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18. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Don Garcie, loin de repousser son rival, lui fait ouvrir les portes d’Astorgue. […] Elle porte Don Silve à rendre son cœur à la premiere beauté qui l’avoit captivé ; elle ne peut répondre à son amour, parcequ’elle veut se retirer dans un asyle respectable. […] Délia porte des flambeaux devant elle. […] Son cœur est déchiré par la crainte d’être encore odieux à l’objet de sa tendresse : il frappe à la porte de l’appartement. […] Le Prince veut entrer de force ; Thérese lui ferme la porte au nez.

19. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Comment se porte Monsieur votre... là... qui est si honnête homme ? […] Il se porte le mieux du monde. […] Madame votre tante, comment se porte-t-elle ?

20. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Elle lui écrivait d’Anvers, le 18 avril 1674100 : « Madame, notre voyage a été fort heureux, et le prince se porte aussi bien que la marquise de Suger, tous deux également inconnus, tous deux très fatigués, tous deux fort surpris de ne pas trouver ici vos ordres. […] Je me porte bien101. » C’est dans le même temps qu’eut lieu un premier don de 100 000 fr. fait par le roi à la gouvernante. […] Viette pour en aller visiter une104… »« M. le comte de Vexin se porte un peu mieux, le duc du Maine fait pitié. […] Je me porte fort bien.

21. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Etant ainsi ces deux amants conjoints d’un amour réciproque, cependant qu’ils étoient en ces propos amoureux, voici venir Maître Raimon, qui frappe à la porte. […]   Toute maison est monastere : Double porte, verroux, une matrone austere, Un mari, des Argus : qu’irai-je, à votre avis,   Chercher en de pareils logis ? […] Prenez cette clef, qui ouvre toutes les portes de la maison, & sur les onze heures du soir il pourra entrer par la porte du jardin où donne un petit escalier qui conduit à ma chambre ». […] Il n’y avoit qu’une lumiere en un endroit éloigné de la chambre, & la porte en étoit ouverte, sans doute pour recevoir le galant de Cordoue. […] Il ordonne à ses domestiques de lui fermer la porte au nez quand il viendra, &, s’il résiste, de lui donner des coups de bâton.

22. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Le théâtre italien de l’Hôtel de Bourgogne montre un goût tout particulier pour la peinture des coutumes locales : il donne des pièces sur les Promenades de Paris58, sur les Bains de la Porte Saint-Bernard59. […] L’été, les dames de Paris dirigent de préférence leurs promenades vers la Porte Saint-Bernard, c’est-à-dire sur les bords la Seine, où les Parisiens se changent en tritons, où les dames elles-mêmes se livrent au plaisir de la natation sous des tentes closes, où les bateliers offrent aux compagnies joyeuses leurs bachots pour aller aux Carrières, à l’Épée-Royale ou au Port-à-l’Anglais. […] Le mardi 4 mai 1697, M. d’Argenson, lieutenant-général de police, en vertu d’une lettre de cachet du roi à lui adressée, et accompagné d’un nombre de commissaires et d’exempts et de toute la robe courte, se transporta à onze heures du matin au théâtre de l’Hôtel de Bourgogne et y fit apposer les scellés sur toutes les portes, non seulement des rues Mauconseil et Française, mais encore sur celles des loges des acteurs, avec défenses à ces derniers de se présenter pour continuer leurs spectacles. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, comédie en trois actes, par Boisfranc, 12 juillet 1696. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, acte III, scène ii.

23. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Tu n’as qu’à venir ce soir à onze heures, tu trouveras ma porte ouverte : ton espérance ne sera pas trompée ; &, en récompense de ton amour, tu jouiras le premier de mon honneur. […] On frappe ; un domestique va pour ouvrir la porte : il revient en fuyant. Catalinon se croit plus brave ; il va à la porte, & se laisse tomber de frayeur. Don Juan met l’épée à la main, & s’avance vers la porte. […] Comment se porte-t-elle ?

24. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Harpagon, qui craint pour son cher trésor, met à la porte la Fleche, domestique de son fils. […] Cléante fait remarquer à Mariane un très beau diamant que son pere porte au doigt. […] Non, la terre n’en porte pas un seul qui soit aussi misérable que moi ! […] Prenez-le : arrêtez tous ceux qui passent ; fermez les portes, les fenêtres, les haies ! […] Il présente à manger d’une main, & de l’autre il porte la pierre.

25. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous. […] Arlequin, pour le récompenser, lui donne sa nièce et lui cède, par acte notarié, sa maison ; Bernagasso lui donne des coups de bâton, et veut le mettre à la porte. Arlequin déchire l’acte, s’empare du bâton et met Bernagasso à la porte à son tour. […] Mais il ajoute que depuis quelque temps, s’étant fort modéré et ne craignant plus le même inconvénient, il porte du linge comme tous les autres.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Il trouve la porte ouverte ; il s’introduit dans la maison, & charge son valet Brighella de faire sentinelle. […] Célio accable Tiennette de reproches sans lui donner le temps de s’excuser, rentre dans la maison, & la laisse à la porte. […] Il a peine à croire ce que Tiennette lui dit : il frappe à la porte de sa maison. […] Elle revient avec les fleurs ensorcelées, les place sur la porte. […] Dans l’Italien, Arlequin donne aussi tout son bien à Célio, qui le met ensuite à la porte.

27. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

Le duc de Saint-Simon, dans une de ses notes sur les mémoires de Dangeau, sous la date du 10 mai 1690, reproche à madame de Montausier d’avoir accepté la place de dame d’honneur de la reine, dont la duchesse de Navailles avait été dépouillée pour avoir, dit Saint-Simon, fait murer une porte secrète par où le roi se rendait de nuit dans la chambre des filles de la reine. « On eut lieu, dit Saint-Simon, d’être surpris de ce qu’un élève de l’hôtel de Rambouillet, et pour ainsi dire l’hôtel de Rambouillet en personne, et la femme de l’austère Montausier, succédât à madame de Navailles si glorieusement chassée. » Le reproche d’avoir succédé à madame de Navailles, si glorieusement chassée pour avoir fermé au roi la porte des visites nocturnes, est absolument dénué de fondement, cette clôture, vraie ou supposée, n’a point été la cause de la disgrâce de madame de Navailles : ce fut l’imputation d’un fait qui, par sa gravité, était de nature à motiver la disgrâce et non à la rendre glorieuse.

28. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Chacun d’eux porte la marque de l’originalité. […] Pour n’altérer ni l’air de tête, ni l’attitude, ni ce je ne sais quoi qui porte l’empreinte du temps, le graveur a religieusement reproduit ce qu’il voyait. […] C’est un amant, ouvrez la porte ! […] De la porte et de la coulisse elle passa sur la scène. […] Elle naquit en Hollande ; elle fut exposée à la porte d’une église.

29. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Il est vraisemblable, avons-nous dit, qu’un canevas italien, intitulé Il Ritratto (le Portrait), très différent de celui des Gelosi qui porte le même titre, fut utile à Molière pour la composition du Cocu imaginaire, mais il est impossible de déterminer dans quelle mesure, le canevas primitif ne nous étant pas connu, et les Italiens ayant, à coup sûr, profité de ce qu’il y avait à leur convenance dans la pièce française. […] Quand il fut à la porte de la chambre, il heurta ; en entrant il jeta son manteau à terre et, s’étant coiffé du petit chapeau, il courut, sans rien dire, d’un bout de la chambre à l’autre en faisant des postures plaisantes. […] Il ne porte pas non plus de masque et a le visage enfariné.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Un moment après il repasse avec un bougeoir allumé, sort par la porte du vestibule, & rentre sans lumiere, suivi de plusieurs domestiques auxquels il parle bas ; & ils passent tous à petit bruit chez Madame Murer, qui est alors censée leur donner ses ordres. […] Elle porte ensuite la cave chez sa Maîtresse, après avoir allumé les bougies qui sont sur la table. Un instant après le Baron sort de chez sa fille d’un air pénétré, tenant d’une main un bougeoir allumé, & de l’autre cherchant une clef dans ses goussets : il s’en va par la porte du vestibule qui conduit chez lui, & en revient promptement, avec un flacon de sel ; ce qui annonce qu’Eugénie est dans une crise affreuse. […] Angélique, à l’aide d’une porte pratiquée en secret dans la cloison de l’appartement de Pontignan qu’elle aime, entre dans sa chambre, lui écrit & lui demande une réponse : Pontignan la fait & la laisse sur la table.

31. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

(La ville, avec la porte de la prison. […] Il frappe à la porte de la prison. […] Arlequin met dans sa poche la clef de sa porte et celle de la chambre de Trivelin, sans s’apercevoir de l’échange, et part. […] Il découvre enfin que Trivelin a ordonné le repas ; il se doute que la clef inconnue est celle de la chambre du fourbe ; il va l’essayer, ouvre la porte, entre, trouve une montre d’or, la vend et invite ensuite Pantalon avec toute sa famille à souper.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Don André, las des remontrances que lui fait son valet Mogicon, veut le battre & le mettre à la porte : Mogicon demande ses gages ; son maître lui permet alors de lui continuer ses moralités. […] Son ancien maître lui a commandé de lui ouvrir la porte de la rue pendant la nuit. […] Don André s’est muni de tous les ferrements nécessaires pour ouvrir une porte ; il s’en sert pour celle de la chambre où repose Léonor. […] Il est ridicule dans la piece de le Sage, ou dans celle de l’Auteur Espagnol, que Don André, muni des ferrements propres à forcer une porte, ait besoin de se faire ouvrir celle de la rue par son valet. […] Comment se porte Julianne, Monsieur de l’Epine ?

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Don Juan imagine de parler à sa maîtresse à travers un tour que le jaloux a fait mettre à sa porte, comme on en voit dans nos Couvents. […] Graces à une lumiere qui s’éteint, la gouvernante fait la conversation avec le valet qu’elle prend pour le maître : le Jaloux fait sentinelle à leur porte, & croit être bien sûr de son fait, parcequ’il entend la voix d’un homme qu’il prend toujours pour Don Juan ; mais celui-ci profite de ce temps-là pour enlever sa maîtresse.

34. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

 Placé dans la Magistrature, Où l’on vante, à bon droit, son savoir, sa droiture, Il faut bien qu’à la ville il en porte l’habit : Mais, dans cette campagne où d’ordinaire il vit, On s’habille, on se coeffe & l’on toste à l’Angloise. […] Il n’est rien  Qui d’Eraste obtienne l’estime, Si, venu d’Angleterre, il n’en porte le sceau. […] L’Olive porte une lettre de Milord Cobbam, écrite en anglois.

35. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Laujon, y est venu prendre séance le jeudi 7 novembre 1811, et a prononcé le discours qui suit :   Messieurs, Cette imposante solennité porte dans mon âme un trouble dont je cherche en vain à me défendre ; glorieux de vos suffrages, étonné de mon bonheur, j’éprouve l’embarras d’un disciple qui s’assied pour la première fois parmi ses maîtres. […] L’homme a beau varier ses compositions, l’écrivain a beau s’exercer dans les genres les plus différents, tout ce qui sort de sa plume porte le cachet de son talent naturel. […] Le dix-huitième commence, et les mœurs se dépravent encore ; mais ce n’est point ce désordre seul qui afflige les regards de l’observateur ; une plaie cruelle porte ses ravages jusque dans le cœur, de l’État.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Je me porte assez bien depuis sept ou huit jours, A quelques vapeurs près qui me livrent la guerre. […] Mon ardeur, en naissant, condamnée au silence, S’accrut par la contrainte ; & cette violence Me conduisit bientôt aux portes du trépas.

37. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

On se battit fort et ferme à la porte des marionnettes-Godard. […] c’est une raison de plus pour le mettre à la porte, répond la délicatesse française. […] Sa porte est une porte mercenaire ; qui en doute ? […] voilà notre Don Juan qui porte la main à son front et qui s’écrie : — Statue ! […] Justement elle s’arrêta à la porte du jeune homme.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Il lui dit qu’il l’a accompagné à son rendez-vous ; que Béatrix elle-même est venue ouvrir la porte du jardin, & qu’elle a tenu à son amant les propos les plus tendres. […] Ils apperçoivent Arlequin qui porte à Silvio la lettre de Diane ; ils la lui enlevent. […] Ils frappent à la porte du Docteur, qui, n’ayant point vu son fils depuis la plus tendre enfance, croit le reconnoître dans Arlequin. […] Dans ce temps-là le Docteur & son fils viennent armés ; ils se saisissent de Pantalon, qui appelle son brave à son secours : mais Colombine lui apprend que le brave & Diane ont pris la fuite par la porte du jardin. […] Arlequin, valet de Célio, ouvre la scene avec un crocheteur qui porte la malle de son maître ; il l’arrête au milieu de la rue, le fait asseoir sur la malle, se place à côté de lui, & l’interroge sur tout ce qui se passe dans la ville.

39. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

La ville, avec la porte de la prison. […] Il frappe à la porte de la prison.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Arlequin est très comique en Princesse, sur-tout lorsqu’impatienté par Scapin, il veut gager douze sols ou une bouteille de vin qu’il le mettra à la porte. […] Au moment où elle porte sur ses levres le fatal breuvage, Arlequin paroît, donne un coup de baguette : une colombe descend des airs, emporte le verre & la soucoupe.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175

Arlequin met dans sa poche la clef de sa porte & celle de la chambre de Scapin, sans s’appercevoir de l’échange, & part. […] Il découvre enfin que Scapin a ordonné le repas : il se doute que la clef inconnue est celle de la chambre du fourbe ; il va l’essayer, ouvre la porte, entre, trouve une montre d’or, la vend, & invite ensuite Pantalon avec toute sa famille à souper.

42. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Les jeunes gens et les jeunes filles s’expliquent sur tout cela avec une simplicité tout italienne, et nous rappellent ces dames romaines dont parle Stendhal, qui, fermant leur porte à tous les visiteurs, font dire pour excuse que la signora est innamorata. […] Il y fait entrer Isabelle, et se tient à la porte pour écarter les importuns. […] Pedrolino, déguisé en mendiant, s’arrête à la porte de l’hôtelier.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Ceci est une injure contre les précieuses dans l’intention du personnage ; mais elle porte à faux, parce que ce n’est pas le défaut d’une précieuse d’être ingénue. […] La Critique de l’École des femmes, qui avait été plus justement intitulée Apologie de l’École des femmes contre la critique, porte sur une étrange doctrine.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Viens, & sans te gourmer avec moi de la sorte, Laisse, en entrant chez nous, ta grandeur à la porte. […] Je me porte assez bien. […] La plus mince bourgeoise à qui un polisson feroit la même grossiéreté chez elle, le feroit jetter par la fenêtre, ou du moins le mettroit à la porte, & la lui interdiroit pour toujours. […] Poisson appelle un de ses Gascons, dans le Procureur Arbitre, M. d’Esquivas : le fameux Limousin de Moliere porte le nom de Pourceaugnac ; l’un & l’autre n’auroient pas été moins plaisants quand ils se seroient nommés Jean-de-Vert. […] On voit certainement que le caractere de ce Lisimon n’a rien moins que la foiblesse annoncée par le nom qu’il porte.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Est-il homme à la Cour Qui de la tête aux pieds porte meilleure mine, Une jambe mieux faite, une taille plus fine ? […] J’avois donné ordre qu’on ne me fît parler à personne ; mais cet ordre n’est pas pour vous ; & vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. […] Comment se porte Madame Dimanche votre épouse ? […] Et votre petite fille Claudine, comment se porte-t-elle ?

46. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Dans la grande scène de rupture et de réconciliation, vous vous demandez si c’est votre propre secret que Molière a surpris, s’il vous aurait un jour écouté derrière une porte et regardé par le trou d’une serrure. […] L’amour qu’on lui porte semble se terminer à elle. […] Singulier contrat qui porte sur un fait reconnu faux par les deux contractants !

47. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Il porte un demi-masque au nez crochu ; sa barbe est taillée en pointe. […] Fulvio, en le voyant aux mains des sbires, se porte garant du capitaine.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

La Casa con dos puertas (la Maison à deux portes) des Espagnols ; le Tambour Nocturne de Destouches ; gli Perdigi (les perdrix), par Colalto, Pantalon de la Comédie Italienne ; l’Asinaire de Plaute ; tous ces titres peuvent servir d’exemple : mais les uns sont bons à suivre, les autres sont mauvais. […] Dans gli Perdigi le Docteur envoie des perdrix à son voisin Pantalon ; Arlequin, qui les porte, rend compte à Scapin du message dont il est chargé ; Scapin escamote le panier où sont les perdrix proprement couvertes d’une serviette, & met un autre panier à la place, dans lequel il y a une paire de sabots.

49. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Obligées de soutenir les travers ou les vices du dernier valet qui porte leurs livrées, elles sont forcément intolérantes : aussi les temps des troubles civils sont-ils les plus funestes pour l’art de la comédie. […] Il est donc heureux pour la scène française qu’il ait vécu dans les premières années de Louis XIV ; c’est un bonheur non moins grand pour le monarque, car le siècle qui porte son nom eût perdu le plus beau fleuron de sa couronne littéraire. […] Les amis de Molière crurent devoir réfuter cette diatribe ; elle n’était pas digne d’une réponse : l’envie porte avec elle son contrepoison ; elle rehausse le mérite en s’efforçant de l’abaisser ; plus elle le nie, plus elle le reconnaît. […] Leur porte en hiver se fermait à cinq heures, en été à sept, avec autant de ponctualité qu’en un couvent bien réglé : alors les broches tournaient, la cassolette s’allumait, le gibier se rôtissait, le couvert se mettait bien propre, et l’hypocrite triumvirat mangeait de grande force, et buvait volumineusement à la santé de ses dupes. […] Molière en a forcé les portes ; il a saisi l’hypocrite jusque sur les marches sacrées, il l’a mis à nu au pied de ces mêmes autels qu’il profanait par ses vices, et en présence de la foule qu’il trompait par ses grimaces.

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

celui-là même que Tchao-tun avoit retiré des portes du trépas. […] L’ordre porte qu’il ne faut pas différer d’un moment : me voici arrivé. […] (L’Envoyé continue, & dit :) L’ordre porte, de plus, qu’on tienne votre femme enfermée dans ce palais ; on lui défend d’en sortir, & l’on veut que le nom de Tchao soit entiérement éteint.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Le héros lui secoue si fort le bras, qu’il les cede bien vîte ; mais il enferme Samson à triple tour : celui-ci force les portes, & les met sur ses épaules avec son pere. […] Au troisieme acte le théâtre représente la tour ; & Sigismond, chargé de sa premiere chaîne, paroît endormi devant la porte. […] Les portes de la prison sont enfoncées, tous les soldats se prosternent aux pieds d’Arlequin : il est dans ce temps-là en petit casaquin, & il s’amuse à sauter après une puce.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Scapin dit ensuite à Géronte, que son fils s’étant allé promener sur une galere, le Capitaine l’a retenu, & ne veut pas le rendre à moins qu’on ne lui porte quinze cents livres, somme que l’avare donne après bien des lamentations. […] Le Capitaine y consent, & tout de suite on le porte chez Isabelle. […] On lui dit que l’époux est allé passer la nuit chez sa sœur ; mais tout-à-coup on l’entend qui frappe à la porte. […] A peine étions-nous entrés en bateau pour passer de la porte de Nesle au quai de l’Ecole.... […] Enfin, les coups que Zerbinette porte au pere de son amant sont plus excusables & bien plus piquants en même temps, que ceux dont Genevote accable grossiérement Granger ; aussi flattent-ils bien mieux la malignité du spectateur.

53. (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181

Le président saisit un bonnet qu’un huissier porte au bout d’un bâton et qui a suivi professionnellement la cérémonie, coiffe le nouveau docteur, lui met au doigt un anneau, lui serre les reins d’une chaîne d’or, et le prie poliment de s’asseoir. […] L’ancien texte porte : Trovas à propos facere, qui vaut beaucoup mieux ; mais cette élégance macaronique se retrouve plus loin dans le nouveau texte.

54. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Il porte sa culpabilité écrite sur son front. […] Par l’amour que je porte à ma pauvre âme, je vous dis en vérité que j’ai cherché dans toute la ville, et n’ai trouvé personne qui pût vous convenir.

55. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Ainsi, don Juan lui-même, au milieu de ses bonnes fortunes, porte à sa lèvre consolée le gage rustique de quelque villageoise ! […] que je vous porte envie ! […] Il va frapper à la porte de son futur beau-père. […] Mais non, le docteur a réponse à tout, et il le congédie comme on ne mettrait pas à la porte un trompette. […] Alceste l’honnête homme, perdu au milieu de ces jeunes fats, aux pieds de cette coquette, se sera trompé de porte.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Pantalon voit Colombine qui porte un verre de vin de Chypre à sa fille : il s’écrie qu’on veut la tuer, renvoie le vin. […] Buona Testa soutient qu’elle est très malade ; Onesti, qu’elle se porte bien : Merlino est alternativement de l’avis de ses deux confreres : Tarquino crie sans cesse qu’il faut du sang. […] Lélio, toujours amoureux de Rosaura, se place devant la porte de Pantalon, pour apprendre des nouvelles de la malade.

57. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

c’est que, par l’attrait de la nouveauté, on a poussé la porte ces jours-là plutôt que d’autres : à l’ordinaire, cependant, ce n’est pas M. […] Alphonse Daudet, qui sont honorés derrière ces portes ; c’est Corneille, Racine, Molière ; on le sait, et il suffit qu’on le sache. […] Scribe, avec Bertrand et Raton et Bataille de dames, l’un donné dix-neuf fois l’an dernier et l’autre dix-sept, — en ce point, ne nous plaignons pas de la chicherie du comité ; — Dumas père, le plantureux (qui n’a pas un seul drame ici), avec Mademoiselle de Belle-Isle tout uniment ; George Sand, avec Le Marquis de Villemer et Le Mariage de Victorine ; Sandeau, avec Mademoiselle de la Seiglière ; Musset, avec Il ne faut jurer de rien, Le Chandelier, Le Caprice, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Barrière, avec Le Feu au couvent, une insignifiante petite pièce pour tout bagage ( il est vrai que les Faux Bonshommes, récemment, ont été reçus à correction par le comité, mais, comme on pouvait le prévoir, ils se sont soustraits à la correction) ; Delphine de Girardin, avec La Joie fait peur ; Caraguel, avec Le Bougeoir ; Gozlan, avec La Pluie et le Beau Temps : voilà tous les morts qui se dressent, à consulter les annales de la Comédie depuis dix-sept mois, entre Molière ou Marivaux et M.

58. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [4, p. 36] »

Ces messieurs, indignés, forcèrent la porte de la comédie, tuèrent les portiers, et cherchèrent la troupe entière pour lui faire éprouver le même traitement : mais Béjart, qui était habillé en vieillard pour la pièce qu’on allait jouer, se présenta sur le théâtre : Eh, messieurs, leur dit-il, épargnez un pauvre vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre.

59.

On ne le porte sur le théâtre que pour le service du Malade, représenté successivement par Guérin d’Estriché (qui, hélas ! […] C’était le moment pour Racine de frapper à la porte de Scaramouche. […] Nous avons franchi le seuil de cette maison du nº 15, poussé cette porte verte, du temps de la Régence, où le marteau de fer ne retombe plus. […] Une salle, sans sièges ni autres meubles qu’une table recouverte d’un tapis ; à gauche, deux fenêtres ; au fond, un tableau, une porte dont la corniche supporte cinq vases, et surmontée d’un tableau rond. […] Quelqu’un venant à parler devant notre provinciale des épigrammes du poète latin qui porte ce nom : — « Quoi !

60. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Votre adoration ressemble beaucoup à celle que l’on porte au Grand-Lama. […] Il avait engagé sa muse à gratter à la porte du roi, à montrer de loin son chapeau, à monter sur quelque chose pour être aperçue, à crier : Monsieur l’huissier ! […] Sentence proverbiale que tous les directeurs de théâtre devraient faire inscrire sur la porte de leur cabinet, en lettres de fer. […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux.

61. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

comme chaque mot porte et est bien à sa place : conscience, sûreté, serments, vérité. […] Ce rôle est un des plus longs et plus fatigants qu’il y ait au répertoire ; il le porte avec une aisance incomparable. […] Molière le porte à la scène. […] Encore Cadet y porte-t-il un certain goût d’art et une mesure relative. […] Elle porte même dans un [mensonge le parler franc et la bonne humeur qui sont le fond même de son caractère.

62. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

La scène dans laquelle Angélique fait à son mari, placé sur un balcon, la menace de se tuer s’il ne descend lui ouvrir la porte du logis, et ferme à son tour, sitôt qu’elle est entrée à l’aide de ce subterfuge, la susdite porte au nez du jaloux, afin de lui rendre là sermon pour sermon, cette scène si comique se trouve tout entière dans l’ébauche dont nous parlons. […] Sganarelle entre et sort, tantôt par une porte, tantôt par une fenêtre, avec beaucoup d’agilité ; enfin, placé à la croisée, il va jusqu’à poser sur son coude son chapeau et sa fraise, et à faire semblant d’embrasser son frère le docteur. […] Un homme qui commence comme celui de Molière doit finir comme celui de Fabre : le premier porte en germe dans son sein tous les vices du second. […] Madame Argante Il porte exprès des perruques brunes, et il dit partout qu’il a trente-cinq ans, pour m’empêcher d’être aussi jeune que je le suis. […] Croyez-moi ce n’est pas un si grand crime à un jeune homme de faire l’amour, d’aller au cabaret, d’enfoncer les portes.

63. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Est-ce par l’ongle long qu’il porte au petit doigt Qu’il s’est acquis chez vous l’estime où l’on le voit ? […] Scribe de nous avertir que la porte du caveau, semblable à celle d’une bastille, est doublée en fer, et n’a pas moins de six pouces d’épaisseur. […] Mais tirez cette porte avant qu’on vous les dise, Et regardez partout, de crainte de surprise. (Après que Tartuffe a été fermer la porte.) […] ] L’ardeur de Tartuffe doit être grande sans doute, mais c’est une ardeur, il ne faut pas l’oublier, née d’un sentiment criminel et que porte au plus haut degré la seule concupiscence de la chair.

64. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

« Après quelques scènes, Don Juan pose Arlequin en sentinelle à la porte et s’introduit chez le commandeur, père de Dona Anna. […] « On frappe à la porte ; un valet y court, revient saisi d’épouvante et culbute Arlequin.

65. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Au reste, la fête, pour n’avoir été que la fête de la commune et des arts, n’en a pas moins eu un caractère de grandeur ; et, comme tout ce qui porte ce cachet, elle a vivement impressionné la population- Avant toutes choses, constatons ici la sollicitude du conseil municipal à doter la ville de Paris de monuments qui, dans son intention, doivent orner la capitale de la France eu même temps qu’ils encouragent les arts. […] A ces fenêtres ornées d’appuis, à ces petites moulures, à ces ornements coquets, à ces grandes portes en croisillons, ne dirait-on pas un hôtel en miniature, tandis que c’est une machine hydraulique ?

66. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

et l’objection ne porte-t-elle pas sur tous les types généraux créés par le génie des poètes, dont on peut faire tous les jours de fausses applications ? […] L’imputation porte sur Le Misanthrope et l’accusateur est J. […] L’illusion qui le domine et qui l’inspire si heureusement ne tient pas seulement à l’imagination, mais à la sensibilité : car dans sa longue familiarité avec les animaux, il s’est pris pour eux, comme pour la nature, d’un amour véritable ; il les porte dans son cœur, il plaide leur cause avec éloquence, et dans l’occasion il s’arme de leurs vertus contre les vices de l’humanité.

67. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Oui, Monsieur, s’il vous plaît ; car le Suisse à la porte Attend, pour la fermer, que tout le monde sorte. […] Un jour, je m’en souviens, à la porte d’un bal Où je vous attendois... […] Dave porte l’enfant nouveau né, & ordonne à Mysis de le mettre sur des herbes devant la porte de Chrémès.

68. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Elle porte la blouse à faire peur, et la couronne à faire envie ; un pied sur le trône, un pied sur la barricade, elle règne par le droit de sa naissance, elle règne par le droit de sa conquête ! […] Ils ont dépensé leurs plus belles années, leur plus beau style et leur meilleur esprit, à soutenir, à parer, à décorer, à fortifier la chose de ce monsieur ; ils ont fécondé sa terre, ils ont taillé sa vigne, ils ont mené paître ses troupeaux, ils ont supporté, pendant que le maître dormait, ou batifolait avec ses esclaves, la chaleur de la journée et la fraîcheur du matin ; ils n’ont pas osé être malades sans la permission de ce monsieur ; ils ont regardé dans les yeux de Trajan, pour savoir si Trajan était content ; ils ont été attentifs à sa moindre parole, ils ont interrogé son sourcil de Jupiter Olympien, ils ont flatté même sa cuisinière, la complice de sa toute-puissance ; ils ont ri de son rire, et pleuré de son chagrin ; ils ont sué, ils ont halé, ils ont râlé… et les voilà à la porte de cette maison qu’ils ont bâtie, à la porte de ces jardins qu’ils ont plantés ; et du jour au lendemain, pendant que ce sol qu’ils ont fécondé de leur esprit, de leur talent, de leur labeur, rapporte au maître un intérêt qui serait un capital pour les ouvriers de la vigne, nul ne s’informe du destin de ces ouvriers habiles, actifs, intelligents, dévoués, braves jusqu’à l’audace, hardis jusqu’à l’abnégation ! […] vingt-sept ans, répondent ses bonnes amies ; et trois mois après, au premier bal où elle va réussir, ces bonnes amies diront aux jeunes gens : — Vous voyez bien, là-bas, cette belle dame qui porte des roses blanches sur la tête et qu’on entoure, c’est une femme de quarante ans, qui le dirait ? […] Par la porte entr’ouverte, on voit l’étable pleine Des bœufs et des chevaux revenus de la plaine ; Ils prennent leur repas ; on les entend de loin Tirer du râtelier la luzerne et le foin ; Leur queue aux crins flottants, sur leurs flancs qu’ils caressent, Fouette, à coups redoublés, les mouches qui les blessent. […] Le nuage s’avance au souffle de la bise, Il porte sur son flanc comme une tache grise… C’est la grêle !

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260

« Les anciens employoient un seul & même terme pour exprimer ce que nous entendons par mœurs & caracteres ; c’est de quoi on peut se convaincre en lisant les poétiques d’Aristote & d’Horace, & même les caracteres de Théophraste : en effet, bien que ce traité porte dans la langue originale le titre de caracteres, l’Auteur n’a point employé ce terme dans l’ouvrage même ; il se sert d’un mot qui semble mieux répondre à celui de mœurs en françois ».

70. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Il était donc naturel que l’on vécût largement dans cette « maison des Cinges », qui porte désormais la plaque commémorative delà naissance de Molière. […] Le Journal des Consuls porte cette fois que « le sieur Dufresne est venu… nous rendre ses devoirs et nous dire qu’ils étaient en cette ville par l’ordre de Monseigneur le gouverneur ». […] La cathédrale de Limoges est mise précisément sous l’invocation de saint Etienne ; une rue de la ville porte encore, je crois, le nom de faubourg des Arènes. […] Il suffit qu’il ait annoncé, ou même préparé l’esprit du XVIIIe siècle, en interrompant en quelque sorte la prescription de la libre-pensée ; en disant publiquement, à portes ouvertes, ce que l’on ne murmurait pour ainsi dire qu’à portes closes ; en enseignant sur la scène, en inoculant en quelque sorte aux clercs de procureurs, aux mousquetaires, à la valetaille qui remplissaient le parterre, ce qui n’était qu’une doctrine secrète et réservée, dont on ne croyait pas que le vulgaire fût encore capable. […] Sa langue porte un caractère très marqué d’archaïsme.

71. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Alfred Mayrargues, auteur d’un travail estimé sur Rabelais, voulut bien m’aider à compléter mes documents sur Stendhal, en m’envoyant un volume qui porte sur la mauvaise reliure de son dos le titre que je transcris ci-dessus. […] Le recueil factice, qui porte le titre : Elementari sulla Poesia, comprend six pièces dont les deux premières en italien et les trois dernières en anglais. […] Enfin, votre intérêt l’oblige à le mander : Stile, pour la porte à le mander. […] J’ai pour vous emmener, mon carrosse à la porte. […] Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline » (La Bruyère, les Caractères, Paris, Didot. 1853, in-8, « De la Mode », p. 443.)

72. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Horace donc devrait aller le chercher dans sa maison, et non pas devant la porte d’Agnès, où il le rencontre toujours sans que cette circonstance lui fasse concevoir aucun soupçon. […] Pour qu’un ouvrage leur inspire de l’estime, il faut qu’il porte l’empreinte d’une difficulté péniblement vaincue. […] Mais alors cesse le comique franc et jovial de la classe bourgeoise ; on lui en substitue un autre, auquel la société seule a donné naissance, et qui porte toujours le caractère de vide que doit nécessairement avoir une existence dépourvue de but et d’utilité. […] Chez cet auteur on aperçoit toujours le but dès l’origine, et l’attention se porte en conséquence sur le chemin par lequel on y arrivera. […] Comme les spectateurs les ont en quelque sorte gravées dans leur mémoire, toute leur attention se porte sur le jeu des acteurs, et ils sont prompts à relever la plus légère négligence.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

D’ailleurs, Monsieur, on portoit autrefois l’or & l’argent dans la bourse ; la mode a changé, on le porte sur les habits. […] L’espece de la sienne, à ce qu’il me paroît,   Ne porte point sur l’intérêt, Mais sur les sentiments... […] Il paroît, dit-on, dans les sociétés une piece qui porte ce titre.

74. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Lorsque tous les deux l’ont assuré que Virginia est venue ouvrir la porte à Fabio qui est entré et qui est resté trois heures avec elle et en est sorti après, conduit par elle-même, Flaminio leur dit qu’ils en ont menti tous les deux, qu’il a passé la nuit tout entière en conversation avec Virginia, qui est venue lui parlera la fenêtre grillée à côté de la grande porte de la maison ; qu’elle ne l’a pas quitté un moment, toujours déclamant contre Fabio qui la déshonore si indignement. […] Mais pour les contemporains, la distance qui le séparait des autres ne paraissait pas aussi grande qu’elle nous le paraît, à nous ; témoin ce curieux tableau que possède le Théâtre-Français et qui porte pour inscription, écrite en lettres d’or : Farceurs Français et Italiens, depuis soixante ans.

75. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

On remarque que l’acte de baptême ne porte que le nom de Jean, et non celui de Jean-Baptiste. […] Ce qui est certain c’est que la minute de l’acte du trente juin 1643 porte bien en toutes lettres André Mareschal. […] Il porte la date du 3 novembre 1643. […] La porte était ouverte à une heure, on commençait à deux heures, et l’on finissait entre quatre et cinq. […] La réputation qu’elle s’était acquise et l’habileté de Molière la sauvèrent ; elles lui ouvrirent d’abord les portes du Louvre. 

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Je m’en suis promptement défaite de la sorte, Et j’ai, pour vous trouver, rentré par l’autre porte. […] J’entrevois là quelqu’un sur la porte d’Orphise.

77. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Fait sans précédent : une revue qui porte son nom, le Molières-Muséum, a été créée pour lui seul et a devancé le Moliériste, fondé chez nous par Monval. […] Il n’est pas seulement auteur ; il est acteur, homme de théâtre ; il sait ce qui convient au spectateur, ce qui porte sur lui.

78. (1802) Études sur Molière pp. -355

Sganarelle, ayant besoin d’un commissaire, ne manque pas d’aller frapper sur le seuil de sa porte, et les spectateurs n’entendent jamais à quel point il est sonore, le seuil de cette porte, puisqu’il ne s’écrie pas bravo l’acteur ; voilà ce qui s’appelle ne point perdre la tête, et se ressouvenir à propos qu’on est sur les planches. […] Arnolphe, enfin, entraîné hors de lui-même par les coups sensibles que lui porte Agnès, aigri par l’ingénuité avec laquelle ses reproches sont repoussés, brûle un moment de se satisfaire par quelques coups de poing. […] Représentée le 15 février suivant, sur le théâtre du Palais-Royal, en trois actes, et sans intermèdes, elle prit le titre qu’elle porte à présent. […] n’aurait-il pas dû s’assurer d’abord qu’il ne recelait aucun fâcheux, et ne fermer la porte de l’appartement qu’après une certitude si nécessaire à son repos ? […] Les noms de la plupart des acteurs, nouvellement de retour des extrémités de la France, ou des portes de l’autre monde, étaient sur l’affiche, en très gros caractères, ainsi que ces mots : spectacle demandé, les billets gratis, les entrées de faveur ; généralement suspendus.

79. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Je ne crois guère cela : la main de Molière est trop reconnaissable, même dans ses pages les plus rapidement écrites, et la tirade porte sa griffe ; mais elle a été improvisée, tout d’un coup sans doute, et comme une mise en demeure respectueuse au roi, d’avoir à donner quelque efficace à ses promesses de protection. […] Une chose surtout paraît exécrable à M. de Conti, C’est cette avarice des comédiens, cette concupiscence qui les porte à jouer leur comédie le dimanche ! […] Il porte des chemises très déliées qu’il a très grand soin de cacher. […] Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline. […] Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline.

80. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

On ferma les portes, les Comédiens accoururent, un Commissaire vint, le Président coucha en prison, et n’en sortit que le lendemain sous caution. […] La Ledoux et La Tourelle furent punies devant la porte de la Comédie. […] Fermez-les portes, les huis, les fenêtres. […] Le Capitaine y consent ; et tout de suite on le porte chez Isabelle. […] VOIE : Charge de quelque chose qu’on porte, ou qu’on fait porter.

81. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

La porte du théâtre fut même fermée, et ne se rouvrit que le 25 du mois suivant, cinquante jours après106. […] Chrysale triomphe d’être enfin le maître quand on ne lui dispute plus rien, et d’enfoncer les portes une fois ouvertes. Trissotin porte la peine de son avarice hypocrite. […] La maison reconstruite porte le nº 96 sur la rue Saint-Honoré, et 2 sur celle des Vieilles-Étuves. […] Elle parut en un in-12 de 150 pages, chez Jean Ribou, au Palais, vis-à-vis la porte de la Sainte-Chapelle.

82. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Un jour, par une porte entr’ouverte, il la voit en conversation intime avec un jeune cavalier. […] Tartuffe porte à sa plus haute expression le génie d’une race nombreuse, d’une longue série d’aïeux. […] Ils ont le genre d’esprit, qui porte aux systèmes. […] Rien , sinon que la sotte vanité qui porte les hommes à sortir de la condition où Dieu les a placés, est pour eux une source de déboires sans fin. […] L’un défie le monde, la mort et le ciel, et boit à longs trails dans la coupe de cette liberté enivrante à laquelle il porte son toast.

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Grapignant, voyant un garçon qui porte quelque chose, lui dit : Approche, mon ami, approche. […] Avec cette intention louable nous ne donnerons pas à notre héros une grande perruque, un air bas ; nous ne le ferons pas commencer sa carriere par la conciergerie de la porte de Guibrai ; il n’aura pas été laquais comme M.

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Almanzor se présente devant la maison de Zulime ; la porte s’ouvre : il la ferme bien vîte au nez du Barbier qui accourt pour entrer avec lui. […] Le Cadi est attiré par le tapage qu’on fait à sa porte.

85. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

« Nous nous séparâmes d’Orval & moi ; c’étoit le Lundi : il ne me fit rien dire de toute la semaine ; mais le Dimanche matin il m’écrivit : Aujourd’hui à trois heures précises à la porte du jardin. […] Charles porte à son maître le reçu de Rosalie.

86. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Ils ferment la porte et me cherchent. […] De ce livre imprimé du temps de Henri IV, j’ai pris le dessin de l’habit d’Arlequin. » Ce costume, comme on le voit, est bien différent de celui qu’Arlequin adopta par la suite : il porte ici une jaquette ouverte par devant et attachée par de mauvais rubans ; un pantalon étroit, collant, couvert de morceaux d’étoffes placés au hasard, et sans doute de diverses couleurs.

87. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Le sujet appartient à l’Espagne, et tout porte à croire qu’il fut originairement traité par quelque poète de cette nation ; mais ce poète est inconnu. […] Je ne crains pas qu’on me blâme de rapporter ici en entier le jugement que La Fontaine porte sur la pièce et sur son auteur. […] Le privilège obtenu par Molière pour l’impression de L’École des maris, porte ces mots : « Mais parce qu’il serait arrivé qu’ayant ci-devant composé quelques autres pièces de théâtre, aucunes d’icelles auraient été prises et transcrites par des particuliers qui les auraient fait imprimer, vendre et débiter en vertu des lettres de privilège qu’ils auraient surprises en notre grande chancellerie, à son préjudice et dommage ; pour raison de quoi il y aurait eu instance en notre conseil, jugée à l’encontre d’un nommé Ribou, libraire-imprimeur, en faveur de l’exposant ; lequel craignant que celle-ci ne lui soit pareillement prise, et que, par ce moyen, il ne soit privé du fruit qu’il en pourrait retirer, nous aurait requis de loi accorder nos Lettres, avec les défenses sur ce nécessaires. » La plainte de Molière mentionnée dans ce privilège, avait principalement pour objet l’édition du Cocu imaginaire, donnée par Neufvillenaine, et, ce qui le prouve, c’est cette instance jugée à l’encontre du libraire Ribou, lequel avait imprimé cette même édition.

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293

Il porte plainte chez un Sénateur ; mais celui-ci, trop occupé d’une fête qu’il veut donner, n’a pas le temps de l’écouter.

89. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267

Si l’ouvrage peint l’homme de toutes les nations, on le traduit dans toutes les langues ; il franchit ainsi les bornes du royaume & porte le nom de l’Auteur avec lui : s’il ne peint qu’un François, un Italien, un Espagnol, il sera seulement connu en France, en Italie, en Espagne, & le nom de l’Auteur ne s’étendra pas plus loin, à moins qu’il ne doive cet honneur à quelque autre piece.

90. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

La terre ne fut plus qu’un lieu d’exil, la vie que le rêve d’une ombre, et la mort, anéantissant ce qui n’était point, prit la force d’une double négation ; elle délivra l’esprit de son élément fini, et lui ouvrit les portes de la vraie et réelle existence179. […] Oreste, vengeur de son père, a frappé le sein qui la porte. […] Une pareille maison ouvre pour ainsi dire toutes ses portes et toutes ses fenêtres au comique, qui, de gaieté de cœur, peut venir y prendre ses ébats et en bonne conscience la ruiner, parce qu’elle est déjà une ruine. […] Car l’homme est ainsi fait qu’il porte en son sein la contradiction, et la supporte. […] La comédie a pour base et pour commencement ce par quoi la tragédie peut finir, c’est-à-dire la sérénité de l’âme absolument conciliée avec elle-même qui, lors même qu’elle détruit sa volonté parles propres moyens qu’elle emploie et se porte préjudice à elle-même, ne perd pas sa bonne humeur pour avoir manifesté le contraire de son but.

91. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Peut-être ne serez-vous point content de mon jugement ; car le Livre sur lequel vous voulez que je le porte, a ses Partisans, les Journaux en ont dit du bien ; mais tout cela ne m’impose point, et je juge, selon l’effet qu’un Ouvrage fait sur mon esprit. […] L’Auteur aurait pu faire entrer Baron plus noblement sur la Scène, que de le mettre avec les Bateleurs de la Foire ; et je m’étonne que ce grand Homme ait souffert que son ami (car je n’en veux rien rabattre, ils se connaissent de longue main) l’ait fait passer à la postérité par une si vilaine porte.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Harpagon met à la porte la Fleche, parceque ses yeux furetent par-tout pour voir s’il y a quelque chose à voler : il lui ordonne de montrer ses deux mains, ensuite les autres ; il le fouille, & le congédie en mettant sur sa conscience ce qu’il lui a pris. […] Cléante fait admirer à Marianne le diamant que son pere porte au doigt, & l’oblige à le garder, malgré le désespoir d’Harpagon.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Il se porte au devant, lui parle, le cajole : Mais cet autre à la fin se monta de parole : Monsieur, c’est trop long-temps... […] Marquis, m’a-t-il dit, prenant près de moi place, Comment te portes-tu ?

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Le Coureur s’apperçoit de sa méprise, vient reprendre la lettre, la porte à son adresse. […] Dans le reste de l’acte, Jarvis arrête à la porte un créancier de son maître dont la vue chagrineroit les Dames, & s’engage à le payer.

95. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Ne craignez rien ; je lui parlai en chrétienne et en véritable amie de madame de Montespan. » Cette lettre, qui n’est point expressément datée, porte sa date dans les faits qu’elle présente. […] Vous verrez de quelle manière se tournera cette amitié. » Le 28 juin, « Vous jugez très bien de Quantova (madame de Montespan) ; si elle peut ne point reprendre ses vieilles brisées, elle poussera sa grandeur au-delà des nues ; mais il faudrait qu’elle se mît en état d’être aimée toute l’année sans scrupule111 ; en attendant, sa maison est pleine de toute la cour ; les visites se font alternativement, et la considération est sans bornes. » Une autre lettre, du 3 juillet, porte : « Ah !

96. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Après avoir traversé une espèce d’antichambre étroite et carrée, on pénètre tout de suite dans cette pièce principale ; une porte à doubles battants revêtus de glaces s’ouvre devant vous. […] L’une est en face de la porte et donne du côté de la rue Montpensier ; celle-là avait vue sur le jardin du Palais-Royal, dont la verdure n’était pas encore masquée par les galeries. […] Le voilà sur l’Illustre Théâtre, aux fossés de la porte de Nesle. […] Cette maison, où Lulli mourut en 1773, porte le nº 45 de la rue Neuve-des-Petits-Champs ; elle est remarquable par les ornements qui représentent des instruments de musique. […] D’autres prétendent que c’est la maison qui porte aujourd’hui le nº 40.

97. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

En entrant à l’hôtel de Rambouillet on laissait la politique et les intrigues à la porte ; en allant à la cour, les habitudes de l’hôtel de Rambouillet se dissimulaient et cédaient au ton dominant.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Content du suffrage de quelques amis, il la porte aux Comédiens ; il ne leur fait pas l’affront de croire qu’il faille faire bassement la cour & renoncer à la part d’Auteur pour leur plaire. […] Evandra vient au contraire offrir à son amant tout ce qu’elle possede : il la prie de le laisser un moment avec ses faux amis ; il leur a fait dire qu’il est toujours riche, qu’il a voulu les éprouver, & qu’il les invite à dîner : ils paroissent en s’excusant sur leur refus : on porte sur la table des plats vuides & couverts. […] Evandra vient joindre Timon, elle lui porte toutes ses richesses.

99. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Thomas Corneille, qui était de ses amis, voulut l’engager à briguer une place à l’Académie française, l’assurant, non sans vraisemblance, que ses succès au théâtre, et l’estime générale dont il jouissait, lui ouvriraient toutes les portes. […] Un avide Esculape, en cette extrémité, Au malade aux abois assure la santé, S’il veut prendre un sirop que dans sa main il porte. […] Les variations de son amour, selon qu’il est plus ou moins heureux au jeu ; l’éloge passionné qu’il fait du jeu quand il a gagné ; ses fureurs mêlées de souvenirs amoureux quand il a perdu; ses alternatives de joie et de désespoir; le respect qu’il a pour l’argent gagné au jeu, au point de ne pas vouloir s’en servir, même pour retirer le portrait d’Angélique; cet axiome de joueur qu’on a tant répété, et qui souvent même est celui des gens qui ne jouent pas, Rien ne porte malheur comme payer ses dettes ; tout cela est de la plus grande vérité.

100. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

Il est touché de ses charmes & de sa jeunesse ; il la prie de ne le pas regarder, parcequ’il n’auroit jamais le courage de la faire mourir : il finit par tuer un mouton dont il porte le cœur à son maître, en lui disant que c’est celui de la Princesse, & en faisant bée : ce qui rend la chose burlesquement touchante.

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