Ce nouveau Parisien nous consolera de la mort de Molière, et la ville, charmée, oubliera, un instant, le divin Poquelin. […] Il lisait, dans tous les livres anciens et nouveaux, les passages de la comédie, empruntant de toutes mains, sans reproche et sans peur. […] Il s’est rencontré des biographes trop patients pour expliquer de diverses façons cette éclipse des nouveaux comédiens. […] jour ; et pour moi, j’aurais toutes les hontes du monde s’il fallait qu’on vînt à me demander si j’aurais vu quelque chose de nouveau que je n’aurais pas vu.» […] Le mot était vif, le nom était nouveau.
bien, Tubal, quelles nouvelles de Gênes ? […] Quand tes nouvelles seraient tristes, annonce-les-moi gaiement. […] Tes nouvelles sont-elles bonnes ou mauvaises ? […] Campardon, Nouvelles pièces sur Molière, p. 55. […] Campardon, Pièces nouvelles.
Menant de front les travaux littéraires et la profession de comédien, obligé de songer aux intérêts de ses camarades, dont il était le chef, il n’avait pas toujours le temps de chercher en lui-même ou autour de lui des sujets nouveaux. […] Le succès d’Amphitryon doit encourager le directeur du Théâtre-Français à tenter de nouvelles reprises. […] Il n’est pas donné à l’administration de créer un répertoire nouveau.
Nouvelles directions de ses amis. — Madame Scarron concentrée dans l’éducation des enfants du roi. — L’inclination du roi pour elle commence à percer. — Madame Scarron commence à voir quelques amies. — Légitimation des trois bâtards du roi. […] Dans cette même année 1673, sa situation éprouva un nouveau changement : madame de Coulanges écrit à madame de Sévigné, le 20 mars : « Nous avons enfin retrouvé madame Scarron, c’est-à-dire que nous savons où elle est ; car, pour avoir commerce avec elle, cela n’est pas aisé. » La suite de cette lettre prouve que madame de Coulanges était instruite de bien des particularités concernant madame Scarron. […] Je compte y aller un de ces jours et je vous en manderai des nouvelles. » Le dégel, c’était madame Scarron, dont la triste et froide médiocrité s’était changée en une condition plus douce.
Retenons donc qu’en 1656, temps où l’hôtel de Rambouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. […] Somaise dit dans sa préface, que tâchant de bien parler, elles disent quelquefois des mois nouveaux sans s’en apercevoir, et qu’elles les font passer avec toute la légèreté et la délicatesse imaginables. […] Voici comment il s’exprime : « Quand la renommée des précieuses fut l’objet de tous les entretiens d’Athènes (de Paris), les nouvelles précieuses voyant que chacune d’elles inventait de jour en jour des mots nouveaux et des phrases extraordinaires, voulurent aussi faire quelque chose digne de les mettre en estime parmi leurs semblables ; enfin, s’étant trouvées ensemble avec Claristène (M. […] Enfin, ayant déjà mis sur le théâtre plusieurs ouvrages où le langage et les actions étaient aussi libres que dans la société dont le théâtre est l’image, il avait pu se croire personnellement intéressé à faire tomber des usages nouveaux qui étaient sa condamnation, et pouvaient ruiner son théâtre et la considération acquise par son talent. […] Il reconnaît que la multiplication des auteurs grecs et latins par l’imprimerie alors récente, et les études des hommes de lettres, nous ont donné beaucoup de mots nouveaux et nécessaires.
« Il est très vrai », écrit-elle, le 6 février, à madame de Coulanges, « que le roi m’a nommée madame de Maintenon et que j’ai eu l’imbécillité d’en rougir, et tout aussi vrai que jamais de plus grandes complaisances pour lui que de porter le nom d’une terre qu’il m’a donnée. »Ce nom échappé au roi comme un mot dès longtemps usité, cette rougeur de celle qui le reçoit pour la première fois, cette expression d’étonnement et de reconnaissance, qu’aucun autre bienfait antérieur ne paraît avoir excité dans madame de Maintenon, montrent qu’elle sentit à l’instant tout ce que renfermait de bon pour elle cette substitution d’un nom nouveau à celui qu’elle portait. En effet, ce n’était pas une vaine et frivole distinction accordée à la vanité ; c’était un baptême nouveau qui, mettant en oubli un nom sous lequel elle pouvait se plaindre d’avoir souffert des humiliations, pour lui en donner un autre, annonçait le dessein de faire d’elle, ou plutôt que le roi voyait déjà en elle une autre personne sous cet autre nom et marquait l’époque d’une existence plus élevée. […] »Ce seul homme dont elle reçoit des nouvelles, et dont l’amitié est plus vive qu’elle ne voudrait, est évidemment le roi. […] Elle était l’objet des secrètes et tendres sollicitations du roi et ne voulait pas y répondre ; et madame de Montespan était de nouveau rendue aux habitudes de ce prince, pour qui le plaisir était un besoin. […] Ils se croient ranimés par de nouveaux feux.
Un nouveau mariage pouvait lui apporter une nouvelle dot. […] De nouveaux actes, dont la découverte est due encore à M. […] Ils se fuient, puis reviennent, mais pour se fuir de nouveau. […] voici un Tartuffe nouveau, un Tartuffe inattendu et plus terrible. […] Pour son nouveau type, il ne chercha pas, non plus, ailleurs.
Mais quel contraste entre les nouveaux principes qu’on professe, et la manière dont on les annonce ! […] Les abus, les préjugés, les caractères même changent de formes avec des institutions nouvelles. […] Un nouveau siècle commence ! […] Sans doute on t’opposerait de nouveaux obstacles ; tu trouverais, comme jadis, des envieux sans pudeur et des critiques sans bonne foi ; mais ton courage serait encore digne de ton génie.
Adolphe Regnier, de l’Institut, avec un soin scrupuleux et une autorité magistrale, continue à se développer lentement, mais régulièrement, et à s’enrichir chaque année de nouveaux volumes. […] Avec une prudence qu’on ne saurait blâmer, les éditeurs ne voudraient rien entreprendre de nouveau avant d’achever ce qui est commencé. […] Espérons qu’on se relâchera un peu de la sévérité actuelle que, lorsque les ouvrages aujourd’hui commencés approcheront du terme, on ne craindra plus d’entreprendre quelque chose de nouveau. On sait quel est l’esprit et l’objet de ces nouvelles éditions. […] L’intempérance de l’esprit n’est pas moins flatteuse : comme l’autre, elle se fait des plaisirs cachés et s’irrite par la défense… La liberté de penser tout ce qu’on veut fait qu’on croit respirer un air nouveau.
Un Auteur aura beau vous soutenir dans une préface que le genre prétendu nouveau & philosophique mérite la préférence sur celui de Plaute, de Térence, de Moliere ; croyez qu’il ne le pense pas, & dites-lui avec Dorine 24 : Non, vous avez beau faire, On ne vous croira pas. […] prévenu, assez aveuglé pour croire votre genre nouveau ? […] Qu’ont donc imaginé les Modernes, pour se flatter d’avoir créé un nouveau genre ? […] D’après ce que vous venez de lire, Auteurs tragi-comiques, ne vous flattez plus d’avoir créé un nouveau genre, & d’être de bons originaux. […] Ces deux lettres me font porteur de deux nouvelles Dont j’ai senti pour vous les atteintes cruelles.
Mais après que les parents & les amis eurent fait leurs visites aux nouveaux mariés, il crut qu’il devoit retrancher les siennes, & que cette grande familiarité qu’il avoit eue avec Anselme n’étoit pas de bonne grace après son mariage. . . . . . . . . . […] L’Olive, valet de Léandre, feint d’arriver de Lorraine & d’apporter des nouvelles propres à retarder le mariage de son maître. […] Alcibiade, quoique banni d’Athenes, se présente hardiment devant le Sénat pour solliciter la grace de Thrasibule qui a tué un Citoyen ; on l’exile de nouveau. […] Cléon se jette aux pieds d’Isabelle pour lui faire de nouvelles protestations d’amour & de fidélité. […] Le fonds n’en est pas nouveau, il est usé depuis long-temps.
Le rapprochement encore nouveau des esprits divisés pendant quarante années par les guerres civiles, semblait solliciter l’épanchement d’affections longtemps contenues ; le progrès des richesses que les discordes intestines n’avaient point empêché10, le progrès des lumières, les changements des esprits, des imaginations, des âmes tout entières, changements inséparables de toute révolution, donnaient une vive curiosité de se considérer sous de nouveaux aspects, inspiraient le pressentiment d’un nouveau genre de communications, de nouveaux points de contact, d’un développement inconnu de cet instinct social qui semble appartenir au Français plus qu’à toute autre nation.
Le monde, que les dévots du Saint-Sacrement avaient la généreuse ambition de conformer à l’idéal chrétien, commençait à s’aviser, au moins vaguement, que des efforts d’une intensité et d’une habileté nouvelles s’appliquaient à sa conversion. […] Olier, les Renty, les Liancourt, les d’Albon, les Saint-Mesmes, les Brancas, les Fénelon, « cela ne sentait guère, — comme on disait alors, — son gentilhomme. »En présence de ces nouveaux scrupules, le prince de Condé hochait la tête. […] Il est vrai qu’à chaque nouveau bureau s’adjoignaient les membres du bureau précédent et quelques conseillers bénévoles, pour tâcher de « maintenir la Compagnie dans la pureté de son esprit. » Il est vrai aussi qu’on essaya, en 1660, de remplacer les assemblées plénières par des assemblées de canton, dans les paroisses de Saint-Sulpice, de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, du Louvre, de Saint-Nicolas-des-Champs; mais ces groupemens étroits disparurent en un an. […] Les vieux confrères « quand ils se rencontraient se demandaient tout bas, en s’embrassant, des nouvelles... »Mais, avec le temps, ces fervens de l’âge héroïque disparaissaient. […] Raoul Allier, a relevé sur le terrain de la charité des conflits bien caractéristiques, et les documens nouveaux par lesquels peu à peu s’illumine l’histoire de la mystérieuse Compagnie nous apportent, sur ce côté fort peu connu des grandes luttes religieuses du xviie siècle, de nouvelles précisions.
La dissolution de la société de Rambouillet fut l’époque ou commencèrent des sociétés d’un autre ordre, et où s’introduisit dans la langue un mot nouveau, dont la naissance atteste celle de la chose ou de l’espèce de personnes qu’il désigne, le mot précieuse. Ce fut entre 1645 et 1648 que se formèrent ces nouvelles sociétés composées, pour la plupart, des débris de l’hôtel Rambouillet toutes plus ou moins à son exemple. […] Dégagée de toute contrainte par la séparation d’avec Julie, elle inonda Paris de ses nouvelles productions et les répandit sous son nom.
Vous savez que L’Étourdi reproduit durant cinq actes et à satiété, la même situation, qui revient sous toutes les formes nouvelles. […] Puis, la salle ne pouvant être prête que vers la fin de l’année, les nouveaux comédiens partirent pour Rouen. […] Les Lyonnais coururent en foule au nouveau théâtre. […] Ici, nouvelle interruption de la jeune fille, nouveaux gémissements. […] Mais Molière faisait répéter pour l’inauguration du nouveau théâtre une nouvelle œuvre.
L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces En habit de Marquis, en robes de Comtesses Venaient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l’endroit le plus beau. […] Nouvelles de la Républ. des lettres d’avril 1684. pag. 203, 204. […] Pradon, Nouvelles remarques sur les Œuvres de D....
Arlequin demande au premier comment il s’appelle ; son soldat lui répond Parla : Arlequin croit qu’il n’entend pas bien du côté où il est, & passe de l’autre : il interroge de nouveau, on lui répond Parla ; il repasse de l’autre côté, & après bien des lazzis, il découvre que le nom de guerre de son drôle est Parla. […] Arlequin interroge son nouveau sergent qui s’appelle Sauve qui peut, Ventre à terre. […] Ce qui dans cet écrit vous paroît des injures, Sont des noms que l’on donne aux nouvelles parures.
Voilà les marionnettes de nouveau triomphantes, et la Comédie humiliée de nouveau. […] Mais Paula n’a point de nouvelles de Mégani. Mégani cet homme à rebrousse-poil n’a point de nouvelles de Paula. […] De quel côté nous viendra le nouveau poète ? […] Voilà ce que l’on disait, tout d’abord, du nouveau poète comique.
Il n’est pas nouveau, mais il a pris de nos jours une signification plus étendue. […] Les biographies des écrivains fameux sont devenues interminables, — non qu’on y ajoutât beaucoup de faits nouveaux ; mais des rapprochemens forcés, des rapports imaginaires ont servi à expliquer ce qu’il y a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie. […] à ce nouveau point de vue, comparez encore les deux époques : au-dessous de Corneille, vous trouvez, parmi ses contemporains, des poètes qui ont souvent un goût équivoque, mais où l’on sent encore une véritable sève ou tout au moins beaucoup d’esprit : Rotrou, Racan, Scarron, Sarrazin, Voiture. […] La société y a gagné peut-être, ce n’est pas ici le lieu de discuter ce point ; mais, quand la pensée se calme, elle est bien près de s’endormir : elle ne se réveillera en effet que dans le siècle suivant, quand des passions nouvelles viendront la ranimer, et qu’à une époque stationnaire succédera une époque vivante et agitée, celle de Montesquieu, de Voltaire et de Rousseau. […] En considérant ces destinées nouvelles faites aux lettres par la révolution, nous ne pensons pas qu’il y ait lieu de regretter le temps passé : nous ne croyons guère à l’heureux effet des hautes influences en littérature ; impuissantes pour le bien, elles ne l’ont pas toujours été pour le mal.
Cette société faisait cause commune avec la cour contre le mauvais langage et les mauvaises manières, et eut peut-être la plus grande part à leur réprobation ; mais elle faisait cause commune avec les bonnes mœurs de sa préciosité contre la licence de la cour et contre celle des écrivains nouveaux et elle eut la plus grande part à leur défaite. […] Son existence dans le monde était finie depuis longtemps ; les traditions de sa société étaient dispersées et en faisaient fleurir de nouvelles ; la duchesse de Montausier, sa fille, était employée à la cour ; des honneurs de cour remplaçaient, dans ce reste de sa famille, les honneurs personnels que la marquise avait obtenus ; on ne connaissait plus qu’une gloire, celle qu’on tenait de la faveur de Louis XIV.
Cependant de nouveaux enfants naissaient du second mariage, et le petit Poquelin, assis à son comptoir, devenait de plus en plus triste et rêveur. […] c’était de fuir cette sombre boutique, cette marâtre, ces nouveaux venus préférés... […] Dès son établissement à Paris, il s’essaie dans des voies nouvelles ; il donne les Précieuses. […] Molière, dans ce nouveau malheur, fit-il comme font quelquefois les vieillards, quand la vie leur est devenue tout à fait sans attrait ? […] Sa femme, cependant, le voyant un peu mieux, reprenait ses allures et le délaissait de nouveau.
Le Seigneur Jupiter, dont vous êtes l’agent, Honnête ou non, c’est dont fort peu je m’embarrasse, Pour goûter des plaisirs nouveaux, A quelque Nymphe du Parnasse Voudroit-il en dire deux mots ? […] Ses pratiques, je crois, ne vous sont pas nouvelles : Bien souvent pour la Terre il néglige les Cieux ; Et vous n’ignorez pas que ce Maître des Dieux Aime à s’humaniser pour des beautés mortelles. […] Morbleu, Monsieur le nouveau venu, qui faites l’homme d’importance, ce n’est pas votre affaire : riez de vos coups de bâton quand on vous en donnera, & ne venez point rire des miens. […] Ne vous étonnez pas si je m’informe des nouvelles de toute la famille ; car j’y prends beaucoup d’intérêt. […] Henriette d’un autre côté refuse la main de Clitandre, quand elle craint de lui être à charge, & ne consent à l’épouser, que lorsqu’Ariste déclare avoir donné de fausses nouvelles pour éprouver Trissotin.
Les observateurs qui aiment à comparer les époques ne liront pas sans profit, et peut-être les nouveaux tartufes ne me sauront pas eux-mêmes mauvais gré de leur avoir fait connaître ce petit chef-d’œuvre. […] Le roi, si imprudemment accusé, vengeait sa propre cause : les ennemis du poète lui avaient préparé un nouveau triomphe ; ils avaient servi à sa fortune en travaillant à sa ruine, contribué à sa gloire en voulant lui ravir sa renommée : tel est le châtiment, tel est le véritable supplice de l’envie. […] Ce ne fut que le 5 février 1669, c’est-à-dire dix-huit mois après la défense du Tartuffe par le premier président, que le roi en permit de nouveau la représentation. […] Il peut hardiment refaire les ouvrages ou essayer de nouveau les caractères tracés par une main inhabile. […] Dans ces jours de fièvre et de délire, le mot de roi était proscrit jusque sur la scène, et le dénouement du Tartuffe fut mutilé par les nouveaux Vandales, comme tant d’autres monuments.
On prétend que les grands traits ont été rendus, & qu’il ne reste plus que des nuances imperceptibles : c’est avoir bien peu étudié les mœurs du siecle, que de n’y voir aucun nouveau caractere à peindre. […] En 1545 la maison de la Trinité fut de nouveau convertie en hôpital, suivant sa fondation : ce qui fut ordonné par un arrêt du parlement. […] C’est ainsi que dans le Bourgeois gentilhomme, la grossiereté de Nicole jette un nouveau ridicule sur les prétentions impertinentes & l’éducation forcée de M. […] Les inventeurs de nouveaux systèmes sont sur-tout extrémement sujets à la préoccupation. […] Ce sont par exemple des personnes qui ont lu beaucoup de livres anciens & nouveaux, où ils n’ont point trouvé la vérité.
Dans la piece moderne, Patelin a le même projet ; mais cet habit doit en imposer aux partis qui se présenteront pour sa fille : par-là les desseins du nouveau Patelin nous paroissent moins criminels, & nous nous intéressons en quelque façon au succès de ses ruses, le bonheur de sa fille en dépend. […] Dans la piece de Blanchet, Patelin voulant pateliner Guillaume, va le joindre sans façon, lui demande des nouvelles de sa santé, & Guillaume lie tout uniment conversation avec lui. […] Maître Pierre Patelin, à cinq personnages. — Le nouveau Patelin, à trois personnages. — Le Testament de Patelin, à quatre personnages. — Maître Pierre Patelin & son jargon, à cinq personnages. — Maître Pierre Patelin restitué à son naturel. — Maître Pierre Patelin de nouveau revu. — La Vie de Maître Pierre Patelin, ensemble son testament, le tout par personnages. — Le Nouveau Patelin, à trois personnages. — Patelinus, nova comœdia, traducta per Alexandrum Connibertum.
Dans cette crise, les mœurs et les manières anciennes contrastaient avec les lumières nouvelles ; et le caractère national, formé par des siècles de barbarie, cessait de s’assortir, avec l’esprit nouveau qui se répandait de jour en jour. […] Les ridicules même qu’il a détruits n’en auraient-ils pas produit de nouveaux ? […] Les découvertes nouvelles faites sur le cœur humain par La Bruyère et d’autres Moralistes, le comique original d’un Peuple voisin qui fut inconnu à Molière, ne donneraient-ils pas de nouvelles leçons à un Poète comique ?
Il y aura toujours des avares, des misanthropes, des jaloux, des fâcheux ; mais les précieuses ont disparu, pour ne pas reparoître, à moins que ce ne soit sous un nouveau masque. […] J’aurai tout doucement le zele charitable De nourrir une haine irréconciliable : Et, quand on me viendra porter à la douceur, Des intérêts du Ciel je ferai le vengeur ; Le prenant pour garant du soin de sa querelle, J’appuierai de nouveau la malice infidelle ; Et, selon qu’on m’aura plus ou moins respecté, Je damnerai les gens de mon autorité.
Elle est surprise qu’un métal, dédaigné dans ses forêts soit si estimé dans son nouveau séjour : sa surprise augmente quand on lui dit que l’on méprise ceux qui n’en ont point. […] Il arriva dans le cours de son voyage que l’Achille manqua de vivres, & qu’il entra dans un petit Port-brute sur la côte d’Amérique pour y faire de nouvelles provisions. […] Il n’y a nul doute que cette Indienne, nommée Yarico, ne fût une personne de distinction, puisqu’elle se paroit tous les jours de nouveaux colliers des plus beaux coquillages, ou de grains de verre, & qu’elle lui apportoit quantité de riches dépouilles de ses autres amants : c’est-à-dire que la caverne de notre jeune Anglois étoit garnie de toutes sortes de peaux marquetées & des plus belles plumes de différentes couleurs qu’il y eût dans le pays. […] C’est ainsi qu’ils passoient le temps l’un & l’autre, jusqu’à ce qu’ils eussent inventé un nouveau langage, à la faveur duquel notre jeune héros dit à sa maîtresse, qu’il s’estimeroit bien heureux de la pouvoir posséder dans le pays de sa naissance, où elle iroit habillée d’étoffe de soie, comme celle de sa veste ; où il la feroit porter dans des maisons traînées par des chevaux à l’abri du vent & de la pluie, & où ils ne seroient pas exposés à toutes ces craintes & à ces alarmes qui les agitoient alors.
Molière la poursuivit jusqu’au fond du Limousin, et ajouta un nouveau personnage à tous les précédents, la Comtesse d’Escarbagnas. […] madame, depuis qu’elle a été deux mois à Paris294 ; sa bonne, son marmiton et son cuisinier deviennent un petit laquais, une demoiselle suivante et un écuyer ; son armoire, une garde-robe, et son grenier, un garde-meuble 295 ; « le petit voyage qu’elle a fait à Paris l’a ramenée dans Angoulême plus achevée qu’elle n’étoit ; l’approche de l’air de la cour a donné à son ridicule de nouveaux agréments, et sa sottise tous les jours ne fait que croître et embellir296 : » elle ne peut plus vivre sans avoir des soupirants ; il lui faut un M. […] Là du faux bel esprit se tiennent les bureaux ; Là, tous les vers sont bons pourvu qu’ils soient nouveaux. […] Aura pour s’occuper ce jour plus d’un emploi : D’un nouveau microscope on doit en sa présence Tantôt chez Dalencé faire l’expérience ; Puis d’une femme morte avec son embryon Il faut chez du Verney voir la dissection.
Molière, pour composer L’École des femmes, n’a eu recours à aucun poète dramatique ; mais il a beaucoup emprunté à des auteurs de nouvelles. Le Piacevoli Notti (les Nuits facétieuses), de Jean-François Strapparole, conteur italien du seizième siècle, et une des nouvelles tragi-comiques de Scarron, intitulée La Précaution inutile 2, sont les principales sources où il a puisé. […] Chaque narration reproduit l’événement qui vient d’arriver ; et, d’une narration à l’autre, il y a tout juste l’intervalle de temps nécessaire pour un événement nouveau : ainsi, l’attention et la curiosité du spectateur sont constamment tenues en haleine. […] De Visé, dans ses Nouvelles nouvelles, nomme l’abbé Dubuisson, qu’il qualifie un des plus galants hommes du siècle . […] Elles n’en devinrent que plus furieuses ; elles avaient à venger leurs affronts, et à punir Molière d’un nouveau succès.
Le sens droit de Madame Jourdain, la complaisance intéressée de Dorante, la gaieté ingénue de Nicole, le bon esprit de Lucile, la noble franchise de Cléonte, la subtilité féconde de Covielle, et la burlesque vanité des différents maîtres d’arts et de sciences, jettent encore un nouveau jour sur le caractère de M. […] Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ? […] Il y a partout mille traits d’esprit, beaucoup d’expressions heureuses, et beaucoup de manières de parler nouvelles et hardies, dont l’invention ne peut être assez louée, et qui ne peuvent être imitées. […] Il se passa cinq ou six jours avant que l’on représentât cette pièce pour la seconde fois, et pendant ces cinq jours, Molière tout mortifié se tint caché dans sa chambre : il appréhendait le mauvais compliment du courtisan prévenu : il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de mauvaises nouvelles. […] [Note marginale] Idée des spectacles anciens et nouveaux, par l’abbé de Pure, in-12, 1668, p. 311 et suivantes.
La parodie des pièces nouvelles, l’anecdote du jour dont parlent les badauds de la capitale, leur fournissent des sujets dont ils s’empressent de profiter. […] La connaissance du théâtre espagnol, que l’auteur acquit dans le pays même, lui donna l’idée de mettre sur la scène quelques pièces d’un genre redevenu nouveau à force d’avoir été négligé, celui des pièces d’intrigue. […] Il en résulte que les essais d’idées nouvelles, ou de mélanges inusités des anciens éléments, sont abandonnés aux théâtres inférieurs. […] Cet homme, plein de talent, s’efforce de renverser toutes les barrières de l’art ; il est animé d’un zèle si passionné que rien ne le décourage, quoique chacune de ses nouvelles tentatives mette presque toujours le parterre dans un véritable état de guerre6. […] Le premier acte se passe dans la maison de Colomb, le second à la cour d’Isabelle, et le troisième et dernier sur le vaisseau, à la vue du nouveau monde.
Les femmes des Echevins viennent complimenter l’épouse du nouveau Bourg-mestre, se moquent tout bas de son embarras & de son air gauche. […] Crispin s’arrange pour tirer parti de sa nouvelle dignité, il fait financer deux Avocats qui veulent parler à son maître : les Avocats plaident leurs causes devant le nouveau Bourg-mestre qui ne sait que répondre, & qui déja est fort ennuyé de sa charge, comme on le verra dans la scene suivante. […] (Il s’assied encore, efface ce qu’il avoit écrit, récrit de nouveau, se releve ensuite, frappe le pavé, & appelle :) Crispin.
cet essor nouveau qu’embrasse son œil d’aigle, Ce n’est plus un vain jeu de baladin, d’acteur, C’est l’art du moraliste et du législateur. […] Il souffre, mais toujours son art se développe : Inspiré par ses maux, il fait le Misanthrope 17, Il puise un nouveau feu dans ses transports brûlans ; Son amertume éclate en sublimes élans, Sa verve est incisive : il fronde, il rit, il joue, La mort est dans son cœur, le fard est sur sa joue… L’artiste se surpasse et l’homme disparaît. […] Les modifications que l’on serait obligé de faire subir au projet arrêté entraîneraient indubitablement de nouvelles dépenses ; mais cette difficulté serait, je le crois, facilement écartée. […] Vu un nouveau devis du surcroît de dépense qui résulterait de l’emploi du marbre substitué à la pierre comme matière des deux statues accessoires, conformément à l’avis de la commission des beaux arts, faisant monter ce surcroît à 18,880 f. […] Les statues de Shakespeare et de Molière sont assises, et elles seront exécutées en marbre de Carare, pour orner la façade du nouveau théâtre de Dresde. » 6.
L’Apothicaire est sourd ; il n’entend pas d’abord la réponse du Docteur : ensuite il dit à part qu’un Médecin assez ignorant pour ne pas savoir écrire ses ordonnances, ne doit pas en effet s’intéresser aux grandes nouvelles. […] Il lui tarde de voir le Docteur Buona Testa pour lui annoncer des nouvelles. […] Il n’oublie pas de lui parler des nouvelles qu’il a lues sur la gazette. […] Lélio, toujours amoureux de Rosaura, se place devant la porte de Pantalon, pour apprendre des nouvelles de la malade.
L’ordre des temps exige que nous examinions ici les rapports qui s’établirent entre les hommes de lettres et la société polie, lorsque ses progrès et les préférences que madame de Maintenon obtenait du roi sur ses maîtresses même, furent devenus très sensibles ; en d’autres mots, les nouveaux rapports qui s’établirent entre les mœurs devenues dominantes et la littérature. […] La Fontaine, entraîné par son goût pour le plaisir, suivait le torrent ; et cependant il avait déjà quelques pressentiments du nouveau système de vie qu’il devait professer plutôt qu’embrasser deux ans plus tard, système dont il reconnut la convenance quand il fut élu à l’Académie, et que madame de La Sablière se livra sans partage à la vie pieuse. […] Aux Perrins, aux Coras, est ouverte à toute heure : Là du faux bel esprit se tiennent les bureaux, Là tous les vers sont bons pourvu qu’ils soient nouveaux ; Au mauvais goût public, la belle y fait la guerre, Plaint Pradon opprimé des sifflets du parterre ; Rit des vains amateurs du grec et du latin, Dans la balance met Aristote et Cottin ; Puis, d’une main encor plus fine et plus habile, Pèse sans passion Chapelain et Virgile, Remarque en ce dernier beaucoup de pauvretés ; Mais pourtant confessant qu’il a quelques beautés, Ne trouve en Chapelain, quoi qu’ait dit la satire, Autre défaut, sinon qu’on ne le saurait lire, Et pour faire goûter son livre à l’univers, Croit qu’il faudrait en prose y mettre tous les vers. […] Il n’avait pas lu ce qu’elle dit de Mithridate : « C’est une pièce charmante, on y est dans une continuelle admiration ; on la voit trente fois, et on la trouve plus belle la trentième que la première. » Il n’avait pas lu enfin ce qu’elle dit d’Esther, ni remarqué ce sentiment profond des beautés nouvelles que Racine avait puisées dans l’histoire sainte, ni le pressentiment qu’elle conçut d’une pièce du même genre encore plus parfaite, pressentiment qui fut réalisé par Athalie.
Celio, qui a tout vu de loin, plaint Arlequin, forme la résolution de prendre son âne & d’aller à la ville ; de cette façon, il ne sera pas connu, il pourra apprendre des nouvelles de Rosaura, & rendre service au malheureux qu’on a pris pour lui. […] Celio lui dit que son maître est d’une humeur singuliere, & qu’il pourroit bien l’épouser ; elle se recommande à l’intendant, quand le geolier arrive, est fâché de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu, fait grand bruit, sur-tout lorsque Celio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’appaise bien vîte en voyant une bourse que Celio lui offre, & qu’il accepte.
On prétend qu’il avait osé lever les yeux vers l’astre nouveau qui commençait à briller à la cour, vers la jeune La Vallière, cette tendre fille d’honneur. […] Pour moi, je n’ai cessé de vous être soumise, et je ressens toujours un nouveau plaisir à rendre service aux gens de bien, à leur être utile. […] Molière a tiré sa comédie de deux nouvelles de Boccace, qu’il a réunies assez nonchalamment. […] Il n’en restait pas un aux pauvres citadins jusqu’au printemps nouveau, .époque du départ des militaires. […] On lui inculpe quelquefois, même à coups de poings, les principes nouveaux de la littérature.
Maître Jacques veut lui en donner autant, il en reçoit de nouveau ; il jure de se venger à la premiere occasion ; il croit l’avoir trouvée, quand Harpagon se plaint qu’on l’a volé. […] De son art enchanteur l’illusion divine Prêtoit un nouveau lustre aux beautés de Racine, Un voile aux défauts de Pradon.
Dufresny a dit : « Ce n’est pas étendre la carriere des Arts que d’admettre de nouveaux genres ; c’est gâter le goût ; c’est corrompre le jugement des hommes, qui se laisse aisément séduire par les nouveautés, & qui, mêlant ensuite le vrai avec le faux, se détourne bientôt, dans ses productions, de l’imitation de la nature, & s’appauvrit en peu de temps par la vaine ambition d’imaginer & de s’écarter des anciens modeles ». […] Il faut que l’Esprit & Clinquant aient conspiré de nouveau contre le Génie & le Bon-sens, puisque ces derniers n’osent plus paroître.
Ils parcoururent le pays avec leur nouveau bouffe qui réussit à merveille et eut accès partout à la faveur de ses pointes : ce à quoi contribuèrent aussi son physique de caricature et sa tenue de campagnard, à savoir la camisole et le pantalon de toile blanche. […] Malgré ces nombreux devanciers, le soin que j’ai pris de remonter autant que possible aux textes et aux documents originaux, m’a permis d’apporter dans cette étude quelques éléments nouveaux, que le lecteur qui a étudié ces questions saura facilement reconnaître.
J’eusse peut-être bien fait de n’en rien tirer ; car ce livre est plus conu, & plus manié que ne le sera jamais mon Dictionaire, & ainsi je n’aprens rien de nouveau à qui que ce soit, en copiant quelque chose de ce qui se trouve dans cette Vie de Moliere. […] Il avoit une facilité incroyable†† à faire des vers ; mais il se donnoit trop de liberté d’inventer de nouveaux termes, & de nouvelles expressions : il lui échapoit même fort (D) souvent des barbarismes.
Cette Pièce a produit des effets tout nouveaux, tout le monde l’a trouvée méchante et tout le monde y a couru . […] Plus on la voit, plus on la veut voir, et quoique, depuis tantôt un an qu’elle est faite, l’on l’ait jouée presque tous les jours de Comédie, chaque représentation y fait découvrir de nouvelles beautés, et si cet auteur continue comme il a commencé, il y en aura peu qui le puissent égaler. […] Elle est, à ce que l’on assure, de celui qui a fait les Nouvelles Nou velles.
Quelque Amphion nouveau, sans l’aide des maçons, En superbes palais a changé ces buissons. […] Voilà pourquoi il a mieux aimé se donner un style conforme à la nature, en perfectionnant ceux de Plaute & de Térence, & en les employant à propos, que de s’en former un nouveau. […] Les Auteurs qui sont venus après le pere de la vraie comédie, ont, je n’en doute point, tenté de marcher sur les traces de ce grand homme, & de présenter leurs idées avec des expressions naturelles, comiques, intelligibles aux spectateurs les moins éclairés : mais la nature a épuisé ses dons en faveur de Moliere, & s’est montrée avare pour ses successeurs, qui n’ayant pas un génie capable d’imaginer des fables nouvelles, d’imiter heureusement celles des Anciens, ou de profiter des idées des nations voisines ; ne pouvant enfanter que des pieces dont l’action & le mouvement suffisent à peine pour soutenir un seul acte, & ne voulant pas ressembler à Poisson, qui se nommoit plaisamment un cinquieme d’Auteur, parcequ’il n’avoit fait que de petites pieces, imaginerent d’amuser le spectateur & de l’éblouir par des pensées brillantes. […] La raison en est toute simple ; la voici : ce qu’on appelle filles à Paris, est continuellement à l’affût pour saisir le ton, les grimaces, les propos des petites-maîtresses du haut rang, & s’empare bien vîte des expressions qui leur sont familieres, & de leurs mots favoris : celles-ci, indignées contre ces filles pour plus d’une raison, les leur abandonnent, & en créent de nouveaux : par conséquent, un ouvrage qui a aujourd’hui le prétendu ton de la bonne compagnie, & qui fait croire que celui qui l’a composé en est l’ornement & l’aigle, aura dans six mois le ton de la plus mauvaise, & fera soupçonner que l’Auteur n’en fréquente pas d’autre.
Rousseau, qui, non content de trouver Molière « inexcusable » d’avoir joué dans le Misanthrope « le ridicule de la vertu, » se permet « d’accuser cet auteur d’avoir manqué dans cette pièce de très-grandes convenances, une très-grande vérité, et peut-être de nouvelles beautés de situation ; » après quoi il veut bien indiquer longuement comment la pièce aurait pu être moins mauvaise815. […] « La troupe de Molière jouait d’abord sur le théâtre du Petit-Bourbon les jours qu’on appelait extraordinaires, les lundi, mardi, jeudi et samedi, et les liens jouaient les autres jours… En janvier 1662, quand Molière et sa troupe étaient installés au Palais-Royal, les Italiens étant revenus à Paris, alternèrent de nouveau avec eux. » J. […] Fénelon, Lettre à l’Académie française, VII. — Bayle avait dit avant Fénelon : « II avait -une facilité incroyable à faire des vers ; mais il se donnait trop de liberté d’inventer de nouveaux termes et de nouvelles expressions.
Les amants mettent dans leur parti un adroit Napolitain, qui va étudier le nouveau débarqué sur la route, lie connoissance avec lui, le trouve très propre à donner dans tous les pieges qu’on lui tendra. […] Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parenté.
La princesse lui demande des nouvelles de la Duchesse de Tyrol, qu’il aime ; Don Pedre espere de s’unir bientôt à elle. […] Et si lui-même, il n’y a que quelques moments, détestoit cette défense, & juroit de ne plus s’en servir, ne dois-je pas être irritée lorsqu’il l’emploie de nouveau, & qu’il me manque ainsi de parole ? […] La jalousie du Prince prend de nouvelles forces ; il reste anéanti, & fait avec Delmire la belle scene qui sans doute a séduit Moliere, & lui a donné l’envie de transporter le sujet italien sur son théâtre. […] As-tu encore quelques nouvelles insultes à me faire ? […] Non, je ne pourrois employer aucun de ces prétextes sans offenser la vérité : au contraire, je veux augmenter la force de tes soupçons & de tes emportements, te fournir de nouveaux sujets de me croire coupable.
Le Roi de Castille s’entretient avec Gonzalo, lui demande des nouvelles de Lisbonne. […] En 1669 Dorimon, comédien de Mademoiselle, régala le public d’un nouveau Festin de pierre. […] Messieurs du Marais, N’épargnant pas pour ce les frais, L’ont représenté sur la scene, Oui, c’est une chose certaine, Avec des nouveaux ornements Qui sembloient des enchantements ; Et Rosimon, de cette troupe, Grimpant le mont à double croupe, A mis ce grand sujet en vers, Avec des agréments divers, Qui chez eux attirent le monde, Dont notre vaste ville abonde. […] Don Juan lui demande des nouvelles de la Signora Lizetta, pour l’empêcher de manger en le faisant parler. […] C’est pendant sa premiere infortune qu’il appaise un marchand, en lui demandant des nouvelles de sa fille, de sa femme, de son fils & du petit chien.
Mais un misanthrope amoureux d’une coquette fournit à l’auteur des ressources nouvelles pour développer plus parfaitement ce caractère. […] Mais Molière, qui, par l’esprit supérieur qu’il avait reçu, était assuré que le nouveau genre qu’il voulait introduire était celui de la bonne comédie, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’être entendue, il se raidit contre les difficultés, et les surmonta. […] « Ce premier acte, ayant plu à tout le monde, et n’ayant que deux scènes, doit être parfaitement beau ; puisque les Français, qui voudraient toujours voir de nouveaux personnages, s’y seraient ennuyés s’il ne les avait fort attachés et divertis. […] L’intrigue alors, plus animée, tire également sa vivacité et des nouveaux ressorts qu’on emploie contre ce scélérat, et de l’adresse avec laquelle il sait tourner à son avantage tout ce qu’on entreprend contre lui. […] Les rivaux de Molière juraient en même temps, sur la connaissance qu’ils avaient du théâtre, que ce nouveau genre de comédie ne valait rien.
Molière écrit Don Juan ; la pièce est jouée en février 1663 ; elle suscite de nouvelles colères, et Tartuffe reste sous le boisseau. […] Molière ayant donné la pièce complète un an auparavant, il s’agit là évidemment d’un nouveau quatrième acte ; le remaniement de la pièce est commencé. […] Puis le temps s’écoule ; de nouveaux chefs-d’œuvre sortent des mains de Molière ; il donne le Misanthrope, le Médecin malgré lui (1666), le Sicilien (1667), il ne donne point Tartuffe. […] On sait, par exemple, que Boileau n’aimait pas le dénouement nouveau ; il en a confié à Brossette un autre, qu’il préférait et qu’il disait de son crû, paraît-il. […] Louis XIV qui, à ce moment, détestait les nouveaux hérétiques plus que les protestants mêmes, Louis XIV y fut pris.
IV L’art du poète n’est pas de voir et de copier : « .Être poète, c’est créer, et qu’est-ce créer, sinon produire de nouveaux êtres21 ? […] Sainte-Beuve, Nouveaux portraits. […] —Voir aussi, dans les Nouveaux Mémoires de l’Académie des sciences et belles-lettres de Berlin, 1770, le Discours sur Matière, par Bitaubé, p. 346. — Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartufe, par de Saint-Prosper, Paris, 1812. […] « Molière, a dit Lagrange, camarade et ami du grand homme et le premier éditeur de ses œuvres complètes, Molière faisait d’admirables applications dans ses comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits, sur les affaires de sa famille et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique; c’est ce que ses amis particuliers ont remarqué bien des fois. » (Voir Sainte- Beuve, Nouveaux portraits.)
Le jour suivant, ainsi que Nérin se promenoit par la place, par fortune, Maître Raimon vint à passer, & Nérin lui fit signe qu’il vouloit un peu lui parler ; & s’étant approché de lui : « Mon Maître, dit-il, il y a bien des nouvelles. […] L’étudiant reprit : Je suis nouveau dans Rome ; Et puis, hors les beautés qui font plaisir aux gens Pour la somme, Je ne vois pas que les galants Trouvent ici beaucoup à faire. […] voici de nouveau quelque conte gaillard, Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes. […] La noce finit de bonne heure, & les nouveaux mariés demeurerent seuls. […] A toutes ces paroles dorées, l’innocente Laure faisoit de grandes révérences, à propos ou non, & regardoit son mari entre deux yeux, aussi timidement qu’un écolier nouveau fait un pédant impérieux.
A la manière indépendante et hardie dont notre grand comique a pris possession de cette fable, à voir comme il domine et manie en maître ce nouveau genre de drame, on n’aperçoit pas la moindre trace, soit de dégoût, soit de contrainte. […] D’autres sans doute y ont ajouté des traits exquis et nouveaux ; niais c’est Molière qui le premier a fait de ce libertin, jusque-là vulgaire, quelque chose de formidable, de séduisant et de rare, en mêlant quelques gouttes de philosophie à beaucoup de vices, à beaucoup d’esprit et à beaucoup d’élégance. […] Sa pièce, intitulée le Nouveau Festin de Pierre ou l’Athée foudroyé, fut jouée par la troupe du Marais, de laquelle l’auteur faisait partie.
Un de nos plus célebres Ecrivains45 a dit : les mœurs ont changé depuis Moliere, mais le nouveau Peintre n’a point encore paru. […] mais elle le pensera : elle aura, comme les femmes savantes, un bureau de bel esprit chez elle, où l’on jugera en dernier ressort tous les ouvrages nouveaux ; où elle ne manquera pas de critiquer la piece d’un Auteur, par la seule raison qu’il ne va pas chez elle, & qu’il dédaigne son faux savoir, autant que sa maison de campagne, & son cuisinier ; où elle ne manquera pas de faire élever aux nues les productions d’un moderne Trissotin, par la seule raison encore qu’il lui présente de petits vers dans lesquels il la nomme, avec autant d’effronterie que de bassesse, une dixieme Muse.
Remarquons que ces nouvelles recrues en hommes de lettres et en hommes du monde ne déprécient pas plus que les premières l’hôtel de Rambouillet, et n’annoncent pas davantage les ridicules qu’on lui attribue. […] On lit ce qui suit dans le journal de L’Étoile, sous la date indiquée : « Notre nouveau roi Louis XIII fut fouetté ce jour par le commandement de la reine régente sa mère, pour n’avoir pas voulu prier Dieu.
[69, p. 105] Rousseau*, de Genève, a dit : les mœurs ont changé depuis Molière ; mais le nouveau peintre n’a point encore paru.
C’est la mine inépuisable, c’est le sujet toujours nouveau. […] Il faut qu’elle ait quelque chose à dire qui soit nouveau, à propos de l’œuvre et du travail des siècles passés. Et quand je dis nouveau, je ne dis pas absurde. […] Une fois accepté, le caractère de ce nouveau Philinte est admirablement tracé. […] ce mot nouveau est en effet un des titres de ce charmant écrivain.
Si vous croyez encor m’avoir sous votre loi, Donnez-moi des rivaux qui soient dignes de moi Mais non ; pour vous prouver que mon cœur froid, paisible, De sentiments jaloux ne vit plus susceptible, Après avoir exclu Dorat et Marivaux, Quittez ce fier dédain pour vos amants nouveaux ; J’ose vous en prier : plusieurs, quoi qu’on en dise, Sont dignes de Thalie ; à tort on les déprise. […] Je ne chasse personne ; et vous, et Marivaux, Et mes anciens amis et mes amis nouveaux Serez reçus chez moi sans nulle différence.
« L’on est, dit-il, esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement française. […] L’on a mis enfin dans le discours tout l’ordre et toute la netteté dont il est capable : cela conduit insensiblement à y mettre de l’esprit57. » Ce n’est pas sans raison que La Bruyère dit : L’on a enrichi la langue de nouveaux mots.
Si je demandois aux fanatiques du nouveau genre ce qu’ils pensent des reconnoissances larmoyantes, ils s’écrieroient surement que rien n’est plus beau, plus divin, plus digne de charmer la Cour & la Ville ; & ils me citeroient d’abord, avec raison, les reconnoissances de l’Ecole des Meres comme deux très beaux morceaux. […] Après dix ans d’esclavage, une heureuse fortune nous rendit notre liberté, & nous retournâmes dans Naples, où nous trouvâmes tout notre bien vendu, sans y pouvoir trouver des nouvelles de notre pere. […] je crois, Dieu me pardonne, que c’est votre frere, Madame, dont il y a si long-temps qu’on n’a eu des nouvelles : ce pauvre Charlot !
Un feu nouveau qui circule en mes veines, Qui charme en même temps & redouble mes peines, De mon bonheur détruit prouve la vérité. […] Il soutint après cela cette malheureuse guerre encore trois ou quatre ans, ayant toujours quelque nouveau désavantage, & mourut enfin de déplaisir & de fatigue, laissant ses affaires désespérées, & la Reine grosse, à qui il conseilla d’abandonner tout-à-fait l’Aragon, & de se réfugier en Castille. […] Depuis leur départ ces deux tyrans ayant été tués à la prise de Jaca, Don Raymond, qu’ils y tenoient prisonnier depuis six ans, apprend à ces peuples que Don Sanche, leur Prince, étoit vivant, & part aussi-tôt pour le chercher à Bubierça, où il apprend que le pêcheur, qui le croyoit son fils, l’avoit perdu depuis huit ans, & l’étoit allé chercher en Castille, sur quelques nouvelles qu’il en avoit eues par un soldat qui avoit servi sous lui contre les Maures.
EXAMEN DE DEUX FRAGMENTS INÉDITS PARAISSANT APPARTENIR A L’OEUVRE DE MOLIÈRE Nous présentons ici, à un point de vue nouveau, quelques observations à propos de la comédie M. de Pourceaugnac, Toute œuvre de Molière doit être respectée; mais ce n’est pas dépasser les bornes de la critique que de reconnaître des défauts à cette œuvre, surtout lorsque nous supposons que ces défauts ont pu ne se produire qu’à la suite de circonstances particulières, et sous l’influence de nécessités de répertoire que Molière, avec sa troupe de comédiens à soigner et à faire vivre, se trouvait exposé à subir. […] La 7e entrée: Les Nouveaux mariés (Philis, Idas, Lycas), avec le morceau : Répands, charmante nuit... […] ERASTE : … Voici notre subtil Napolitain qui nous dira des nouvelles. […] D’ailleurs il y a encore beaucoup à chercher sur Molière, et l’on trouve parfois quelque document nouveau (sauf cependant un autographe; ce merle blanc, rêve des collectionneurs) ; et ce n’est pas une chose peu singulière que de voir les trouvailles fort menues, mais assez fréquentes, que l’on fait sur ce terrain si souvent exploré et fouillé.
fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux ! […] Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ? […] Aucun de tous ces accidents ne pourra ni me surprendre, ni me paroître nouveau ; & tout ce qui m’arrivera contre ce que j’ai attendu, je le prendrai pour un gain fort considérable. . . . . . . […] J’ai trouvé, à l’ordinaire, bien des nouvelles en arrivant. […] Le nouveau Gouverneur veut d’abord leur donner de bons conseils, qui sont très mal reçus, & plus mal récompensés.
Chrysale est un nouveau Gorgibus, dont la juste colère s’exhale en termes un peu moins grossiers. […] Dans la même année 1674, Jean Sambix, libraire de Cologne, fit paraître un nouveau Malade imaginaire. […] Reprise de nouveau le 19 novembre de la même année, elle fut jouée encore, onze fois de suite ; ce qui fait monter à soixante-deux le nombre total des représentations. […] Vigée, réussit assez peu pour avertir de nouveau les auteurs du danger d’un semblable sujet. […] Exposées à l’indifférence ou au mépris de ceux qui croient n’avoir pas besoin de leurs conseils nu de leurs secours, elles sont invoquées par eux avec ardeur dans le moment du danger, pour être dédaignées de nouveau, quand le danger n’existe plus.
Le reste de son théâtre ne fournit pas de nouvelles preuves contre Armande ; il fortifie, au contraire, l’impression que, tout en souffrant beaucoup du caractère de sa femme, il ne crut jamais à une indignité de sa part. […] De Villiers ne croyait pas lui-même au bien fondé de son allusion, et la preuve c’est que, dans un recueil par lui publié en cette même année 1663, les Nouvelles nouvelles, il disait de Molière : « Si vous voulez savoir pourquoi, presque dans toutes ses pièces, il raille tant les c…s et dépeint naturellement les jaloux, c’est qu’il est du nombre de ces derniers. […] Cependant Molière, averti de nouveau, se met dans une fureur violente et il menace sa femme « de la faire enfermer. » Nouvelle scène de cris et de larmes ; mais, au lieu de s’humilier une seconde fois, Armande le prend de haut, et exige une séparation. […] Moins d’un an après éclatait un nouveau scandale, plus pénible encore pour la veuve de Molière, le procès Guichard. […] J’ai assez parlé du personnage pour qu’il ne soit pas utile de le présenter à nouveau.
A cette date, tout était nouveau en fait d’histoire théâtrale : le premier ouvrage sur les auteurs et les comédiens, la Bibliothèque des Théâtres, de Maupoint, est de 1733 ; le premier volume de l’Histoire du Théâtre François, des frères Parfaict, paraissait à peine. […] L’ignorance et l’erreur, à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venoient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau, Et secouoient la tête à l’endroit le plus beau. […] On n’avoit point encore vu de si parfait comédien dans la troupe royale de l’Hôtel de Bourgogne, dont il étoit l’orateur ; il annonçoit de bonne grâce, parloit facilement, et ses petits discours faisoient toujours plaisir à entendre par les traits nouveaux dont il prenoit soin chaque jour de les orner. […] Nouvelles de la République des lettres, p. 203-204. […] Nouvelles tragi-comiques de Scarron, t.
Créon, le nouveau roi, ordonne que les derniers honneurs soient rendus à Étéocle, mort en combattant pour la patrie. […] On rit aux vérités les plus graves, pour peu qu’un mot nouveau s’y montre qui contredise nos habitudes. […] On pressent seulement que du milieu des décombres entassés joyeusement par sa verve insouciante, doivent sortir de nouvelles mœurs, une nouvelle religion, un nouvel ordre de choses210. […] Par cette épuration profonde, leur théâtre serait seul digne d’être comparé à celui des Grecs, si la rhétorique qui s’y fait trop applaudir ne rappelait pas plutôt les déclamations de Sénèque que les chefs-d’œuvre classiques221, surtout si les conditions nouvelles d’un art romantique en dépit de lui-même n’avaient pas imposé à leur poésie dramatique des allures et des mœurs contraires à l’antique plasticité. […] Le roman est la chevalerie de nouveau prise au sérieux et rentrée dans la vie réelle… Les jeunes gens sont ces nouveaux chevaliers qui doivent se faire jour en combattant à travers ce monde matériel et positif… Ils se proposent de changer et d’améliorer la société… Finalement ils se marient et détiennent d’inoffensifs bourgeois.
Nous avons dit tout à l’heure que des recherches plus nouvelles veulent que Molière ait habité non le nº 34 de la rue Richelieu, mais le nº 40. […] » C’est en même temps une Assemblée de législateurs dont l’inexplicable terreur éclate tout à coup à la lecture d’un projet nouveau sur l’instruction primaire. […] Le romantisme, — à qui nous devons, ce qui l’absout, des merveilles de poésie lyrique, — le romantisme qui nous ouvrit, il faut le reconnaître, des mondes nouveaux, nous y retint malheureusement prisonniers. […] En transportant les archives départementales de l’Hérault dans leur nouveau local, l’archiviste a mis la main sur une demi-page de Molière écrite et signée par lui le 24 février 1656. […] Maintenant à l’œuvre, tous les amis de Molière, pour trouver et déterrer encore du nouveau !
« Mais si, comme on l’a dit et comme de notre temps on ne se lasse pas de le prouver, l’histoire est toujours à faire, cela est vrai surtout de l’histoire des lettres, où les tentatives nouvelles du talent, les disputes des écoles, les prétentions du paradoxe et les démentis de l’expérience font incessamment découvrir des points de vue négligés dans l’art, des enseignements utiles pour le présent, des encouragements à la vraie nouveauté, des préservatifs contre la fausse et stérile hardiesse, et toute une étude d’imagination et le goût à faire pour l’avenir, sur les monuments du passé. » M.
Il envoyait Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de mauvaises nouvelles.
On suit assez bien les transformations de ces types à travers le moyen âge, jusqu’à l’époque de la Renaissance, où leur rôle s’agrandit et leur succès prit des proportions nouvelles. […] En même temps qu’ils conservaient les souvenirs et souvent les costumes et les attributs des grotesques antiques, ils inventaient des caricatures nouvelles, des parodies satiriques.
Cette anecdote apparaît pour la première fois dans Les Lettres nouvelles de Edme Boursault en 1697.
Il s’est placé sur un terrain si nouveau, et, je le reconnais, si supérieur à celui qu’il défendait dans le salon d’Uranie, que ma tâche sera très différente et beaucoup plus délicate. […] Ils profiteront sur-le-champ de cette heureuse circonstance pour écrire a priori l’histoire naturelle, et communiquer ainsi à certaines parties de cette science un caractère nouveau de certitude rationnelle, que l’empirisme est incapable de lui donner. […] Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écrit plus mal ou parle moins, simplement qu’autrefois, mais parce qu’il pense avec beaucoup plus de profondeur. […] Elle en a retiré, comme fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’art et de la poésie. […] Et si, la conversation passant des vins d’Europe aux fleuves du nouveau monde, les buveurs échauffés agitaient en tumulte la question de savoir si le Tennessee se jette dans l’Ohio ou dans le Mississippi, Uranie terminerait encore le débat.
Zola dans un feuilleton sur l’ouvrage nouveau de M. […] En 1689, nouveau déménagement. […] À la vente de la Galerie-Pourtalès, — en 1865, — il repassa de nouveau sous le marteau des Commissaires-priseurs. […] Si le témoignage de Somaize et celui de l’auteur des Nouvelles nouvelles laissaient quelques doutes à ce sujet, ils ont tous été levés par les vers de La Muse royale (3 mai 1660) cités par M. […] Paul Lacroix, parce qu’un éditeur ne risquera pas un nouveau volume tout exprès pour les y reproduire, et que, par suite, ils ont grande chance de rester désormais inédits.
C’est une suite de discussions de critique historique, rédigées à l’occasion des erreurs répandues dans une multitude d’éditions nouvelles des écrivains du XVIIe siècle ou dans leur biographie.
Chaque succès, bien ou mal mérité, fait établir de nouvelles regles sur la scene. Une piece d’un nouveau genre paroît, elle est soutenue par une cabale puissante, un acteur en impose à la multitude en y extravagant ; on part de là pour dire que toutes les pieces doivent être faites & représentées comme celle-là : elle a réussi, il n’importe comment.
Freeport ennuyé de réussir plus aisément à s’enrichir qu’à s’amuser, entre dans un café, demande au maître des nouvelles de ce qui se passe dans sa maison. […] Damis va se promener à sa maison de campagne ; son nouveau Jardinier s’empresse à faire travailler toute sa famille devant lui : Damis apperçoit un pauvre diable tout contrefait, bossu devant & derriere, se traînant à peine sur deux jambes torses : « Qu’est-ce que c’est que cela, s’écrie aussi-tôt notre homme fort en colere ?
À l’instant même je me mis à l’œuvre, et sur la page blanche j’écrivis le titre de mon nouveau chapitre. […] » de vous voir chercher des beautés nouvelles dans ces chefs-d’œuvre, aussi connus que le Pont-Neuf. […] La ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière, ils créaient avec lui ses comédies ; ils étaient les instruments immédiats de cet infatigable génie ; chaque jour leur amenait un nouveau chef-d’œuvre, une plaisanterie nouvelle, un personnage nouveau.
» Sans nul doute, ainsi aurait pu dire Molière à ce nouveau héros qui le narguait. […] Non, mais par hasard il passe devant la tombe du Commandeur ; il s’arrête, encore tout chaud du combat qu’il vient de livrer, et très heureux d’avoir un nouveau rendez-vous d’amour pour le soir. […] C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. […] “Quarante pour cent — nouveaux cabriolets à neuf roues !” […] Nouvelles banques qui vous paient trois pour cent. — Je vois ce que c’est. — Elles empochent vos cents et vous rendent trois !
pour donner le loisir à son maître de dévorer une seconde fois la main de son amante, et de provoquer de nouveaux applaudissements. […] Devisé, maladroit comme tous les écrivains envieux, inséra dans ses Nouvelles nouvelles une critique de L’École des Femmes, et y prouva.… à quel point la gloire d’autrui le tourmentait. […] Nous y voyons encore que, si son cœur était sensible aux bienfaits de son roi, il ne l’était pas moins à l’injustice des critiques ; et ceux-ci vont en avoir de nouvelles preuves. […] Mais sachons gré à l’auteur d’avoir fait, avec des ressorts usés, une pièce qui indique un nouveau genre, le genre gracieux. […] D’un autre côté, sa troupe, toujours plus avide, ne lui permettait pas de respirer, et le pressait de solliciter journellement de nouvelles faveurs.