dupuis a fait prier Desronais de descendre chez lui : mais, obligé de sortir pour une affaire, il recommande que Desronais l’attende. […] Desronais veut se jetter aux pieds de Mariane : elle desire d’être seule un moment, & le prie de la laisser. […] Je vous prie, comment trouvez-vous Londres ?
Comme vous êtes le plus honnête homme de tous les Procureurs, je viens vous prier de m’aider de votre bon conseil dans une petite affaire qui m’est arrivée. […] Je vous prie de me dire à-peu-près où peut bien aller cette affaire. […] Je viens vous prier de retenir un peu vos poursuites. […] Je vous prie seulement de tirer mon affaire en longueur. […] Turcaret se pique du fol orgueil d’avoir pour maîtresse une femme de condition qui le joue, le hait, le méprise, le pille, & le trompe pour un chevalier ; lorsqu’il envoie un billet au porteur, excellent, & de fort mauvais vers à sa maîtresse ; lorsqu’il veut faire jetter sa maison trente fois à bas pour la faire construire de façon qu’il n’y manque pas un Iota, & qu’il ne soit pas sifflé de ses confreres ; lorsqu’il prétend être connoisseur en musique parcequ’il est abonné à l’Opéra ; lorsqu’il admet à sa table un Poëte qui ne dit rien, mais qui mange & pense beaucoup ; lorsqu’il vend des emplois ; lorsqu’il en donne aux rivaux qui l’embarrassent ; lorsqu’à la priere de sa maîtresse il fait un commis de ce laquais naïf qui prie la dame de se servir toujours du même rouge, afin de plaire à son protecteur, & ne pas le mettre dans le cas d’être révoqué ; lorsqu’il refuse de payer à sa femme une modique pension & qu’il se ruine pour une fripponne à laquelle il donne pour dix mille francs de porcelaines, un carrosse, une maison de campagne, &c.
En attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière ; mais après ce récit, Molière ne voulut plus lire sa traduction, craignant qu’elle ne fût pas assez belle pour soutenir les louanges que Boileau venait de recevoir. […] En attendant le dîner, on pria M.
Le Docteur prie Pantalon de faire courir après l’adversaire. […] Celio prie Argentine de se retirer, & lui promet d’avancer son mariage. Dès qu’il est seul avec Arlequin, il lui raconte la vérité de toute l’aventure, le prie de feindre encore, & lui promet de le récompenser.
Il le traite fort civilement, le prie de s’asseoir, & croit faire les honneurs de sa chambre : il parle, il rêve, il reprend la parole. […] Vous avez raison, Monsieur : mais, encore une fois, je vous prie de m’écouter. […] Fais donc venir quelqu’un, & prie qu’on me fasse voir la maison. […] Je vous prie, regardez de mon côté, afin que la corneille vous paroisse dans son vrai point de vue. […] Il l’exhorte à fuir le piege, quand la courtisanne vient elle-même prier Menechme Sosicle d’entrer.
Alors elle prie Carlos de mettre l’épée à la main & de sortir d’un air furieux. […] Elle prie son frere de l’accompagner pour que Carlos ne lui fasse pas un mauvais parti. […] Elle finit par prier Damis d’escorter le prisonnier & de le conduire chez lui. […] Il prie Don André de veiller sur la conduite de son épouse pendant son absence. […] Peut-être à m’en prier trouvez-vous quelque honte.
La femme de Sganarelle s’en apperçoit, & le prie d’entrer chez elle où il se remet. […] Elle prie son frere de lui écrire une lettre ; elle fait mettre dessus, à l’amant voyageur, parcequ’elle pense qu’Arlequin est parti. […] Arlequin vient lui raconter toutes les perfidies de sa femme avec son amant ; il la prie de lui prêter une chambre pour examiner la conduite de Camille : elle y consent ; ils partent. […] La femme de Sganarelle sort, voit Lélie prêt à tomber en foiblesse, craint pour lui les suites d’un évanouissement, & le prie d’entrer dans sa maison, en attendant que son mal soit passé.
Flaminia, de sa fenêtre, appelle Arlequin et le prie de porter une lettre à un cavalier nommé Flavio qu’il rencontrera sur la place où se donnent rendez-vous les gentilshommes. […] Resté seul, Flavio lit la lettre, dans laquelle Flaminia le prie instamment de ne plus fréquenter la comédie. […] Piombino salue le docteur de la part de la signora Vittoria ; il le prie de prêter à la comédienne un bassin d’argent avec son vase, dont elle a besoin dans une pièce qu’elle va représenter. […] Craignant toutefois que le capitaine, ainsi trompé, ne commît quelque violence, elles avaient prié le seigneur Oratio et le seigneur Flavio de prendre la peine de rester avec elles à jouer à la prime.
là, là, Madame la Nuit, Un peu doucement, je vous prie ; Vous avez dans le monde un bruit De n’être pas si renchérie. […] Monsieur Maître Jacques, ne vous fâchez pas, je vous prie. […] Et cela sans intérêt, je vous prie de le croire. […] Je vous prie encore une fois d’être persuadé que je suis tout à vous, & qu’il n’y a rien au monde que je ne fisse pour votre service. […] Consentez à ce mariage, je vous prie ; on vous rendra votre argent.
Constance apprend à Clairville que d’Orval veut partir : d’Orval suppose des lettres qui l’obligent de se mettre vîte en route : Clairville le prie de rester pour parler en sa faveur à Rosalie qui l’aimoit jadis & qui n’a plus pour lui que de l’indifférence. […] Clairville regrette toujours le cœur de son amante, & dit à d’Orval que sa sœur, sortie pour vérifier quelques bruits répandus sur la fortune de Rosalie & sur le retour de son pere, le prie de l’attendre. […] D’Orval veut savoir la cause de son combat ; Clairville se fait prier, & dit enfin qu’il s’est battu contre deux hommes, dont l’un disoit que Constance aimoit d’Orval, & l’autre que d’Orval étoit amoureux de Rosalie. […] Ce vieillard... son caractere... ce changement de nom... tout a troublé son ame : il prie son ami de le laisser seul : celui-ci lui recommande ses intérêts.
Sosie croyant mieux confondre celui qui lui vole son nom & sa ressemblance, le prie de lui dire ce qu’il faisoit pendant que les deux armées étoient aux mains. […] Après le raccommodement, Jupiter ordonne à Sosie d’aller prier le pilote Blépharon à dîner, pendant qu’il fera le sacrifice qu’il a promis à Jupiter : Sosie l’exhorte à ne pas y manquer, parceque le Seigneur Jupiter est vindicatif comme tous les diables. […] Jupiter prie les convives d’aller se mettre à table. […] Sosie a beau le prier de permettre qu’il soit son ombre, son cadet, il n’entend point raison, & Sosie s’écrie douloureusement : O Ciel ! […] D’où peut procéder, je te prie, Ce galimatias maudit ?
Tantôt un homme sans bras vient se dire un excellent maître d’armes, & prie Pantalon de lui procurer des écoliers. […] Monsieur, Après avoir vu d’un côté que vous aviez dessein d’établir quelques Officiers subalternes, pour avoir inspection sur certaines petites choses auxquelles vous ne sauriez prendre garde vous-même, & remarqué de l’autre qu’il se commet tous les jours de lourdes bévues dans les enseignes de cette ville, au grand scandale des étrangers, & de ceux de nos patriotes qui en sont les curieux admirateurs, je vous prie, en toute humilité, de vouloir bien me choisir pour votre surintendant. . . . . parceque, faute d’un tel officier, on ne voit rien dans ces objets qui se présentent par-tout à nos yeux, qui sente la belle littérature ou le bon goût. […] De la chere, ai-je dit, la dose est trop peu forte Pour oser y prier des gens de votre sorte. […] Moliere, qui n’entendoit rien au jargon de la chasse, pria le Comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devoit se servir.
On le prie de se pourvoir d’un autre intendant. […] Monsieur le Marquis, voici mon dernier mémoire que je vous prie d’arrêter. […] Henriette retient Leuson qui lui fait voir son mépris pour Stukéli ; il la remercie du tendre intérêt qu’elle prend à lui, & la prie de couronner son amour en lui donnant sa main : elle ne peut s’y déterminer tant que sa belle-sœur est dans le chagrin. […] Béverley a prononcé son arrêt : il approche de la table, met de l’eau dans un verre, & y mêle la liqueur d’un flacon qu’il tire de sa poche : il fait des réflexions sur la mort, sur ses suites, veut prier, n’en a pas la force, prend le verre, sent frémir la nature, & boit : le poison le déchire.
Il prie Alonse de persuader au vieillard offensé que Don Lope lui-même a fait l’offense. […] Elle se trouble, prie Don Alvar d’empêcher qu’elle ne soit suivie par le cavalier qui vient. […] Don Alvar & Don Lope se rencontrent : ce dernier veut venger la mort de son frere : l’autre le prie de permettre qu’il soit digne de se mesurer avec lui, & de souffrir qu’il se lave auparavant d’un affront fait à sa famille. […] Don Pedre lui communique la lettre de son pere, & le prie de lui laisser venger l’affront fait à sa famille avant de l’obliger à se battre contre lui : le Comte le loue de sa délicatesse, lui dit à son tour qu’il a un rendez-vous & qu’il y court quelques dangers : Don Pedre offre de l’accompagner.
Magnifico remet à Célio tout le pouvoir qu’il a sur Arlequin, & le prie de lui donner des leçons. […] mes amis, je me recommande à vous tous ; secourez-moi, je vous prie ! […] je vous prie, Euclion, faites-moi le plaisir de m’écouter un peu tranquillement : j’ai à vous entretenir d’une affaire qui concerne également vos intérêts & les miens. […] je franchis le pas ; & je vous prie de m’accorder mademoiselle votre fille en mariage. […] Harpagon, forcé de donner une collation, prie son intendant de renvoyer les restes au marchand.
Tu disois qu’en ta chambre, étant un peu lassée, Tu t’allois renfermer, lorsque je t’ai laissée ; Et tu m’avois prié même, que mon retour T’y souffrît en repos jusques à demain jour. […] Qu’ayant appris le désespoir Où j’ai précipité celui qu’elle aime à voir, Elle vient me prier de souffrir que sa flamme Puisse rompre un départ qui lui perceroit l’ame, Entretenir ce soir cet amant sous mon nom, Par la petite rue où ma chambre répond, Lui peindre, d’une voix qui contrefait la mienne, Quelques doux sentiments dont l’appât le retienne, Et ménager enfin pour elle, adroitement, Ce que pour moi l’on sait qu’il a d’attachement. […] Elle dit, pour s’excuser, que Valere, rebuté de ses rigueurs, a renoué avec sa sœur, avec qui jadis il avoit été bien ; qu’ils se sont fait une promesse de mariage, & que, pour achever de convenir de leurs faits, à l’insu d’Ariste, sa sœur l’a priée de lui prêter sa fenêtre pour parler à son amant ; qu’elle n’avoit pu lui refuser cette grace, & qu’elle alloit, lorsqu’il l’a surprise, chercher Lucrece, pour ne pas jouer un mauvais rôle durant toute cette intrigue.
Celio prie Argentine de remettre à la fille aînée de Pantalon le portrait qu’on lui a porté. […] Il ne sait pas lire, & prie Scapin de lui faire lecture de l’épître ; celui-ci reconnoît l’écriture d’Argentine, & substitue aux déclarations amoureuses, les choses les plus insultantes.
Boisrobert lui dit que le cardinal la priait en amie de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans les assemblées qui se tenaient chez elle : elle répondit qu’ils étaient si follement persuadés de la considération et de l’amitié qu’elle avait pour son éminence, qu’il n’y en avait pas un seul qui eut la hardiesse de parler mal de lui en sa présence, et ainsi qu’elle n’avait jamais occasion de lui donner de semblables avis. […] Il la prie de faire que Leurs Altesses se souviennent de lui.
Il prie Hégion de voir l’action de Tindare du bon côté, & de lui pardonner : il lui en fait remarquer toute la magnanimité, mais il ne peut rien obtenir ; le vieillard est infléxible, la nature ne lui dit rien en faveur de son fils : la sentence qu’il a portée est exécutée : Tindare, chargé de chaînes, est jetté dans les carrieres. […] Mais dites-moi, je vous prie, est-il bien vrai que vous soyez mon pere ? […] « Madame, j’ai prié Monsieur votre frere de vous rendre cette lettre, qui vous dira ce que je n’ai osé vous aller dire. […] Il devoit avoir mis que vous êtes priée Par arrêt de la Cour de payer au plutôt Quarante mille écus, & les dépens qu’il faut.
Milfort revient : Belti s’empresse de lui dire que Belton n’a pas d’or : Milfort offre tout ce qu’il possede : Belti est étonnée que Belton refuse : celui-ci la prie de le laisser avec son ami : elle est fâchée qu’il ait des secrets pour elle, & sort en soupirant. […] Dornal prie en vain le vieillard de l’acheter en même temps. […] Hassan interroge les esclaves sur leur état, leur pays ; il veut racheter André qui le prie de donner la préférence à son malheureux maître. […] Non, lui dit le Génois, je vous ai rendu service sans intérêt, & je m’en crois déja trop bien payé : mais si vous vous croyez obligé à quelque reconnoissance, je vous prie de l’exercer dans votre patrie envers quelques-uns de ces malheureux Chrétiens qui y gémissent dans l’état d’où vous sortez.
A leur arrivée à Paris, Julie prie Damis de lui indiquer un hôtel garni. […] Dites-moi, je vous prie, Si pendant douze jours j’arrête ici Julie, Si je gagne ce temps, serez-vous satisfait ? […] Il prie son esclave de réparer le mal qu’il a fait, & d’avoir soin de ses affaires.
Quelle est, je vous prie, votre opinion sur Alceste ? […] « Au contraire, Alceste, s’il n’est entré dans le salon de Célimène qu’en passant et par hasard, de quel droit, je vous prie, vient-il dire à chacun ces vérités inattendues ? […] Alors Baron s’avançant tout au bord du théâtre, et regardant dans cette foule, comme s’il eût pu découvrir les insulteurs : — Ingrat public que j’ai formel dit-il en les montrant du doigt ; et depuis ce jour-là, on eut beau le prier et le supplier de reparaître, il ne reparut plus.
J’ai prié M. de Montchevreuil de former de ce qu’il y avait à vendre. […] « J’en parlai hier au matin à madame de Montespan, et je lui dis que je priais le roi et elle de ne point regarder la mauvaise humeur où je leur paraissais être, comme une bouderie passagère contre eux ; que c’était quelque chose de plus sérieux ; que je voyais à n’en pouvoir douter que j’étais très mal avec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi. » Brouillée avec le roi ! […] Une lettre écrite de Versailles, à Gobelin, sans date, lui annonce un nouveau don du roi. « J’avais, dit-elle, une grande impatience de vous apprendre que le roi m’a encore donné 100 000 fr. ; ainsi, en voilà 200 000 que j’ai à votre service. » Je prie de remarquer ce mot à votre service : il veut dire : pour vous aider à me trouver une terre à acheter, ce qui montre que Gobelin était un véritable agent de madame Scarron103.
Messieurs, l’oppression de ma fille augmente : je vous prie de me dire vîte ce que vous avez résolu. […] Lélio, amoureux de Rosaura, vient prier le Docteur Onesti d’entretenir de lui sa belle malade, & de le servir auprès d’elle. […] Le Docteur Buona Testa salue gravement Pantalon, qui le prie de voir sa fille. […] Pantalon prie sa fille d’en manger : elle refuse, & ne consent d’en goûter que lorsqu’on lui parle du Docteur Onesti ; elle rit même.
L’homme qui l’entretient de ses chevaux, de ses bonnes fortunes, de sa caleche ; celui qui le consulte sur l’air & les pas d’un ballet qu’il vient de composer ; Alcandre qui le prie de lui servir de second, & de porter un cartel pour lui à son ennemi ; Alcippe qui lui raconte ses malheurs dans une partie de piquet ; Oronte & Climene qui le prient de décider si un amant jaloux est préférable à celui qui ne l’est point ; le Chasseur qui lui fait part d’une chasse malheureuse ; l’Homme aux projets, qui veut enrichir la France en l’entourant de ports de mer ; le Savant, qui sollicite la charge de Contrôleur, Intendant, Correcteur, Reviseur & Restaurateur général des enseignes de Paris ; enfin, les divers caracteres de ces fâcheux devant également impatienter Ergaste en l’arrêtant, aucun d’eux ne devoit écraser les autres par une force trop supérieure.
Marcella vient avouer à Laura qu’elle a un amant à l’insu de son frere, & la prie de lui prêter son appartement pour lui parler : Laura y consent avec peine. […] Dom Félix la prie d’aller chez Laura, de lui dire qu’elle s’est brouillée avec son frere, & qu’elle vient passer quelques jours dans sa maison : il espere que sa sœur découvrira quel est le rival qu’on lui préfere. […] Laura, persécutée par sa jalousie, vient prier Marcella de lui céder son appartement pour pouvoir épier la conduite de Dom Félix, & voir si la Dame qu’elle a déja vue chez lui y revient.
Tofan entendant sa femme, vit bien qu’il étoit pris pour dupe, retourne à la porte qu’il trouve fermée, & commence à son tour à prier qu’on lui ouvre. […] Il leur conte l’aventure d’un bout à l’autre ; &, pour leur faire voir qu’il ne disoit rien que de vrai, il leur montre les cheveux qu’il croyoit avoir coupés à sa femme, leur déclare qu’il ne veut jamais la revoir, & les prie de s’en charger. […] Cependant ne vous formalisez point, je vous prie, de toutes les pauvretés qu’il vous a dites de moi.
Don Juan dans une Scene avec un pauvre qui lui demandoit l’aumône, ayant appris de lui qu’il passoit sa vie à prier Dieu & qu’il n’avoit pas souvent de quoi manger, ajoutoit : Tu passes ta vie à prier Dieu, il te laisse mourir de faim, prend cet argent, je te le donne pour l’amour de l’humanité. […] Ces Médecins étoient Messieurs des Fougerais, Esprit, Guenaut & d’Aquin ; & comme Moliere vouloit déguiser leurs noms, il pria M.
Molière lui donna son projet ; et le pria de lui en apporter un acte par semaine, s’il était possible. […] Le Religieux les pria qu’on le mît à terre. […] Je vous prie, ajouta-t-il, mettez-moi en contraste dans quelque pièce ; je vous donnerai un mémoire de mes bons endroits. […] Faites cela, je vous en prie, je vous verrai souvent pour suivre votre travail. […] je vous prie, Marquis, dit-il à Mr de M***, donnez-nous la monnaie de votre Page.
Lisette vient de la part de Virginia prier Flaminio de ne souffrir pas qu’on aille ainsi lui ravissant l’honneur, et l’engager toutefois à ne point exposer ses jours, tant elle tremblerait si elle le savait en péril. […] Il le prie de ne point maltraiter Fabio son fils, ni Virginia, qui se sont mariés sans le consentement paternel ; il la recevra pour sa bru avec la dot que Pandolfo jugera à propos de lui donner. […] Alors Tebaldo l’a prié de pardonner au seigneur Pandolfo, si celui-ci lui a fait jadis quelque tort. […] Ricciardo demande si Pandolfo est content de ce qui a été convenu ; Tebaldo lui dit qu’il est très satisfait, et qu’il les prie tous de se rendre chez lui.
Aurelia rentre chez elle, Valerio prend la fuite ; le Docteur et Pantalon, accourus, s’affligent du malheur arrivé à Ottavio, Le Docteur prie Pantalon de faire courir après l’adversaire. […] Valerio prie Diamantine de se retirer, et lui promet d’avancer son mariage. Dès qu’il est seul avec Arlequin, il lui raconte la vérité de toute l’aventure, le prie de feindre encore, et lui promet de le récompenser.
Léandre prie Sganarelle de servir ses amours auprès de Lucinde : le Médecin fait grand tapage, & s’appaise lorsque Léandre lui fait voir sa bourse. […] C’est dans la Veuve, seconde comédie de Pierre de Larivey, imprimée en 1579 : une intrigante, nommée Guillemette, y vuide une bouteille en chantant : Ma bouteille, si la saveur De ce vin répond à l’odeur, Je prie Dieu & Sainte Héleine Qu’ils te maintiennent toujours pleine.
Être utile au prochain vaut mieux que prier ; la charité l’emporte sur le jeûne. […] … Cet anneau que je vous prie d’accepter vous témoignera pour le moment l’obligation que je vous ai… IPOCRITO.
L’Étoile nous l’apprend, sous la date du 19 mai 161019 : sa mère, au début de sa régence, avait cru signaler merveilleusement son pouvoir en lui faisant, donner le fouet pour n’avoir pas voulu prier Dieu. […] On lit ce qui suit dans le journal de L’Étoile, sous la date indiquée : « Notre nouveau roi Louis XIII fut fouetté ce jour par le commandement de la reine régente sa mère, pour n’avoir pas voulu prier Dieu.
Voiture, l’homme le plus à la mode du temps, le bel esprit le plus accrédité de la cour à l’Académie, le plus répandu chez les femmes de qualité, et le plus recherché des femmes de bel esprit, Voiture, en se rendant une fois, une seule fois au cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société : cette société se trouvait fondée. […] En attendant ce progrès et cette importance, le nom de précieuses n’existait point encore ; et je prie mes lecteurs de tenir note de ce fait : que quand la société de Rambouillet s’est dissoute, et plusieurs années après sa dissolution, ce substantif n’avait point encore été inventé, et n’existait pas dans la langue même la plus familière.
Dites-moi, je vous prie, Vous avez une sœur, la petite Thalie, Dont Picard est le père ? […] Si vous croyez encor m’avoir sous votre loi, Donnez-moi des rivaux qui soient dignes de moi Mais non ; pour vous prouver que mon cœur froid, paisible, De sentiments jaloux ne vit plus susceptible, Après avoir exclu Dorat et Marivaux, Quittez ce fier dédain pour vos amants nouveaux ; J’ose vous en prier : plusieurs, quoi qu’on en dise, Sont dignes de Thalie ; à tort on les déprise.
Il rend la bourse, & prie qu’on lui donne seulement une vingtaine de sols pour appaiser un peu sa faim. […] Après avoir dit cela, il mit ses gants le plus lentement qu’il put ; & quand il les eut mis, il pria Béatrix de lui donner un verre d’eau, pour voir ce que feroit Blanche pendant ce temps-là : puis le verre d’eau bu, & Blanche ne faisant rien de ce qu’il souhaitoit : Vous ne m’empêchez pas de sortir, lui dit-il encore, & vous faites fort bien : la peine que vous prendriez seroit inutile ; &, pour vous le montrer, je vous dis adieu, & vous déclare que ce n’est point un adieu jusqu’au revoir, comme tous ceux que je vous ait faits jusqu’à présent. […] Ne parlons pas de cela, je vous prie. […] Elle pensa faire courir après lui, & lui pensa retourner de lui-même : mais sans faire aucune avance de part ni d’autre, le hasard fit ce qu’ils desiroient tous deux ; car le Comte de Benevent, qui revenoit de la ville, ayant rencontré Don Diegue assez près de son logis, le pria si poliment de vouloir souper avec lui, qu’il lui fut impossible de s’en défendre.
On pria un homme très-connu de faire cette vie et ces courtes analyses destinées à être placées au devant de chaque pièce. […] Le roi le regrettait ; et ce monarque, dont il avait été le domestique et le pensionnaire, eut la bonté de prier l’archevêque de Paris de le faire inhumer dans une église. […] Molière, qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pria le comte de Soyecourt lui-même, de lui indiquer les termes dont il devait se servir. […] Tu passes ta vie à prier DIEU ? […] Cela ne se peut pas, répliquait Don Juan : DIEU ne saurait laisser mourir de faim ceux qui le prient du soir au matin.
BIGOT : Qui contrefait le dévot, qui prie Dieu avec hypocrisie.
C’en fut assez ; la scène du fâcheux chasseur fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures ; et, comme Molière n’entendait rien au jargon de la chasse, il pria le comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devait se servir.
En attendant le Diner on pria Mr. […] Il en seroit incommodé, je vous prie de le laisser. […] Jugez-nous, Moliere, je vous en prie, dit M. […] Le Religieux les pria qu’on le mit à terre. […] Faites cela, je vous en prie, je vous verrai souvent pour suivre vôtre travail.
Elle me touche assez pour m’en charger moi-même ; &, sans autre détour, je vous dirai que l’honneur d’être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m’accorder. […] Avant que de vous rendre réponse, Monsieur, je vous prie de me dire si vous êtes gentilhomme.
Défions-nous donc, je vous en prie, des interprétations à outrance. […] D’où vient donc, je vous prie, un tel emportement ? […] ALCESTE De grâce… Le voilà qui prie : … montrez-moi, je serai satisfait, je vous croirai, je vous le promets, je vous crois déjà avant que vous ayez parlé ; montrez-moi Qu’on peut pour une femme expliquer ce billet. […] Je prie M. de La Pommeraye de relire dans Jean-Jacques la longue, éloquente et fort injuste philippique qu’il dirigea contre Molière à propos même du Misanthrope. […] Quel est, je vous prie, le devoir d’honneur, l’obligation morale qui force à trouver un sonnet mauvais ?
Préface Je prie le lecteur de ne pas demander à cet ouvrage plus d’amusement, d’intérêt, ni d’instruction que le titre n’en promet.
Horace apprend que son pere arrive pour le marier : il prie Arnolphe de parler en sa faveur, afin qu’on ne le force pas à faire un hymen qui lui déplaît, & qu’on lui permette d’épouser Agnès. […] Comme cet endroit nous a déja servi de modele quand nous avons parlé de la fin des actes, je ne le rapporterai pas ; je prierai seulement le lecteur d’examiner que rien n’est si simple que la pensée de Sganarelle, & que cependant rien ne doit plus surprendre Isabelle & le spectateur qui s’intéresse à son sort.
Allons, je vous prie, Criton, venez-y avec moi, car je crois qu’elle ne me connoîtra pas. […] Je vous prie d’ordonner qu’on le délie.
Molière, qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pria un chasseur de lui indiquer les termes qu’il devait employer. […] c’était l’auteur d’une comédie en cinq actes ; il me prie d’entendre sa pièce, et de lui en dire franchement mon avis. […] Je prie sincèrement mes juges de me condamner, si j’ai tort ; et je le désire presque, lorsque je songe que l’élite des comédiens, ceux qu’on regarde comme les apôtres du goût, peuvent, dans leurs missions fréquentes, égarer les acteurs, les spectateurs de nos provinces ; et puis, comment compter sur la tradition ? […] L’Avare, la tête pleine du larcin qu’on lui a fait, croit que Lyconide est le voleur de son trésor, et qu’il le prie de lui en faire un dom ; d’un autre côté, Lyconide pense que l’affront fait à Phédrie est la cause du désespoir de son père. […] Harpagon, forcé de donner une collation, prie son intendant de renvoyer les restes au marchand.
Mais son fils Alcidas le remplace avec deux épées & un bâton : il prie fort poliment Sganarelle de se couper la gorge avec lui, ou d’épouser sa sœur. […] Je vous prie de m’écouter. . . . . . . . . . . . . . . .
Je vous prie de ne pas vous laisser surprendre par l’abbé, qui est intrigant, fin et adroit119. » Madame de Montespan, toute contente, fait à madame de Maintenon des amitiés protectrices. Madame de Maintenon veut toujours se retirer ; elle écrit de Versailles à Gobelin le 15 juin au soir : « J’ai prié madame la duchesse de Richelieu de vous dire ce qui s’est passé ici.
Je prétends que la mienne, en clartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c’est qu’une rime… En un mot, qu’elle soit d’une ignorance extrême ; Et c’est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer… De tels propos, Molière les condamne impitoyablement. […] Elle ne redoute plus ni la prison sur terre, ni les chaudières bouillantes de l’enfer, et quand Arnolphe, étonné, dépité, désespéré, se trouve à ses pieds, prie, implore, elle est à son tour cruelle, elle se venge impitoyablement… Tenez, tous vos discours ne me touchent point l’âme, Horace avec deux mots en ferait plus que vous… C’est la nature qui triomphe de toutes les entraves que l’égoïsme humain prétendait lui imposer, et Molière chante ce triomphe. […] Un chrétien ne parle qu’avec respect de ces couvents silencieux, où des femmes à genoux consument leur vie entière à prier pour le salut des âmes en péril. […] Est-il possible de mieux montrer aux hommes, par la simple représentation d’une scène qui dut être vécue mainte fois, la tendresse naturelle du père aux prises avec l’entêtement égoïste du maniaque, et l’opinion émue, prête à blâmer aussi durement le père coupable qu’elle l’a doucement averti de sa folle et prié de se montrer meilleur ?
Comme Molière voulait déguiser leurs noms, il pria son ami Boileau de leur en faire de convenables. […] La mère voulut justifier les éloges ; elle pria le Précepteur d’interroger son élève sur les dernières choses qu’il avait apprises. […] Mes amis, je recommande à vous tous ; secourez-moi, je vous prie ; je suis mort, je suis perdu. […] Dès que Corneille arriva, le jeune Baron* alla lui sauter au cou, comme il faisait ordinairement, parce qu’il l’aimait ; et ensuite le pria de lui expliquer ces quatre vers, disant qu’il ne les entendait pas. […] Il y mourut ; et le Curé en fut si fort touché, que, n’ayant pas le courage de l’enterrer, il pria un Prêtre de ses amis de faire la cérémonie à sa place.
Avant d’entrer en matiere, je prie le Lecteur de voir avec moi ce qu’un Auteur qui a traité de l’Art de la Comédie, dit sur le mot caractere.
Jugez-nous, Molière, je vous prie, ajouta Chapelle* ; j’en passerai par tout ce que vous voudrez.
Arlequin, fort amoureux d’Argentine, prie Scapin de lui céder sa place. Scapin se fait beaucoup prier, & consent enfin. […] je vous prie, si je contrefaisois ainsi l’assuré, seroit-ce assez ? […] que pourroit-il donc faire davantage, je vous prie, s’il marioit sa propre fille ? […] Phédria prie Géta de lui en procurer.
Le désintéressement de l’amour de Dieu, qu’il faut aimer par-dessus toute chose751, est exprimé eu action par le Pauvre qui « prie le ciel tout le jour, et qui est bien mal reconnu de ses soins, dit don Juan, puisqu’il est dans la plus grande nécessité du monde, et que, le plus souvent, il n’a pas un morceau depain à mettre sous les dents. » Pourtant, entre un louis d’or et un péché, il n’hésite pas ; et malgré le diable qui le tente et Sganarelle qui l’encourage, « il aime mieux mourir de faim752. » L’amour du prochain, qu’il faut aimer comme soi-même pour l’amour de Dieu753, quand a-t-il été pratiqué d’une manière plus touchante que par done Elvire, qui, trahie de la façon la plus injurieuse par un amant aimé, revient trouver ce scélérat, ce perfide, qu’elle a menacé de « la colère d’une femme offensée754, » pour adresser à ce cœur de tigre les paroles qui tirent des larmes à Sganarelle : « Je ne viens point ici pleine de ce courroux que j’ai tantôt fait éclater ; et vous me voyez bien changée de ce que j’étois ce matin. […] Sauvez-vous, je vous prie, ou pour l’amour de vous, ou pour l’amour de moi. […] Et quand vous priez, ne soyez point comme les hypocrites, qui aiment à se tenir dans les synagogues et dans les coins des places pour être vus des hommes : car je vous dis en vérité qu’ils ont reçu leur récompense.
Alcandre vient rompre brusquement le tête-à-tête, demande excuse à l’amante, de son indiscrétion, & prend l’amant à part pour lui dire qu’il est obligé de se battre, & pour le prier de lui servir de second. […] Eraste veut, en attendant Orphise, composer quelques vers sur un air qu’elle aime ; il est interrompu par deux femmes qui se disputent sur la cause & les effets de la jalousie, & le prient de décider.
Vous savez de quelle maniere je vous ai épousée ; il y a eu des nullités essentielles dans notre union ; &, comme nous ne sommes pas liés ensemble par des nœuds indissolubles, je vous prie de prendre votre parti sans bruit, & de vous retirer dans tel endroit qu’il vous plaira. […] Je vous rends à l’un & à l’autre toute ma tendresse. | Alors étant tous montés en carrosse, ils se transporterent aux V... où le Marquis, ayant embrassé tendrement son épouse, la pria d’oublier ses égarements.
[74, p. 108-114] 1705, Grimarest, p. 126-130 Un jeune homme de vingt-deux ans, d’une belle figure et bien fait, vint un jour trouver Molière ; après les compliments ordinaires, il lui découvrit qu’étant né avec toutes les dispositions nécessaires pour le théâtre, il n’avait point d’autre passion plus forte que de s’y attacher ; qu’il venait le prier de lui en procurer les moyens, et lui faire connaître que ce qu’il avançait était véritable.
Ce fut lui qui, étant invité à un grand repas par deux juifs fort riches, alla à midi chercher son frère Despréaux, et le pria de l’accompagner, l’assurant que ces Messieurs seraient charmés de le connaître.
Molière lui donna son projet, et le pria de lui en apporter un acte par semaine, s’il était possible. […] il en serait incommodé ; je vous prie de le laisser. — Oh parbleu ! […] Le religieux les pria qu’on le mit à terre. […] Il y mourut, et le curé en fut si fort touché, qu’il n’eut pas le courage de l’enterrer ; et il pria un autre curé de ses amis de faire les cérémonies à sa place. […] Six ans avant sa mort, il fut bien aise de se décharger de cet emploi, et pria La Grange de le remplir.
Un autre dit, je le veux, allons, menez-nous, je vous prie. […] Dès le lendemain il va trouver la vieille dont je t’ai parlé, il la prie de lui faire voir cette fille : elle le refuse, & lui représente qu’il a des desseins fort injustes ; que cette fille est citoyenne d’Athenes ; qu’elle est bien élevée ; qu’elle est de bonne famille ; que s’il veut l’épouser, les loix lui en faciliteront les moyens, & que s’il a d’autres intentions, elle ne peut plus l’entendre ni le voir.
Sans aigreur, sans courroux, Votre oncle va vous voir vous livrer à vos goûts : Je l’en ai tant prié qu’à la fin il m’a crue. […] Si j’en crois votre fils, vous êtes homme sage, Qui, loin de chicaner sur un bon mariage, Signerez au contrat sans vous faire prier.
Scapin lui dit que Pantalon veut faire présent à sa belle-fille d’une esclave, mais que comme il craint que le marchand ne la lui vende trop cher, il le prie de l’acheter lui-même. […] Alors le Docteur, donnant dans un nouveau piege, prie Scapin d’acheter lui-même Turqueta, & lui remet l’argent.
Le Barbier prie Arlequin de lui pardonner le traitement qu’il vient de recevoir, lui dit pour quelle raison il le lui a procuré : ils entendent du bruit chez le Cadi ; ils sont alarmés, & frappent à coups redoublés. […] Zulime vient se jetter aux pieds de son pere, pour le prier de l’unir avec Almanzor : le Cadi donne son consentement, & l’officieux Barbier va tout disposer pour les apprêts de la noce.
Molière, pressé par le temps, n’écrit que le premier acte, la première scène du second, la première du troisième ; il trace le scénario du reste et prie Corneille d’en trouver les vers, tandis que les paroles à chanter sont demandées à Quinault et la musique à Lulli : dans tout ceci, rien n’a d’importance, sinon que « Sa Majesté soit servie dans le temps qu’elle l’a ordonné. […] Leloir3, je les prierais de s’exercer d’après les conseils de ce jeune comédien ; et, pour le jour de ma fête, je leur distribuerais les rôles de la Sortie de Saint-Cyr, l’honnête et gentille petite pièce de M.
Je prie mes lecteurs de remarquer qu’ils ne sont frappants que parcequ’ils sont copiés d’après des situations vigoureuses.
Elle est surprise par Pantalon, lui dit qu’un téméraire la poursuit, & le prie d’aller lui en imposer.
Clitandre a prié Bélise de protéger l’amour qu’il a pour Henriette. […] Dans l’exemple que je viens de citer des Femmes Savantes, ce que fait Clitandre tient & sert à la machine générale, puisqu’il prie l’oncle de sa maîtresse d’être favorable à son amour, & que c’est en conséquence de cette priere, qu’Ariste agit & fait le dénouement.
Je prie donc les savants de me pardonner ce que mon discours aura de commun ou de frivole ; tout ce qu’il aura d’ennuyeux, et de considérer, en cette tentative, moins l’effet que l’intention. […] Il veut qu’elle soit d’une ignorance extrême : Et c’est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer. […] Elle a écrit à Oronte ; la lettre surprise est dans les mains d’Alceste ; il accourt furieux, éclate, puis se calme, et lui qui tout à l’heure accusait sa maîtresse, il la prie à genoux de se justifier : À vous prêter les mains ma tendresse consent28 ; Efforcez-vous ici de paraître fidèle, Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle. […] Vous entendez, Messieurs, « lorsque l’on a du bien » ; c’est la condition indispensable, et je prie qu’on me permette à ce propos une courte digression.
Il est touché de ses charmes & de sa jeunesse ; il la prie de ne le pas regarder, parcequ’il n’auroit jamais le courage de la faire mourir : il finit par tuer un mouton dont il porte le cœur à son maître, en lui disant que c’est celui de la Princesse, & en faisant bée : ce qui rend la chose burlesquement touchante.
Vous en avez vu d’autres de sa façon, je vous prie d’examiner celle-ci20. […] Oronte le prie de cesser de faire des compliments en musique : ils veulent s’entretenir de la piece, & ils congédient Fanchon.
Alors mon homme, aidé du simple sens commun, pourroit lui répondre, je pense : « Puisque la satisfaction du cœur a deux façons de s’exprimer, gardez votre joie pleureuse pour les pieces que je viens voir avec l’intention d’y pleurer ; mais lorsque, sur la foi de votre affiche, je vous donne de l’argent pour rire, régalez-moi, je vous prie, d’un plaisir qui soit gai, & qui ne ressemble pas si fort au chagrin ». […] Mais ne m’appellez plus comme cela, je vous prie ; cela vous feroit peut-être reprendre avec moi des prérogatives que je supprime.
» Et cette marquise façonnière de l’Impromptu de Versailles, qui se déhanche si bien, et se fait tant prier pour lever un peu sa coiffe 291 ! […] « C’est assez pour elle, » dit Arnolphe, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer330.
Présenter sur le doigt aux dames l’eau sacrée, C’est d’amourettes les prier. […] Il se présente, prie qu’on le laisse entrer ; on lui refuse : il prie encore ; on lui donne des coups de bâton : il s’écrie que cela est bien, & s’en va fort content.
« Parlez, pressez, priez.
La première, que j’aie convenu de juges touchant son mérite, et m’en sois rapporté au sentiment de ceux qu’on a prié d’en juger. […] Tout le monde sait que dans Boccace, une femme, amoureuse d’un jeune homme, trompe son confesseur, et que pensant remplir uniquement les devoirs de son ministère, celui-ci porte au jeune homme des présents, et des billets de sa pénitente ; mais Lope de Vega a substitué au confesseur un vieillard amoureux d’une jeune personne qu’il veut épouser, et dont il ignore que son fils est aimé : elle feint néanmoins de consentir à épouser le père de son amant, et demande seulement pour toute grâce un mois de délai ; ensuite elle prie le vieillard, en qualité de belle-mère future, de faire cesser l’inquiétude que lui causent depuis quelque temps les messages fréquents de son fils. […] Cette femme n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière, alla le prier de lui prêter son théâtre pour trois jours seulement, afin que le petit gain qu’elle espérait de faire dans ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. […] C’en fut assez dit : cette scène fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures, et le roi eut le plaisir de la voir en sa place, à la représentation suivante de cette pièce. » L’auteur de la Vie de Molière, avec des jugements sur ses ouvrages, apporte ce fait, et ajoute : « Molière, qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pria le comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devait se servir. » Ce dernier fait ne paraît pas trop vraisemblable, et j’aimerais mieux m’en rapporter à Grimarest, qui dit que ce fut une autre personne de la Cour qui rendit ce service à Molière. […] « Dom Juan, dans une scène avec un pauvre qui lui demandait l’aumône, ayant appris de lui qu’il passait sa vie à prier Dieu, et qu’il n’avait pas souvent de quoi manger, ajoutait : “Tu passes ta vie à prier Dieu, il te laisse mourir de faim, prend cet argent, je te le donne pour l’amour de l’humanité.” » b.
Le pauvre, en effet, dit à Don Juan : « Je ne manquerai pas de prier le ciel qu’il vous donne toutes sortes de biens. » — « Eh ! […] » — « De prier le ciel tous les jours pour la prospérité des gens de bien qui me donnent quelque chose. », « Il ne se peut donc pas que tu ne sois à ton aise ? […] Don Juan demandait à ce pauvre à quoi il passait sa vie dans la forêt : « A prier Dieu, répondait le pauvre, pour les honnêtes gens qui me donnent l’aumône. — Tu passes ta vie à prier Dieu, disait Don Juan ; si cela est, tu dois donc être bien à ton aise. — Hélas, Monsieur, je n’ai pas souvent de quoi manger. — Cela ne se peut pas, répliquait Don Juan ; Dieu ne saurait laisser mourir de faim ceux qui le prient du soir au matin. […] Arnolphe disait : Et c’est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer. […] Pour mon compte, je gagerais que sa tirade maîtresse (épouser une sotte… De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer) a été applaudie vigoureusement.
Harpagon veut savoir ce qu’on dit de lui, & prie Maître Jacques de le lui apprendre : Maître Jacques le satisfait, & finit sa tirade en disant qu’il est la fable & la risée de tout le monde ; qu’on ne parle jamais de lui que sous le titre d’avare, de ladre, de vilain & de fesse-Mathieu.
Arlequin, valet d’un Officier qu’il a suivi à l’armée, veut abattre un arbre pour faire sa provision de bois : un Génie subalterne, enchanté dans ce même arbre, lui adresse la parole, & le prie, en chantant, de le délivrer, en ne coupant qu’une branche qu’il lui indique.
Elle me touche assez pour m’en charger moi-même ; & sans autre docteur, je vous dirai que l’honneur d’être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m’accorder. […] Avant que de vous répondre, Monsieur, je vous prie de me dire si vous êtes gentilhomme.
Allons, point de bruit, je vous prie ; Dénichons de céans, & sans cérémonie. […] Va-t’en chez mon beau-pere & ma belle-mere, & dis que je les prie très instamment de venir tout à l’heure ici.