Le Roi, qui n’est pas accoutumé, ni à de pareilles épithetes, ni à de pareilles questions, lui dit qu’il est de la suite du Roi, & qu’il ne ment jamais. […] Je supplie donc Votre Majesté de ne lui point donner un pareil ordre. […] Le Chevalier rejette bien loin une pareille idée.
On ne sauroit jamais trouver un pareil fou. […] Les héros des deux premieres pieces ne s’amusent pas à de pareilles minuties. […] Mais, cent fois convaincu de cent erreurs pareilles, Il devoit démentir ses yeux & ses oreilles. […] Un vieux Président veuf, à ne vous point mentir, Me déplut ; &, pour rompre un pareil mariage, Je ne le cele point, je mis tout en usage. […] Point de complaisance sur un pareil sujet, elle dégénere tout au moins en foiblesse ; & la calomnie ou la médisance, toujours éveillées sur les Gens de Lettres, peuvent la soupçonner d’être enfantée par un lâche intérêt.
Sais-tu déja par où notre honneur est taché, Car un pareil malheur n’est pas long-temps caché : Où ton bras, punissant une vie ennemie, Auroit-il pu déja venger notre infamie ? […] Tu sais que perdre un frere & perdre son honneur, N’est pas perte pareille entre les gens de cœur. […] Thatley frémit d’abord d’une pareille perfidie : peu-à-peu il se familiarise avec elle, il devient heureux, autant qu’on peut l’être quand on sent des remords.
La nouvelle Philaminte n’avouera pas qu’elle chasse un domestique parce Qu’il a, d’une insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons, insulté son oreille Par l’impropriété d’un mot sauvage & bas Qu’en termes décisifs condamne Vaugelas48 ; . . . . . . . . . […] Un Auteur moderne ne fera point pousser des soupirs, de grands élancements à son héros : il ne lui fera pas baiser humblement la terre à tous moments : il ne lui fera pas dire à sa maîtresse qu’il a pour elle une dévotion à nulle autre pareille ; mais il manquera son coup s’il ne le peint pas convoitant la femme, la fille52, & le bien de son bienfaiteur.
» s’écrie-t-elle, et elle n’a plus, avec une pareille concurrence, qu’à renoncer au métier. […] Il est placé dans un milieu pareil, au sein de la famille, où il exerce une autorité dangereuse.
Ceux qui attribuent ma retraite à un dépit, sans doute ne me connaissent pas : ai-je jamais donné lieu à de pareils soupçons ? […] Quand elle dit : ceux qui attribuent ma retraite à un dépit ne me connaissent pas ; ai-je jamais donné lieu à de pareils soupçons ?
On voyait qu’il n’avait pas cherché pareille commission, il l’avait tout simplement acceptée. […] alors l’immortalité de pareils noms est assurée. […] « Qui m’eût proposé une pareille vie, je me serais pendue ! […] le même signe, au même bras, à tous les deux… Jamais on ne vit un prodige pareil ! […] Une pareille fiction à fille achetée au marché !
Monsieur, de pareils coups laissent des cicatrices.... […] Le dangereux bétail qu’une pareille femme !
Belti frémit, réclame la foi de Belton au nom de tout ce qu’elle a fait pour lui dans son désert, au nom de son pere, qui, en mourant, leur a recommandé de s’aimer sans cesse : elle déteste un pays où l’on peut trahir la flamme d’une amante, & où les loix autorisent une pareille perfidie : elle dit à Belton de la remener dans son bois. […] On a dû remarquer que M. de Chamfort s’est aussi gardé de faire entrer une pareille horreur dans sa piece. […] Le visage consterné du Turc, ses soupirs, quelques larmes qu’il voyoit couler de ses yeux par intervalles, lui firent croire que son sort étoit plus triste que celui de ses pareils, ou qu’il étoit né dans une condition qui le lui rendoit plus sensible.
J’aurois, si je le voulois, dans cette scene seulement, cent traits pareils à citer. […] Quelle confusion à la mienne est pareille ? […] Celui que je vous dis, ma vivante peinture, Passeroit pour moi-même aux yeux de la nature : Il m’est pareil de nom, de visage, de port ; Il m’est conforme en tout ; il est grand, il est fort, Et m’a de sa valeur rendu des témoignages : Enfin je suis doublé, doublez aussi mes gages. […] Faut-il qu’on soit obligé de rire d’une pareille folie ?
Malheureusement pour l’effet de son récit, elle voulut trop prouver, et, surtout en pareille matière, qui veut trop prouver ne prouve rien. […] Comme elle étoit jeune quand je l’épousai, je ne m’aperçus pas de ses méchantes inclinations, et je me crus un peu moins malheureux que la plupart de ceux qui prennent de pareils engagemens. […] C’était, il est vrai, un homme de génie ; avec un jugement plus large, elle aurait rempli près de lui le beau rôle que bien des femmes surent prendre en pareil cas, celui de l’abnégation et du dévoûment. […] Le Boulanger de Chalussay représente Molière tourmenté par ces souffrances imaginaires aussi douloureuses que les maladies les plus certaines et se livrant aux accès de colère futile et violente si communs en pareil cas. […] Le mieux est de garder une réserve fort sage en pareil cas.
Tel a été l’aide tout-puissant dont s’est servi Molière pour tirer parti d’un pareil héros, plus difficile à remuer que Tartuffe en personne. […] jamais le xviie siècle n’en avait entendu de pareils ! […] En un mot, rien n’était plus étrange et plus inattendu dans ce siècle, qu’un drame pareil accompli à l’aide d’un pareil héros. […] Certes le public anglais est trop versé dans les choses historiques et trop habitué à respecter la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque. […] Avant de mettre une pareille phrase dans la bouche du grand roi, M.
« C’est un trésor, dit-il, qu’un homme pareil, et les trésors il faut les mettre sous clef. » Cette saillie ne détruit pas la pauvreté du moyen. […] Ses reproches purent éclater d’abord, mais il finit par souffrir sans se plaindre ; jamais d’ailleurs il ne se fût rendu coupable d’une violence pareille à celle d’Alceste. […] Molière à leur avis, ne devait pas, sous peine de faire mentir son personnage, prêter à Tartuffe une pareille faiblesse. […] À qui donc, en effet, la pensée serait-elle venue qu’une femme comme Elmire eût pu jamais descendre à jouer une pareille comédie ? […] Une affaire pareille à celle de tantôt N’est pas assurément ici ce qu’il nous faut.
De là vint la brouillerie de Racine et de Molière, qui s’étudiaient tous deux à soutenir leur théâtre avec une pareille émulation.
Que si vous contemplez, d’une ame un peu bénigne, Les tribulations de votre esclave indigne ; S’il faut que vos bontés veuillent me consoler, Et jusqu’à mon néant daignent se ravaler, J’aurai toujours pour vous, ô suave merveille, Une dévotion à nulle autre pareille. […] Parcequ’Arnolphe y parle avec un sérieux déplacé qui le rend ridicule, & qui, nous rappellant sans cesse la différence qu’il y a de sa déclaration à celle que font en pareil cas tous les hommes, ne peut qu’exciter chez nous l’envie de nous moquer de lui.
Ce n’étoit plus un pere qui étoit le Roi de sa famille, mais c’étoit un bon-homme qui n’étoit d’aucun usage, qu’on souffroit par commisération, & que bientôt on se lasseroit de supporter si le poison lent, qu’on lui donnoit par un pareil procédé, ne faisoit pas plus de progrès. […] La cadette joua une scene pareille : tous unanimement représenterent un même rôle varié en cent façons.
Dans plus d’une famille, en fourmillait un pareil. […] Jonsac fit sentir à la Molière le prix d’un pareil soin de la part d’un mari maltraité. […] S’il ne venait pas de parler ainsi, on ne comprendrait pas, de sa part, un pareil élan de générosité. […] Mais, en pareille circonstance, il se trouve toujours un public à Paris. […] Ils voulurent lui rendre la pareille et n’y parvinrent pas.
La curiosité qu’on fait lors éclater, Marque un secret plaisir de s’en ouir conter : Et je trouve à propos que, toute cachetée, Cette lettre lui soit promptement reportée, Afin que d’autant mieux il connoisse aujourd’hui Le mépris éclatant que mon cœur fait de lui ; Que ses feux désormais perdent toute espérance, Et n’entreprennent plus pareille extravagance. […] Et n’entreprennent plus pareille extravagance.
L’opinion commune est que Destouches inventa les rôles de Financier : il faut connoître bien peu le théâtre pour avoir une pareille idée. […] Damon dit que de pareils procédés ne lui conviennent point, & sort pour chercher Léandre. […] Est-il honnête, ou du moins est-il prudent à lui de céder à une pareille proposition ? […] Croit-on qu’un amant, invoquant les neuf Muses & se grattant le front pour un pareil motif, n’eût pas été bien plaisant sur la scene ?
En présence de doctrines pareilles, la tâche du jeune professeur est de combattre les préjugés de la science aussi bien que ceux de l’ignorance, de faire aimer de ses élèves les chefs-d’œuvre de la littérature française et de leur en inspirer l’intelligence avec le goût. […] Mais un don pareil n’a sa valeur qu’autant qu’on en jouit avec d’autres. […] « Quelque chose de pareil se passa chez Molière, dit M. […] Une œuvre pareille fait scandale, et le mot de Macette est ici vrai : Le scandale est pire que l’offense.
La Muse n’ignore pas la difficulté d’un pareil emploi ; mais elle se rassure en réfléchissant qu’elle peut se conformer au jugement du public. […] Êtes-vous curieux de pareille aventure ?
Doublette, femme de Raoullet, Vigneron fort vieux, se plaint de ce que sa vigne demeure en friche, faute d’être façonnée ; son mari se met en colere d’un pareil reproche, & dit : Qui la voudroit Servir à son gré, il faudroit Houer15 la vigne jour & nuit. […] Il n’est rien de pareil ; Elle a fondu d’abord comme beurre au soleil ; Elle est toujours debout.
Mais remarquons que de pareils portraits ne peuvent figurer que dans de petites pieces telles que le Procureur arbitre 40, ou la Coupe enchantée 41. […] Car enfin, après tout, qui sait, en pareil cas, Si la terre d’autrui ne m’appartiendra pas, Par quelque nullité, vice de procédure ?
Le temps où parut Le Misanthrope était, à coup sûr, celui de la politesse et de l’élégance ; la cour où l’on s’exprimait avec cette pureté de langage était l’asile de l’esprit et des grâces ; le pays qui produisait de pareils chefs-d’œuvre était parvenu à un haut degré de gloire et de civilisation. […] Non, Messieurs, je n’attristerai point vos souvenirs, en leur offrant de pareils tableaux, et je me bornerai à énoncer cette opinion, que personne ne contestera sans doute : c’est que le théâtre de ces temps malheureux pourrait aussi en être l’histoire.
qui pourrait croire que cela se passe ainsi dans la France policée, en plein Théâtre-Français, qui pourrait croire qu’une femme pareille, à qui nous devions tant de reconnaissance pour tant de belles heures du plus calme et du plus honnête plaisir qui soit au monde, serait exposée à des lâchetés de cette force ? […] Et puis l’on s’étonne que la critique protège jusqu’à la fin une pareille femme !
Le roi vint donc chez madame de Montespan, comme il avait été décidé ; mais insensiblement il l’attira dans une fenêtre ; ils se parlèrent bas assez longtemps, pleurèrent, et se dirent ce qu’on a coutume de dire en pareil cas. […] Je vous avoue que j’ai bien de la peine à demeurer dans un état où j’aurai tous les jours de pareilles aventures.
Il y a de certaines gens qu’on feroit mieux de ne pas aimer, avec de pareils sentiments. […] J’estime infiniment le Seigneur Goldoni ; mais, à sa place, j’aimerois mieux avoir fait vingt pieces de moins, & n’être pas l’Auteur d’un pareil vomitif. […] C’est beaucoup, en pareille occasion, de ne pas appeller un chat, un chat, comme Boileau.
Nous croyons être dispensés de parler du pillage maussade que les compositeurs du théâtre anglais ont fait de quelques-unes de nos tragédies et de nos comédies ; la tragédie anglaise ne captive le goût des spectateurs de cette nation que lorsqu’elle est affreusement barbare, et la comédie n’obtient des applaudissements qu’au moyen d’un sujet composé aux dépens des bonnes mœurs : avec un pareil goût on peut s’imaginer que les tragédies de Corneille ou de Racine, et les comédies de Molière, doivent être étrangement défigurées. […] « Tout autre que Molière, en de pareilles circonstances, aurait sans doute beaucoup risqué, mais il savait trop de quelle manière il avait traité ses sujets pour ne pas compter avec raison que le public, en les reconnaissant, lui rendrait justice. » M. de Visé, constant ennemi des talents de Molière, a parlé de L’École des maris : voici le jugement qu’il en porte. […] « Il n’y avait donc qu’un seul parti à prendre en traitant un pareil sujet, je veux dire, le parti qu’a pris Molière, guidé par son génie : il a traité l’intrigue avec précision et en des moments différents ; il a resserré l’action, il en a rapproché les parties, pour lui donner plus de feu et la terminer d’une manière qui satisfît également et les acteurs, et les spectateurs. […] Quoiqu’une pareille situation, traitée avec esprit, semble devoir intéresser infiniment, Molière en connut néanmoins le défaut et n’en fit aucun usagea. […] Il vaut donc mieux suspendre l’action pour un moment, que de la ralentir par une observation mal entendue des règles ; et les moins intelligents sentiront les motifs qui ont déterminé Molière à en user de la sorte, et le mérite qu’il a eu dans une pareille conduite.
Parmenon n’ose aller le secourir, crainte d’un sort pareil. […] « Sans doute, va-t-on s’écrier : eût-il été possible d’y supporter de pareilles horreurs » ? Doucement, ce n’est pas sans dessein que j’ai fait une pareille question ; on pourra bientôt juger par cet exemple de la différence qu’il y a entre les mœurs de la société & les mœurs telles qu’on doit les présenter sur le théâtre.
Penser par soi-même, exprimer sa pensée sans consulter personne, est une conduite dangereuse ; le moindre mal qui puisse vous arriver en pareille occasion est de passer pour mal élevé. […] Quand il s’agissait de Talma, on pouvait dire sans exagération que le comédien était pour moitié dans l’œuvre du poète : je ne vois personne aujourd’hui qui mérite un pareil éloge ; mais les acteurs applaudis se prennent volontiers pour les égaux de Talma, et lorsqu’ils jouent l’ancien répertoire, tout en affirmant qu’ils possèdent la vraie tradition, ils ne s’interdisent pas le plaisir de l’interpréter à leur guise. […] Pour donner son avis en pareille matière, il n’est pas nécessaire de posséder la pénétration d’un Œdipe.
La Moliere en pleurant luy fit une espece de confidence des sentimens qu’elle avoit eu pour le Comte de Guiche, dont elle lui jura que tout le crime avoit été dans l’intention, & qu’il falloit pardonner le premier égarement d’une jeune personne, à qui le manque d’experience fait faire d’ordinaire ces sortes de demarches ; mais que les bontez qu’elle reconnoissoit qu’il avoit pour elle, l’empescheroient de retomber dans de pareilles foiblesses. […] Pour moi, lui dit-il, je vous avouë que si j’estois assez malheureux pour me trouver en pareil état, & que je fusse fortement persuadé que la personne que j’aimerois accordât des faveurs à d’autres, j’aurois tant de mepris pour elle, qu’il me gueriroit infailliblement de ma passion : encore avez vous une satisfaction que vous n’auriez pas si c’étoit une maitresse, & la vengeance qui prend ordinairement la place de l’amour dans un cœur outragé, vous peut payer tous les chagrins que vous cause vôtre épouse, puis que vous n’avez qu’à la faire enfermer ; ce sera même un moyen assûré de vous mettre l’esprit en repos.
Si le héros ouvre seul la scene, il faut qu’il expose lui-même son caractere ; ce qui n’est pas facile, parcequ’un homme, ne connoissant point ordinairement ses défauts, ses ridicules, ses vices, ou les voyant d’un œil indulgent, risque de ne pas se peindre avec toute la fidélité nécessaire en pareil cas, ou, ce qui est encore pis, de ne toucher presque point à son portrait qui est essentiel, & de faire celui de tout ce qui l’entoure, & qui nous intéresse moins. […] Convenons qu’il faut avoir de l’humeur pour faire des reproches pareils à Moliere.
On croira difficilement, un jour, à la ressemblance de pareils portraits ; et, cependant, on ne peut faire un pas dans le monde sans rencontrer de ces incorrigibles dont il n’y a rien à espérer, mais dont il n’y a, dieu merci, rien à craindre. […] Je le répète : l’homme d’état qui a honoré en France, dans des temps difficiles, le plus rigoureux des ministères, nous offre sans doute des garanties personnelles, mais de pareilles garanties ne sont que provisoires : d’ailleurs, la multiplicité et l’importance des travaux d’un ministre ne le condamnent pas à l’examen des ouvrages soumis à l’approbation de la Police, et les fonctions de la censure sont confiées à des agents souvent craintifs, et sujets à l’erreur, même quand ils sont de bonne foi.
(I)262 (I) Voltaire adressa un pareil discours au fameux Lekain, lorsque ce dernier lui fit part du dessein qu’il avait de monter sur le théâtre.
C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle. » Certes une pareille scène a été moins faite pour peindre Don Juan que pour préparer le Tartuffe ; on y voit percer le chagrin d’un honnête homme indigné des lâches cabales de ses ennemis, et l’on sent que, comme son Alceste, il a pour les méchants des haines vigoureuses. […] En un pareil dessein, C’est mal suivre Tartuffe, il n’y met qu’une main. […] Dans les observations qu’il publia sur cette dernière pièce, il débute avec le ton patelin et la fausse modération de ses pareils ; mais il ne peut retenir longtemps la colère qui l’étouffe, et il se jette comme le tigre sur la proie qu’il veut dévorer. […] En lisant de pareils écrits, on voit que Molière y fut aussi livré ; mais un dernier trait montrera à quelle impudeur, à quel emportement peuvent s’abandonner les hommes qui font métier de dévotion. […] Il semble qu’un aussi grand critique aurait dû prendre la peine de comparer l’ouvrage italien et la comédie française avant de hasarder un pareil jugement.
Il n’est pas croyable qu’on Se permette de pareilles mutilations. […] Qu’est devenu le temps où les présidents étaient capables d’écrire de pareils vers. […] On prétend qu’une aventure pareille à celle qu’il a mise dans sa comédie se passa chez la duchesse de Longueville, entre cette galante princesse et l’abbé de La Roquette. […] Il ne se serait pas donné la peine de faire une étude pareille, et d’offrir en quelque sorte un tableau de la comédie antique, pour complaire uniquement à la foule. […] Cette coquetterie spirituelle et décente est remplacée par la galanterie, ou, plus déplorablement encore, par une espèce d’escroquerie pareille à celle des chevaliers.
Rapprochez la scène de Métaphraste avec Albert, de celle qui donne le nom à la pièce, et qu’égale presque deux scènes pareilles du Dépit amoureux, l’une dans Le Bourgeois Gentilhomme, l’autre dans le Tartuffe, vous connaîtrez dejà l’immensité du génie de Molière.
un pareil débat s’est-il pu voir encore ? […] Votre cœur, avec véhémence, M’étala de ses feux toute la violence, Et les soins importuns qui l’avoient enchaîné, L’aise de me revoir, les tourments de l’absence, Tout le souci que son impatience Pour le retour s’étoit donné ; Et jamais votre amour, en pareille occurrence, Ne me parut si tendre & si passionné.
Si vous me donnez de pareils juges, je les récuse. […] Puisqu’un pareil discours émeut votre colere, Je dois de votre cœur me montrer satisfait, Et l’applaudir ici du beau choix qu’il a fait.
« Un Philosophe marié, me répondront-elles surement, qui soutiendra qu’on ne doit pas rougir de s’allier à la vertu, à la sagesse, & que de pareils préjugés, indignes de la philosophie, sont le partage de la seule fatuité ». […] Il seroit bien difficile qu’un caractere si bien opposé à tout ce qui l’entoure, dont les intérêts, quoique petits, contrastent si bien avec les intérêts des autres personnages, tous amenés adroitement pour la mettre dans des situations qui font valoir ses caprices ; il seroit bien difficile, dis-je, qu’un pareil personnage n’en éclipsât pas un autre, en faveur duquel l’Auteur n’a pas pris les mêmes précautions.
Elle lui demanda souvent quel étoit le sujet de sa jalousie : mais elle n’eut pour réponse que les mauvaises raisons qu’on a coutume d’alléguer en pareil cas. […] Les freres, outrés au dernier point, mais toutefois moins violents que la mere, lui firent une rude mercuriale, accompagnée de tout ce qu’on pourroit dire d’outrageant au dernier & au plus infame de tous les hommes, & finirent enfin par lui dire qu’ils lui pardonnoient pour cette fois, à condition qu’il seroit plus sage à l’avenir, mais que, s’il lui arrivoit jamais rien de pareil, ils le paieroient de tout à la fois.
D’Orval répond que si Constance étoit capable d’un pareil préjugé, elle ne seroit pas digne de lui. […] « Je voudrois bien qu’on eût une douzaine de pareils larcins à me reprocher ; & je ne sais pas si le Pere de Famille aura gagné quelque chose à m’appartenir en entier ».
Car, qu’un homme s’imagine être Alexandre, & autres caracteres de pareille nature, cela ne peut arriver, que la cervelle ne soit tout-à-fait altérée : mais le dessein du Poëte Comique étoit de dépeindre plusieurs fous de société, qui tous auroient des manies pour lesquelles on ne renferme point, & qui ne laisseroient pas de se faire le procès les uns aux autres, comme s’ils étoient moins fous pour avoir de différentes folies. […] De-là vint la brouillerie de Moliere & de Racine, qui s’étudioient tous deux à soutenir leur Théatre avec une pareille émulation.
Par des arrangements de famille que l’Auteur ne prend pas la peine de nous expliquer, il a été convenu entre Magnifico6 & le Docteur, que si la femme de Magnifico accouchoit d’un garçon, le Docteur donneroit à Magnifico quatre mille écus ; que si au contraire la Dame mettoit au jour une fille, Magnifico donneroit une pareille somme au Docteur. […] voudrois-tu des ames radicales, Où l’opération pareille aux animales.... […] A mon fils, l’hymen semble lui faire peur ; Et sur quelque parti que je sonde son cœur, Pour un pareil lien il est froid & recule.
Emilie demeure fort honteuse d’avoir été la dupe d’un pareil maroufle.
Une pareille maison ouvre pour ainsi dire toutes ses portes et toutes ses fenêtres au comique, qui, de gaieté de cœur, peut venir y prendre ses ébats et en bonne conscience la ruiner, parce qu’elle est déjà une ruine. […] La société ressemble à un parterre soigneusement ratissé, émondé, élagué ; la nature humaine est mutilée ; « les âmes, comme les corps, manquent d’air, emprisonnées dans l’étroit corset de la routine et de la mode231 », et le spectacle de tant d’honnêtes bourgeois tous pareils est si fade, que « le peuple aime les mélodrames, les procès criminels et les révolutions, pour se délasser au moins par la vue de quelque chose de positif232 ». […] En effet, le personnage ne peut embrasser aucun intérêt général important, capable de le jeter dans une collision grave ; et, lorsqu’il embrasse un pareil intérêt, il laisse seulement voir dans son caractère que, quant à la chose en elle-même, il y tient peu, et qu’il a déjà réduit à rien ce qu’il paraît vouloir réaliser dans son œuvre. […] Mais, maintenant, si le personnage s’absorbe tout entier dans ce but, en soi faux, et cela sérieusement, comme constituant le fond même de son existence, au point que si celui-ci se dérobe sous lui, il s’y attache d’autant plus et se trouve d’autant plus malheureux, une pareille représentation manque de ce qui est l’essence du comique. […] Dans une pareille organisation politique, nous ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’art exige pour ses personnages.
Cette année, à pareil jour, les sociétaires du Théâtre-Français ont eu l’heureuse idée de célébrer le 225e anniversaire de la naissance de Molière par une autre ovation non moins éclatante, quoique toute littéraire, par la reprise (on pourrait dire par la résurrection) d’un de ses chefs-d’œuvre, le Festin de Pierre. […] Je conçois que, pour arriver à la conciliation qu’il avait en vue, il ait dû faire le sacrifice de plusieurs scènes, dont le dessin était trop manifeste et l’adresse écrite trop clairement, celle, par exemple, où l’incorrigible duelliste, devenu tout à coup homme de bien, met en action la septième lettre des Provinciales, et pratique, avec un aplomb et une aisance consommés, les maximes de restriction mentale et de direction d’intention recommandées, en pareille circonstance, par Petrus Hurtado.
J’éprouverai vos mépris, et mes pareils se moqueraient de moi. […] Ici, c’est la représentation fidèle et point exagérée d’une consultation au dix-septième siècle : les deux médecins disent ce qu’auraient dit, en pareille occasion, Braver, Valot, Esprit, Daquin, Desfougerais, Guénaut, et Gui Patin lui-même qui se moquait d’eux tous. […] Le Moron de La Princesse d’Élide et le Clitidas des Amants magnifiques sont deux personnages dont l’humeur est semblable, dont le rôle est pareil, et dont le costume seul diffère quelque peu. […] Riccoboni, d’ans ses Observations sur la Comédie, avait dit longtemps avant lui : « On censure, dans Cléante, fils d’Harpagon, le peu de respect qu’il a pour son père : on trouve qu’en cela les mœurs et les bienséances sont trop blessées ; on ajoute que, si le théâtre n’est pas fait pour inspirer la vertu, on ne doit pas, au moins, en faire une école du vice ; et qu’un pareil caractère pourrait diminuer, dans un fils qui verrait la représentation de L’Avare, les sentiments de respect qu’il doit à son père.
Puisque vous devez un pareil succès à Molière, je ne conçois pas pourquoi vous ne pouvez le souffrir.
Pareils à certains animaux qu’une conformation équivoque semble faire participer de deux espèces différentes, qui s’accordent à les repousser, ils étaient également méconnus par les nobles et par les roturiers : les uns n’en voulaient pas encore, les autres n’en voulaient plus. Leur noblesse, enregistrée au sceau, mais non ratifiée par l’opinion, autorité souveraine en pareille matière, se résolvait en une constitution de rente perpétuelle, dont l’intérêt se payait en exemption de certaines charges publiques. […] Nous n’eussions pas toléré un pareil accommodement, et deux mariages étaient absolument nécessaires.
Les poètes grecs, en pareille occasion, et lorsqu’ils voulaient se reconnaître au milieu des divers membres de plusieurs familles, avaient soin de marquer d’un certain signe le genre et l’espèce : ainsi tous les Séleucides étaient marqués d’une ancre, imprimée sur la cuisse gauche. — On rirait bien, de nos jours, de cette précaution dramatique des Séleucides, et comme on se moquerait de cette loi du drame antique qui exigeait que l’on fît grâce au spectateur de certaines actions des honnêtes ou criminelles, également offensantes à la conscience et à l’honnêteté publiques. […] Vous avez beau crier, une comédie dont Henriette d’Angleterre accepta la dédicace, dont Boileau a fait l’éloge, une œuvre agréable et charmante, qui faisait rire aux éclats Louis XIV et sa cour, dont Molière a pris la défense, non pas sans succès, dans un intermède écrit tout exprès contre ses censeurs, une pareille comédie vaut bien la peine qu’on en parle. […] Voilà comment devait se défendre un pareil homme.
Il en fit un monstre, à ce point, que l’on a ri de Tartuffe, et nous ne savons rien de plus abominable que ce rire victorieux d’un pareil crime. […] Il ne fallait rien moins que la volonté, disons tout, la complicité du roi lui-même, pour mettre au jouir un pareil monstre, et le poser dans une lumière éternelle. […] Jamais les empereurs romains, dans toute leur féroce puissance, n’ont assisté à une pareille hécatombe.
L’Avare, comédie du même auteur, essuya un pareil événement, par la seule raison que cette pièce était écrite en prose. […] C’est par des exemples pareils, plus sensibles que de simples discours, qu’il s’appliquait à former les mœurs de celui qu’il regardait comme son fils. […] Élise, d’un autre côté, en lui permettant de faire cette supposition à son père, manque aux bonnes mœurs et à la bienséance ; et jamais l’on ne doit exposer de pareils modèles aux yeux du spectateur. […] Pour observer ce précepte, et pour animer davantage le mouvement de l’action, Molière s’est servi en grand maître des deux plus puissants ressorts qu’il soit possible d’imaginer dans un pareil sujet. […] En lui faisant faire une pareille démarche, Molière a prétendu donner une preuve incontestable des bons sentiments de ce fils, et montrer que s’il a manqué de soumission et de respect, on ne doit l’imputer qu’à la honte que lui cause l’avarice de son père, et à l’injustice qu’il lui fait du côté de l’amour et de l’argent qu’il lui fait acheter si cher.
de Soyecourt, déterminé chasseur : « Molière, un pareil original manque à ta pièce » ; et la scène indiquée, ou plutôt ordonnée, fut prête pour la représentation qui eut lieu le 27 du même mois, à Fontainebleau. […] Qu’on se représente surtout le malheureux époux obligé de quitter la scène sans pouvoir, sans oser proférer une parole ; et qu’on dise ensuite, si un dénouement pareil, outre qu’il est plaisant, ne prémunit pas bien contre les démarches précipitées de la plupart des hommes en se choisissant une compagne. […] Une dévotion à nulle autre pareille. […] Nous nous garderons de prononcer si c’est la faute du sujet, on le doit à Louis XIV ; respect, reconnaissance aux souverains, quand ils veulent s’occuper des arts ; ils ont si rarement de pareilles fantaisies ! […] Convenez, va-t-on me dire, qu’une pareille moralité est devenue inutile dans un siècle philosophique.
On conçoit donc son impassibilité devant la déclaration de Tartuffe et sa réponse à Damis : Ce n’est pas mon humeur de faire des éclats ; Une femme se rit de sottises pareilles, Et jamais d’un mari n’en trouble les oreilles. […] Par de pareils objets les âmes sont blessées.
Comme de pareilles poursuites exposent ordinairement une honnête femme à des bruits fâcheux auxquels elle n’a pas contribué, j’ai eu quelquefois envie de lui faire dire par mes freres, que je trouve fort mauvais qu’il en use de cette maniere ; mais considérant qu’il s’ensuit souvent des réponses dures, & que des duretés on en vient ordinairement aux mains, j’ai mieux aimé, crainte de scandale, m’adresser à vous, dont il est peut-être l’ami, & qui êtes en droit, par votre caractere, de lui faire des réprimandes. […] Le pere, étonné d’une pareille nouvelle, fait à ce fils des reproches sanglants, l’oblige d’aller trouver sa maîtresse, & de lui demander pardon de ses importunités : le fils, qui soupçonne la ruse, obéit.
Ma fille, en cas pareil, me vaudra bien, je crois, Et n’est pas un parti moins sortable que moi.
il n’y en a point de pareille sur la terre.
Je défie qu’on puisse établir des loix bien positives sur un sujet pareil.
Rien de pareil, soyez-en sûrs, ne se voyait chez les Italiens.
tout le monde éclate de rire a la vue d’une pareille folie. […] Si son humeur ne portait jamais que sur de pareilles choses, ce ne serait qu’un censeur juste et rigoureux, et non plus un personnage de comédie. […] on ne supportera jamais sur le théâtre le spectacle de tant d’atrocités, et un pareil monstre n’est pas justiciable de la comédie. […] On sait la réplique de Cléante : Voilà de vos pareils le discours ordinaire. […] Un hypocrite brave tout en se réfugiant chez ses pareils et en attestant Dieu et la religion; et n’était-ce pas donner un exemple instructif et faire au moins du pouvoir absolu un usage honorable, que de l’employer à la punition d’un si abominable homme, et de montrer que le méchant peut quelquefois se perdre par sa propre méchanceté , et tomber dans le piège qu’il tendait aux autres?
Après un pareil débat, Philaminte, de plus en plus irritée, aurait toutes les chances pour elle, si Ariste n’imaginait un stratagème. […] Une expérience pareille est possible sur les vers d’un grand nombre de poètes. […] Mais un don pareil n’a toute sa valeur qu’autant que l’on en jouit avec d’autres. […] Les conséquences d’une erreur dans une question pareille sont innombrables. […] Une œuvre pareille fait scandale, et ici le mot de Macette est vrai: le scandale est pire que l’offense.
Alors, Pourquoi a-t-il fait un pareil portrait ? […] » Une femme a-t-elle jamais eu un pareil cou de taureau, des mappemondes aussi extravagantes, une tête où se joue ainsi la niaiserie ? […] Heureusement pour la morale, pareilles escapades ne sont pas fréquentes dans les pérégrinations de Molière à travers la France ; toutefois le jeune imprésario dut, dans ses voyages, jouer de temps en temps le rôle qu’il fait jouer au vicomte poète, soi-disant rival de M. […] Bref, lui-même, ses parents et les siens n’ont rien à attendre d’un pareil être, parce qu’il est inhabile à toutes choses, et qu’il se tient éloigné des opinions et des coutumes ordinaires. […] C’en est trop à la fois que ce double martyre, Et ce qu’il me faut taire, et ce qu’il me faut dire, Exerce sur mon cœur pareille cruauté.
La facilité avec laquelle on amene des événements singuliers, quand on veut s’étayer d’un pareil secours, leur a fait enfanter une infinité de pieces en ce genre, qu’ils n’ont pas manqué de nous apporter, lorsque nos Princes les ont appellés pour contribuer à leurs plaisirs.
On conçoit aisément, par l’extrait de cette piece, combien deux intrigants, imaginant & agissant tous deux avec la même vigueur, & à-peu-près le même zele, se portant tour à tour plusieurs coup redoublés, & faisant pour ainsi dire assaut de fourberie ; on conçoit, dis-je, combien de pareils champions pourroient amener de situations plaisantes, variées, & même attachantes, s’ils travailloient pour une affaire plus intéressante qu’un dîner & une montre.
Or je ne trouve rien de pareil dans Amphitryon.
Qui dit de pareilles impiétés ? […] Une dévotion à nulle autre pareille.
Mais, dans tous les plaisirs permis, utiles même, tant qu’ils ne deviennent pas des passions, c’est l’excès seulement que Molière condamne avec une verve sans pareille, en montrant combien deviennent maniaques et ridicules ceux qui, même dans leurs divertissements, se laissent aller au delà de la juste mesure. […] Ferme et emporté comme il était, il aima mieux nier d’une manière absolue le pouvoir de la science, lui fermer tout accès auprès de lui… Il y avait donc dans son fait, à l’égard de la médecine, quelque chose de pareil à la révolte du pécheur incorrigible contre le ciel, une vraie bravade d’incrédulité, etc. » (Notes historiques sur la vie de Molière, part.
Arnolphe a, pour se rassurer, l’innocence d’Agnès qui demanda un jour, Avec une innocence à nulle autre pareille, Si les enfants qu’on fait se faisaient par l’oreille.
Ceux qui réclament, au nom de l’art et de l’humanité, contre un pareil sacrifice ne peuvent pas non plus accepter l’anathème lancé contre eux par le zèle indiscret du janséniste Nicole ; ils ne s’arrêtent pas même devant l’imposante autorité de Bossuet. […] « La nature du conte le voulait ainsi, » dira-t-il avec je ne sais quelle impudeur ingénue ; et il ajoutera : « c’est une loi indispensable, selon Horace, ou plutôt selon la raison et le sens commun, de se conformer aux choses dont on écrit. » Mais pourquoi écrire sur de pareilles choses ?
Enfin parlant toujours d’Astres, et de Merveilles De Chef-d’œuvres des Cieux, de Beautés sans pareilles, Avec tous ces beaux mots souvent mis aux hasard, Je pourrais aisément, sans génie, et sans art, Et transposant cent fois et le Nom et le Verbe, Dans mes vers recousus mettre en pièce Malherbe.
La Moliere en pleurant luy fit une espece de confidence des sentimens qu’elle avoit eu pour le Comte de Guiche, dont elle lui jura que tout le crime avoit été dans l’intention, & qu’il falloit pardonner le premier égarement d’une jeune personne, à qui le manque d’experience fait faire d’ordinaire ces sortes de demarches ; mais que les bontez, qu’elle reconnoissoit qu’il avoit pour elle, l’empescheroient de retomber dans de pareilles foiblesses. […] Pour moi, lui dit-il, je vous avouë que si j’estois assez malheureux pour me trouver en pareil état, & que je fusse fortement persuadé que la personne que j’aimerois accordât des faveurs à d’autres, j’aurois tant de mépris pour elle, qu’il me gueriroit infailliblement de ma passion : encore avez vous une satisfaction que vous n’auriez pas si c’étoit une maitresse ; & la vengeance, qui prend ordinairement la place de l’amour dans un cœur outragé, vous peut payer tous les chagrins que vous cause vôtre épouse, puis que vous n’avez qu’à la faire enfermer : ce sera même un moyen assûré de vous mettre l’esprit en repos.
Mais où Molière aurait-il cherché de pareils points de vue ? […] Des conditions entières, qui autrefois payaient fidèlement un tribut de ridicules à la Scène, sont parvenues à se soustraire à la justice dramatique ; privilège que ne leur eût point accordé le siècle précédent, qui ne consultait point en pareil cas les intéressés, et n’écoutait pas la laideur déclamant contre l’art de peindre.
., etc. » Quoi qu’on doive leur accorder de crédit, il y a toujours quelque chose de significatif dans l’existence seule de pareils récits. […] Comment décider en pareil cas jusqu’à quel point il a été imitateur ou bien il a été lui-même imité ?
C’est la pensée de Priam et des vieillards qui la voyant s’avancer vers la tour où ils discourent, pareils à des cigales harmonieuses, n’ont pour elle aucun mot de reproche, admirent sa beauté et rejettent sur le destin la faute de leurs malheurs. […] Avec quel sang-froid et quel art du monde Célimène improvise une histoire pareille où, sans paraître y toucher, elle met à jour les secrètes passions et l’envie de la prude ! […] Que voit cependant Célimène dans un homme capable d’un pareil sacrifice et d’un tel attachement ?
rendu sous la présidence d’un des membres de la Compagnie, Lamoignon, fût rédigé et « adouci » par lui de telle sorte que la Compagnie n’y parut pas expressément, il y avait dans les considérans des mots fâcheux : les mots de « cabale, » d’« intrigues ruineuses au service du Roi, de l’État et du public... » Plus fâcheux encore était le commandement donné aux commissaires du Châtelet de se transporter « en tous les endroits où ils auront advis que pareilles assemblées se tiennent. »Dès lors, il fallait bien que les conditions d’existence de la Compagnie changeassent. […] Patrocle, gentilhomme de grande vertu qui a laissé une bonne odeur de vie par ses bons exemples. » La date (1612) empêche que ce Patrocle ait été autre chose (juste père ou le frère aîné du trop crédule mari de la réelle Angélique; mais dans la Compagnie du Saint-Sacrement, les dynasties ne sont pas rares : plus d’une fois nous voyons les fils ou les cadets s’y enrôler après leurs pareils ou leurs aînés. […] >» Et c’était encore Saint-Cyran qui, par une conséquence logique de ces principes d’abstention, tenait à saint Vincent de Paul des propos qui le scandalisaient : à savoir, par exemple, « que le dessein de Dieu était de ruiner l’Eglise présente, » de sorte « que ceux qui s’employaient pour la soutenir le faisaient contre le dessein divin. » Il se raillait de ces gens de bien empressés, « pareils aux Pharisiens, » tourmentés d’un zèle si ardent qu’ils « couraient la terre et la mer pour faire un prosélyte, » et qui n’en étaient pas moins « très aveugles et très corrompus. » Dans des épigrammes de ce genre, la Compagnie du Saint-Sacrement pouvait bien, dès 1612, voir sa condamnation.
On me dira qu’il y a des scenes de pure conversation qui ne sont pas animées par des situations, pas même par des moyens propres à en faire naître : je sais que nous n’en manquons pas, sur-tout dans d’Ancourt ; mais de pareilles scenes n’ont pas contribué à illustrer notre théâtre, il ne devroit pas y en avoir.
Il ne pouvoit pas mettre sur la scene un homme rossant sa femme, dans l’idée que ses larmes écarteroient les soupirants ; une pareille scene auroit paru absurde dans un temps où une épouse affligée trouve tant de consolateurs : aussi a-t-il substitué à ce mari mal-adroit, un époux qui veut être le maître chez lui, qui s’impatiente des criailleries de sa femme, & la bat.
Hé, Madame, à quoi bon un pareil embarras ?
» Il ne faut pas s’étonner si Molière, sous le joug d’une pareille profession et dans un temps où elle avait un caractère particulier d’abaissement, ne nous a pas laissé, parmi tant de vivantes figures, le portrait ferme et complet d’un homme de bien. […] Est-ce l’Olympe vertueuse ou l’Olympe débauchée qui tient un pareil langage ? […] Tout sot que soit Orgon, dès que Tartuffe paraît, le spectateur a besoin d’être gagné d’avance au dessein du poète pour accepter la vraisemblance d’un pareil aveuglement. […] Comment ne serait-on pas heureux de se venger d’un pareil homme ? […] » Ceci déjà va bien plus haut que Tartuffe ; car quel crédit un pareil drôle, gueusant et n’ayant rien, pouvait-il obtenir contre l’habile homme de cour dont l’important emploi était de faire rire le monarque qui faisait trembler toute l’Europe ?