Il ne s’agit que d’attendre l’avenir. […] et il fallut attendre que le roi fût mort, pour en venir à songer que le roi lui-même, serait quelque jour, un sujet de comédie. — « On peut tout croire, hélas ! […] Eh qu’importe, barbares, si mon talent est jeune, et si rien, dans mon art, ne se fait attendre : la voix, le geste, le sens, le sourire, le talent, la gaîté ? […] Elle a été patiente outre mesure ; elle a attendu longtemps sa beauté, son esprit, sa jeunesse, sa grâce, son charme enfin. […] Elle vaut bien, par les spoliations et les supplices qui l’attendent, qu’on lui pardonne son élégance et son imprévoyance à toutes les menaces de l’avenir !
Elle auroit dû pour le moins attendre qu’il fût né. […] Misérable est celui Sur qui pend le malheur qui t’attend aujourd’hui. […] Sais-tu, maître frippon, Qu’à te faire assommer ton discours peut suffire ; Et que, pour te traiter comme je le desire, Mon courroux n’attend qu’un bâton ? […] Entrons, sans davantage attendre. Mais Alcmene paroît avec tous ses appas : En ce moment sans doute elle ne m’attend pas, Et mon abord la va surprendre.
Lorsqu’un acteur en écoute un autre qui ne le voit pas, & qu’il fait des aparté sur ce qu’il entend, il doit attendre, pour faire ses réflexions, ou pour exposer ses desseins, que ce même acteur ait cessé de parler ; ne dire que peu de paroles, & écouter bien vîte, crainte de perdre un mot de ce que vraisemblablement il a grand intérêt à savoir. […] Il surprit un soir à la comédie des signes d’intelligence qui lui firent soupçonner un rendez-vous : pour s’en assurer tout-à-fait il se retira, il donna ordre à un de ses gens d’attendre le Marquis à la porte, & de ne pas le perdre de vue. Le laquais attend, voit le couple heureux qui part incognito & va sans suite au bout de la rue se jetter dans un fiacre ; aussi-tôt voilà le laquais qui, pour exécuter fidellement les ordres de son maître, monte derriere, & s’applaudissoit déja de son adresse, lorsque passant devant une boutique fort éclairée, le Marquis apperçoit derriere l’ombre du carrosse celle d’un laquais.
Cette sœur, appellée Marcella, voit Lisardo, apprend qu’il va très souvent à la Cour, l’attend sur le chemin, lui fait une déclaration amoureuse, lui donne rendez-vous pour un autre jour, & lui défend toujours de l’accompagner jusqu’à sa rue, parcequ’elle veut cacher sa demeure. […] Silvia vient dire à Lisardo que sa belle l’attend dans la maison où il l’a déja vue. […] Puissent mes réflexions, jointes aux siennes, engager les Auteurs à ne pas confier une machine de laquelle ils attendent leur gloire, à une divinité aveugle & trop facile !
Je viens chercher ma grace ; à quoi dois-je m’attendre ? […] Je vous offre à jamais l’amitié la plus tendre ; De mes soins les plus doux vous devez tout attendre. […] A tant de fermeté je ne pouvois m’attendre.
Ayant fini, il prend la parole, et attirant toute l’attention de Burattino qui l’écoute la bouche béante, il lui fait un discours en trois points sur l’indélicatesse des voleurs et sur les châtiments rigoureux qui les attendent. […] Flaminia apparaît également, de l’autre côté, à la fenêtre du docteur et accuse la lenteur de l’aurore qui lui fait attendre la vue de Flavio. […] Cet enfant se fait attendre et les deux époux s’accusent mutuellement du retard.
Il faut s’attendre à tout, et même à l’oubli. […] La seizième lettre de Pascal, l’apologie du vol, ne fut pas plus impatiemment attendue ! […] La tragédie, avant de se permettre des héros français, a attendu jusqu’à Voltaire. Molière ne nous a pas fait attendre si longtemps. […] Mais ne vous attendez pas que je le suive en cette lente agonie.
La scene est finie : Alceste, dans deux ou trois couplets, a dévoilé, à la vérité, la droiture de son caractere, en apostrophant la satyrique Célimene & ses fades adulateurs ; mais il n’a rien fait de ce que j’attendois sur sa parole. […] Point du tout ; ne vous y attendez pas. […] Choisissez, s’il vous plaît, de garder l’un ou l’autre : Ma résolution n’attend rien que la vôtre. […] Attendez qu’on vous en demande plus d’une fois, & vous ressouvenez de porter toujours beaucoup d’eau. . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ce m’est, je le confesse, une audace bien grande Que d’oser de ce cœur vous adresser l’offrande ; Mais j’attends en mes vœux tout de votre bonté, Et rien des vains efforts de mon infirmité. […] Vis-à-vis du lieu où cette fille alloit prendre ses leçons, il y avoit une boutique de barbier ; c’étoit là que nous attendions qu’elle sortît pour s’en retourner. […] Un Auteur comique a besoin d’un art infini, d’une connoissance très profonde du théâtre & du cœur humain, pour savoir distinguer les situations qui veulent qu’un interlocuteur réponde prestement aux questions qu’on lui fait, ou à celles qui exigent au contraire que l’interlocuteur hésite, & fasse long-temps attendre une réponse positive.
Elle avoit remarqué que son mari s’endormoit difficilement, mais qu’étant une fois endormi, il dormoit profondément : elle fit savoir à son amant de venir à sa porte vers minuit, avec promesse de l’aller trouver aussi-tôt que le mari seroit endormi : & comme sa chambre donnoit sur la rue, elle l’avertit que pour être informée de son arrivée elle mettroit un fil à la fenêtre dont un bout pendroit dans la rue à hauteur d’homme, & l’autre demeureroit dans sa chambre pour se l’attacher au pied d’abord qu’elle seroit couchée ; qu’il n’avoit qu’à tirer ce fil ; que si le jaloux étoit endormi elle laisseroit aller son bout, & iroit lui ouvrir ; mais que s’il ne l’étoit pas, elle le retiendroit, afin qu’il n’eût pas la peine d’attendre inutilement. […] A peine l’avoit-il fait, que le cavalier arrive à la porte, & tire le fil un peu plus fort qu’à l’ordinaire, & le fait rompre ; ce que le cavalier expliquant favorablement, il attendit tranquillement sa belle. […] Il ne fait que courir de cabaret en cabaret ; & quand il est crevé de vin, il va de courtisanne en courtisanne, & me fait attendre toutes les nuits, dans l’état que vous m’avez trouvée, souvent jusqu’à minuit, & quelquefois jusqu’au matin.
D’Orval cherche à le rassurer, & lui dit que Rosalie attend le retour de son pere pour se déterminer. Clairville regrette toujours le cœur de son amante, & dit à d’Orval que sa sœur, sortie pour vérifier quelques bruits répandus sur la fortune de Rosalie & sur le retour de son pere, le prie de l’attendre. […] Il se retire à Milan auprès de Mario, qui lui découvre l’état de son cœur, & lui apprend qu’il souffre en ce moment tous les maux que l’absence d’un objet adoré & l’attente d’un bonheur prochain peuvent faire éprouver à un amant passionné : il n’attend que le retour de cette personne chérie, que le Docteur son pere a demandée & obtenue : elle arrive enfin, & Mario la présente à Lélio.
Qu’il attende. […] Attendez, Monsieur, s’il vous plaît : je me remets un peu votre nom. […] Cherea, frere de Phædria, l’a vue, en est devenu passionné, l’a suivie ; un fâcheux est cause qu’il l’a perdue de vue : il prie Parmenon de lui dire où elle est : Parmenon imagine de le présenter à Thaïs à la place de l’Eunuque qu’elle attend, & de le mettre à portée par-là de voir celle qu’il aime. […] La Comtesse est au désespoir, elle veut ravoir Zaïde son éleve ; elle attend chez elle le Capitaine pour le prier de la lui rendre, elle n’est visible que pour lui.
Dupuis a fait prier Desronais de descendre chez lui : mais, obligé de sortir pour une affaire, il recommande que Desronais l’attende. […] Mariane accourt, demande à son pere s’il veut qu’elle attende le bonheur à sa mort. […] Non, non, Richard, crois-moi : au lieu de t’attendre aux promesses des Seigneurs, ne compte que sur le travail de tes propres mains : n’espere jamais que ce que tu pourras te procurer, & tu ne compteras jamais sans ton hôte. […] Il n’attend le soutien de sa vie que de ses bras & de son moulin.
Attendez. […] Attendez.
Vous lisez les ouvrages des anciens : le desir de vous illustrer sur la scene s’empare de votre cœur ; il vous dévore ; vous lui sacrifiez vos veilles : elles ne sont pas infructueuses ; vous enfantez une piece ; vous la présentez ; vous demandez une lecture ; souvent vous attendez la réponse pendant quatre ans ; l’impatience vous prend ; vous renoncez à une carriere si désagréable, ou bien l’incertitude vous tient long-temps dans l’oisiveté. […] Vous l’attendez souvent en vain pendant plusieurs années. […] Je connois des pieces reçues qui attendent depuis cinq ans les honneurs de la scene.
Il feint de connoître à cette belle du talent pour la magie blanche, & la consulte sur le sort que doit attendre un amant persécuté par un Argus sévere. […] Le tuteur & la pupille tendent à un but tout-à-fait opposé : nous nous attendons à un combat intéressant ; il l’est en effet, de l’aveu de tous les Connoisseurs : nous allons voir pourquoi, après nous être rappellé que le caractere de Sganarelle est de se croire aimé de sa pupille, de se persuader que la sévérité avec laquelle il l’a élevée, l’a rendu farouche pour tous les hommes, excepté pour lui.
Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, & que, pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre sur le pied du denier cinq, il conviendra que ledit premier emprunteur paie cet intérêt, sans préjudice du reste, attendu que ce n’est que pour l’obliger que ledit prêteur s’engage à cet emprunt. […] Démocrite est amant, & il est maltraité : n’a-t-on pas droit de s’attendre à des scenes qui, en nous faisant voir les combats que l’amour & la raison se livrent dans l’ame d’un Philosophe, nous peindront une passion par ses beaux & ses mauvais côtés ? […] Le Roi me charge ici d’un fort honnête emploi, Et je n’attendois pas l’honneur que je reçois. […] Le pere arrive sans être attendu ; & malgré les fourberies d’un coquin de valet, il le surprend en partie de plaisir avec un Marquis ivre, qui l’instruit dans l’art de dépenser son bien ; & avec Lucile sa maîtresse, demoiselle très aisée à vivre, qui a une grosse maison, des habits magnifiques, sans avoir un sou de revenu ; qui, pour toute occupation, boit, mange, chante, rit, joue, se promene ; à qui les biens viennent en dormant. […] On trouve dans le Recueil de Regnard une petite piece intitulée, Attendez-moi sous l’orme ; mais on soutient qu’elle est de Dufresny.
Elle vécut avec madame de Montespan dans une concorde qu’on ne devait point attendre d’une rivale. » Il importe, à la suite de cette histoire, de déterminer approximativement l’époque du changement du roi. […] Il semble assez simple d’imaginer que cette femme mal mise, qui ressemblait à un fantôme, qui attendait madame de Montausier dans un passage obscur , pour lui faire des reproches sanglants sur madame de Montespan,n’était autre que Montespan lui-même, pressé du besoin de se venger, par un nouvel outrage sur la dame d’honneur, qu’il avait accusée hautement chez elle-même de son malheur.
Monseigneur le duc d’Orléans, frère unique du roi ; madame Henriette, et la reine et le roi, toute la jeune cour, qui attend patiemment à Saint-Cloud, à Fontainebleau, à Saint-Germain, que soit bâti le palais de Versailles, riait volontiers des petits messieurs que déjà Molière, avec la permission de Louis XIV, offrait en spectacle. […] » Nous pourrions vous dire aussi le fameux souper d’Auteuil, lorsqu’au point du jour, Chapelle et ses amis, las de vivre et de se plaindre, ivres par-dessus le marché, vont pour se jeter à la rivière : — Attendons, s’écriait Molière, attendons jusqu’à demain ! […] Il est écrit : Qui se sert de l’épée périra par l’épée , et qui montre aux plus galants seigneurs de Versailles, au jour favorable des chandelles, une belle personne de vingt ans, doit s’attendre à trouver une infidèle.
Malgré les applaudissements qui l’attendaient, il endossait, en rechignant, les habits de M. […] Vous verrez, que de progrès en progrès, nous attendrons, pour bien juger le talent de nos grands coloristes, de M. […] Il a fait attendre M. […] À cette heure, ils se sont compris, ils savent ce qu’ils ont à faire : il faut attendre. […] Mais qu’attendre de gens sans éducation ?
Attend-on que je meure ? […] La Hollande attend quatre Médecins : l’un est Espagnol, l’autre Anglois, le troisieme Allemand, le dernier François.
Une autre fois il rend visite à une femme, & se persuadant bientôt que c’est lui qui la reçoit, il s’établit dans son fauteuil, & ne songe nullement à l’abandonner : il trouve ensuite que cette Dame fait ses visites trop longues ; il attend à tous moments qu’elle se leve & le laisse en liberté : mais comme cela tire en longueur, qu’il a faim, & que la nuit est déja avancée, il la prie à souper ; elle rit, & si haut qu’elle le réveille. […] Il s’avise un matin de faire tout hâter dans sa cuisine ; il se leve avant le fruit, & prend congé de la compagnie : on le voit ce jour-là dans tous les endroits de la ville, hormis celui où il a donné un rendez-vous précis pour cette affaire qui l’a empêché de dîner, & l’a fait sortir à pied, de peur que son carrosse ne le fît attendre. […] Je ne m’attendois pas à cette demande-là : je suis perdu. […] Va, & je t’attendrai ici jusqu’à ce que tu aies fait ton message. […] Il enleve le défunt, le transporte dans un autre lit, se met à sa place, attend le Garde-note, avec les rideaux bien fermés, &, d’une voix mourante, dicte un testament, par lequel il laisse unique légataire sa chere épouse.
Attends. […] M. le Chevalier m’attend : je vais lui rendre compte de l’arrangement de son repas ; & puis je reviendrai ici prendre possession de M.
On voit que l’auteur n’a pas besoin d’attendre l’inspiration : il fait des chansons comme la Fontaine fait des fables, sans recherche, sans effort, presque sans y penser. […] N’attendez pas, Messieurs, que je soulève le voile qui les dérobe à vos yeux ; ne- croyez pas que je déroule devant vous cette longue liste de productions monstrueuses dans lesquelles le bon goût, la langue et les mœurs furent également outragés.
Nous les attendons avec impatience. […] J’attends des nouvelles de M.
« … Il met sur le théâtre une satire qui, quoique sous des images grotesques, ne laisse pas de blesser tous ceux qu’il a voulu accuser : il fait plus ; de critique, il s’érige en juge, et condamne à la berne les singes, sans voir qu’il prononce un arrêt contre lui, en le prononçant contre eux, puisqu’il est certain qu’il est singe en tout ce qu’il fait, et que non seulement il a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure, jouées par les Italiens, mais encore qu’il a imité, par une singerie dont il est seul capable, Le Médecin volant, et plusieurs autres pièces des mêmes Italiens, qu’il n’imite pas seulement en ce qu’ils ont joué sur leur théâtre, mais encore en leurs postures, contrefaisant sans cesse sur le sien et Trivelin et Scaramouche ; mais qu’attendre d’un homme qui tire toute sa gloire des Mémoires de Guillot-Gorju, qu’il a acheté de sa veuve, et dont il adopte tous les ouvrages. » La comédie qui suit cet avertissement renferme des choses qu’on ne sera pas fâché de trouver ici, et de plus il y est encore parlé de Molière et de sa comédie des Précieuses. […] « Mais voyons si le pronostic de ces messieurs est véritable, et si Le Cocu imaginaire, qu’il a fait ensuite, n’a pas eu tous les applaudissements qu’il en pouvait attendre ; cependant cette pièce a été jouée non seulement en plein été, où pour l’ordinaire chacun quitte Paris pour s’aller divertir à la campagne, mais encore dans le temps du mariage du roi, où la curiosité avait attiré tout ce qu’il y a de gens de qualité de cette ville : elle n’en a toutefois pas moins réussi, et quoique Paris fut ce semble désert, il s’y est néanmoins trouvé assez de personnes de condition pour remplir plus de quarante fois les loges et le théâtre du Petit-Bourbon, et assez de bourgeois pour remplir autant de fois le parterre. […] Le passage de la préface de 1682 que nous plaçons ici nous a paru mériter la préférence sur tout ce qui a été écrit depuis sur le même sujet, attendu que cette préface fût composée par M. […] Nous adoptons cette date préférablement à celle du 28 mars, qui se trouve dans la table générale des pièces de théâtre de Molière, édition in-12, Paris, 1739, attendu que cette pièce fut jouée en été pendant que le mariage du roi retint toute la Cour hors de Paris.
Mais trop de séductions l’attendaient. […] Tous attendaient sa réponse, la demandaient à grands cris... […] Une fois lancé dans cette œuvre, les choses allèrent vite ; la pièce était attendue avec enthousiasme d’un côté, avec rage de l’autre ; il ne fallait pas languir. […] répond Chapelle, attendrons-nous, comme des esclaves ou des brutes, que la mort nous en chasse ? […] Qu’est-ce pourtant que tout cela, au prix de l’effroyable désastre qui l’attend tout à l’heure, lorsque Laflèche lui aura volé son trésor ?
Ne pouviez-vous pas bien m’attendre chez moi ? […] Il fera fort bien de n’y manquer pas : j’attends ce gueux-là depuis six mois ; mais la patience échappe, à la fin. […] Tel Auteur qui n’osera pas se permettre une raillerie contre un Comédien qui l’aura fait attendre deux heures dans son antichambre, contre un Journaliste dont il craint la critique, contre le plus mince Bureau du bel esprit, croira follement se faire un nom en prenant le vol le plus audacieux.
Ricciardo répond qu’il attend Tebaldo, et que, dès que celui-ci sera venu, Fabio aura le mot de l’énigme. […] On n’attendit pas sans doute pour l’employer à cet usage que Louis Riccoboni en eût tracé le scénario. […] Elle avait de la sorte l’avantage de ne point renvoyer ses spectateurs sur une impression triste : ceux-ci appréciaient fort cette attention, car quelques francs éclats de rire étaient une bonne préparation au repas qui les attendait au sortir du théâtre, la comédie se terminant alors vers sept heures du soir.
On s’attend à trouver dans l’homme aux rubans verts autant de raillerie que d’indignation, et chez le comédien l’indignation domine trop souvent la raillerie. […] Avant d’exprimer leur avis, ils attendent l’avis de leur voisin, et comme leur voisin est le plus souvent imbu d’avance de la même opinion, les plus étranges méprises ne soulèvent aucun murmure. […] Les conséquences de la réforme que je sollicite ne se feraient pas longtemps attendre.
Dans le Mercure galant le héros ou son valet s’amusent aux dépens des divers personnages qui se succedent sur la scene ; le spectateur n’y rit que de leurs ridicules : ici la chose est bien différente, chaque fâcheux empêche Eraste ou d’aller joindre une maîtresse adorée dont il est attendu avec impatience, ou de s’informer si elle lui est réellement infidelle, ou de s’excuser d’une perfidie dont on l’accuse. […] Pour savoir où la belle est allée, Va-t’en chercher par-tout, j’attends dans cette allée.
Mais j’ai vu mon mari : comme il ne m’a point vue, Je veux aller là-haut attendre sa venue. […] Moi, je l’attends ici, pour moins d’amusement ; Et je vais lui donner le bonjour seulement.
Le sort qui m’attend va m’en instruire... […] il faut vous attendre à ses reproches.
» Je m’y attendais. […] Il faut montrer Alceste arrivant, la tête perdue, criant comme un brûlé, se jetant à la tête d’Eliante, jurant que c’en est fait, que tout est rompu, — « Madame, vengez-moi, recevez mon cœur, il n’y a que vous, vous allez voir comme je vais vous aimer, attendez un peu, la voici, le temps de la confondre et je suis à vous pour la vie ! […] que ce cœur est double et sait bien l’art de feindre, Mais Attendez, je vais vous terrasser ! […] Je ne m’attendais pas, je l’avoue, à ce trait, Et me voilà par là convaincu tout à fait. […] Je m’y attendais et ne m’en suis pas ému outre mesure.
mon frère, s’écria Puy-Morin, en frappant du pied contre terre, pourquoi m’en faites-vous souvenir lorsque le dîner est prêt, et que ces pauvres gens m’attendent ?
L’un est sans contredit bien inférieur à l’autre ; cela doit être ainsi, le public s’y attend, mais la résistance qu’il oppose à sa défaite vaut la victoire que l’autre remporte : elle lui fait autant d’honneur69. […] Quand le Philosophe n’est pas sur la scene, on ne le desire point ; & quand il y est, on lui fait l’affront d’attendre avec impatience sa belle-sœur.
Tu m’avois promis, lâche, & j’avois lieu d’attendre, Qu’on te verroit servir mes ardeurs pour Léandre ; Que du choix de Lélie, où l’on veut m’obliger, Ton adresse & tes soins sauroient me dégager ; Que tu m’affranchirois du projet de mon pere : Et cependant ici tu fais tout le contraire ! […] Cléandre, amant aimé de Lucrece, l’attend dans un cabaret, où elle doit loger avec sa mere en descendant du coche.
Brossette « jugez par cet échantillon du beau ton de plaisanterie de ce temps-là. » Ils s’en vont, hormis la femme qui demeure pour attendre son galant avec qui elle est surprise par le mari qui amene avec lui son beau-pere Villebrequin. […] Lasse d’attendre un parti du choix de sa mere, elle se laissa enlever par le sieur Claude Rachel, Ecuyer sieur de Montalant.
Une telle passion ne perd jamais de vue le but qu’elle veut atteindre, elle marche toujours ; sans se presser, mais sans se détourner ; elle sait attendre, mais ne néglige rien ; elle n’avance pas toujours d’un pas égal, mais ne recule jamais. […] Non, il ne faut pas s’attendre ici à l’emploi de semblables moyens.
Mais je m’attendois à cette réponse : elle ne me rebute point. […] — Cela est impossible. — J’avois mille choses à vous dire. — Dites-les-moi bien vîte : mes chevaux m’attendent. — Vous êtes bien cruel de me refuser une soirée ! […] Attendez, Monsieur, je n’ai plus qu’un mot à écrire.
Les états n’ont pas dû attendre à la dernière heure pour leur déclaration. […] Nous attendons ici (à Rouen) les deux beautés que vous croyez devoir disputer cet hiver d’éclat avec la sienne. […] Les doux beautés qui devaient disputer d’éclat avec Mlle Le Baron étaient Mlles Debrie et Duparc, dont on attendait l’arrivée. […] Mais Montfleury n’est point écouté à la cour98. » La réponse du roi ne se fit pas attendre. […] Ce zèle et ces complaisances de Molière faisaient présager qu il allait frapper un grand coup, et, en effet, ce qu’on pouvait prévoir ne se fit pas attendre.
Notre musique est faite pour l’étourdir sur la durée de l’entr’acte : d’ailleurs, il est bon ou mauvais : s’il est mauvais, il dure toujours trop ; s’il est bon, & qu’il pique la curiosité du public, ce même public croira toujours attendre trop long-temps ce qui doit le satisfaire. […] Il le conduit dans un sallon obscur, où il lui dit de l’attendre.
Lors bien peu s’en fallut, sans plus long-temps attendre, Que de rage au gibet je ne m’allasse pendre. […] Mais si l’on vous attend, ai-je dit, c’est injure.
Quant à Guy Patin, dont on était en droit d’attendre sur ce sujet quelques boutades, en sa double qualité de médecin5 et de libre penseur, il n’en dit pas le moindre mot, et n’enregistre même pas les épigrammes de Sganarelle contre le vin émétique, et pourtant, six mois plus tard, il saluait de sa verve railleuse l’apparition de l’Amour médecin, qu’il nomme, par une singulière distraction, l’Amour malade. […] pour ma part, l’impression que j’ai reçue de ce curieux spectacle a été tout-à-fait différente de celle que j’attendais.
Mais dès que son autorité fut rétablie, les Italiens ne se firent pas attendre. […] Vous attendez, après cela, ou une grande résolution, ou du moins une grande délibération ; rien de moins, et je ne saurais mieux vous expliquer l’issue de cette conférence qu’en vous suppliant de vous ressouvenir de ce que vous avez vu quelquefois à la comédie italienne.
Il faut attendre le temps du voyage de Barèges, et le faire si le petit duc le fait… J’ai grande envie d’aller à Maintenon, mais les maux de ces enfants me retiennent. » Les irrésolutions concernaient l’alternative de se retirer de la cour ou d’y continuer sa résidence. […] Il n’attendait M. du Maine que le lendemain ; il le vit entrer dans sa chambre, marchant et mené seulement par la main de madame de Maintenon ; ce fut un transit port de joie.
On a laissé passer la date funèbre du 17 février sans la fixer, sans la marquer par une sorte d’apothéose, et Molière doit attendre les fêtes qu’organise M. […] Il leur suffit d’attendre. […] Certes, il n’était pas homme à ne pas appliquer ses théories, et on devait s’attendre à ce qu’il eût pour lui-même les sévérités qu’il avait pour les autres. […] Je sais bien toutefois que vous attendez autre chose de moi que des soupirs et des larmes, mais le moyen de s’empêcher d’en répandre un torrent ! […] Il faut attendre ce travail de M.
Malgré le soin que Molière avait eu d’attendre, le monarque lui fit faux bond les premières semaines. […] Molière, après les avoir lus, dit qu’il ne les entendait pas non plus, “Mais attendez, dit-il à Baron, M. […] On a lieu de s’attendre à voir Racine, pénétré de gratitude pour tant de bienfaits, les proclamer hautement de tous côtés. […] Molière n’attendit pas ce second procédé pour apprécier le premier comme il devait le faire ; et dès ce moment, il cessa de voir Racine. […] Le lendemain Molière arrive, et n’est pas peu surpris de se voir attendu par une aussi nombreuse assemblée.
Don Juan dit à son valet qu’une bonne fortune l’attend. […] Amarille, fille de Don Pedre, promet à Don Philippe son amant de l’attendre le soir même à son balcon. […] Le supplice l’attend de tous côtés.
Il était déjà en selle et il attendait sa réplique lorsque l’âne voulut marcher ; en vain il le retenait par le licou, le baudet allait toujours. — Holà ! […] Dimanche, qui dans cette maison envahie attend son créancier des heures entières, cela veut dire : Allons, monseigneur, la dette, à son tour, monte et menace de tout engloutir ! […] Comme aussi amener, au cinquième acte, cette petite Léonore que personne ne pouvait attendre à cette heure, pas même Don Juan, c’était là non seulement diminuer la péripétie imposante de ce grand drame, mais encore c’est la détruire entièrement. […] La cloche sonne comme elle sonnerait pour les morts, Louise de la Miséricorde va mourir, on n’attend plus que l’absolution du prêtre. […] Le sacré pontife (M. l’archevêque de Paris) vous attends avec ce voile mystérieux que vous demandez.
Le grand air de la campagne et la course l’avait tellement harassé et défiguré, qu’il le laissa passer sans le reconnaître, et il revint chez lui tout triste après avoir bien attendu. […] Il assaisonna ce présent d’un bon accueil qu’il fit à Mondorge, qui ne s’était pas attendu à tant de libéralité. […] Ceux-là attendaient avec justice un gain considérable de cette pièce ; et Molière croyait donner par cet Ouvrage une dernière main à sa réputation. […] La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de Mr de Molière, auquel ils ne s’attendaient pas, quelque incommodé qu’il fût. […] Elles lui donnèrent à ce dernier moment de sa vie tout le secours édifiant que l’on pouvait attendre de leur charité, et il leur fit paraître tous les sentiments d’un bon Chrétien, et toute la résignation qu’il devait à la volonté du Seigneur.
On l’attend avec impatience84 ».
A la noyer cent fois je m’étois attendu ; Mais je n’en ai rien fait de peur d’être pendu. […] Il ne s’attend à rien moins qu’à celle-ci ; & il ne sera pas mal étonné.
Et vous deviez attendre à vous voir sûr des choses. […] Je devois donc, ma mere, attendre qu’à mes yeux Il eût....
Après ces quatre vers, adressés tant au spectateur qu’à Orgon, après l’adroite précaution de l’Auteur, le public, qui s’attend à voir les choses les plus hasardées, qui en sent toute la nécessité, prodiguera ses applaudissements précisément aux endroits qu’il auroit critiqués.
Il ne veut pas se prononcer à la légère, il attendra. […] Thym, elle fait quelquefois des phrases, elle se sert même de mots étrangers qu’on n’attendrait pas de sa bouche. […] Alberdingk Thym s’est acquitté de sa tâche comme on pouvait s’y attendre de la part d’un littérateur aussi instruit et d’un versificateur aussi habile. […] Il est probable qu’on attendit le départ du Maître pour contrevenir à sa défense, si toutefois la défense concernait les représentations données par ordre de Monsieur. […] On languit quelquefois avant qu’on s’enrichisse, Et l’on attend toujours, ou charge ou bénéfice.
Le Tartuffe était attendu depuis longtemps et fort prôné d’avance : si la curiosité était vivement excitée, elle devait être aussi plus exigeante, et l’envie avait eu le loisir de préparer ses armes. […] Ensuite une servante y fait autant de bruit, À son maudit caquet donne libre carrière, Réprimande son maître, et lui rompt en visière, L’étourdit, l’interrompt, parle sans se lasser ; Un bon coup suffirait, pour la faire cesser, Mais on s’aperçoit bien que son maître, par feinte, Attend, pour la frapper, qu’elle soit hors d’atteinte. […] Pendant ces beaux discours, Orgon, sous une table, Incrédule toujours, pour être convaincu, Semble attendre en repos qu’on le fasse cocu : Il se détrompe enfin, et comprend sa disgrâce, Déteste le Tartuffe, et pour jamais le chasse.
Le Havre attend le bronze de Bernardin de Saint-Pierre, confié au génie inspiré de David. […] Parfois se soulevant, il appelait tout bas Quelqu’un qu’il attendait et qui n’arrivait pas : Et seules l’entourant à cette heure dernière, Les deux sœurs près de lui demeuraient en prière. […] Molière fut, tout à la fois, leur camarade et leur père, et je crois obéir a un sentiment respectueux et presque filial, en vous proposant de réunir au projet de l’admi nistration celui d’un monument que nous serions si glorieux de voir enfin élever au grand génie qui, depuis près de deux siècles, attend cette justice !
Raynouard la pièce, devenue célèbre, où l’on voit des vierges sages et des vierges folles, « prudentes, fatuæ » attendre, près du tombeau du Christ, la résurrection de l’époux divin. […] Patelin s’y attendait. […] La comédie, qui n’est rien si elle n’est pas une peinture des mœurs, se fit gloire à son tour de n’être qu’une copie de l’antique : « N’attendez donc en ce théâtre, dit un prologue de Grevin en 1558, Ni Farce ni Moralité, Mais seulement l’antiquité, Qui d’une face plus hardie Représente la Comédie. » Partant de là, Grevin et ses congénères ou successeurs crurent imiter Plaute et Térence en remplissant leurs pièces de filles enlevées en bas âge et reconnues ensuite, de déguisements et de surprises, sans compter les magiciennes, les capitans, les naufragés qui reparaissent à propos, les occis qui ne sont jamais morts, les bourses enfouies qui sont toujours découvertes, les intrigues doubles ou triples s’emmêlant les unes dans les autres, et tout l’imbroglio emprunté à la comédie italienne.
On m’attendra long-temps.
Dans le grand monde, tant de gens ont le désir de parler, tant de paroles attendent avec impatience le moment et l’occasion de se placer entre tant de paroles, qu’on fait taire ceux qui parlent longuement ou obscurément, en ne les écoutant pas.
Nous demanderons surtout ce qu’on attend, depuis le 1er janvier 1884, — sans regarder plus en arrière, — pour se souvenir de l’École des maris, de Sganarelle et de George Dandin. […] Admettons que les seringues de M. de Pourceaugnac se rouillent dans le magasin, et qu’on nous fasse attendre une reprise de Don Garcie : faudra-t-il mourir sans avoir revu Don Juan ?
La réserve des mœurs ni celle du langage n’avaient pas attendu la sévérité des habitudes religieuses qui se déclarèrent plus tard, pour s’établir dans la bonne compagnie. […] N’en attends-je autre fruit que de les voir prisés ?
Il fait en secret des présents à sa femme, & n’attend qu’un instant favorable pour tomber à ses pieds.
C’est celle-là qu’il attend avec angoisse ; mais voici que, au lieu de l’accuser, Elmire réprimande son beau-fils et réduit toute l’affaire à de vains propos. […] Pouvez-vous pas attendre un peu ? […] Réponds d’un mot, et j’attendrai les détails. […] LA NOURRICE Eh bien, courez de ce pas à la cellule du frère Laurent : un mari vous y attend. […] Eraste attend, comme Juliette, la réponse à un message amoureux.
Mon aspect vous étonne : Je n’étois surement attendu de personne ; Mais, par un grand bonheur, c’est moi que vous voyez.
Il veut continuellement être étonné, il a même droit de s’y attendre, puisqu’il n’est point difficile sur le choix des moyens, & qu’il suffit de se livrer au déréglement d’une imagination vive pour le promener de merveille en merveille.
Mais qu’attendre d’un homme qui tire toute sa gloire des Mémoires de Gilles Gurgeo, qu’il a achetés de sa Veuve, & dont il s’adopte tous les Ouvrages » ?
Aussi quelle réception l’attendait dans la capitale, au retour de ces campagnes, où il s’était toujours passé quelque chose à son honneur !
Ma foi, me trouvant las, pour ne pouvoir fournir Aux différents emplois où Jupiter m’engage, Je me suis doucement assis sur ce nuage, Pour vous attendre venir. […] Nous attendons la future en ce lieu : Si l’on vous trouve ici, vous gâterez l’affaire.
Sous le rapport de l’action, cette comédie est mille ; elle n’est qu’une suite de conversations, que suspend la représentation d’un divertissement, interrompue elle-même par l’apparition d’un personnage qu’on n’attendait pas, et que termine l’arrivée d’un billet qu’on attendait encore moins. […] Et Molière connaissait-il si peu les intérêts de son art et de sa gloire, qu’il attendît, pour étaler des portraits comiques sur la scène, que les originaux ne pussent plus être aperçus dans la société, ou ne méritassent plus d’y être remarqués ? […] N’eût-il pas, par exemple, agi sagement pour lui-même, si, sans exiger ni attendre de la médecine une guérison peut-être impossible, il eût du moins accepté d’elle le conseil de renoncer à tout ce qui pou voit hâter le progrès de son mal et avancer le terme de ses jours ?
L’Avare de Plaute examinant les mains de son valet lui dit, voyons la troisieme, ce qui est choquant : Moliere a traduit l’autre, ce qui est naturel, attendu que la précipitation de l’Avare a pû lui faire oublier qu’il a déjà examiné deux mains, & prendre celle-ci pour la seconde. […] Les acteurs & actrices de l’opéra ne dérogent pas non plus, attendu que ce spectacle est établi sous le titre d’académie royale de Musique. […] Il est borné pour les lieux & pour les tems, au cercle du ridicule qu’il attaque ; mais il n’en est souvent que plus loüable, attendu que c’est lui qui empêche le ridicule de se perpétuer & de se répandre, en détruisant ses propres modeles ; & que s’il ne ressemble plus à personne, c’est que personne n’ose plus lui ressembler. […] Boileau a eu raison, s’il n’a regardé comme indigne de Moliere que le sac où le vieillard est enveloppé : encore eût-il mieux fait d’en faire la critique à son ami vivant, que d’attendre qu’il fût mort pour lui en faire le reproche.
S’il entra dans la voie où l’attendaient tant d’épreuves et tant de gloire, c’est que l’amour l’y entraîna. […] Les réelles infortunes ne se firent pas attendre ensuite. […] Il fut impatient de la connaître, au point de ne vouloir pas attendre qu’elle fût achevée. […] L’autre genre, la tragi-comédie, l’attendait à Paris et tenta de le séduire. […] Pour en finir avec elles, il faudra que nous attendions Molière.
Aussitôt, malgré moi, tout mon feu se rallume : Je reprends sur-le-champ le papier et la plume, Et de mes vains serments perdant le souvenir, J’attends de vers en vers qu’elle daigne venir, Encor, si pour rimer, dans sa verve indiscrète, Ma Muse au moins souffrait une froide épithète : Je ferais comme un autre ; et sans chercher si loin, J’aurais toujours des mots pour les coudre au besoin.
Molière n’avait pas le temps de pleurer ; du moins il fallait qu’il prit ses heures pour cela ; non seulement le public attendait, mais la maison de Molière avait faim. […] Et la servante des suppliants leur en ayant donné avis dans le lit où ils étaient encore, iceux se seraient écriés que l’on courût après pour essayer à les attraper, ce qui n’aurait pu être fait attendu qu’il était de grand matin. […] Signé : Du Croisy. » « Permis d’informer et ce pendant d’amener par-devant nous sans scandale ledit Robert Pioger, attendu le rapt mentionné en la présente requête. […] Bref, lui-même, ses parents et les siens n’ont rien à attendre d’un pareil être, parce qu’il est inhabile à toutes choses, et qu’il se tient éloigné des opinions et des coutumes ordinaires. […] Nous n’attendrons pas que le spectacle soit commencé pour mieux savourer toutes les émotions d’une belle soirée.
Le grand air de la campagne et la course l’avait tellement harassé et défiguré, qu’il le laissa passer sans le reconnaître : et il revint chez lui tout triste après avoir bien attendu. […] Ceux-là attendaient avec justice un gain considérable de cette pièce, et Molière croyait donner par cet ouvrage une dernière main à sa réputation. […] Cependant je sens bien que je finis. » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Molière, auquel ils ne s’attendaient pas, quelque incommodé qu’il fût. […] Il aima mieux attendre doucement la mort, qui l’emporta le lendemain. » (Lettres à mylord… sur Baron, par d’Allainval.) […] Lassée d’attendre un parti du choix de sa mère, elle se laissa enlever par le sieur Claude Rachel, écuyer, sieur de Montalant.
Dom Garcie de Navarre, ou le Prince Jaloux, est dans le même cas : on peut dire à cela que le nom du personnage sert ici à caractériser l’espece de jalousie à laquelle on doit s’attendre, parceque Dom Garcie de Navarre doit être jaloux tout autrement que George Dandin ou Sganarelle.
Mais il me semble qu’une aventure avec trois jeunes filles, qui n’attendent que la nuit pour vous introduire mystérieusement chez elles, devroit vous inspirer un certain air gai, triomphant, que je ne vous vois pas.
Te serais-tu attendu à trouver de nos jours un censeur rigoureux qui reproche amèrement à ton Misanthrope de faire rire?
Quand nous aurons vu le roi, je vous écrirai le jour que M. du Maine et moi partirons, etc. » La même lettre, dans l’édition de Nancy, renferme ces mots : « Ne vous croyez point mal à la cour, nous nous y soutiendrons. » Ce que madame de Maintenon attendait du roi était un accueil bienveillant, pas autre chose.
Mais pour oser, il attendait quelque chose, — et c’était simplement de n’avoir rien à craindre. […] L’invitation à la Cour, cette sorte de couronnement de la renommée d’un prédicateur, ne se fit pas attendre. […] Bourdaloue attendit, et résolut de frapper plus fort. […] On le pria de réfléchir et d’attendre. Il attendit un an et renouvela ses instances auprès du général.