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18. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Molière mourut le 17 février 1673, en jouant pour la quatrième fois le rôle du Malade imaginaire. […] Aurelia quitta le théâtre en 1683 : elle vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans et mourut en 1703, époque où Mademoiselle Belmont, femme de son petit-fils, se souvenait d’avoir vu, dans son lit, toujours et extrêmement parée, l’ancienne favorite de la reine Anne d’Autriche. […] Domenico Biancolelli mourut en 1688, à l’âge de quarante-huit ans, dans les circonstances suivantes : « Le sieur Beauchamp, maître à danser de Louis XIV et compositeur de ses ballets, avait dansé devant S.  […] La fièvre s’y étant jointe, il ne fut pas plus de huit jours malade, et après avoir renoncé au théâtre, il mourut le lundi 2 août 1688, à six heures du soir, et fut enterré à Saint-Eustache, derrière le chœur, vis-à-vis la chapelle de la Vierge. » L’Arlequin Dominique laissait, dit-on, trois cent mille livres de biens.

19. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Elle a de l’intérêt par elle-même ; il n’est pas indifférent à la morale, de voir comment cette femme, née dans une prison, d’un père protestant, qui se ruina au jeu et mourut à la Martinique, où elle fut laissée en gage à un créancier par sa mère obligée de venir chercher du pain en France ; renvoyée à sa mère, à quatorze ans, par ce créancier qui trouvait trop onéreux de la nourrir ; devient à quarante-cinq ans l’amie, la confidente d’un roi galant, parvient à le détacher de ses maîtresses, ne voulant prendre la place d’aucune, et à quarante-huit ans devient la femme de ce roi, plus jeune qu’elle de trois ans. […] Il vécut et mourut zélé protestant, sans que la conversion de Henri le détachât de ce prince. […] Le nom d’Agrippa fut joint à celui de Théodore, non, comme on l’a tant de fois répété, parce que sa mère était morte en lui donnant le jour, et qu’il était ægrè partus, mais par l’analogie de sa condition de posthume et de proscrit avec celle du Romain Marcus Julius Agrippa, surnommé le posthume, lequel fut proscrit par Tibère et tué à l’âge de vingt-six ans : cet Agrippa était petit-fils d’Auguste et le dernier de sa descendance mâle ; le père de d’Aubigné voulut que son nom rappelât à son fils sa propre condition et son serment. […] Il y mourut. […] Suivant Auger, Scarron n’aurait épousé Françoise d’Aubigné qu’en 1658, à l’âge de 23 ans, puisqu’il suppose que Scarron, mort en 1660, mourut 2 ans après son mariage.

20. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »

Après s’être distingué en plusieurs occasion, il mourut le 7 juin 1673, laissant l’Olympe Mancini, nièce du cardinal Mazarin, chef du conseil et surintendant de la maison de la reine, qu’il avait épousé le 21 février 1657, morte le 9 octobre 1708.

21. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Elle est morte depuis six mois. […] Nous avons aussi mon neveu le Chanoine, qui a pensé mourir de la petite vérole. […] Chevalier mourut en 1674.

22. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Il s’étonnait, en parcourant nos jardins et nos places publiques, de n’y voir que les images des divinités du paganisme, les statues des Grecs et des Romains, et des inscriptions toutes modernes dans une langue morte depuis deux mille ans. […] C’est bien toi qui plaignais Bourbon de combattre contre la France, au moment où tu mourais pour elle ! […] Si la maison où mourut Molière ne s’était trouvée en face du carrefour où la Ville voulait reconstruire une fontaine, et si un acteur de la comédie française n’avait fait cette remarque, Molière serait encore aujourd’hui sans monument. […] … Ainsi mourut Molière ! […] Un témoin raconte que le matin même du jour où Molière expira presque sous les yeux du public, madame Molière et le jeune Baron firent tous leurs efforts, en voyant son état de faiblesse pour l’empêcher de monter sur la scène, mais tout fut inutile : un homme, leur dit-il, souffre beaucoup avant de mourir.

23. (1871) Molière

Le cardinal était malade ; il se mourait, désespéré de quitter la vie, et d’abandonner ces trésors de la peinture et de tous les beaux-arts, dont un prince illustre a dressé naguère le catalogue incroyable. En vain Mazarin dissimulait sous le fard sa lente agonie ; il ne trompait personne, excepté le roi jeune et superbe, et qui ne pensait pas que l’on pût mourir. […] En ce moment, le Mazarin venait de mourir, « raisonnablement chargé de la haine publique », disait le cardinal de Retz. […] Ris donc, parterre, et ris bien, c’est le cas ou jamais, car au milieu de les grands éclats de rire cet homme se meurt. […] Il mourut à dix heures du soir, entre deux sœurs de charité que la bonne Laforest avait appelées à son aide.

24. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Il en donna la quatriéme reprrsentation le 17. de Fevrier 1673, & (A) mourut le même jour. […] [Remarques] (A) Et mourut le même jour. […] Mais la verité est que Moliere ne mourut pas de cette façon : il eut le tems, quoique fort malade, d’achever son rôle. […] Elle contrefit du mieux qu’elle put la personne affligée, mais tout ce qu’on employa ne servit de rien : il mourut en fort peu d’heures, après avoit perdu tout son sang, qu’il jettoit avec abondance par la bouche.

25. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Il mourut en 1676. […] Elle mourut au mois de juin 1675, après une maladie de trois années. […] Mademoiselle du Parc mourut le 11 décembre 1668. […] Cet acteur mourut en 1670. […] Il mourut à Pézenas le 21 février 1666.

26. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Il a bien pu parler en l’air, comme tant d’autres, de l’enfer, à son valet ; se moquer des croyances vulgaires en les assimilant aux superstitions, et mettre en avant son bel article de foi que deux et deux sont quatre 70 ; mais voilà un argument qui renverse tout cela : un homme qui « aime mieux mourir de faim que de commettre un péché71. » Il y aura lieu de revenir sur don Juan considéré comme esprit fort72. […] Dorine répond sur le même ton à Mariane, qui aime mieux se donner la mort que d’épouser Tartuffe : Fort bien : c’est un recours où je ne songeois pas ; Vous n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras : Le remède sans doute est merveilleux ! […] Le même esprit éclate dans la scène où Lucinde désespérée dit : Je veux mourir, ouvre « la fenêtre qui regarde sur la rivière, et… la referme tout doucement.116 » Cette satire comique du suicide est achevée dans l’adieu larmoyant de Covielle : Nous allons mourir 117. […] Voici ce que pensait Saint-Evremond de celui des Italiens : a Leur Festin de Pierre feroit mourir de langueur un homme assez patient, et je ne l’ai jamais vu sans souhaiter que l’auteur de la pièce fût foudroyé avec son athée. » (Sur les tragédies, dans Les Véritables œuvres de M. de Saint-Evremond, 2e édit., Londres, 1706, tome III, p. 143).

27. (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46

Il s’est acquis par ses comedies une reputation qui ne mourra jamais. […] Il lui en couta la vie ; car s’étant mis au lit en sortant du theâtre, sa toux redoubla, il se rompit une veine, & mourut le même jour dans sa 53. année, ou suivant d’autres, âgé de 51. ans & demi.

28. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Mort le comédien, morte la comédie. […] moins que rien, un coin pour vieillir, un coin pour mourir. […] Seulement les œuvres du génie ne sauraient mourir. […] la comédie est morte ! […] Rien ne peut les tirer de cette misère : il faut mourir !

29. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Un gardien ouvrira la grille aux visiteurs étrangers, et leur dira : —Ici, messieurs, Molière appuyait le pied quand il composait; là il pleurait sur la légèreté de la Béjart ; là, à cette croisée, il prenait le frais après son dîner ou après le spectacle; là il mourut. […] Puisqu’on veut à toute force rendre Molière à la tendresse des affections privées, que ne nous montrait-on dans la même ville la maison où il naquit , sous les piliers des halles, et la maison où mourut, rue Richelieu ? […] Grâce au bon souvenir de l’honnête propriétaire de la maison du pilier des halles, le buste de Molière et une inscription indiquent aux passans que c’est là que naquit l’auteur de L’Avare, Quant au propriétaire qui vendra un jour, pour être détruite, et ce jour n’est pas loin, la maison où mourut Molière, nous aimons à croire qu’il fera partie de la garde nationale, qu’il sera chevalier de la Légion-d’Honneur et grand admirateur des tragédies de Voltaire.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Constance vient peindre à son frere & à d’Orval les alarmes qu’elle a ressenties à la nouvelle du combat, & dit que Rosalie en est à demi morte : Clairville tremble pour les jours de Rosalie & pour ceux de son ami qu’il voit triste ; Constance le rassure en lui disant que Rosalie est plus tranquille, & qu’il est un moyen de calmer les chagrins de d’Orval : elle donne à son frere la lettre qu’elle a trouvée sur la table : elle laisse les deux amis pour qu’ils puissent librement arranger son mariage. […] D’Orval veut éluder son mariage avec Constance, en lui disant qu’il est sombre, mélancolique, qu’il est né d’une mere trop sensible, qui le mit au jour & mourut avant de s’unir à son amant par des liens sacrés : Constance passe pardessus tout cela, lui peint la vertu des enfants qu’ils auront : elle le quitte pour aller travailler au bonheur de son frere. […] Clairville, instruit par André, vient s’opposer aux desseins de Rosalie, il veut la fléchir ou mourir à ses pieds : Rosalie lui dit que d’Orval est un méchant, & qu’il le trompe. […] Cependant Lélio, sentant qu’il ne peut éteindre sa passion pour Flaminia, ni éviter les persécutions de Silvia, se résout à mourir plutôt que de trahir son ami & de lui enlever sa maîtresse : il charge son valet de se préparer secrètement à partir de Milan ; mais différents obstacles l’empêchent d’exécuter ce dessein.

31. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Or Lesueur était mort six ans avant 1661 ; Poussin mourut quatre ans après cette date, à Rome, où il vivait depuis plusieurs années, loin de l’envie et des cabales qui l’avaient chassé de France. […] Louis XIV, il est vrai, vit mourir Pascal un an après son avènement, et Corneille écrire sous son règne Agésilas et Attila ; mais c’est là un avantage qu’il ne faut pas exagérer : il serait assez étrange de lui faire honneur du génie de ces deux grands hommes, parce qu’il a eu la gloire de les enterrer. […] Plus tard, après la mort de Colbert, ces pensions furent considérablement réduites, et l’on sait que Corneille, près de mourir, aurait perdu la sienne sans l’intervention de Boileau ; mais, dans l’année où elles atteignirent le chiffre le plus élevé, la dépense totale ne dépassa pas 100,000 livres, savoir : 53,000 livres pour les nationaux, 16,000 pour les étrangers, et le reste en gratifications. […] Enfin, quand Molière meurt, c’est à peine si Louis XIV daigne permettre d’enterrer la nuit, presque à la dérobée, le cadavre de cet homme qui avait honoré la France et l’esprit humain. […] Bien donc, dit-il : il me fera plaisir. » Ce fut à la reine qu’on le dédia, car le roi mourut entre deux. » Tome III, p. 71.

32. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Est-ce mourir cela ? […] Est-ce mourir si, même après dix ans, un seul homme se rappelle ce grand cri qui l’a frappé ? […] Que je meure d’un mai de poitrine ou de la peur du mal, toujours est-il que ceux qui sont morts, sont morts. […] il faut que celui-là meure debout, le fard à la joue et le sourire aux lèvres. […] C’est un homme qui mourra avant qu’il soit peu et qui n’a tout au plus que six mois dans le ventre.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Vous verrez ma petite future Mademoiselle Benjamine, dont le précieux vous fera mourir de rire. […] On envoie Jarvis chercher du secours : Béverley meurt ; sa femme s’évanouit : la toile tombe. […] Stukéli veut faire accuser Béverley de cette mort : non content de l’avoir dépouillé de ses biens, de l’avoir fait mettre en prison, il veut le voir mourir sur un échafaud. […] La crainte de mourir sur un échafaud pouvoit seule le déterminer à laisser sa femme & son fils dans la misere, & rendre sa mort excusable.

34. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Voltaire l’indique à l’année C’est plus de deux ans trop tard, « Dès l’an 1669, dit-il, madame de La Vallière s’aperçut que madame de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi. » Si la liaison du roi avec madame de Montespan n’avait commencé qu’en cette année, deux événements principaux de la période que nous parcourons, perdraient leur caractère et leur importance, savoir : la maladie dont est morte madame de Montausier, et la représentation de l’Amphitryon de Molière. […] Pendant que la reine et le marquis de Montespan languissaient de jalousie, et que madame de Montausier se mourait d’humiliation, l’Amphitryon de Molière, c’est-à-dire le malheureux Montespan, divertissait la partie corrompue de la cour et de la ville. Le 13 avril 1671, madame de Montausier mourut à l’âge de 64 ans.

35. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

MOLIERE (Jean-Baptiste Pocquelin) célébre poëte comique, qui s’est acquis une réputation qui ne mourra jamais. […] Il lui en couta la vie ; car s’étant mis au lit en sortant du théâtre, sa toux redoubla, il se rompit une veine, & mourut le même jour dans sa 53 année.

36. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Il en donna la quatriéme représentation le 17 de Février 1673, & mourut le même jour (A). […] [Remarques] (A) Et mourut le même jour. […] Mais la vérité est que Moliere ne mourut pas de cette façon : il eut le tems, quoique fort malade, d’achever son rôle. […] Elle contrefit du mieux qu’elle put la personne affligée, mais tout ce qu’on employa ne servit de rien : il mourut en fort peu d’heures, après avoit perdu tout son sang, qu’il jettoit avec abondance par la bouche3 ». […] Si nous ne representions que nos anciennes Pieces, me dit-il, notre Hôtel seroit peu frequenté, & je vous répons ce que Cinthio répondit autrefois à saint Evremont, que l’on verroit mourir de faim de bons Comediens avec des Comedies excellentes31. » Souvenons-nous que les frais des Comédiens sont grands, & que l’usage de la Comédie est de divertir le Peuple, aussi bien que le Sénat32.

37. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Madame de Montausier mourut le 15 novembre 1671. […] iº Elle est antérieure au 15 novembre 1671, puisqu’elle parle de madame de Montausier, qui est morte le 15 novembre de cette année.

38. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Le comte de Modène, ainsi débarrassé d’une famille qui lui était devenue presqu’étrangère, s’occupa principalement de son fils, jeune homme plein d’esprit et de mérite, dont on admirait la facilité à s’exprimer, mais qui malheureusement mourut fort jeune12. […] Il commet à la vérité une erreur en énonçant le fait en ces termes : « Le baron de Modène eut de la nommée Guérin, femme de… Bejard comédienne de Molière, une fille naturelle que celui-ci épousa. » On voit que la véritable naissance d’Armande-Grésinde est avouée ici clairement par une famille qui ne craignait plus alors des réclamations trop tardives, et qui s’honorait en quelque sorte de s’allier ainsi à un nom devenu célèbre ; mais celui de Guérin n’appartenait pas à la mère ; il rappelle seulement celui qu’avait pris la femme de Molière en se remariant, et sous lequel sa vie avait été composée et publiée de son vivant ; car elle n’est morte que le 30 novembre33 1700. […] Elle y est appelée femme Guérin (Armande-Grésinde-Claire-Elisabeth Bejard), morte le 30 novembre, à l’âge de cinquante-cinq ans.

39. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Moi, je le laisserai ou je mourrai. » De même, lorsque le capitaine revient à Silvia, ils n’ont d’autres paroles à échanger entre eux que celles que prêtent à leurs personnages les auteurs des Ingannati : Regardez, messer Spavente, reconnaissez votre page, celui qui s’est fait votre serviteur si fidèle, si dévoué ; celle qui vous a aimé d’un amour si brave et si constant. […] Arrêtée à Lyon par suite d’un accident, au commencement du mois de juin 1604, elle y mourut au milieu d’une fausse couche. […]   Avec Isabelle mourut la troupe des Gelosi.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

La cruelle langueur dont j’ai pensé mourir, Qu’aucun art ne pouvoit connoître ni guérir, L’amour en étoit seul l’origine secrete ; Et de lui dépendoit ma guérison parfaite. […] Mon ami désolé me serre dans ses bras, Me conjure instamment de parler & de vivre, Me dit que si je meurs, il est prêt de me suivre.

41. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Car j’aime mieux mourir que de vivre ainsi. […] Elle meurt le 12 septembre 1753. […] Il partit pour Constantinople en 1677, et y mourut en 1685. […] Il meurt subitement à cinquante-sept ans. […] Il meurt en 1678.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Et moi, que la saignée la fera mourir. […] Si vous ne faites saigner tout-à-l’heure votre fille, c’est une personne morte. […] Le Docteur Merlino revient, en reprochant au Chirurgien Tarquino qu’il a fait saigner le malade pour lui plaire, & que le pauvre diable en mourra. […] Il mourut à Paris en 1701.

43. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

faut-il mourir ? […]    Plutôt, plutôt mourir,   Que de jamais y consentir ;  Plutôt, plutôt mourir, plutôt mourir. […] « Il faut, dit-elle, que je me trouve à une grande consultation qui doit se faire pour un homme qui mourut hier, afin d’aviser & voir ce qu’il auroit fallu lui faire pour le guérir ».

44. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Catherine mourut le 2 novembre 1636, trois ans après son mariage. […] C’est en décembre 1654, juste au moment de l’ouverture des états, que mourut le poète Sarrasin, secrétaire du prince.  […] La Grange a consigné sur son registre que son beau-père Ragueneau mourut à Lyon le 18 août 1654. […] Joseph Béjart acheva son rôle de Lélie avec peine ; il mourut quelques jours plus tard, âgé de quarante-deux ou quarante-trois ans. […] Jodelet mourut le vendredi saint de cette année 1660.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

Le Comte a la manie des gens d’esprit : il meurt d’envie de lire ses Ouvrages, & la satisfait tout en plaisantant ses pareils. […] L’amour le met en feu, la contrainte le tue ; Et si par la pitié vous n’êtes combattue, Je meurs & de la feinte & de la vérité.

46. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Le capitaine Rhinocéros mourut au mois d’octobre 1624 : « Quand ce capitan trépassa, rapporte son camarade Beltrame, on trouva dans son lit un très rude cilice, ce qui causa quelque surprise, car nous n’ignorions pas qu’il était pieux et buon devoto, mais nous ne savions rien de ce cilice. » Il entrait sans doute, dans cette émulation de piété, un secret besoin de protester contre l’excommunication sévère qui pesait en France sur la profession comique. […] Lelio, c’est bien Giovanni-Battista Andreini : Florinde, c’est sa femme Virginia, qui mourut vers 1634 ; Lydia, c’est une jeune actrice que le directeur des Fedeli, devenu veuf, épousa en 1635.

47. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Mourut-il de maladie ? […] - Et moi que la saignée la fera mourir. […] Qu’il va faire mourir de belles. […] Mais, ajouta-t-il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant que de mourir !  […] Lors qu’Armande fut morte, des gens soigneux la retirèrent, et l’on ne sut plus où reposait Molière.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

D’après ce que je viens de dire, l’on va me croire le partisan, l’enthousiaste, le défenseur le plus zélé de nos pieces modernes, de ces comédies dans lesquelles deux amants se disent fadement, à chaque scene, sur cent tons différents, qu’ils s’aiment, qu’ils s’adorent, qu’ils brûlent, qu’ils meurent d’amour. […] faut-il mourir ? […] Il fut reçu de l’Académie Françoise en 1754, chargé de la rédaction du Mercure en 1755, & il mourut en 1758.

49. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Le 28 juin 1681, madame de Fontanges, qui s’était retirée à l’abbaye de Port-Royal, mourut. […] Madame de Montespan sèche de notre joie ; elle meurt de jalousie, tout lui déplaît et l’importune, et elle prétend que les couches des autres lui sont aussi funestes que les siennes. […] Elle mourut à Versailles le vendredi 30 juillet 1683, âgée de quarante-cinq ans. […] Madame de Genlis parle aussi de l’élégance de madame de Maintenon dans son costume. « Toujours vêtue avec la même simplicité, ne quittant presque jamais sa modeste couleur favorite, la feuille morte, son costume était cependant d’une élégance particulière (historique).

50.

… Je voudrais ma fille là, à mes pieds, morte, avec les bijoux à ses oreilles ! […] Le 9 avril 1553, François Rabelais mourait dans une maison de la rue des Jardins. […] Il mourut cardinal à Rome, le 24 mai 1707, à 97 ans. […] Locatelli ou Trivelin mourut rue Saint-Honoré, le 26 avril 1671. […] Il mourut rue Tiquetonne, dans le voisinage de l’hôtel de Bourgogne.

51. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Acteur par vocation dès l’adolescence, bientôt directeur responsable d’une troupe ambulante, improvisateur de farces, de pièces appropriées au besoin du moment ; puis, une fois établi à Paris, obligé de défendre son théâtre contre la jalousie de l’hôtel de Bourgogne ; sa vie privée contre la calomnie, venimeuse, acharnée ; ses idées contre des attaques véhémentes ; chargé de divertir le plus autoritaire des souverains et non le moins exigeant, Molière suffit à tout, à force d’énergie, lutta jusqu’au bout, quoique malade et rongé de soucis, mourut enfin à son poste en jouant le rôle d’Argan sur cette scène qu’il avait tant aimée. […] C’est une chose merveilleuse que cette tyrannie de messieurs les maris ; et je les trouve bons de vouloir qu’on soit morte à tous les divertissements et qu’on ne vive que pour eux. Je me moque de cela et ne veux point mourir si jeune. […] De toutes amitiés il détache mon âme ; Et je verrais mourir frère, enfant, mère et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela… On croirait entendre là, si j’ose me servir ici de cette expression, comme une « parodie » des propos jansénistes. […] Avec quelle dédaigneuse pitié cette robuste fille rappelle à la réalité sa petite maîtresse Angélique affolée, larmoyante, indécise, et qui parle de se donner la mort si tout ne va pas selon ses vœux : Fort bien, c’est un recours où je ne songeais pas, Vous n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras ; Le remède sans doute est merveilleux.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499

Celui-ci va mourir ; lui rendrai-je la vie ? […] Je sais tous les discours de tous ces amoureux : Qu’il brûle, qu’il se meurt, qu’il est tout langoureux, Que jamais d’un tel coup ame ne fut atteinte, Que pour avoir secours il vous a fait sa plainte, Que vous me suppliez d’avoir pitié de lui, Et qu’au moins d’un regard j’allege son ennui.

53. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Ajoutez cet autre fait rapporté par madame de Caylus dans ses Souvenirs, page 89 : « L’aînée des enfants de madame de Montespan mourut à l’âge de trois ans. » (C’est l’enfant que Saint-Simon nomme Madame la duchesse, t.  […] Elle était née en 1669, ce fut donc en 1672 qu’elle mourut.)

54. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

Grâce à vous, l’école dogmatique est morte et bien morte.

55. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Et pouvais-je, après tout, avoir la conscience De le laisser mourir faute d’une assistance, Moi qui compatis tant aux gens qu’on fait souffrir, Et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir ? […] Comme elle prend à cœur les intérêts de la famille, et particulièrement de sa jeune maîtresse qui ne sait que se désoler et parle de se donner la mort si on la violente : Fort bien, c’est un recours où je ne songeais pas : Vous n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras, répond-elle.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Dis-moi, ma chere enfant, pourquoi n’es-tu pas morte ? […] Pourquoi n’es-tu pas morte ! […] Tu me fais mourir.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Arlequin meurt de peur, crie, se fait reconnoître. […] Jé beux, cadédis, lé faire mourir sous les coups dé vâton. […] Scapin, qui croit entendre dix à douze personnes, meurt de peur, & prend la fuite. […] si vous ne vengez cet affront qu’on me fait, j’en mourrai de chagrin ! […] Que pour peu qu’un pere de famille ait été absent de chez lui, il doit promener son esprit sur tous les fâcheux accidents que son retour peut rencontrer, se figurer sa maison brûlée, son argent dérobé, sa femme morte, son fils estopié, sa fille subornée ; & ce qu’il trouve qui ne lui est point arrivé, l’imputer à bonne fortune.

58. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [97, p. 141] »

Le Malade imaginaire Ne saurait l’avoir fait mourir ; C’est un tour qu’il joue à plaisir, Car il aimait à contrefaire.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

mon pere, lui dit sa fille aînée, approchez-vous du feu ; vous vous serez refroidi, c’est pour en mourir. […]   En contemplant ce coffre-fort,  Mourez de honte à l’aspect de ce vuide.

60. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Pendant que le Capitan va raccontando la sua bellezza, forza e valore , raconte sa beauté, sa force et sa valeur, l’Affamato crie sans cesse famine et, en sortant de table, jure qu’il meurt de faim. — Quelle crainte as-tu de mourir ?

61. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Bret, autre commentateur, est venu et a remarqué qu’à l’époque où avait paru la pièce, la marquise de Rambouillet était morte ; elle l’était en effet depuis sept ans. […] Bret, pour redresser la citation, prétend qu’il faut substituer le nom de madame de Montausier, Julie de Rambouillet, à celui de sa mère ; et il se trouve que madame de Montausier, à l’époque où parurent Les Femmes savantes, 1672, était morte aussi depuis deux ans ou environ ; M. 

62. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [45, p. 77-78] »

Il meurt en 1678.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

La Princesse enrage ; elle donneroit sa couronne pour voir mourir le Prince d’amour. […] Il falloit qu’elle cessât bientôt sans doute, & je m’étonne seulement qu’elle ait pu durer la moitié du jour ; car enfin je mourois, je brûlois dans l’ame quand je vous déguisois mes sentiments, & jamais cœur n’a souffert une contrainte égale à la mienne. Que si cette feinte, Madame, a quelque chose qui vous offense, je suis tout prêt de mourir pour vous en venger ; vous n’avez qu’à parler, & ma main sur-le-champ fera gloire d’exécuter l’arrêt que vous prononcerez.

64. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Aussi bien, c’était chose réglée dès 1881, et peut-être avant : Corneille naît, Corneille meurt, Horace et le Menteur sont de service ? […] » Il est spécieux de dire aux gens : « Vous ne savez pas ce que vous avez perdu à ne pas mourir deux cents ans plus tard ; » mais ne les honorer que par ce discours, c’est les honorer à peu de frais ! […] Admettons que les seringues de M. de Pourceaugnac se rouillent dans le magasin, et qu’on nous fasse attendre une reprise de Don Garcie : faudra-t-il mourir sans avoir revu Don Juan ?

65. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [44, p. 77] »

Il ne connut point les infirmités de l’âge, et il mourut d’apoplexie, à Paris, le 31 décembre 1777 dans sa 77ème année.

66. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Précaution inutile d’ailleurs, car ce prêtre, qui avait deux raisons pour excommunier le grand comique, étant archevêque et académicien, ce chrétien qui, selon la forte parole de Sainte-Beuve, mit en peine les os de Molière , mourut d’apoplexie entre les bras d’une de ses belles. […] Et peu s’en faut qu’Orgon ne la lui permette tout le premier ; car après avoir maudit, chassé, déshérité son fils, ne se repentant que de ne pas l’avoir assommé sur la place, le bonhomme qui ne veut pas que son Tartuffe s’éloigne, de peur d’en mourir, exige qu’il voie sa femme à toute heure, en tout lieu, au nez de tous ; il irait volontiers jusque à les enfermer ensemble, pour faire enrager le monde. […] Avec Damis, il tomberait en de méchantes mains ; avec Tartuffe il tombera en main morte. […] Le rire est son arme et vous savez comme il en joue ; Tartuffe, après deux siècles, en est toujours incommodé ; je ne sais s’il en mourra, il a la vie si dure ! […] De toutes amitiés il détache mon âme Et je verrais mourir frère, enfants, mère et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela.

67. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [52, p. 86] »

Bouhours mourut à Paris, le 27 mai 1702. […] (DLF XVII, p. 193-195).

68. (1781) Molière (Anecdotes littéraires, historiques et critiques) [graphies originales] « MOLIERE. » pp. 41-42

Cet homme unique mourut presque subitement : on eût dit qu’il vouloit enlever aux Médecins l’honneur & le plaisir de le tuer.

69. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Ce sont amusements de ma jeunesse, premiers essais de mon imagination émancipée, au sortir de la longue enfance où nous avions tous perdu notre liberté de penser sous la tyrannie d’une lettre morte. […] Elle doit mourir. Seulement, comment mourra-t-elle ? […] Don Gutierre mande secrètement un chirurgien, et lui ordonne de saigner dona Mencia « jusqu’à ce que tout son sang soit sorti, et qu’elle meure 386  ». […] « Ils alterquaient ensemble, dit Guy Patin, et ne s’accordaient pas de l’espèce de maladie dont le malade mourait.

70. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »

Dom Juan Cela ne se peut pas ; Dieu ne saurait laisser mourir de faim ceux qui le prient du soir au matin : tiens, voilà un louis d’or, mais je te le donne pour l’amour de l’humanité.

71. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

Il mourut peu de jours après.

72. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Don Juan promet de se rendre à l’invitation avec Sganarelle ; celui-ci, qui meurt de peur, jure de n’en rien faire. […] Don Juan vient, voit la mariée, la trouve à son gré, s’assied auprès d’elle, la caresse, & l’accompagne ensuite, malgré le marié qui meurt de jalousie. […] Il ajoute que Don Juan, avant de mourir, a confessé n’avoir pas eu le temps de mettre à mal Dona Anna. […] Elisa veut encore tenter Carino, qui la refuse impitoyablement ; mais elle n’en mourra pas de chagrin, dit-elle, parcequ’on ne manque pas d’amants quand on a des attraits.

73. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

On me tue, on me vole : et n’est-ce pas le même, De mourir par la fièvre ou par la pauvreté ? […] Il suppose que ce grand satirique vient de mourir du chagrin que lui a causé le mauvais succès de ses derniers ouvrages. […] Mais je meurs sans regret dans un temps dépravé, Où le mauvais goût règne et va le front levé ; Où le public ingrat, infidèle, perfide, Trouve ma veine usée et mon style insipide. […] La plupart de ses pièces moururent en naissant, et celles même qui lui ont fait une juste réputation n’eurent qu’un succès médiocre.

74. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Lorsqu’elle vient me voir je souffre le martyre, Il faut suer sans cesse à chercher que lui dire ; Et la stérilité de son expression Fait mourir à tout coup la conversation. […] Non, Madame, non ; quand je devrois mourir, Vous avez des plaisirs que je ne puis souffrir ; Et l’on a tort ici de nourrir dans votre ame Ce grand attachement aux défauts qu’on y blâme. […] Il fut reçu de l’Académie Françoise en 1584, & mourut à Paris le 11 Mars 1711.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Oui, vous auriez pitié de l’état de son ame, Connoissant de quel coup vous menacez sa flamme ; Et je ressens si bien la douleur qu’elle aura, Que je suis assuré, ma sœur, qu’elle en mourra, Si vous lui dérobez l’amant qui peut lui plaire. […] Il mourut en 1673, âgé de cinquante-trois ans.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

L’intérêt est l’ame de la piece : sans lui un drame, quel qu’il soit, ne fait que naître & mourir. […] Ses malheurs l’ont affoibli au point qu’il n’a pas la force d’y descendre ; il prie Evandra, sa fidelle maîtresse, qui l’a suivi, de le précipiter dans son dernier asyle : il meurt.

77. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Or, en cette année 1665, est morte la marquise de Rambouillet, âgée de 81 ou 82 ans. […] Elle est morte en 1694 à quatre-vingt-cinq ans.

78. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Les traits malins, les bons mots éblouissent d’abord ; mais leur charme, qui naît de la surprise, meurt avec elle. […] Les anciens Romains voulaient qu’un gladiateur mourût avec grâce, et ils ne l’applaudissaient qu’à ce prix. […] Ce second fils, né le 15 septembre 1672, mourut moins de deux mois après sa naissance. […] M. et madame de Montalant passèrent leur vie à Argenteuil, où ils moururent sans postérité. […] Peu de temps après, ce poète mourut de chagrin, on peut-être même des suites du coup.

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Cet Auteur mourut à Boulogne sur mer en 1747. […] Il mourut à Nemours en 1676, âgé de 72 ans.

80. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Sganarelle tâte Célie pour voir si elle est morte, & l’emporte chez elle. […] Le domestique meurt de faim ; Lélie lui permet d’aller manger.

81. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

C’est un homme qui mourra avant qu’il soit peu, & qui n’a tout au plus que six mois dans le ventre. […] Une licence épouvantable regne par-tout ; & les Magistrats, qui sont établis pour maintenir l’ordre dans cet Etat, devroient mourir de honte en souffrant un scandale aussi intolérable que celui dont je veux parler.

82. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Il était situé juste en face de la maison où mourut Molière, et à proximité du Théâtre-Français. […] C’était tout à la fois honorer les lieux où vécut et mourut le grand poète, et populariser encore plus son souvenir en l’associant à un objet d’utilité publique et journalière.

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Et pouvois-je, après tout, avoir la conscience De le laisser mourir faute d’une assistance, Moi, qui compatis tant aux gens qu’on fait souffrir, Et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir ? […] Tu mourras, suborneur ! […] Tu mourras, suborneur !

84. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Je me moque de cela et ne veux point mourir si jeune… Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m’offre la jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge me permet, voir un peu le beau monde et goûter le plaisir de m’ouïr dire des douceurs. » Ces deux passages rappellent ce que nous apprend Grimarest du ménage de Molière. […] Quant à l’abbé, il part, dès le mois de mars 1664, avec l’expédition organisée pour défendre la Hongrie contre les Turcs et meurt à Venise le 9 janvier 1666. […] Quelle différence avec le pauvre et froid petit logis où nous avons vu mourir Madeleine Béjart ! Il semble qu’une seconde lune de miel suivit cette réconciliation, et que le pauvre grand homme connut, du moins, avant de mourir, quatre mois de bonheur intime et de tranquillité. […] Elle mourut à Paris, rue de Touraine, le 30 novembre 1700, âgée de cinquante-huit ans.

85. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Il meurt à cinquante ans, n’ayant dit que le vrai, n’ayant fait que le bien.

86. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Aussi le nom de mademoiselle de Brie ne mourra pas ; elle partagera quelque peu l’immortalité de cet homme dont elle était le courage et la consolation. […] je m’en vais tout à l’heure te donner un louis d’or, pourvu que tu veuilles jurer. » Le pauvre : « Non, Monsieur, j’aime mieux mourir de faim !  […] La cloche sonne comme elle sonnerait pour les morts, Louise de la Miséricorde va mourir, on n’attend plus que l’absolution du prêtre. […] ce damné meurt sans avoir crié : Grâce ! […] Il meurt sans avoir courbé la tête ou fléchi le genou !

87. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Il mourut âgé de cinquante-trois ans, et non de cinquante-un seulement : et lorsque le roi eut obtenu de l’archevêque de Paris qu’on l’enterrât en terre sainte, on porta son corps à Saint-Joseph, qui est un aide de la paroisse de Saint-Eustache.

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Par mon serment il se mourra Tout parlant. […] Timante jure de ne plus aimer l’infidelle, l’ingrate : elle paroît, lui dit que le desir seul d’avoir Zaïde lui a fait recevoir le Capitaine : il s’appaise, & jure qu’il mourra d’impatience pendant le voyage de deux jours qu’il doit faire avec le Vice-Roi. […] Il reçut l’ordre de Prêtrise à quarante ans, & mourut à Poitiers en 1519.

89. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Il ressuscite la vérité morte ; il nous rend par la magie d’une langue éternellement neuve, la vie même de nos pères, si différente de la nôtre, et pourtant, si semblable : passions, travers, physionomies, grimaces ; notre sottise d’autrefois, encore si bien portante aujourd’hui, et notre esprit de toujours, le talisman de la féerie gauloise, votre esprit à vous, l’esprit français, composé de bon sens, de bonne foi, de bon cœur, l’esprit de Rabelais, d’Henri IV et de Voltaire : notre esprit historique, national, qu’on nie de temps en temps chez nous, quand c’est la mode, mais que l’étranger nous envie toujours, — ce piquant, ce charme particulier de nos femmes, qu’elles soient la reine Marguerite, Sévigné, la marquise, ou Jenny l’ouvrière, — cette gaîté robuste et en quelque sorte fatale qui force le grand Corneille à écrire le Menteur, une fois en sa vie, et Racine à interrompre Andromaque pour lancer l’éclat de rire des Plaideurs, — cette immortelle bonne humeur, enfin, qui vit de nos gloires, qui survit à nos désastres et qui, loin d’abaisser notre caractère, est le meilleur argument de notre éloquence et Tarme la plus fidèle de notre valeur. […] Molière, qui devait mourir d’un « cœur brisé, » comme disent les Anglais, se met toujours et partout du côté de la femme de Sganarelle. […] peut jouer un instant avec cela comme avec autre, chose, et inoculer l’enthousiasme des prosélytes aux badauds qui ne comprennent pas; mais, malgré des efforts généreux, très élevés et auxquels j’applaudis pour ma part de toute mon âme, la tragédie est morte.

90. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

La nourrice, qui était seule dans le secret, mourut peu après ; et jusqu’à présent Lelio, qui est la fille en question, passe pour un garçon. […] Il se résout à différer encore de tout révéler à Pandolfo qui pourrait mourir d’effroi et de chagrin. […] Ricciardo en a pensé mourir de rire et s’est montré joyeux de l’aventure.

91. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

M. de Montausier le sut et s’emporta jusqu’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. […] « Comme Shakspeare et Cervantès, Molière appartient à cette race de penseurs et de poètes qui créent dans le domaine de la fantaisie un monde réel, qui font des types vivants avec les personnages qu’ils inventent, des types qui ne meurent jamais, et qui sont connus de tous les peuples, qu’ils s’appellent Falstaff, Don Quichotte, Sancho, Tartufe, Alceste ou Harpagon. […] Elle se continue jusqu’au Malade imaginaire, moment fatal où le grand homme meurt victime de son art .et des déceptions de la vie.

92. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

De la traduction d’Hénault, il n’est resté que l’invocation à Vénus, l’auteur, avant de mourir l’ayant fait jeter au feu par scrupule religieux. […] Une licence épouvantable règne partout, et les magistrats qui sont établis pour maintenir l’ordre dans un état, devraient mourir de honte en souffrant un scandale aussi intolérable que celui dont je veux parler… N’est-ce pas une chose horrible, une chose qui crie vengeance au ciel que d’endurer qu’on dise publiquement la forme d’un chapeau.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Mais bien plus, Il m’a dit qu’ayant su combien je lui suis chere, Vous prétendiez pour lui renoncer à me plaire, Mourir plutôt cent fois d’un désespoir jaloux... […] Et faites-moi l’honneur de me laisser mourir.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

En accouchant de moi l’on vit mourir ma mere. […] La mienne est morte aussi de la même maniere.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

S’il est quelque joueur qui vive de son gain, On en voit tous les jours mille mourir de faim, Qui, forcés à garder une longue abstinence, Pleurent d’avoir trop mis à la réjouissance. […] De là toutes ces scenes dans lesquelles Harpagon, en contradiction avec lui-même, lutte entre sa tendresse pour celle qu’il aime, & son argent qu’il adore : de là ces scenes plus belles encore, où Harpagon prête, au plus gros intérêt, à un enfant de famille qui lui promet que son pere mourra bientôt, & dans lesquelles l’Avare, après avoir reconnu son fils pour l’emprunteur, ne voit aucune honte dans le métier d’usurier, & trouve qu’on se déshonore en faisant des dettes usuraires, quelque nécessité qu’on éprouve.

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Monsieur, lui dit-il, pouvez-vous faire mourir de désespoir une personne qui vous a été si chere & qui vous aime uniquement, en la déshonorant, & voulant la faire passer pour une infame concubine ? […] Le Marquis d’Ormancé perd ses parents, se fait appeller le Marquis d’Orvigni, croit Mélanide morte, & devient amoureux de Rosalie, fille de Dorisée.

97. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Il lui apporte et lui remet une cassette et une lettre que Flavio lui a confiées avant de mourir. […] Flaminia, que le récit de Flavio a plongée dans le désespoir, veut tuer le traître ; après quoi, elle ira mourir sur le tombeau de son époux.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Boileau est redevable de sa gloire à Horace, & n’en est pas moins estimé, quoique Regnard ait dit : Ci gît Maître Boileau, qui vécut de médire, Et qui mourut aussi par un trait de satyre : Le coup dont il frappa lui fut enfin rendu.

99. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »

Cela est vrai, dit N*** nous ne pouvons mieux prendre notre temps pour mourir bons amis et dans la joie : notre mort fera du bruit.

100. (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589

On sait que Molière fut frappé à mort sur le théâtre, en contrefaisant le mort dans le Malade imaginaire, circonstance qui a fourni des épigrammes, tandis que l’événement devait arracher des larmes ; on sait qu’il mourut dans les bras de la piété, et qu’il s’en était rendu digne par sa charité ; il donnait l’hospitalité à deux de ces pauvres religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême ; elles lui prodiguèrent par devoir et par reconnaissance, les consolations et les soins dans ses derniers moments ; on sait jusqu’à quel point la rigueur de nos usages (qu’il ne s’agit pas ici de juger) fut adoucie en sa faveur à la prière de Louis XIV.

101. (1900) Molière pp. -283

C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré28. […] Il veut traiter le mariage avec mépris, comme il traite son père lui-même avec une contemption odieuse de la nature, lorsqu’il lui reproche de ne pas mourir assez vite pour le faire son héritier. […] Et pour ne prendre qu’un seul des trois, quelle distance de Scapin, dont les moindres gentillesses méritent la corde, à Figaro qui débute comme il peut, mais qui meurt en définitive honnête homme. […]   Dans toute liaison il arrive un moment après lequel il faudrait mourir ou s’embarquer. […] ——— Une femme meurt deux fois : le jour où elle quitte la vie et celui où elle cesse de plaire.

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