Voilà, dit-elle, de belles instructions à donner à mon fils, que de l’entretenir des folies de son père. […] Il était fils d’un magistrat, auquel il succéda en 1625. […] Anne d’Autriche ne voulut toutefois lui confier d’abord que l’éducation de son second fils. […] Fils d’un marchand florentin émigré, il fut chanoine de Saint-Étienne de Troyes. […] Fils d’un tapissier, Préville s’enfuit et devient comédien de campagne.
Les Fedeli Nous avons dit qu’Isabelle Andreini laissait un fils né en 1579, ayant vingt-cinq ans, par conséquent, à la mort de sa mère. Ce fils, Giovanni-Battista Andreini était marié depuis 1601 à Virginia Ramponi, actrice qui portait au théâtre le nom de Florinda et qui avait fait partie de la troupe des Gelosi, pendant leur dernier séjour en France. […] Cette dédicace donna à la reine le désir de connaître la troupe dirigée par le fils de ses anciens protégés. […] Ils revinrent en 1621, à la mort du connétable de Luynes, lorsque, sous le ministère du chancelier Sillery et de son fils Puysieux, Marie de Médicis eut ressaisi une partie de son influence. […] sont toute une famille de Centaures, père, mère, fils et fille.
Déméa a deux fils, Eschine & Ctésiphon : Eschine, qui est l’aîné, a été adopté par Micio ; Ctésiphon reste au pouvoir de son pere. […] Ensuite elle prie son amant suranné de faire cesser l’inquiétude que lui causent les messages fréquents de son fils. Le pere, étonné d’une pareille nouvelle, fait à ce fils des reproches sanglants, l’oblige d’aller trouver sa maîtresse, & de lui demander pardon de ses importunités : le fils, qui soupçonne la ruse, obéit. […] Le fils se jette aux pieds de sa belle-mere prétendue qui lui pardonne, & lui donne sa main à baiser. […] Il a substitué au fils un jeune homme qui ne doit pas le moindre égard à son rival.
A peine elle a seize ans que Stalinon & Cuthinic son fils en deviennent passionnément amoureux. […] D’un autre côté, le fils ayant découvert la ruse du pere, fait la même proposition à Chalin, son écuyer, conclut le même marché avec lui, & découvre à sa mere la manœuvre du vieillard. La bonne femme est furieuse : elle veut que le sort décide entre les deux amants de Cassine ; & tirant elle-même les instruments du hasard, elle voit avec le plus grand dépit triompher l’agent de son mari : elle est au désespoir, son fils & l’écuyer aussi. […] Demonete & Artemone ont un fils unique nommé Argyrippe, qui aime éperdument Philénie, jeune courtisanne, éleve & disciple de la M... […] Celui-ci ne peut procurer à son fils vingt mines, parcequ’il est pauvre & que sa femme jouit de tout le bien ; mais il lui conseille de voler l’argent qu’on doit porter à sa mere pour quelques ânes que son esclave Dotal on son économe a vendus.
imprimée depuis quelques jours, chez Prault fils, débute par cette judicieuse réflexion : « Le goût de bien des Lecteurs pour les choses frivoles, & l’envie de faire un Volume de ce qui ne devroit remplir que peu de pages, sont cause que l’Histoire des Hommes célebres est presque toujours gâtée par des détails inutiles, & des contes populaires aussi faux qu’insipides : on y ajoute souvent des critiques injustes de leurs Ouvrages ». […] « Le crédit que Moliere avoit auprès du Roi, dit l’Auteur, paroît assez par le Canonicat qu’il obtint pour le fils de son Médecin. […] * « Nicolas Mauvilain, Chirurgien de Paris, laissa un fils Docteur de la Faculté de Médecine de Paris, qui avoit un air bouru, & un génie bisarre & inquiet. Car quoique fils d’un Chirurgien, il fit dans le cours de son Decanat, tout le mal qu’il put à la Societé de S.
Comme ces fils de famille sont vifs, galants, bien tournés ! […] Montfleury fils, qui espérait venger son père, le célébré acteur, des railleries de son confrère. […] » Mais cette insolence du fils est motivée par la conduite du père. […] Le fils du tapissier reparaît plus que jamais dans M. […] Il admirait le bonheur de son fils, et l’utilité du lansquenet.
On pourroit la supprimer sans déranger la machine ; mais ce seroit bien dommage, puisqu’elle décele les indignes ressources des joueurs de profession, & qu’elle les décele aux yeux d’un pere alarmé par la malheureuse passion qui maîtrise son fils, & que cette scene augmente ses inquiétudes. […] Il me prend pour mon fils. […] De là toutes ces scenes dans lesquelles Harpagon, en contradiction avec lui-même, lutte entre sa tendresse pour celle qu’il aime, & son argent qu’il adore : de là ces scenes plus belles encore, où Harpagon prête, au plus gros intérêt, à un enfant de famille qui lui promet que son pere mourra bientôt, & dans lesquelles l’Avare, après avoir reconnu son fils pour l’emprunteur, ne voit aucune honte dans le métier d’usurier, & trouve qu’on se déshonore en faisant des dettes usuraires, quelque nécessité qu’on éprouve. […] En voyant, dans le Glorieux, les scenes amoureuses du Financier & de son fils avec Lisette, écrions-nous encore : En tout cela, rien de Bacchus. […] Mais lorsque nous verrons Harpagon avare avec ses enfants, ses domestiques, l’entremetteuse de ses amours, avec sa maîtresse elle même, avec le Commissaire, auquel il veut donner un homme à pendre en paiement de ses écritures ; lorsque nous le verrons préférer sans balancer sa cassette à ses amours, & exiger qu’on lui fasse un habit neuf pour les noces de sa fille & de son fils, écrions-nous hardiment : En tout cela, tout est de Bacchus.
Cette fois ce n’était pas la jalousie seulement qui faisait le tourment de la reine, c’était une fort légitime inquiétude sur son sort, sur le sort de son fils ; et comme Henri IV avait répudié Marguerite de Valois pour l’épouser, elle craignait d’être répudiée à son tour pour faire place à la princesse de Condé : ainsi, au supplice de l’amour négligé se joignaient le tourment de l’orgueil profondément blessé, le sentiment des droits les plus sacrés, outrageusement menacés, un esprit de vengeance sans retenue. […] La marquise de Verneuil, qui, comme la reine, était jalouse de Charlotte de Montmorency dit au roi en bouffonnant : « N’êtes-vous pas bien méchant de vouloir coucher avec la femme de votre fils ? […] Il la maria au prince de Condé (qui passait pour être son fils). […] « Vous voulez, disait-elle au roi avant le mariage, la marier à votre fils (car vous m’avez dit qu’il l’était), pour la lui enlever. »Après le mariage, elle disait :« Le roi a voulu abaisser le cœur au prince de Condé et lui élever la tête. » (Mémoires de Sully, t. […] Le fils et la bru du financier s’illustrèrent par leur esprit.
Tchao-so, fils de Tchao-tun, & gendre du Roi. […] Tchao-so, fils de Tun, avoit épousé la fille du Roi : j’avois donné ordre à un assassin de prendre un poignard, d’escalader la muraille du palais de Tchao-tun, & de le tuer. […] Un homme nommé Americo, né en Corse, prit une femme noble dont il eut deux fils, Lionetto & Fulvio. […] Le pere & les fils se reconnoissent, font grand tapage ; mais tout s’appaise. Fulvio épouse Livia ; Lionetto, sa chere Claudia : & Americo, content d’avoir retrouvé un fils qu’il croyoit mort, donne son consentement avec joie. . . . . . . . . . . . . . .
Orgon, à son fils. […] (A son fils.) […] (A son fils.) […] Orgon, à son fils. […] (A son fils.)
Harpagon a un fils & une fille qu’il laisse manquer du nécessaire, quoiqu’il jouisse du bien de leur mere ; Harpin marche précisément sur ses traces. Le fils d’Harpagon est contraint d’emprunter à gros intérêt, pour paroître décemment dans le monde ; Clitandre, fils de M. […] Il se détermine à se lier bien vîte aux pieds des autels avec Léonor, & à partir tout de suite pour satisfaire aux devoirs d’un fils. […] Voyez : vouloir brouiller la mere avec le fils ! […] Dorante, fils de Madame Argante, vif, emporté comme le fils d’Orgon, veut comme lui chasser l’indigne créature qui gouverne tout dans la maison.
« Ils savent, la plupart, de fort belles humanités, savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser ; mais pour ce qui est de les guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout… » Voyons maintenant quelles sont les opinions scientifiques de ces Diafoirus père et fils en qui Molière semble incarner tous les ridicules de la médecine. « Il s’attache aveuglément », dit Diafoirus père en parlant de son fils, « aux opinions de nos anciens. […] Madame Jourdain sera là pour lui dire : « Est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de saint Louis », et Nicole pour lui déclarer que la noblesse ne lui en impose guère, car le fils du gentilhomme de son village « est le plus grand malitorne et le plus sot dadais qu’elle ait jamais vu ». […] Harpagon, aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en matière de mariage tiennent lieu « de beauté, de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité », se verra méprisé par un fils insolent qui bravera sa malédiction. […] Le premier, celui sur lequel il revient sans cesse, est d’être simples : Monsieur Purgon a beau s’affubler d’une longue robe noire et parler latin, il n’en tue pas moins ses malades ; Monsieur Lysidas invoque Aristote et fait d’exécrables pièces ; le philosophe Pancrace est un âne avec toute son érudition ; Marphurius, qui feint de douter si le monde extérieur existe ou non, a besoin de quelques coups de bâton pour se souvenir qu’il existe des juges ; Trissotin, qui mêle en ses vers les calembours aux soupirs, est insupportable. — Molière dit à Arsinoé qu’elfe s’y prend un peu tard pour devenir prude ; à Dorante, ami de Monsieur Jourdain, qu’en dépit de ses belles manières et de son titre, il est un escroc ; à Don Juan, fils insolent, révolté contre toute idée de devoir individuel ou social, égoïste et méchant, au seigneur qui s’abaisse à user de son prestige pour intimider et congédier un créancier, au séducteur de Dona Elvire, repenti tardivement et s’en remettant hypocritement au ciel du soin de réparer ses fautes : « Apprenez que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu’on signe qu’aux actions qu’on fait, et que je ferais plus d’état du fils d’un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d’un monarque qui vivrait comme vous » ; Clitandre, amant d’Angélique et plein de mépris pour le roturier Georges Dandin : « Vous avez une étrange façon de mentir et de vous parjurer, pour un gentilhomme !
Gabriel, qui est fort occupé, descend de rechef pour promettre un fils à Zacharie, époux d’Elisabeth, et comme Zacharie n’a pas trop l’air d’y croire, il l’en punit en le rendant muet. […] Le rôle de la Vierge est traité avec un soin infini : c’est déjà ce type pur, cette idéalisation de l’amour maternel, dont les peintres nous laisseront tant de vives images; Quand elle retrouve Jésus après la discussion au Temple avec les Docteurs : O mon doux enfant gracieux, lui dit-elle en l’embrassant, Fils de toute douceur parfait, Mon cher fils, que nous as-tu fait? […] Lorsque cela est fait, l’a sainte Vierge demande pour dernière consolation d’embrasser un moment son fils chéri. […] « Adieu, mon fils ! […] Adieu, mon fils. — Adieu, mon père, Lié suis, de bref je mourrai. » Voilà qui est touchant, pathétique et simple ; c’est la nature qui parle, et l’Iphigénie de Racine n’a peut-être pas fait couler plus de larmes que ce naïf dialogue.
Dans quels soins & dans quelles inquiétudes ne m’a pas plongé mon fils, en s’embarrassant & en nous embarrassant tous dans ce beau mariage ! […] Je suis persuadé qu’il est juste & raisonnable que votre fils soit relevé de tout ce qu’il a fait en votre absence, & vous l’obtiendrez : c’est mon avis. […] Dans Cyrano, Granger pere est amoureux de la maîtresse de son fils ; par conséquent, il ne veut pas consentir à leur mariage : on lui persuade de jouer une comédie. […] Le fils restoit à pourvoir : il s’affectionne d’une Demoiselle de qualité, fort proche parente de son beau-frere : il aime, il est aimé ; mais son pere s’oppose à l’achevement mutuel de leurs desseins. […] Là donc, dépêchez-vous d’accorder votre fils à Mademoiselle : mariez-les.
Gélio, fils de Pantalon, & promis à la fille du Docteur, est amoureux de Turqueta. […] Comme il faut que la piece finisse, Scapin se jette aux pieds de Pantalon, lui dit que son fils est perdu s’il ne lui accorde Turqueta. […] Il est amoureux de l’esclave, il l’achete, & se trouve ensuite son frere, & fils de Trufaldin, marchand d’esclaves. […] Le mariage se fait pourtant, parceque Cléandre se trouve fils unique du Bailli de Nogent, pour qui Lidame a la plus grande vénération. […] Il y eut deux freres dans la ville de Chartres, l’un nommé Charles d’Estampes & l’autre Philippe d’Estampes, fils d’un riche marchand de cette ville.
La première scène du premier acte, où la vieille mère Pernelle, en grondant toute sa famille, expose si plaisamment et la pièce et le caractère de chacun ; la cinquième, où Orgon s’informe de la santé de Tartufe, et oublie sa femme et ses enfants, malgré les railleries de Dorine ; la sixième sur les faux dévots entre Orgon et Cléante, scène admirablement écrite ; la quatrième du deuxième acte, où les amants se brouillent par un malentendu, et se raccommodent par les soins de Dorine ; la deuxième du troisième acte, où Tartufe s’annonce ; la troisième, où il fait sa déclaration à Elmire ; la sixième, où Orgon lui demande pardon à genoux pour son fils qui l’a accusé ; la cinquième du quatrième acte, où Orgon est sous la table, scène si singulière, si belle et si hardie : voilà les principales beautés d’un ouvrage que l’Europe admire avec raison. […] La scène troisième du premier acte entre l’avare et le valet qu’il fouille ; la cinquième entre l’avare, son fils et sa fille, quand ils veulent lui parler de leur mariage ; la septième, où l’avare prend l’amant de sa fille pour juge de son refus de se marier ; la scène sixième du deuxième acte, dans laquelle Frosine flatte l’avare ; la scène troisième du quatrième acte, où l’avare trompe son fils par une fausse confidence, la quatrième, où maître Jacques les raccommode si comiquement ; la deuxième du cinquième acte dans laquelle maître Jacques accuse l’intendant du vol de la cassette ; la troisième où Valère croit qu’on l’accuse d’avoir enlevé Elise, et le quiproquo de la cassette : voilà les beautés à étudier dans cette pièce. […] La première scène du premier acte est un modèle d’exposition ; la scène quatrième, où Scapin donne des conseils à Octave ; la sixième, où Scapin raconte à Argante l’histoire du mariage de son fils ; dans le deuxième acte, la scène cinquième, où Scapin fait cette confession si plaisante ; la scène septième, où son maître a besoin de lui, et le supplie de lui pardonnes ; la huitième, où Scapin tire de l’argent d’Argante pour rompre le mariage de son fils, et où il lui détaille tout ce qu’il lui en coûtera pour plaider ; la onzième, où Scapin tire de l’argent de Géronte par le comité de la galère, sont à remarquer.
Qui ne condamnera, au point de vue moral, toute la longue comédie de l’Etourdi 232, où, d’un bout à l’autre, l’auteur étale la conduite d’un fils débauché, doublé d’un valet digne des galères233, travaillant ensemble, de la façon la plus plaisante du monde, à duper et à voler un vieux père et son vieil ami234 ? […] l’a-t-il rien de plus révoltant que de faire rire de la ruse d’un fils qui fait argent du faux bruit de la mort paternelle, et qui, tout en larmoyant, emprunte pour ces prétendues funérailles de quoi se payer des maîtresses239 ? […] Hali, dans l’Amour peintre 250, est encore un vrai Mascarille ; et Mercure, dans Amphitryon 251, est le Mascarille divinisé, qui ne procure plus des esclaves aux fils de famille252, mais des reines aux dieux. […] C’est en 1671, dans toute la force de son génie, quand il ne manque plus à ses chefs-d’œuvre que les Femmes savantes et le Malade imaginaire, que Molière donne les Fourberies de Scapin, et qu’il exalte un héros de la même volée que Mascarille et Sbrigani, roi de la pièce d’un bout à l’autre, qui dresse les fils de famille à courir les filles258 et à insulter leurs pères259, qui vole plus effrontément que tous ses prédécesseurs260, avec un entrain si victorieusement comique qu’il est impossible à l’âme la plus ferme de résister au fou rire causé par le mulet et la galère 261, et de n’être pas, malgré tous les principes, enchantée de voir réussir ces admirables fourberies. […] Que, pour comble, il charge de coups de bâton l’honnête maître dont il a volé l’argent et corrompu le fils262, nous rirons encore et toujours, en dépit de la morale oubliée, et nous ne pourrons nous empêcher d’applaudir au triomphe final de ce Prince des Fourbes, entouré de sa messagère Nérine, de ses lieutenants Carie et Sylvestre, et de la foule des pères, des fils, des amantes qui subissent la toute-puissance de son génie diabolique263.
De Montfleury197, poète comique, fils du comédien du même nom. […] Point d’enfants mâles, ses deux fils étant morts avant Molière; mais sa fille, Esprit-Madeleine, lui survécut, se maria avec M. […] Le fils, Antoine Jacob. […] Un Paul Biet, surnommé Beaubrun, que j’ai trouvé dans une troupe de campagne en 1688, devait être son fils. […] Ou le Fils criminel, tragi-comédie en 5 actes traduite de l’italien en français; Paris, Ch. de Sercy, 1660, in-12.
L’Amour, La Thorillière le fils. […] Deux petits Amours, La Thorillière le fils, et Barillonet. […] Bonnard, Joubert, Dolivet le fils, Isaac, Vaignard l’aîné, et Girard. […] Amours dansants, M. le chevalier Pol, les sieurs Rouillant (Bouillard), Thibaut, La Montagne, Dolivet fils, Daluseau, Vitrou, et La Thorillière fils. […] Le petit Comte, fils de la Comtesse, le sieur Gaudon.
A quelle heure, Monsieur Bobinet, êtes-vous parti d’Escarbagnas avec mon fils le Comte ? […] Comment se portent mes deux autres fils, le Marquis & le Commandeur ? […] La Comtesse d’Escarbagnas joint au ridicule de titrer avec emphase Messieurs ses fils, celui de parler avec affectation de ses chandeliers d’argent, de sa bougie qui n’est que de suif, de son garde-meuble qui est son grenier.
La différence de ces commencements dut contribuer à celle des caractères qui ont distingué le père et le fils. […] Les premiers Frondeurs qui se déclarèrent en 1648, furent le duc d’Orléans, frère de Louis XIII, oncle du roi, âgé de quarante ans ; le prince de Conti, frère puîné du prince de Condé, âgé de vingt-cinq à vingt-six ans ; le duc de Beau fort, fils de César de Vendôme, et petit-fils d’Henri IV, âgé de trente-deux ans ; le duc de Vendôme (César), fils ainé d’Henri IV, père du duc de Beaufort, âgé de cinquante-quatre ans ; le duc de Nemours ; le duc de Bouillon ; le maréchal de Turenne, âgé de trente-sept ans ; le prince de Marsillac, depuis duc de La Rochefoucauld, âgé de quarante-cinq ans ; le coadjuteur, depuis cardinal de Retz ; le maréchal d’Hocquincourt.
1775, Anecdotes dramatiques, tome III, p. 347 Perrault dit, dans ses hommes illustres 160, que le père de Molière, fâché du parti que son fils avait pris d’aller dans les provinces jouer la comédie, le fit solliciter inutilement par tout ce qu’il avait d’amis, de quitter cette pensée. […] Voici la version de Perrault : Son Père bon bourgeois de Paris et Tapissier du Roi, fâché du parti que son fils avait pris, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée, promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui acheter une Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’exerçât pas ses forces.
Strépsiade sort de l’Ecole des Philosophes, il veut engager Phidippide son fils à devenir leur disciple. Le fils jure par Jupiter : ce serment choque le pere, qui lui dit que cela étoit bon autrefois, mais que depuis Socrate il n’y a plus de Jupiter. […] d’un côté l’amour, la compassion, la violence que l’on me fait pour ce mariage : d’un autre côté, la considération d’un pere qui m’a toujours traité avec tant de douceur, & qui a eu pour moi toutes les condescendances qu’on peut avoir pour un fils. […] Celui-ci c’est mon fils aimé Jesus, Qui bien me plaît, ma plaisance est en lui. […] Nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne & le plus sot dadais que j’aie jamais vu, &c.
Après bien des quiproquo très plaisants, il imagine de lire que celui qui écrit va marier son fils. […] Eraste dit à son ami qu’il a reçu une lettre de Milord Cobbam, qui lui apprend le mariage de son fils. Lisimon surpris lui dit qu’il a reçu une lettre du même, qui lui marque la mort de ce fils. […] « Mon cher ami, c’est le plus malheureux des peres qui vous écrit ; j’ai perdu mon fils en deux jours.
Il annonce ensuite qu’il a vu au parc Sir Charles, fils du Baron, lequel s’est battu avec son Colonel, qui le poursuit. On a écrit au pere que ce Colonel pourroit bien faire assassiner son fils. […] Des domestiques viennent avec des flambeaux : le pere & le fils se reconnoissent ; tout est découvert : Sir Charles rend au Lord ce qu’il lui doit, en le débarrassant des assassins à gages de la tante. […] Je frémis de la résolution du pere : je tremble pour le fils : je bénis l’Ange qui vient arrêter le glaive fatal. […] Abraham tient un fusil, vise son fils, va lui casser la tête, quand un Ange pisse dans le bassinet & empêche l’amorce de prendre.
Le mystère du déguisement est découvert, et les deux fils du Docteur épousent les deux filles de Magnifico. […] Le père de dom Juan se trouve en Castille, je ne sais comment ; il fait des réprimandes à son fils, qui les reçoit très mal, et se mêle à une noce champêtre pour séduire la mariée. […] Harpagon fouille le valet de son fils ; il examine ses deux mains, et lui demande ensuite à voir les autres. […] Je comprends encore moins pourquoi Molière, en ourdissant son canevas, a tendu deux fils qui ne devaient servir à rien. […] Ils ont chacun un fils qu’ils confient à Geta, esclave de Demiphon.
Nous ne savons ; mais à le voir débarquer, suivi de son Laurent, dans certaine hôtellerie borgne du voisinage, il nous semble voir les frères quêteurs de Le Sage, cachant sous la bure Raphaël, le fils de la comédienne, et son fidèle Ambroise de Lamela. […] Il y a un fils, cela est fâcheux ; mais un fils petit-maître, vif, éventé, qui donne dans le monde et la dépense ; on en viendra à bout ; la fille est discrète et parle doux ; une fille suivante, bien en point, la gouverne ; un certain beau-frère, qui tranche du prud’homme, est peut-être à considérer ; mais on aura contre lui, pour alliée fidèle, la grand’mère, une bourgeoise du bon temps, brusque et grouillante, dévote à souhait, parlant ferme et tout son soûl, reprenant, grondant, la tête près des coiffes et la main haute. […] Il l’appelle son frère et l’aime dans son âme Cent fois plus qu’il ne fait mère, fils, fille et femme ; C’est de tous ses secrets, l’unique confident Et de ses actions le directeur prudent. […] Le fils est la jeunesse même, généreuse et fougueuse, avec cette pointe de don quichottisme qui nous fait tous à vingt ans grands redresseurs de torts et grands abatteurs de méchants. […] Et voilà que la grand’mère rabroue et gronde, qu’on voudrait, si cela se pouvait, réduire Dorine au silence, que l’amoureux est évincé, que la fille se désespère, que le fils est déshérité, que la ruine et le déshonneur menacent.
Le bon-homme est à sa campagne ; mais apprenant que son fils loge des femmes chez lui, il arrive sans se faire annoncer, & cause le plus grand des embarras, puisque Damis, qui s’est dit maître de son sort, vient de signer avec Julie le contrat qui doit les unir à jamais. […] Argante que son fils lui a menti, que Julie est réellement sa fille : & pour l’engager à la retenir chez lui . . . […] Quinault, né à Paris en 1635 ; il étoit fils d’un Boulanger : c’est à quoi Furetiere fait allusion en disant : « Quinault est la meilleure pâte d’homme que Dieu ait jamais faite ; il oublie les outrages qu’il a soufferts de ses ennemis, il ne lui en reste aucun levain sur le cœur. […] Le fils, maître d’une grosse somme, se prépare à payer la rançon de celle qu’il aime, lorsqu’on lui persuade qu’elle est infidelle.
À plus fort raison sera-t-il au supplice, lorsque l’espièglerie de son fils fera passer un diamant de son doigt à celui de Marianne. […] On le verra bien quand le seigneur Anselme reconnaît son fils dans Valère, et sa fille dans Marianne. […] À père avare fils prodigue. […] Et la pièce où l’on fait aimer le fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs ? […] On cite encore une comédie de Chevalier (1662) : Les Barbons amoureux et rivaux de leurs fils.
Les noms mêmes des personnages nous en avertissent, ce sont : Pantalon des Bisognosi, Fulvio son fils, Scapin, leur valet ; Beltrame ; Lavinia sa fille ; Mezzetin, marchand d’esclaves, Celia, Laudomia, ses esclaves ; Cintio, étudiant ; Le capitaine Bellorofonte Martellione, étranger ; Spacca, ami de Scapin ; un caporal et des sbires. […] Cintio est le fils d’un correspondant de Beltrame, sur qui il a une lettre de crédit. […] Fils d’un correspondant de Pantalon, il vient toucher une lettre de change de trois cents ducats et racheter Celia, qu’il se propose d’épouser.
Il lui dit que son fils Fabio court risque de se faire tuer ; que Lelio le cherche partout avec des spadassins. […] Il le prie de ne point maltraiter Fabio son fils, ni Virginia, qui se sont mariés sans le consentement paternel ; il la recevra pour sa bru avec la dot que Pandolfo jugera à propos de lui donner. […] Il voit venir son fils ; il se retire à l’écart, ne voulant pas encore le détromper. […] Ricciardo les arrête et demande à son fils pourquoi il est si bien armé. […] Pandolfo, qui connaît les habits de sa fille, est convaincu que c’est Virginia elle-même ; il appelle son fils, pour lui faire partager sa colère.
Oronte est fils de votre frere, Qui, laissant ce pays pour l’Angleterre, aima La Comtesse d’Uspek qu’à son tour il charma : De leurs amours secrets ce fruit serra la chaîne. […] Parlez, cela sied bien dans la bouche d’un fils. […] pourquoi suis-je né le fils de votre frere ? […] Confiez-leur les principaux fils de votre ouvrage : les premiers en feront une comédie héroïque, un drame, ou bien une piece que l’on ne pourroit permettre : les seconds fileront une intrigue indécente, ou fade, ou remplie de persifflage : les troisiemes mystifieront le public en n’amenant que des mystifications sur la scene ; & les quatriemes révolteront.
Ainsi vous avez Pantalone de’ Bisognosi, Vénitien, avec sa fille Isabelle, son fils Oratio, son valet Pedrolino et sa servante Franceschina. Vous avez, d’autre part, Zanobio ou Cassandro ou le docteur Gratiano Forbisone avec sa fille ou sa femme Flaminia, son fils Flavio ou Cinthio, son valet Arlequin, sa servante Ricciolina ; puis le capitan, Burattino, valet du capitan ou hôtelier ou jardinier, et la vieille Pasqualina. […] Dans ce dernier canevas, Pantalon et son fils Oratio étant rivaux auprès d’Isabelle, il y a un concert assez plaisant entre tous les personnages pour faire accroire à Pantalon que son haleine est empestée. […] Et plus tard, son fils Giovanni-Battista, dans Le Théâtre céleste, revendiqua presque pour elle l’auréole de la sainteté.
Dumas fils, ce n’est pas M. […] Dumas fils ou M. […] Dumas fils ; L’Aventurière, Philiberte, Le Gendre de M. […] Dumas fils ; enfin trois à-propos : Maître et Valets, le Centenaire de Figaro, Racine à Port-Royal. […] Albert Lambert fils en est peut-être une bonne ; mais, pour la tragédie ?
Le fils et la mère sont en guerre ouverte. […] ne démêle-t-on pas un besoin secret d’encouragement, dans cette tendresse suppliante, dont Henri IV, son père, et Louis XIV, son fils, furent si éloignés, dans le sentiment de leur force et de leur gloire ? […] Jean Marot avait été le poète attitré d’Anne de Bretagne Clément Marot, fils de Jean, le poète de Marguerite, sœur de François Ier.
Dix-huit auteurs ont concouru à l’œuvre poétique, savoir : le duc de Montausier, les sieurs Arnault Dandilly père et fils, Conrart, madame de Scudéry, Malleville, Colletet, Hubert, Arnaut de Corneille, des Réaux Tallemant, Martin, Gombeau, Godeau, le marquis de Briote, Montmor, Desmarets et deux anonymes. […] Quelques années avant, elle avait perdu, comme nous l’avons dit, son second fils, mort de la peste entre ses bras. […] En 1654 elle perdit son fils ainé, tué à l’âge de 31 ans, à la bataille de Nortlingen.
MOLIERE (Jean-Baptiste Pocquelin) poëte comique, étoit fils d’un valet de chambre-tapissier du roi, & nâquit à Paris vers l’an 1620. […] De Grenoble il vint à Rouen en 1658. d’où il vint à Paris, où il obtint la protection de Gaston, fils de France, qui le presenta au roi & à la reine mere.
Dandin est fou ; il peut fort bien braver le qu’en dira-t-on, & vouloir juger au milieu de la rue : mais est-il raisonnable que Léandre, son fils, consente à rendre publique la folie de son pere, qu’il l’expose au mépris de la plus vile populace, & qu’il se couvre lui-même du plus grand ridicule ? […] Non, un frere incommode, & n’est pas de mon goût, Et je veux être fils unique. […] Que je te rosserois, si j’avois du courage, Double fils de putain, de trop orgueil enflé ! […] Certain mot de fils de putain A pourtant frappé mon oreille, Il n’est rien de plus certain.
Ensuite elle passa, la chose est bien sincere, A son fils, qui devint plus frippon que son pere : Et le dernier enfin qui s’en vit possesseur, Fut encor plus frippon que son prédécesseur. […] Les Italiens jouent un canevas intitulé le Docteur Avocat des Pauvres, dans lequel le fils de Pantalon, après avoir tué à son corps défendant le fils du Docteur, est prêt à perdre la vie. […] Au bout de quelques années il s’apperçoit de sa faute, & des malheurs qui en ont été la suite ; tout son bien suffit à peine pour remplacer celui qu’il a fait perdre aux victimes de sa crédulité : il voudroit cependant le leur abandonner ; mais il a un fils qui n’est pas son complice & qu’il va ruiner en faisant son devoir ; il le consulte, & tous deux s’exécutent.
En 1699, Guérin, fils du comédien de ce nom qui avait épousé la veuve de Molière, entreprit d’achever Mélicerte. […] Mélicerte est reconnue pour fille d’Amasis, roi d’Égypte, qui avait usurpé la couronne sur Apriez ; et, dans Myrtil, on retrouve Sésostris, fils du roi légitime, devenu lui-même, par la mort de son père, légitime héritier du trône. […] En cela, ils donnent, comme un fait, ce qui n’est qu’une conjecture de Guérin fils. […] Le père de ce Guérin avait pu être le successeur de Molière auprès de mademoiselle Béjart ; mais il n’appartenait pas au fils d’être son continuateur en comédie. […] Que pouvait en faire Guérin fils ?
Il persuada à ce célèbre philosophe de donner des leçons à son fils. […] On a conclu de là que son fils aîné, survivancier de sa charge, dut le remplacer. […] Perrault, que le tapissier aurait envoyé à son fils pour le dissuader d’embrasser la profession de comédien, et que le fils Poquelin aurait au contraire déterminé à s’enrôler avec lui. […] Poquelin et son fils à survivance ». […] Montfleurv, fils de l’acteur.
Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire et pris au hasard, comme tant de pères en usent avec un fils légitime qui doit porter leur nom, il engagea le célèbre Gassendi à se charger de l’instruire. […] Le crédit qu’il avait auprès du roi, paraît assez par le canonicat qu’il obtint pour le fils de son médecin. […] Molière en prit soin comme de son propre fils. […] Celui qui écrit ceci, a vu la scène écrite de la main de Molière, entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de l’auteur. […] Molière aurait pu donner moins de prise à la critique, en supposant quelque autre homme que le fils du Grand Turc.
C’est par des exemples pareils, plus sensibles que de simples discours, qu’il s’appliquait à former les mœurs de celui qu’il regardait comme son fils. […] Du 20 janvier, Le Grand Benêt de fils c. […] Il fait supporter l’usure au fils même de l’Avare, en qui elle devient plus naturelle, que le Docteur qui n’est que dévot. […] Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire, et pris au hasard, comme tant de pères en usent avec un fils légitime qui doit porter leur nom, il engagea le célèbre Gassendi à se charger de l’instruire. » « [*]M. […] [Note marginale] Fils du comédien qui mourut le 28 janvier 1728.
Sancho notre fils a déja ses quinze ans passés, & il est bien temps qu’il aille à l’école au moins, si son oncle le Prêtre veut le faire d’Eglise : pour Marie Sancho votre fille, je ne pense pas qu’un mari lui fasse peur ; si je ne me trompe, elle n’a pas moins d’envie d’être mariée, que vous d’être Gouverneur ; & après tout, il vaudroit bien mieux qu’elle fût mal mariée, que si elle faisoit quelque folie. […] Nous avons ici Lope Tocho, fils de Jean Tocho, qui est un bon garçon, & que nous connoissons ; je sais qu’il regarde la petite de bon œil ; c’est son vrai fait : elle sera fort bien avec lui, qui est son égal, & nous les aurons toujours l’un & l’autre devant nous ; au lieu que nous ne verrons ni notre gendre ni elle si vous l’allez marier à la Cour & dans vos grands Palais, où personne ne l’entendra, ni elle n’entendra rien elle-même. […] Nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne & le plus sot dadais que j’aie jamais vu.
D’abord quelques changements eurent lieu dans le personnel de la troupe : Mario Antonio Romagnesi, fils de Marc Romagnesi et de Brigida Bianchi (Aurelia), débuta dans les seconds rôles d’amoureux sous le nom éclatant de Cintio del Sole. […] Mentionnons encore Angelo Costantini (Mezzetin) admis en 1683 ; Giuseppe Tortoriti (Pasquariel) admis en 1685 ; Évarista Gherardi, fils de Flautin, qui débuta, le 1er octobre 1689, dans l’emploi d’Arlequin, et s’y maintint avec succès malgré l’écrasant souvenir de son prédécesseur. […] « Outre un legs considérable qu’il a fait à une maison religieuse, dit son biographe, il a laissé à son fils, qui est un prêtre savant et d’un grand mérite, tout le bien qu’il avait en France et en Italie, qui se monte à la valeur de près de cent mille écus.
Pantalon, gouverneur de la ville où l’action se passe, a une fille nommée Aurelia ; le Docteur, juge de la même ville, a un fils nommé Ottavio ; les deux vieillards ont projeté d’unir leurs enfants, Aurelia en est au désespoir ; elle fait avertir Valerio qu’elle aime et promet de fuir avec lui. […] Le Docteur fait emporter son fils et le suit ; Pantalon rentre chez lui pour questionner sa fille. […] » Fils d’un père et d’une mère qui jouaient la comédie, il avait été élevé pour la profession de comédien et possédait toutes les qualités, tous les talents nécessaires à cette profession, l’adresse, la souplesse, la dextérité. […] Scaramouche est chargé de l’éducation d’un fils de famille qui suit une intrigue amoureuse avec une jeune personne du voisinage.
De toutes les reprises qui suivirent, la plus brillante fut celle de 1703, dont vingt-neuf représentations attestèrent le succès, et où deux acteurs jeunes et charmants, Baron fils et mademoiselle Desmares, trouvèrent doux, à l’abri de leurs rôles, de se déclarer, de se témoigner, en face du public, l’amour dont ils étaient enflammés l’un pour l’autre. […] Ce sont celles que représentait la comédie antique, celles qui ont passé sur nos théâtres nouveaux, à l’époque de leur naissance, avec les imitations de Plaute et de Térence, et qui s’y sont perpétuées dans ces innombrables pièces où, sous les noms de Sbrigani, de Scapin, de Crispin, et autres valets de noms et de costumes divers, figurent des Daves et des Sosies déguisés, qui font métier de tromper les pères et de corrompre les fils, tour à tour servant et trahissant leurs maîtres, dont ils reçoivent alternativement des caresses et des menaces, de l’argent et des coups de bâton. Tels étaient, en effet, les esclaves de l’antiquité, êtres dégradés, avilis par leur condition, et plus encore peut-être par les passions de ceux dont ils étaient la propriété ; espèces d’animaux domestiques, à la fois insolents et craintifs, que pouvaient battre et tuer impunément de jeunes fils de famille, sur qui ils avaient eux-mêmes, comme gouverneurs, droit de surveillance et de répréhension ; obligés, par conséquent, de complaire à leurs penchants les plus vicieux, ou de subir leurs plus cruels traitements ; enfin, exposés sans cesse aux étrivières, aux fers, à la croix même, et ne pouvant presque jamais y échapper qu’en les méritant. […] De ces deux avares, celui qui l’est le plus, est un aussi mauvais père qu’Harpagon ; et c’est celui-là même qui a un aussi mauvais fils que Cléante. […] Au surplus, ces deux intrigues sont entrelacées habilement par le fourbe qui en tient les fils, et elles aboutissent à un dénouement commun, où chacun des deux pères, retrouvant une fille, trouve un gendre dans chacun des deux fils et des deux amants.
Le pere de Don Juan a reçu des lettres qui lui apprennent l’affront fait par son fils à la Duchesse Isabelle. […] Don Diego fait une mercuriale très vive à son fils Don Juan, qui s’en moque. […] Le Festin de pierre, ou le Fils criminel, tragi-comédie 30. […] Don Alvaros se plaint des désordres de son fils : il est interrompu par les mauvaises bouffonneries du valet. […] C’est pendant sa premiere infortune qu’il appaise un marchand, en lui demandant des nouvelles de sa fille, de sa femme, de son fils & du petit chien.
Le bon-homme jugea à propos de faire cette confidence à la fin d’un grand repas, où il avoit invité ses plus intimes amis, son fils, sa fille, & les parents de sa femme. Son fils, après l’avoir félicité sur le choix qu’il avoit fait, ajouta qu’il se trouvoit dans le même cas, en montrant une très jolie personne qui étoit de l’assemblée, & qu’il avoit épousée depuis quelques années. […] Oronte seul se plaint des embarras que lui causent son fils & sa fille ; il voudroit bien les marier, mais il voudroit en même temps ne pas se défaire de son bien. […] Oronte arrive furieux contre son fils ; la Comtesse de la Trufardiere, tante de Clitandre, lui a dit que Valere n’avoit point paru au château de son neveu. […] Oronte ordonne à son fils d’épouser la Comtesse : celui-ci déclare son mariage avec Julie : le pere se laisse fléchir.
Et Molière, dans de telles conditions, ne se serait pas fait scrupule d’accepter les libéralités de Madeleine, au détriment de cette veuve et de son fils ! Car elle avait un enfant de son premier mariage, un fils d’une dizaine d’années, Jean-Baptiste de Loménie. […] Pouvait-on compter sur la ferme volonté d’un vieillard d’esprit ambulatoire et entouré de mercenaires, car ses héritiers autres que son fils aîné étaient trois enfants mineurs ? […] Un fils seul pouvait être capable de cette généreuse imprudence. […] Ils nous le montrent tel qu’il était en effet, bon fils en même temps qu’excellent père.
Le roi avait légitimé les enfants qu’il avait de madame de La Vallière ; madame Scarron était donc fondée à prévoir le même sort pour ceux de madame de Montespan ; et elle s’était mis dans l’esprit que les fils de Louis XIV, confiés à ses soins, ne devaient pas être les tourments de la France comme l’avaient été les bâtards de Henri IV, et qu’elle devait rendre ses élèves dignes de leur haute destinée, par leur moralité et leur esprit. […] Elle devait même monter plus haut que madame de Montausier ; mais c’est une singularité de sa fortune que la première circonstance par où elle fut signalée, fut l’acquisition de la terre de Maintenon qui appartenait à la maison d’Angennes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suivant l’ordre des faits, le titre et le nom de marquise de Maintenon, ce titre et ce nom étaient portés par un des fils d’Angennes ; de sorte qu’elle succéda à un domaine, à un titre, à un nom de l’hôtel Rambouillet, en même temps qu’à la réputation d’esprit et de mœurs, et à la considération de la duchesse de Montausier, dernier rejeton de cette maison.
Son fils, qui m’embarrasse, est un évaporé : L’autre diable disant ce que j’ai déclaré, Gare une irruption sur notre fripperie ! […] Bannissez les monologues, Mascarille, qui n’a point de confident, sera obligé de dire sur le théâtre à son vieux maître toute l’histoire de son fils. […] Hérita de son bien, car ce Martin Braillard N’avoit, à son décès, laissé qu’un fils bâtard, Mort depuis en Espagne ; & pour toute famille, De son épouse Alix n’avoit eu qu’une fille, Trépassée, enterrée un an avant sa mort, Qui promettoit beaucoup, & qu’il chérissoit fort.
Mille pieces en finissant me laissent inquiet sur le sort de quelque acteur : dans le Tartufe, par exemple, le fils d’Orgon m’a dit dès le premier acte, qu’il est amoureux de la sœur de Valere ; je voudrois bien qu’un mot m’apprît au dénouement si ses feux seront couronnés. […] Mon fils, ce qui me mettoit tantôt en colere contre vous, fait maintenant votre paix. […] Le dénouement de ses Plaideurs est au milieu de la piece, puisque c’est dans le second acte que Chicaneau, en croyant signer un exploit, signe le contrat de mariage de sa fille avec le fils de Dandin.
Mon fils, attache-toi aux saisies réelles, aux préférences de deniers. […] Il faudrait mettre du côté de l’épée le million que vous cherchez pour marier votre fille, acheter un duché et établir votre fils. […] Ces messieurs ayant appris que vous vouliez marier mademoiselle votre fille, donner une charge considérable à monsieur votre fils, et acheter deux grandes maisons dans la Place Royale… PERSILLET. […] Mettez que c’est pour marier ma fille, donner une charge à mon fils, acheter deux maisons dans la Place Royale, et le surplus pour l’acquisition du duché de Heurtebise.
Étonné de la mise élégante de son fils: « Il faut bien, lui dit-il, pour aller vêtu de la sorte, que vous me dérobiez. […] C’est que je joue, lui répond son fils, et que je mets sur moi tout l’argent que je gagne. » Vous croyez qu’Harpagon indigné va remplir ici son devoir de père, chapitrer vertement son fils sur le goût déshonnête auquel il se livre, et lui montrer enfin tous les dangers de la passion du jeu. […] Scène pathétique, où la mère d’Éric vient dans la nuit supplier Christine de sauver son fils. […] C’est au chemin du ciel qu’il prétend vous conduire, Et mon fils à l’aimer vous devrait tous induire. […] Il lui demande ’ la grâce de son fils, de ce fils ingrat qui l’a voulu perdre en l’accusant injustement.
Dans le mois d’avril, madame Scarron, sous le nom de marquise de Suger, conduisit, comme son fils, le duc du Maine à Anvers, près d’un empirique qui devait rétablir la jambe de cet enfant dans l’état naturel. […] — Allez lui dire, reprit le roi, que vous lui donnerez ce soir 100 000 fr. pour vos dragées. — La mère me brouille avec le roi, son fils me réconcilie avec lui. […] Voici ses expressions : « Le roi étant entré chez son fils, la trouva seule (madame Scarron) avec le duc, qui avait la fièvre et qu’elle soutenait d’une main, mademoiselle de Nantes qu’elle berçait de l’autre, et le comte de Vexin qui dormait sur ses genoux.
« Aux traits dont vous peignez la charmante Lucile, « Je ne suis pas surpris de l’amour de mon fils. […] Je desire à l’excès « Que sa fille aujourd’hui termine nos procès, « Et que le don d’un fils qu’un tel ami protege, « Entre votre hôte & moi renouvelle à jamais « La vieille amitié de college ».
Pantalon, Gouverneur de la ville où l’action se passe, a une fille nommée Rosaura : le Docteur, Juge de la même ville, a un fils nommé Silvio : les deux vieillards ont projetté d’unir leurs enfants. […] Le Docteur fait emporter son fils & le suit ; Pantalon rentre chez lui pour questionner sa fille.
En vain, pour te venger, l’arbitre de l’Europe, Louis devant sa cour t’admirait hautement, D’un public égaré cassait le jugement, Vainqueur, se reposait du bruit de ses conquêtes Aux accents de ta muse invitée à ses fêtes, Et faisait, glorieux de s’égaler à toi, Du fils d’un tapissier le commensal d’un roi. […] Les fils à leurs aïeux ne ressemblent-ils point ?
N’est-ce pas vouloir chasser un enfant légitime de la maison paternelle, pour substituer à sa place un fils naturel ? […] Je veux que le Clinquant rentre dans la bassesse D’où l’avoit su tirer le manque de justesse, Et qu’il soit reconnu du public assemblé, Pour un fils du Faux-goût, méprisable & sifflé.
Mérope pleure la mort de son fils : on lui amene un jeune homme qu’on prend pour le meurtrier de ce fils ; elle veut l’immoler à sa vengeance, elle leve sur lui le glaive fatal, elle apprend que c’est son fils lui-même qu’elle alloit sacrifier.
Et vous, mon fils le damoiseau, à qui j’ai la bonté de pardonner l’histoire de tantôt, ne vous allez pas aviser de faire mauvais visage à ma future. . . . . . . . . . . . . . . . […] Harpagon, à son fils. […] C’est lorsque le fils & le pere se reconnoissent réciproquement pour le prêteur & l’emprunteur. […] Il est clair que Simon & la Fleche, présents à l’explication, doivent être très fâchés ; la Fleche d’avoir si mal adressé son maître, & le Courtier d’avoir en même temps trahi le secret du pere & du fils : aussi prennent-ils la fuite.
Racine peint une héroïne qui, partagée entre sa fidélité à l’ombre de son mari et la nécessité de sauver son fils, trouve une conciliation dans ceci : épouser celui qui veut tuer son fils et se tuer immédiatement après. […] Comment peut-on aller jusqu’à dire que Molière « fait aimer le fils insolent ». Comme pour ce qui est de George Dandin et de sa femme, faut-il nécessairement, parce que le public méprisera Harpagon, qu’il estime le fils, et parce qu’il haïra Harpagon, qu’il aime le fils ? […] Pour avoir vu le fils d’Harpagon mépriser, insulter et voler son père, tel fils pourra mépriser, insulter et voler le sien qui lui aura refusé deux louis et ne lui en aura donné qu’un. […] Mais est-il vrai qu’un père avare, d’abord a pour fils un prodigue ; ensuite que ce fils le vole ; ensuite que son fils se moque de lui ?
Elle est ce que sera son fils, dont rien n’égalait, on le sait, la minutie d’ordre et de propreté. […] Qui Jean Poquelin donna-t-il pour femme à son second fils ? […] Diafoirus et de son fils Thomas était tout entière en germe dans les quelques mots de Colletet et dans la sotte réponse du fils. […] Le pouvoir de l’abbé ne s’établit pas sur l’esprit du fils, sans s’étendre en même temps sur celui de la mère. […] C’était, tout ensemble, pour lui, Dieu le fils et Dieu le père.
Il veut la marier au fils d’un de ses amis, jeune homme qui a tout le brillant du grand monde, c’est-à-dire beaucoup de fatuité & de présomption. […] Le pere du Marquis, qui a soixante & quinze ans, se persuade, à cette nouvelle, n’être qu’un homme mûr, se rappelle qu’autrefois il a été fort aimé des femmes, & croit avoir débusqué son fils ; il le raille, il fait à sa prétendue conquête la déclaration la plus burlesque, quand la pupille se déclare, & annonce enfin à son tuteur un bonheur sur lequel il n’auroit jamais osé compter. […] Nous avons vu que Lisimon signifie un homme foible, changeant, flexible ; par conséquent ce nom convient au Financier du Glorieux, puisqu’il est amoureux de Finette, & la cede ensuite, sans beaucoup de regret, à son fils ; puisqu’il se laisse traiter fort mal par le Comte de Tufiere, & lui donne ensuite sa fille. […] Un pere, d’ordinaire, A son fils, tout au moins, fournit le nécessaire. […] Le fils, depuis dix ans...
Déjà le devin Tirésias est venu l’avertir que tous les autels étaient souillés des lambeaux arrachés par les oiseaux et les chiens au cadavre de l’infortuné fils d’Œdipe. Sous les yeux mêmes du roi, son fils Hémon, fidèle amant d’Antigone, se perce de son épée, et quelques instants après on lui annonce qu’Eurydice sa femme a suivi Hémon aux enfers. […] Elles font valoir avec force les liens de la parenté naturelle, les liens qui attachent un fils à sa mère. […] Mais ce n’est pas le Danemark qui m’intéresse, c’est Hamlet ; et dans Hamlet, ce n’est pas le devoir terrible et sanglant du fils comme dans Oreste, c’est Hamlet lui-même. […] Il est vrai que l’homme moderne put être pathétique autrement qu’en sa qualité de citoyen, de roi, de père, de fils ou d’époux ; l’ambition, l’amour, la grandeur personnelle, voilà ce qui fit de lui un héros tragique ; mais, de même que l’homme antique, il parut sur la scène en qualité d’époux, de fils, de père, de citoyen ou de roi.
Jourdain pour se plaindre d’un coup de langue quand on lui rappelle qu’il est le fils de son père. […] Rousseau fait un reproche très-sérieux à Molière de ce que le fils d’Harpagon se moque de lui quand son père lui dit : Je te donne ma malédiction. La réponse du fils, je n’ai que faire de vos dons, lui paraît scandaleuse. […] Le fils a-t-il tort de n’y mettre pas plus d’importance que son père n’en met lui-même? […] Il fallait de plus qu’Elmire ne s’empressât pas d’accuser Tartufe, et laissât ce premier mouvement à la jeunesse bouillante de son fils.
Si j’en crois votre fils, vous êtes homme sage, Qui, loin de chicaner sur un bon mariage, Signerez au contrat sans vous faire prier. […] Mon fils me l’avoit dit. […] Allons, malgré ce fils, que vous croyez si sage, Je prétends qu’un arrêt casse le mariage.
En voici le sujet en quelques mots : Chrisoforo (Epidicus de Plaute), valet de Polipo (Strattippoclès), jeune soldat, fils d’un père opulent, a été chargé par son maître, qui est allé au siège de Nicosie, en l’île de Chypre, d’acquérir par tous moyens Flavia, esclave d’un marchand d’esclaves nommé Arpago. […] Chrisoforo s’avise de persuader au vieillard que son fils est amoureux d’une courtisane, laquelle est aimée en même temps du capitaine Fracassa. Il lui propose de faire une bonne affaire en achetant la courtisane, qu’il reviendra, avec bénéfice, à Fracassa, et d’éloigner de la sorte celle qui est un danger pour son fils.
Harpagon, à son fils. […] Par exemple, dans l’Avare, Moliere donne le dernier coup de pinceau au portrait d’Harpagon, quand il le rend si dur, si ladre, qu’il refuse le nécessaire à son fils, & le contraint par-là à emprunter d’un usurier pour pouvoir s’entretenir. […] Valere, fils de Griffon, s’oppose à ce mariage, parcequ’il est amant aimé de la même Demoiselle. […] Alors Griffon, touché par des manieres si engageantes, cede sa maîtresse à son fils, à condition qu’on lui rendra son collier. […] Cette piece pourroit être très morale, très philosophique, si, comme nous l’avons dit dans le Chapitre de la fortune des personnages, le héros avoit une fortune à risquer : ajoutons s’il avoit une femme, des enfants, ou quelque emploi qui le mît à même de faire l’infortune de plusieurs personnes par sa malheureuse passion ; si son pere savoit peindre avec force combien il est cruel d’avoir un tel fils ; & si, au lieu de goguenarder son frere sur son amour pour Angélique, il exhortoit les peres à donner à leurs enfants une éducation qui les mît à l’abri des chagrins qu’il éprouve ; si enfin le Joueur méritoit d’être deshérité par son pere, & de recevoir sa malédiction pour un cas plus grave que celui d’avoir mis le portrait de sa maîtresse en gage.
Ces personnages sont les fils de son génie. […] Molière eut encore un fils, Pierre-Baptiste-Armand, né le 15 septembre 1672, mort le 11 octobre de la même année. […] Gay et fils (Turin, 1869). […] Gay et fils, 1867). […] Gay et fils, 1872. — Tiré à 204 exemplaires.
Dans le Phormion de Térence, Démophon apprend que son fils est marié sans son aveu. Il veut se préparer des consolations, et il se dit à part lui : « Tout père de famille qui revient d’un voyage doit se figurer qu’il va trouver son fils en faute, ou sa femme morte, ou sa fille malade. […] Le trait est charmant ; il va doubler de prix par l’emploi que Molière en fait dans L’Avare : CLÉANTE (le fils de l’Avare), à Mariane. […] HARPAGON, bas à son fils. […] C’est que le fils de l’Avare fait des cadeaux à sa maîtresse aux frais de son père ; c’est que l’Avare est amoureux, et qu’il ne sait ni reprendre ni laisser à Mariane son diamant : c’est que Pantalon est généreux, et qu’Harpagon est avare.
Contemplez de quel air, un Père dans Térence Vient d’un Fils amoureux gourmander l’imprudence ; De quel air cet Amant écoute ses leçons, Et court chez sa Maîtresse oublier ces chansons. Ce n’est pas un portrait, une image semblable ; C’est un Amant, un Fils, un Père véritable.
La fameuse scène de la galère, que Molière emprunta à Cyrano de Bergerac, se trouve dessinée déjà dans un des canevas de Flaminio Scala : dans ce canevas intitulé Il Capitano, Pedrolino, afin d’arracher à Pantalon l’argent dont Oratio, fils de Pantalon, a un besoin pressant, vient lui raconter que ce fils est tombé entre les mains des bandits et mis à la rançon de cent écus.
La Demoiselle se déclare en faveur de Desronais : Desronais s’emporte ; Dupont le fils est plus sot qu’à l’ordinaire. […] Il triomphe : mais Dupont le pere dit qu’il ne veut pas gêner les inclinations de Mademoiselle Dupuis, que son fils renonce à toutes ses prétentions : il fait plus, il prie son ami de couronner les vœux des deux amants. […] Richard, fils du Meûnier, lit cette lettre. […] Il voit son fils, lui saute au cou, & lui demande des nouvelles de son voyage.
Diafoirus donne à son fils de combattre les vérités les plus démontrées. […] Il eût pu sans doute représenter ce fils toujours respectueux envers un père barbare ; il eût édifié davantage en associant un tyran et une victime ; mais la vérité, mais la force de la leçon que le Poète veut donner aux pères avares, que devenaient-elles ? L’Harpagon, placé au Parterre, eût pu dire à son fils : Vois le respect de ce jeune homme : quel exemple pour toi ! […] Si le fils est blâmable, comme il l’est en effet, croit-on que son emportement, aussi bien que la conduite plus condamnable encore de la femme de George Dandin, soit d’un exemple bien pernicieux ?
On dit, dans les Fourberies de Scapin, au bon Géronte, que son fils Léandre a fait des fredaines, qu’on le tient de Scapin lui-même. Géronte trouve son fils, le querelle sans lui dire précisément pourquoi, parcequ’il ne le sait pas, & lui dit, en sortant, que Scapin a donné de ses nouvelles.
Jourdain est si peu désabusé de ses rêves de grandeur, qu’il se retire en croyant avoir marié sa fille au fils du grand Turc. […] Le premier, qui était un fils, naquit le 19 janvier 1664 : il eut pour parrain Louis XIV, et pour marraine Henriette d’Angleterre, femme de Monsieur. […] Ce second fils, né le 15 septembre 1672, mourut moins de deux mois après sa naissance. L’époque de la mort du premier fils est ignorée : on sait seulement qu’elle est antérieure à la mort de Molière. […] Jean Hesnault, fils d’un boulanger, né à Paris, et mort dans cette ville, en 1682.
Thomas Inkle, troisieme fils d’un de nos riches Citoyens de Londres, âgé de vingt ans, s’embarqua aux Dunes le 16 de Juin 1647, sur le vaisseau nommé l’Achille, destiné pour les Indes Occidentales. […] C’étoit son propre fils qui avoit acheté la jeune Maltoise pour le service de sa mere. Cet heureux achat étoit l’occasion dont le ciel s’étoit servi pour le conduire au marché, parcequ’en voyant arriver chez lui l’esclave Chrétienne, il avoit demandé à son fils s’il restoit d’autres Chrétiens à vendre, & que, dans le dessein qu’il entretenoit d’en délivrer quelques-uns, suivant la promesse qu’il avoit faite à Ligourne, il s’étoit hâté de se rendre au marché des esclaves.
Son fils fut un très grand comédien, et son petit-fils un bon acteur. […] Son fils, Antoine-Jacob Montfleury, auteur de La Femme juge et partie, a laissé de meilleurs titres. […] Fils d’un huissier au parlement, qui jouissait d’une fortune considérable, il reçut une bonne éducation, et n’en profita guère. […] Comme acteur, il fut surpassé par son fils ; comme auteur comique, il fut l’égal de Dorimond et de Chevalier, c’est-à-dire, au-dessous des plus médiocres ; et La Vengeance des marquis, pièce en un acte et eu prose, par laquelle il crut répondre à L’Impromptu de Versailles, est au-dessous de rien. Au reste, un homme un peu plus habile que de Villiers, Montfleury fils, ne fut pas plus heureux en répondant à Molière : L’Impromptu de l’hôtel de Condé est la plus pauvre rhapsodie qu’on puisse voir.
» — « C’est un grand vice d’être avare et de prêter à usure ; mais n’en est-ce pas un plus grand à un fils de voler son père et de lui manquer de respect ? […] Et la pièce où l’on fait aimer le fils insolent n’est-elle pas une école de mauvaises mœurs ? […] Comptez encore que s’il vous naît un fils, ce que j’espère, il se peut qu’il soit d’un sang à couvrir de gloire votre nom, déjà agréable, par sa bravoure son esprit et son mérite. […] », l’incrédulité d’Orgon au rapport de son fils, la malédiction qu’il donne à ce fils, son projet de donner sa fille à Tartuffe et sa dureté à l’égard de sa fille ne doivent point du tout étonner. […] Il est fils, probablement ; d’homme riche et il a fait certainement un mariage riche » De là son train qui est considérable.
La fable seule est espagnole, le nombre des conquêtes de don Juan et le châtiment épouvantable de sa vie indigne ; mais l’homme est un fils de famille du dix-septième siècle, riche, égoïste, sans ombre de principes que son plaisir ; un de ces esprits forts du grand monde auxquels La Bruyère n’a pas craint de consacrer un chapitre entier, le plus solide de son œuvre. […] Mais quel trait de génie, de nous le présenter amoureux de la maîtresse de son fils, volé par son fils, qu’il a forcé, par l’excès, de son vice, à ne plus voir, dans cette tête sacrée du père, qu’un indigne rival avec qui toute guerre est permise, un ennemi domestique contre qui toute la maison se ligue, depuis l’héritier du nom paternel jusqu’au dernier valet de cuisine !
Il étoit fils & petit-fils de valets de chambre-tapissiers du Roi ; sa mere, fille aussi de tapissiers,1 s’appelloit N... […] Le désir de conserver son bien, en dépensant le moins qu’il peut, est égal au désir insatiable d’en amasser davantage ; cette avidité le rend usurier, il le devient envers son fils même ; il est amant par avarice, & c’est par avarice qu’il cesse de l’être. […] C’est par des exemples pareils, plus sensibles que de simples discours, qu’il s’appliquoit à former les mœurs de celui qu’il regardoit comme son fils. […] Son fils, qui vit encore aujourd’hui, obtint à la sollicitation de Moliere, un canonicat de Vincennes. […] Baron étoit fils d’un comédien & d’une comédienne de l’hôtel de Bourgogne.