Le Mariage forcé était primitivement en trois actes, et contenait des entrées de ballet où le roi dansa lui-même, dans un rôle l’’Egyptien (Troisième entrée), le 29 janvier 1664. […] Le Barbouillé, dans la Jalousie du Barbouillé, Sganarelle dans le Cocu imaginaire et le Mariage forcé, George Dandin dans le Mari confondu. […] II, IV-VI, XVI, XVII ; le Mariage forcé, sc. […] V, Si la comédie d’aujourd’hui purifie l’amour sensuel en le faisant aboutir au mariage ; chap. VI, Ce que c’est que les mariages du théâtre ; chap.
Enfin, Polidore parle du mariage secret de son fils avec Lucile ; Albert sort d’un trouble pour rentrer dans un autre. […] On confirme son mariage avec Valere. […] Grand désespoir de Béatrix qui proteste de son innocence, quand Flaminio vient demander Béatrix en mariage, & prie Magnifico de confirmer leur hymen secret. […] Elle imagine d’écrire à Silvio pour le prier de différer encore son mariage de quelques jours. […] Flaminio y lit que Diane prie Silvio de différer son mariage de quelques jours.
Leur contrat de mariage est antérieur de deux mois, du 22 février. […] Catherine mourut le 2 novembre 1636, trois ans après son mariage. […] L’acte de mariage, publié d’abord par Beffara, a été réimprimé par M. […] Nous avons vu que cet acte fixait le mariage au lundi 20 février. […] Il le dénonça au roi à propos de son récent mariage.
Henry Berlinguier, riche marchand de Florence, eut envie de s’anoblir par le mariage, comme c’est assez l’ordinaire parmi les gens de cette profession : il épousa une fille de qualité, nommée Simone, qui n’étoit nullement son fait. […] Dans la premiere scene du second acte, Lubin demande à Claudine un petit baiser, en rabattant sur leur mariage. […] Une jeune fille ayant été un an durant fiancée avec un jeune homme de fort bonne volonté, il la sollicita plusieurs fois durant cette année de vouloir contenter ses desirs, & de mettre à fin leur mariage, dont quelques obstacles retardoient l’accomplissement en ce qui est des cérémonies de l’Eglise ; mais cette jeune fille, sourde à toutes ses prieres, ne lui voulut rien accorder, quoiqu’elle en fût tous les jours extrêmement importunée, dont le jeune homme se réjouissoit en lui-même, croyant que ce refus procédoit d’une grande retenue & honnêteté qu’il estimoit être en elle. Enfin l’heureux jour de leur mariage arrive : après que le jour se fut passé en bal & festins, il fut question d’aller coucher la mariée ; son homme ne tarda guere. […] m’amie, c’est à ce coup que je vous tiens, & que vous ne sauriez plus me refuser ce dont il y a si long-temps que je vous importune : maintenant que je suis en plein pouvoir, & qu’il n’y a plus de moyen de s’en dédire, je vous veux franchement avouer que vous avez très bien fait de ne m’avoir rien voulu accorder auparavant notre mariage, & que je ne le faisois que pour vous éprouver ; car si vous eussiez été facile pour condescendre à ma volonté, je vous proteste que je ne vous aurois jamais épousée.
Le fameux Comte de Grammont a fourni à Moliere l’idée de son Mariage forcé. […] La fille que Moliere avoit euë de son Mariage avec Mlle. […] Le mariage de Moliere avec la jeune Mademoiselle Béjart se fit en 1662. […] Grand merci, Monsieur mon mari, Voilà ce que c’est ; le mariage change bien les gens : & vous ne m’auriez pas dit cela il y a dix-huit mois. […] C’est sur le mariage de Mlle.
. — Son mariage avec Scarron. — Naissance de son amour pour le roi. […] Elle passa neuf années avec lui, dans une liaison qu’elle ne regardait pas comme un mariage ; depuis la mort de Scarron, elle écrivit à son frère : « Je n’ai jamais été mariée : dans mon union avec Scarron le cœur entrait pour peu de chose, et le corps, en vérité, pour rien77. »Et Scarron, avant de l’épouser, disait à ses amis : Je lui apprendrai bien des sottises, mais je ne lui en ferai point. […] C’était lorsqu’il fit son entrée à Paris après son mariage, en 1660. […] En 1706, madame de Maintenon écrivait à son frère, lettre CXVI de l’édition de Nancy : « Je n’ai pu voir sans plaisir une généalogie de 400 ans très bien prouvée par des contrats de mariage. […] Suivant Auger, Scarron n’aurait épousé Françoise d’Aubigné qu’en 1658, à l’âge de 23 ans, puisqu’il suppose que Scarron, mort en 1660, mourut 2 ans après son mariage.
Aussi l’intrigue est-elle traînante jusqu’à la fin du second acte, lorsque l’amour, ou, pour mieux dire, le goût de Dorante, s’étant un peu fortifié, son pere l’alarme en lui proposant un mariage. […] Ne m’avouera-t-on pas que la marche de la piece seroit bien moins chaude si l’amour de Marianne & de Valere ne faisoit que de naître, & si Tartufe n’étoit pas encore chez Orgon, si le mariage de Tartufe & de Marianne n’étoit pas conclu dans la tête du pere ? […] Examinons de sang froid toutes les pieces dont l’action ne commence qu’après la fin ordinaire des autres, c’est-à-dire après le mariage des principaux personnages.
Le Chevalier Ménechme a fait une promesse de mariage à Araminte ; celle-ci se voyant maltraitée par le Ménechme brutal qu’elle prend pour le Chevalier Ménechme, veut faire valoir ses droits. […] Si Regnard n’a pas eu cette idée, est-il vraisemblable qu’un homme se laisse impunément accuser d’avoir signé une promesse de mariage, qu’on lui montre sa prétendue signature, & que, la voyant tout-à-fait différente de la sienne, il ne le prouve pas. […] Elle dit, pour s’excuser, que Valere, rebuté de ses rigueurs, a renoué avec sa sœur, avec qui jadis il avoit été bien ; qu’ils se sont fait une promesse de mariage, & que, pour achever de convenir de leurs faits, à l’insu d’Ariste, sa sœur l’a priée de lui prêter sa fenêtre pour parler à son amant ; qu’elle n’avoit pu lui refuser cette grace, & qu’elle alloit, lorsqu’il l’a surprise, chercher Lucrece, pour ne pas jouer un mauvais rôle durant toute cette intrigue. Qu’on admette pour un moment le mensonge avec ces légers changements, il aura, je crois, un air de simplicité, d’honnêteté & de vraisemblance sur-tout, qui se répandra sur les incidents qu’il amene ; puisque, de cette façon, Sganarelle ne doit plus trouver surprenant que Léonore aille chez un amant avec qui elle a renoué, avec qui elle est liée par une promesse de mariage.
Rassurez votre esprit : dites, qui vous engage A reculer l’instant de votre mariage ? […] Léandre fait plus ; il s’apperçoit qu’Eraste a du penchant pour Lucinde, il l’engage à l’épouser, & il combat l’antipathie que son ami a pour le mariage. […] Trop d’ennuis, trop de soins, suivent le mariage. […] Depuis le moment de votre arrivée, vous m’avez fait un détail de la mort subite d’une vieille plaideuse, & de la maniere dont les Juges veulent accommoder deux familles par un mariage : que trouvez-vous de plaisant à tout cela ?
Ne réclamait-il pas, avec toute la force du fou rire rabelaisien, mais avec plus d’autorité que Rabelais193, la rénovation de la philosophie, et ne sonnait-il pas194 aux oreilles des savants la nécessité du bon sens, de l’observation195 et de la modestie, dans les scènes de la Jalousie du Barbouillé et du Mariage forcé 196, qu’on doit conserver dans les archives de l’histoire de la science à côté de l’Arrêt burlesque de Boileau ? […] Le Mariage forcé (1664), sc. […] George Dandin est l’exemple terrible d’un de ces mariages de vanité.² 181. […] II, VI le Docteur ; le Mariage forcé (1664), sc. […] Le Mariage forcé, sc.
Euclion accorde sa fille à un homme très âgé qui la lui demande en mariage, à condition qu’il la prendra sans dot. […] Valere a secrètement épousé la fille d’Harpagon : il croit qu’on a découvert son mariage, avoue son crime, dit que l’amour l’a rendu coupable. […] Mégadore est amoureux de Phædrie, fille d’Euclion, & la demande en mariage : il offre de la prendre sans dot. […] quand je lui demanderai sa fille en mariage, il s’imaginera sans doute que je me moque de lui. […] je franchis le pas ; & je vous prie de m’accorder mademoiselle votre fille en mariage.
Il dit au bon-homme que la maladie de sa fille n’a d’autre principe que le desir d’être mariée : il ajoute que, pour donner plus surement à ses remedes le moyen d’opérer, il a persuadé à Lucinde qu’il n’étoit pas un Médecin, mais un jeune homme amoureux d’elle ; qu’il venoit la demander en mariage ; qu’il faut la confirmer dans cette idée, & lui faire croire que l’homme qui écrit ses ordonnances est un Notaire. Alors un vrai Notaire est introduit, écrit un contrat de mariage dans toutes les formes, le fait signer au faux Médecin, à Lucinde & même à Sganarelle, qui est bien surpris quand on lui dit que sa fille est chez son époux, & que tout ce qui vient de se passer est réel. […] Apparemment que Chrémès ne change rien non plus à mon mariage, & qu’il me laisse possesseur de sa fille ? […] Le dénouement de ses Plaideurs est au milieu de la piece, puisque c’est dans le second acte que Chicaneau, en croyant signer un exploit, signe le contrat de mariage de sa fille avec le fils de Dandin.
Juan a séduit Elvire sur la foi d’un feint mariage, & l’a quittée ensuite : D. […] Le Lord Clarandon devient épris d’Eugénie ; elle est trop vertueuse pour qu’il puisse se flatter de l’avoir en qualité de maîtresse : il lui propose un hymen secret, afin de ménager, dit-il, un oncle qui s’indigneroit d’un mariage trop inégal. L’intendant du perfide est métamorphosé en Ministre : Eugénie se croit unie à son amant par des liens sacrés, devient enceinte, découvre que son hymen n’est que simulé, apprend que le Lord, cédant aux instances de son oncle, va faire un riche mariage : elle s’évanouit : son pere indigné veut s’aller jetter aux pieds du Roi. […] Thatley insiste, & demande seulement que le mariage soit secret jusqu’à la mort du Lord Dirton, son oncle, dont il attend des biens considérables. […] Thowart trouve, dit-il, un bon expédient pour accorder l’honneur de son ami avec la jouissance de Fanni : il lui conseille de ne faire avec elle qu’un mariage simulé, qu’il pourra rendre plus valable si sa passion subsiste après le bonheur.
Si les écrits de Moliere étoient tout-à-fait anciens pour nous, on se feroit un mérite de rencontrer dans cette piéce la datte de son mariage avec la fille de la comédienne Béjart. […] Le mariage forcé, ballet du Roi, Le Mariage forcé, comédie-ballet en un acte en prose, représentée au louvre le 29 janvier 1664, & à Paris sur le théatre du palais royal, avec quelques changemens, le 15 novembre de la même année. […] Le plus considérable est l’addition de la scene de Doriméne & de Lycaste, dont Sganarelle est témoin ; elle supplée au magicien chantant, qui détournoit Sganarelle de son mariage. […] Le mariage qu’il contracta avec la fille de la comédienne Béjart, lui fit d’abord éprouver ce que la calomnie72 a de plus noir. […] Il étoit né du mariage de la veuve de Moliere avec Eustache-François Détriché, comédien, connu sous le nom de Guérin, & mort le 28 janvier 1718, dans la 92 année de son âge.
Camille vient ; elle dit qu’elle va tout préparer pour son mariage avec Arlequin : elle voit le portrait, le ramasse, loue la beauté de l’original. […] Il va chez Scapin qui le reconnoît, lui dit que son ami est à la campagne, que sa maîtresse est sur le point de se marier ; mais il lui promet en même temps de faire son possible pour rompre ce mariage : il le fait entrer dans sa maison. […] Magnifico parle au Docteur & à sa fille de leur prochain mariage. […] Magnifico veut marier Eléonora sa fille avec le Docteur qu’elle n’aime point : elle feint cependant de consentir à ce mariage.
Le Mariage forcé, Comédie-Ballet en un acte, en prose, comparée pour le fond & les détails avec un canevas italien intitulé il Falso Bravo, le Faux Brave, ou bien il Punto d’honore, le Point d’honneur ; avec deux scenes italiennes, & une aventure arrivée au Comte de Gramont. […] Extrait du Mariage forcé. […] Enfin Sganarelle surprend Dorimene avec Lycaste son amant, à qui elle dit : Je vous considere toujours de même ; & mon mariage ne doit point vous inquiéter. […] Une aventure réelle, arrivée quelque temps avant la représentation du Mariage forcé, donna à cette piece une vogue singuliere.
Le Mariage forcé, ac. […] Le Mariage forcé. sc. vi. […] Le Mariage forcé, sc. vi. […] Le mariage forcé, sc. […] Le Mariage forcé, sc.
Pour soutenir les grands airs qu’il prend & qui ne vont pas avec sa fortune, il érige son valet-de-chambre en Ecuyer ; il emprunte de tous côtés, & calme ses créanciers en leur promettant de faire bientôt un riche mariage. […] Quel moyen de s’enrichir pourra-t-on faire tenter au Petit-Seigneur, s’il ne vise à un grand mariage ? […] La profession amene quelquefois à de gros mariages : par exemple, la Dame de céans, qui songe à manquer de parole à Dorante pour donner sa fille à mon maître. . . . […] Passons à la maniere dont l’Important tâche d’amener son mariage. […] Il faut que j’aille rompre le mariage de ma fille avec Dorante. . . . . . . . . . . . . . . . . .
C’est le mariage. » Pour moi, la liberté de penser n’a pas de limites. […] elle croit au mariage! Elle est convaincue, cela saute aux yeux, qu’elle protège le Mariage, qu’elle le révèle et qu’elle le purifie!... […] C’est avant le mariage que la femme avait eu — son incident. […] La hache peut bien couper cet arbre du mariage, mais s’il y pend un fruit?
Par exemple, dans le Dédit de Dufresny, Valere paroît sur un côté du théâtre, en se plaignant du caprice de ses tantes, qui ne veulent pas consentir à son mariage. […] Je voudrois bien savoir ce qu’ils pourront dire sur ce beau mariage. […] Le but des inventeurs de cette fausseté est de forcer la vieille à permettre le mariage de sa niece pour calmer le Baron, qui feindra d’être jaloux, & ne voudra s’appaiser qu’à ces conditions. […] (à part) [Ne parlez pas de notre mariage.]
Il l’aime à sa façon, et il songe à en faire sa femme, persuadé, comme le Scapin des Fourberies, que, pour son mariage, c’est assez de son consentement. […] pas même un mariage au dénouement ! […] Mais il échappe à un mariage avec une coquette, et cela lui était bien dû. […] Tout y est troublé, les amusements innocents, l’honnête liberté des discours, les plaisirs et les projets de la famille, un mariage sortable et déjà fort avancé ; personne n’y est incommodé médiocrement. […] Je n’ai pas peur de l’honnête liberté de ses discours ; une fille qui montre ainsi sa pensée n’a pas d’action à cacher ; et si j’étais à la place de Chrysale, j’aurais bien plus de souci d’Armande, à qui le mot de mariage fait monter le rouge à la figure, que d’Henriette, qui se défie de la galanterie à cause de sa ressemblance avec le bel esprit, et qui ne voit l’amour que dans un mariage où le cœur est approuvé par la raison.
Eudore Soulié a fait remarquer à propos de celle-ci qu’elle ne figurait, ni dans le contrat de mariage, ni dans la cérémonie religieuse d’Armande ; elle ne voulut donc pas être des joies de ce mariage. […] On n’a pas trouvé l’acte de son mariage avec sa seconde femme ; le 31 mai 1677, elle signa avec son mari l’acte des fiançailles et du mariage d’Armande-Grésinde Béjart, veuve de Molière, avec Isaac-François Guérin. […] Singulier rôle pour être suivi d’un mariage ! […] ce fut La Thorillière lui-même qui s’indigna de ce mariage. […] Le mariage avait été célébré à Saint-Méry, trois mois auparavant, le 15 avril.
Enfin Céliante, au cinquieme acte, est en opposition avec presque tous les acteurs, lorsqu’il est question d’obtenir le consentement de Lisimon & de Géronte, tous deux irrités du mariage secret qu’a fait le Philosophe. […] Mais je n’y trouve, moi, qu’une difficulté : Le mariage est nul, de toute nullité. […] Si j’en crois votre fils, vous êtes homme sage, Qui, loin de chicaner sur un bon mariage, Signerez au contrat sans vous faire prier. […] Allons, malgré ce fils, que vous croyez si sage, Je prétends qu’un arrêt casse le mariage.
Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. […] L’autre est une prude : Frontin prend le nom & le titre du Sénéchal Groux, un habit sérieux, un maintien grave, trouve aussi le secret de lui plaire, & de la déterminer au mariage. […] LE MARIAGE FAIT ET ROMPU, Comédie en trois actes, en vers. […] Il paroît, dit qu’il est Damis, fait beaucoup de train sur le mariage précipité de sa prétendue femme, & ne s’appaise qu’après avoir déchiré le contrat qu’elle a passé avec Ligournois.
Il appelle Charles son domestique, lui demande sa chaise & des chevaux ; Charles lui représente qu’il a tort de partir sans prendre congé de Clairville, de Constance, de Rosalie, sur-tout au moment où le pere de cette derniere est sur le point d’arriver, où Rosalie & Clairville se sont flattés de l’avoir pour témoin de leur mariage : d’Orval donne des ordres plus pressants. […] Rosalie travaille avec Justine sa femme-de-chambre ; elle soupire, elle est triste, rêveuse : Justine ne trouve point cela naturel à la veille d’un mariage & de l’arrivée d’un pere : Rosalie avoue qu’elle n’aime plus Clairville. […] Constance vient peindre à son frere & à d’Orval les alarmes qu’elle a ressenties à la nouvelle du combat, & dit que Rosalie en est à demi morte : Clairville tremble pour les jours de Rosalie & pour ceux de son ami qu’il voit triste ; Constance le rassure en lui disant que Rosalie est plus tranquille, & qu’il est un moyen de calmer les chagrins de d’Orval : elle donne à son frere la lettre qu’elle a trouvée sur la table : elle laisse les deux amis pour qu’ils puissent librement arranger son mariage. […] D’Orval veut éluder son mariage avec Constance, en lui disant qu’il est sombre, mélancolique, qu’il est né d’une mere trop sensible, qui le mit au jour & mourut avant de s’unir à son amant par des liens sacrés : Constance passe pardessus tout cela, lui peint la vertu des enfants qu’ils auront : elle le quitte pour aller travailler au bonheur de son frere.
Le mariage est ce qui fonde la famille, et partant la société tout entière ; mais il n’est pas la famille. Par quel contre-sens étonnant le génie de Molière a-t-il conçu l’idée la plus élevée du mariage, ] et n’a-t-il jamais entrevu l’idée de la famille ? […] C’est faux ; le poète est là en opposition formelle avec la raison et avec lui-même, quand il peint l’amour si beau693, le mariage si excellent694, et qu’il ne représente jamais une famille honnête ni heureuse, où les parents aiment leurs enfants avec intelligence et dévouement, où l’expérience et l’âge aient raison contre la fougue des passions juvéniles. […] Il y a là, on le répète, immoralité, fausseté, contradiction avec tous les principes de haute moralité appliqués à la peinture de l’homme, de la femme, de l’amour, du mariage. […] Le Mariage forcé.
Les phrases italiennes elles-mêmes ressemblent à celles (trop fréquentes) que Molière a placées parfois dans ses comédies pour complaire au goût de la cour, qui avait conservé les traditions de Mazarin, malgré le mariage espagnol du roi. […] Si le troisième acte4 existait, il devait être resserré en un petit nombre de scènes ; peut-être était—il réduit aux premiers mots de Sbrigani et à quelques phrases relatives au mariage des amants ; peut-être était-il tout à fait fondu dans ce que nous appelons le deuxième acte. […] 3° acte. — Supprimer les scènes IIe IIIe IVe Ve VIe et VIIe (série des scènes de Pourceaugnac en femme, des Suisses, des archers, de l’Exempt), qui font double emploi continuel. — Conserver les scènes VIIIe (Oronte, Sbrigani) et IXe (dans laquelle la fille d’Oronte semble se refuser au mariage qu’elle désire). […] Puis, si Lully avait seul remanié Pourceaugnac en 1675, il eût simplement écrit un air pour relier les deux intermèdes dont il renversait l’ordre, et on ne trouverait pas, dans le Divertissement de Chambord (Ballard, 1670; voir Brunet), et dans le Carnaval, les indications de scènes, les arguments en français que Lully n’aurait eu aucun besoin de conserver ou de compléter, arguments dont le style, nous le répétons, semble bien de Molière et a le plus grand rapport avec les arguments de Georges Dandin, du Sicilien, et du Mariage forcé, écrits pour les fêtes de Versailles. […] Quant au troisième acte, l’analyse laisse voir qu’il y eut un rôle supprimé, celui de l’ami qui persuade Georges Dandin ; un retranchement analogue fut, au reste, pratiqué par Molière, à la dernière scène du Mariage forcé, scène dans laquelle le retour de l’ami Géronimo est indiqué (voir le ballet) et Géronimo ne reparaît pas dans la comédie en un acte.
Puisque vous voulez brûler la maison, faites ce qui vous plaira ; mais je ne veux pas que vous brûliez la garde-robe, où sont les écritures & les instruments de mon mariage ». […] Les Maximes du mariage, ou les devoirs de la femme mariée, avec son exercice journalier. […] Enfin il la fit condescendre à se désarmer, & à vouloir bien apprendre une autre façon d’exercer le mariage, plus commode & plus plaisante que celle que lui faisoit pratiquer son mari, que Laure lui avoua être de grande fatigue. […] Le Capitan veut se marier ; le Docteur lui conseille de n’en rien faire, & lui peint les dangers qu’on court dans le mariage. […] Les femmes de ce lieu sont en cet équipage, Pour garder leur honneur dedans le mariage.
Elle eut tout le succès d’une révolution, tout au rebours du Mariage de Figaro, qui a réussi comme une émeute. […] Cette fois Sganarelle veut se marier et se marie malgré lui, excellente occasion pour Molière de nous faire l’histoire du mariage forcé de Sganarelle. […] Elle est tout à fait aise de ce mariage ; la sévérité de son père la tenait dans une sujétion si fâcheuse ! […] C’est, au reste, tout à fait ainsi que s’est passé le mariage du chevalier de Grammont. […] Au reste, je ne crois guère que ce soit cette anecdote-là qui ait fourni à Molière le sujet du Mariage forcé.
En souscrivant à ce mariage, le jeune prince avait sacrifié son inclination pour Marie Mancini, sœur de la comtesse de Soissons, qu’il avait aussi eue pour sa maîtresse. […] Des fêtes magnifiques et continuelles signalèrent le mariage du jeune roi.
Monsieur, ce mariage Se fera-t-il bientôt ? […] Madame Grognac, nantie d’un dédit, veut absolument que Léandre épouse sa fille Isabelle : ce mariage n’arrange ni Isabelle qui aime le Chevalier, ni Léandre qui est épris de Clarice. […] Dans ces deux dénouements une fausse nouvelle fait rompre un mariage mal assorti pour en cimenter un autre desiré par la plupart des personnages. […] Géronte consent au mariage de Clitandre son fils avec Lucile, à condition qu’on lui rendra un sac de cuir plein d’argent qu’on lui a pris. […] Consentez à ce mariage, je vous prie ; on vous rendra votre argent.
Si Racine apprit à déclamer à la Champmeslé, elle lui apprit sans doute à faire parler Bérénice, et c’est l’année qui suivit un mariage plein d’amour, que Corneille peignit l’amour conjugal de Pauline. […] Voir, sur le mariage de Molière, J. […] V et suiv.), en 1661, un an avant le mariage de Molière. […] Les deux Écoles, le Mariage forcé, le Misanthrope, l’Avare, le Bourgeois gentilhomme, la Comtesse d’Escarbagnas. […] Le Mariage forcé, sc.
Il est peu de dénouements plus comiques que celui du Mariage forcé. […] De ce mariage naquirent deux filles : la première, nommée Angélique, qui jouait en 1666, dans la troupe du Dauphin, et mourut en 1670 ; la seconde, Marie-Angélique Gassaud, épousa Paul Poisson, et mourut en 1756, à quatre-vingt-dix-huit ans. […] Il mourut du chagrin que lui causa le mariage de sa fille Thérèse Le Noir avec Dancourt, qui l’avait enlevée. […] Ce mariage fut pour Molière une source de chagrins sans cesse renaissants. […] Cette observation détruirait les calomnies que Montfleury se plut à répandre sur Molière, lors même qu’on n’aurait pas l’acte de mariage de ce dernier avec Armande Béjart, qui était la sœur et non la fille de Madeleine Béjart.
Le Baron le félicite sur un riche mariage qu’il va faire, à ce que dit toute la ville. […] Le Lord, alarmé d’entendre par-tout parler de son mariage, qui doit se faire le lendemain, vient ordonner à Drink d’écarter tous ceux qui pourroient en instruire la famille d’Eugénie, sur-tout le Capitaine Cowerly ; c’est précisément lui qui arrive le premier, & qui assure que le fatal mariage se conclut incessamment. […] Eugénie révele son secret à son pere : il est furieux ; il lui pardonne ensuite dès qu’il la sait enceinte : mais on apprend dans l’instant que son mariage n’est que simulé.
On n’écrivait que les contrats de mariage ; de lettres, on n’en entendait pas parler. » Vers 1665, parut dans le monde une femme d’un autre genre, moins brillante, mais probablement plus aimable. […] C’était l’année de son mariage. […] Madame de Sévigné, dans sa lettre du 6 janvier 1671, rappelle à sa fille une conversation qui eut lieu chez madame de Coulanges, plusieurs années avant son mariage, qui se fit en 1669.
Néanmoins, quand la maîtresse du roi ne fait pas scandale dans la société, la société est plus corrompue que le roi, parce que, en l’imitant, elle n’a pas comme lui l’excuse de mariages formés par la politique, au lieu de l’être par les convenances morales. […] Mais Racine et Boileau avaient déjà attiré les regards de Louis XIV et l’attention des connaisseurs ; le premier par son ode aux Nymphes de la Seine, au sujet du mariage du roi ; l’autre, par sa première satire, où il invite la munificence royale à se répandre sur les poètes.
Loin de désorganiser le mariage, il le consolide par les conditions qu’il veut qu’on apporte dans ce pacte sacré. […] Malheureusement le mariage de Molière ne porta pas d’heureux fruits : Ariste eut à se repentir d’avoir épousé Léonor. […] Le mariage forcé était primitivement une comédie-ballet ; le roi y dansa. […] La sainteté du mariage était mieux observée dans l’antiquité que chez les nations actuelles. […] Lorsque Scapin cherche à excuser auprès d’Argante le mariage de son fils et dit qu’il a été poussé par sa destinée.
Un époux si extraordinaire auroit pu lui donner des remords, & la rendre sage : sa bonté fit un effet tout contraire ; & la peur, qu’elle eut de ne pas retrouver une si belle occasion de s’en separer, lui fit prendre un ton fort haut, lui disant qu’elle voyoit bien par qui ces faussetez lui étoient inspirées ; qu’elle étoit rebutée de se voir tous les jours accusée d’une chose dont elle étoit innocente ; qu’il n’avoit qu’à prendre des mesures pour une separation, & qu’elle ne pouvoit plus souffrir un homme, qui avoit toûjours conservé des liaisons particulieres avec la de Brie13, qui demeuroit dans leur maison, & qui n’en étoit point sortie depuis leur mariage. Les soins que l’on prit pour appaiser la Moliere furent inutiles : elle conceut dès ce moment une aversion terrible pour son mary ; & lors qu’il se vouloit servir des privileges qui lui étoient dus par le mariage, elle le traittoit avec le dernier mepris. […] Cependant ce ne fut pas sans se faire une fort grande violence, que Moliere resolut de vivre avec elle dans cette indifference ; & si la raison lui faisoit regarder sa femme comme une personne, que sa conduite rendoit indigne des caresses d’un honnête homme, sa tendresse lui faisoit envisager la peine qu’il auroit de la voir sans se servir des privileges que donne le mariage. […] Il fait ensuite l’Histoire de son mariage ; & après quelques réflexions il ajoûte14 : Je me suis donc determiné à vivre avec elle comme si elle n’étoit pas ma femme. […] Son mariage lui ôtoit & l’honneur, & le repos : il n’avoit pas même la consolation de haïr sa croix ; je veux dire la personne qui lui causoit tant de troubles.
Mais Molière, vous le savez, se tient toujours le plus près possible de la nature, et la nature lui aura dit qu’un homme, à quarante-deux ans, ne doit guère penser au mariage, et surtout à un mariage disproportionné. […] Il lui rappellera les obligations qu’elle lui doit ; il fera valoir les avantages qu’il lui apporte ; en même temps, il lui remettra une sorte de charte où sont consignés tous les devoirs de la femme dans le mariage et qui serait de nature à l’en dégoûter à jamais. […] Alors on a rappelé son mariage et on l’a accusé d’avoir épousé sa fille. […] Armande, lorsqu’elle philosophe comme elle le fait sur le mariage, se plaît surtout aux curiosités malsaines et aux propos scabreux ; elle a perdu la pudeur.
Une des plus importantes fut son mariage ; et ce mariage est l’occasion d’une espèce de problème généalogique assez difficile à résoudre. […] La prétendue clandestinité de l’acte de mariage est une allégation qu’aucun indice même n’appuie. […] Il eut trois enfants de ce mariage. […] Faudrait-il donc croire, 1º qu’il fût né plus d’un an avant le mariage de ses parents ? […] Secrétaire des commandements du prince de Conti, il avait contribué à son mariage avec une nièce de Mazarin, et ce mariage ne fut pas heureux.
De sa jeune pupille il prétend faire un sage, Qui, renonçant au mariage, Dans sa retraite de hibou, Perde, à philosopher, le plus beau de son âge, Et prenne, au lieu d’amour, de l’ennui tout son soul. […] Eraste avoue qu’il a projetté d’épouser sa pupille ; Lisimon approuve ce mariage, quoiqu’il fût venu dans le dessein de lui demander Sophie pour son neveu. Eraste dit à son ami qu’il a reçu une lettre de Milord Cobbam, qui lui apprend le mariage de son fils.
Nous avons vu à quoi se réduisait la famille de la marquise de Rambouillet, depuis l’absence de la duchesse de Montausier : toutefois, j’ai omis, par inadvertance, de parler de la plus jeune sœur de la duchesse, Angélique Claire d’Angennes, mariée en 1658 au comte de Grignan, le même qui, après un second mariage, épousa en troisièmes noces, en 1669, mademoiselle de Sévigné, avec qui sa mère lia cette correspondance si charmante qui est entre les mains de tout le monde. […] Orpheline depuis l’âge de 5 ans, élevée par un oncle respectable, instruite par Ménage, mariée à 18 ans, veuve à 26, retirée pendant deux années qu’elle emploie à l’éducation de ses enfants et à l’arrangement de leur fortune, sachant le latin, l’espagnol, l’italien et la littérature, ses premiers pus dans la société se tournent vers l’hôtel de Rambouillet ; la marquise, âgée, isolée par le mariage de sa fille, désolée de la mort de son mari et de celle d’un fils de 31 ans arrivées à un an de distance, fut la première personne dont madame de Sévigné, belle, brillante de jeunesse, d’esprit et de savoir, rechercha la société et ambitionna la confiance. […] À l’époque de son mariage, elle était âgée de vingt-deux ans.
Dès le début de sa pièce, il mit sur la scène, dans la bouche de la fraîche Henriette, cette franche expression du but pour lequel la femme est faite, en opposition aux théories sentimentales de l’éthérée Armande, qui se pâme au seul mot de mariage : Les suites de ce mot, quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner, etc. […] Molière met sous vos yeux, en exemple, la femme douce, sage, instruite, spirituelle et modeste ; il vous montre Henriette, pleine de bon sens, de timidité, de grâce, de fines reparties ; sa droiture d’esprit lui suffit pour être inaccessible aux fades compliments d’un diseur de douceurs qui n’en veut qu’à sa dot316 ; pour répondre à un gros pédant ce mot plein d’esprit français et de grâce féminine : Excusez-moi, monsieur, je n’entends pas le grec317 ; pour déclarer nettement à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les périls du mariage sans le soutien de l’amour318. […] débuter d’abord par le mariage 1 — Gorgibus : Et par oùveux-tu donc qu’ils débutent ? […] Le Mariage forcé, sc.
une Demoiselle qu’on a premiérement demandée volontairement en mariage, & qu’on laisse là ensuite, sans aucune raison, devient l’objet de la critique du peuple ». […] « Tu as l’insolence, frippon, de t’engager sans le consentement de ton pere, de contracter un mariage clandestin ! […] Le pere veut casser le mariage : il consulte trois Avocats, & se trouve plus embarrassé qu’avant la consultation. […] Démiphon lui conte qu’il y a un autre empêchement à ce mariage, puisque son fils s’est marié à une étrangere. […] Le hasard a fait le mariage qu’ils avoient projetté.
— Qu’il est possible ; et j’ai observé que Molière a repris cette pièce au moment même de son mariage… — Si j’en crois le titre de celle d’aujourd’hui, nous allons sans doute voir la contrepartie. […] repart l’enfant, vous, ce n’est pas la même chose ; vous faites le mariage terrible ; lui, … Il le fait si rempli de plaisirs Que de se marier, il donne des désirs. […] Car le mariage, comme- il l’entend, c’est une clôture, et Agnès devrait se priver de ses cinq sens pour satisfaire uniquement aux siens. […] Et si l’on parlait mariage devant elle, et qu’on s’étonnât de la voir, toujours paisible, résoudre son cœur aux suites de ce mot, elle répondrait avec Henriette : Les suites de ce mot, quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner Qui blesse la pensée et fasse frissonner. […] Il n’y a pas mariage là où il n’y a pas société : il faut que les esprits s’entendent comme les cœurs.
Il ne borne pas là sa vengeance ; il déchire la donation qu’il a faite à son neveu en faveur de son mariage avec la fille du Malade imaginaire, & ne veut plus avoir aucune liaison avec lui : de sorte que le lavement, qui paroît d’abord n’être amené que pour faire rire, amene le dénouement ; puisque Cléante n’auroit certainement pas obtenu Angélique, si Purgon, en déchirant la donation, & en rompant avec Argan, n’eût en même temps rompu le mariage projetté entre Angélique & Thomas Diafoirus.
« On voit pourtant tous les jours avec plaisir, me dira-t-on, les Fâcheux, le Mariage forcé, le Sicilien ou l’Amour Peintre, M. de Pourceaugnac, le Bourgeois gentilhomme, la Comtesse d’Escarbagnas, le Malade imaginaire, qui sont autant de comédies-ballets jouées à la Cour avant d’être représentées à Paris ». […] Pour le prouver, il suffit de citer le Mariage forcé, l’Amour Peintre, & la Comtesse d’Escarbagnas, que nous voyons jouer tous les jours sans nous rappeller qu’elles ont été jouées à la Cour avec des ballets.
Sbrigani, chargé de rompre le mariage de M. de Pourceaugnac, & de le renvoyer à Limoges, se présente au prétendu beau-pere avec l’habit & le jargon d’un Flamand. […] Ma foi, quand, tout exprès pour me rôtir d’amour, L’ouvrier qui vous fit vous auroit faite au tour, Qu’il auroit compassé, pour me rendre tout vôtre, Chaque connexité d’un membre avecque l’autre, Vous ne me plairiez pas davantage : & déja J’enrage d’être au point dont mon pere enragea ; Car on tient que deux jours après son mariage Il s’en mordit les doigts.
Dorante (c’est le nom du mari) s’oppose à cette union par des vues d’intérêt, et Célie, sous le prétexte de recevoir chez elle les jeunes gens qui courtisent cette jeune personne, est l’objet de mille cajoleries concertées qui désespèrent Dorante dont elle connaît le faible, et lui arrachent enfin son consentement au mariage. […] La comtesse est même à peu près inutile, et le faux marquis est un rôle outré, et quelquefois un peu froid : mais il est adroit de l’avoir fait démarquiser par cette même madame la Ressource, qui rompt le mariage du Joueur avec Angélique. […] Les Folies amoureuses sont dans le genre de ces canevas italiens où il y a toujours un docteur dupé par des moyens grotesques, un mariage et des danses. […] L’Esprit de contradiction, le Double veuvage, le Mariage fait et rompu, les trois plus jolies pièces qu’il nous ait laissées, sont d’une composition agréable et piquante, et d’un dialogue vif et saillant. […] Ses rôles, dont la conception est la plus comique, sont la femme contrariante dans la pièce que je viens de citer, la veuve du Double veuvage, la coquette de village dans la pièce de ce nom, le président et la présidente du Mariage fait et rompu, le Gascon Glacignac dans la même pièce, le meilleur de tous les Gascons que l’on ait mis sur la scène, et le Falaise de la Réconciliation normande.
La moralité. — Bien propre à faire frémir quiconque voudrait risquer un mariage mal assorti. […] Le Mariage forcé ; La Princesse d’Élide. […] Le Mariage forcé a été ordonné et fait pour un ballet où le roi dansa dans une fête intitulée Les Plaisirs de l’île enchantée, et qui dura sept jours. […] Lorsque la pièce fut jouée à la cour, des magiciens chantants déterminaient Sganarelle à rompre son mariage. […] ne consent-il pas à son mariage avec Cléante, pourvu qu’il se fasse médecin ?
Le mariage devait être malheureux. […] Il est toujours (excepté dans l’École des maris) pour le mariage d’amour, pour le mariage jeune, pour le mariage entre jeunes gens qui s’aiment, il est toujours contre le mariage disproportionné. […] Ensuite, aucun public ne serait avec l’auteur qui, sur la scène, présenterait le mariage disproportionné ou le mariage d’argent comme étant des choses agréables à considérer. […] Molière partisan et défenseur du mariage jeune et du mariage d’amour ne contrarie donc pas son public et se sent coude à coude avec lui. […] M’avez-vous, avant le mariage, demandé mon consentement, et si je voulais bien de vous ?
Dans l’intervalle, admirez la série : le Mariage forcé, la Princesse d’Élide, l’Amour médecin, Mélicerte, Pastorale comique, le Sicilien, George Dandin, M. de Pourceaugnac, les Amans magnifiques, le Bourgeois gentilhomme… Dansés devant le roi, et quelques-uns par le roi, à Vaux, à Fontainebleau, au Louvre, à Versailles, à Saint-Germain, à Chambord, aux Tuileries, avant d’être donnés au public sur la scène du Palais-Royal, (et tous n’y parviennent pas), ce ne sont que ballets, encore ballets, toujours ballets ! […] Songez que le roi lui-même joue un des Égyptiens du Mariage forcé ; qu’un des Espagnols est figuré par le gentilhomme basque Tartas, capable de se tenir debout sur les épaules de deux hommes, lesquels se tiennent eux-mêmes sur trois autres : jamais dans un cirque, les clowns fussent-ils des gens de qualité, fût-ce dans le cirque Molière, les paroles n’auront en plus de prix que les pirouettes. […] La Princesse d’Élide (disparue du théâtre depuis 1757) ne réussit jamais à la ville aussi bien qu’à la cour ; le Mariage forcé, de même, eut son plus beau succès le premier. — C’est que de toutes ces pièces, même des meilleures, même de celles qui se passeraient le moins malaisément de secours étrangers, Molière eût dit volontiers ce qu’il disait de l’Amour médecin, dans son Avis au lecteur : « Il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le roi. » Cependant, à ses moments perdus, ce fournisseur de Sa Majesté composait pour lui-même et pour le vulgaire quelques autres pièces, comme l’École des femmes, Don Juan, le Misanthrope, Tartufe (dont les trois premiers actes, il est vrai, furent d’abord essayés à Versailles quelques jours après le divertissement de l’île enchantée), enfin les Femmes savantes.
Sganarelle dans Le Mariage forcé. […] Un des pamphlets les moins odieux, et pourtant les plus amers, qu’on ait publiés sur Molière, c’est Le Mariage sans mariage du comédien Marcel, représenté sur le théâtre du Marais en 1671. […] L’Isabelle du Mariage sans mariage serait donc Armande Béjart. […] Ce qu’il y a de certain, c’est que Jaulnay se divertit beaucoup du « Mariage de Belphégor ». […] Elle ne joua, sans doute, la comédie qu’après son mariage qui eut lieu le 20 février 1662.
Bien que joué au milieu de l’été et dans le temps que la Cour, accompagnée d’une foule de gens de qualité, était retenue à Saint-Jean-de-Luz par le mariage du Roi, le succès fut immense. […] Shadwell se garde bien de parler des emprunts qu’il a faits au Misanthrope et au Mariage forcé, et que nous citerons plus loin. […] Brouchoud, l’un des plus riches en signatures de comédiens est celui du mariage de Jean-Jacques de Hautefeuille avec Anne de la Chappe (Lyon, 1er février 1644). […] Dufresne, Desfontaines, Reueillon, Pale, vic. susd. » Tel est l’acte de mariage à Lyon. […] Elle aurait séjourné dans cette ville et peut-être à Narbonne avant de revenir à Lyon, où elle figura en corps le 29 avril au mariage de deux camarades : Martin Foulle et Anne Reynis.
Encore une fois, ce n’est point le mariage qui est la gloire de madame de Maintenon, c’est le désintéressement, c’est le sacrifice de son amour, c’est le vertueux usage de l’empire qu’il lui donnait sur le cœur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’honnêteté morale de madame de Maintenon, à celle de sa société tout entière, à la considération et aux aimables qualités qu’elle tenait de ses nobles amies, qu’est due la gloire que j’ai pris plaisir à célébrer. […] La conversation avait marié des âmes faites pour s’aimer ; le mariage de ces deux aines était consommé, en pleine fécondité, quand se célébra celui dont l’histoire a tant parlé et dont il n’est heureusement pas resté d’autre fruit. […] Elle se rapporte à l’époque du mariage de madame de Maintenon avec Louis XIV, deux ans plus tard que l’époque où nous sommes arrêtés dans ce mémoire. […] C’est une fausse vue de considérer le mariage de Louis XIV avec madame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres.
Ils haïssent seulement : La science et l’esprit qui gâtent les personnes, qui dessèchent le cœur d’Armande, lui font mépriser le mariage, prendre en horreur non pas absolument l’époux, mais les enfants et le ménage ; qui mettent un mauvais orgueil au cœur de Philaminte, l’entraînent à malmener son bon homme de mari, achèvent de rendre folle la pauvre Bélise comme ils ont rendu Cathos et Madelon ingrates et ridicules. […] M’avez-vous, avant le mariage, demandé mon consentement et si je voulais bien être à vous ? […] Mortifiez vos sens avec ce mariage Et ne me rompez pas la tête davantage… Par de tels propos, Molière nous fait sentir qu’il a fallu, pour corrompre la bonne nature d’un père, le zèle de cet incomparable directeur qui « comme du fumier regarde tout le monde ». […] Tartuffe veut épouser Angélique, et ce mariage ne doit point se consommer. […] Harpagon, aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en matière de mariage tiennent lieu « de beauté, de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité », se verra méprisé par un fils insolent qui bravera sa malédiction.
On lui fait mille niches, & l’on met à ses trousses une prétendue fille d’Opéra, qui s’oppose à son mariage, parcequ’elle a, dit-elle, une promesse de M. […] Trois Officiers de Dragons de mes bons amis qui m’ont engagée d’y venir en vendanges : comme j’ai su, par occasion, que Monsieur Vivien de la Chaponnardiere y étoit pour épouser la fille de Monsieur, j’ai cru ne pouvoir me dispenser de venir mettre empêchement à ce mariage. […] Mettre empêchement à mon mariage ! […] Et s’informant comment on l’appelloit, C’est, lui dit-on, la Dame du village ; Messire Bon l’a prise en mariage. […] Il prend un appartement chez le pere de sa belle, pour tâcher de la séduire : mais ses efforts sont vains, le cœur de la jeune personne est tout ce qu’il peut gagner ; & pour étendre ses conquêtes plus loin, il est obligé de parler de mariage.
Fernand découvre la fourberie de Crispin, & tout se termine par le mariage des deux amants, & par celui de Lise avec Crispin, qui dit ces quatre vers : Crispin. […] mon pere, ne vous emportez pas contre Mélante après la perte qu’il vient de faire, &, s’il est encore dans la résolution de m’épouser, consentez plutôt à mon mariage.
Cependant de nouveaux enfants naissaient du second mariage, et le petit Poquelin, assis à son comptoir, devenait de plus en plus triste et rêveur. […] Dans ses premières pièces, il est vrai, avant les malheurs de son mariage, ce sont plutôt les ridicules observés en autrui qu’il nous montre. […] Au commencement de 1664, il donna au Louvre, le Mariage Forcé, avec grand spectacle; Louis XIV et ses courtisans y dansèrent. […] L’amitié, par les conseils les plus sages, a beau le détourner de ce mariage, il n’écoute que sa fantaisie. […] Après le mariage, ce ne fut pas à elle qu’il fit des reproches, mais seulement à lui.
Le Sicilien ou l’Amour peintre ; l’Amphitrion, Le Mariage forcé, L’Avare. […] Scapin, selon lui, est une plaisanterie, qui ne laisse pas d’avoir son sel et ses agréments, comme Le Mariage forcé, ou Les Médecins.
Le pere engage Olimpion, son métayer, à demander Cassine en mariage, lui promettant de l’affranchir si la premiere nuit de ses noces il veut lui céder son poste. […] Je ne savois pas qu’une des graces du mariage fût de mettre les hommes à l’abri des fourberies, & sur-tout à Paris.
Hassan veut en racheter un pour célébrer l’anniversaire de son mariage : la reconnoissance l’y oblige, puisqu’un Chrétien lui a jadis rendu généreusement la liberté à Marseille. […] L’un d’eux, nommé Dornal, gémit d’avoir été pris avec Amélie la veille de leur mariage. […] Le parti n’ayant rien que de fort avantageux pour lui, il écrivit à Genes, d’où il reçut aussi-tôt le consentement de son pere ; &, de concert avec l’oncle de sa maîtresse, il résolut d’aller célébrer son mariage à Malte.
Ce qui y domine, ce sont, comme dans nos anciennes farces, les railleries contre les maris, contre les femmes et contre le mariage. […] » Et quant au mariage, voici Pasquariel, libraire, qui vend un livre, lequel ressemble de bien près à notre vieux livre des Quinze joyes, ce sont : « Les Agréments et les chagrins du mariage, en trois tomes ; le chapitre des agréments contient la première page du premier feuillet du premier tome et le chapitre des chagrins contient tout le reste. » Bon ou mauvais, vrai ou faux, tout cela ne nous vient pas d’au-delà des monts.
L’Amour médecin, ce simple crayon , et ce petit impromptu , comme l’appelle Molière, commence par une scène excellente, que j’ai déjà nommée le pendant de la non moins excellente scène par laquelle commence aussi Le Mariage forcé. […] Lui, qui saisit si bien le travers des gens qui donnent des avis intéressés, il sollicite, comme le Sganarelle du Mariage forcé, des avis pour ne pas les suivre : c’est-à-dire que d’avance il a excepté dans son âme la seule chose qu’il soit raisonnable de lui conseiller, le mariage de sa fille ; et, après qu’il a promis par serment à la pauvre Lucinde, de lui accorder tout ce qu’elle pourrait demander, la chose qu’elle demande, est précisément celle qu’il refuse. […] Poète comblé des faveurs du roi, il avait composé à la hâte, pour les fêtes de la cour, Le Mariage forcé, La Princesse d’Élide, et L’Amour médecin. […] On peut croire du moins qu’il s’en fût servi avec un peu plus d’adresse que Guérin fils, qui entasse dans un acte la double reconnaissance de Myrtil et de Mélicerte, l’abdication de l’usurpateur, et le mariage des deux amants, et qui fait venir Amasis des bords du Nil sur ceux du Pénée, quand il lui aurait été si facile de renfermer dans la Grèce tout son sujet avec tous les personnages.
Le mariage de Marie avec le prince était le premier fruit de l’école de séduction et de plaisir ouverte à la cour durant la minorité de Louis XIV, et où le jeune roi avait été presque entraîné à épouser Hortense Mancini, la même qui depuis fut la connétable Colonna, et courut le monde en chercheuse d’aventures, avec sa sœur la duchesse Mazarin, comme elle galante sans retenue. […] « On voit dans Somaise, au mot Mariage, que leurs alliances sont fort spirituelles et détachées de la matière. […] Entre 1645 et 1650, après le mariage de Julie d’Angennes, sa contemporaine, mademoiselle de Scudéry se mit à tenir ruelle. […] C’est certainement bien elle qu’il désigne dans la quatrième scène des Précieuses, lorsqu’il met dans la bouche de Madelon des plaintes contre l’incongruité de demander tout crûment une personne en mariage ; lorsqu’il lui fait dire que le mariage ne doit jamais arriver qu’après les autres aventures, et après que l’amant a parcouru la carte du tendre, suivant l’exemple de Cyrus et de Mandane, d’Aronce et de Clélie, héros des deux premiers romans que mademoiselle de Scudéry publia sous son nom après la dispersion de l’hôtel de Rambouillet.
Un vieux célibataire demande sa fille en mariage, cette circonstance éveille déjà ses soupçons lui fait craindre qu’on n’ait eu connaissance de ses richesses. […] L’intrigue amoureuse se dénoue avec facilité, le jeune homme qui a usurpé trop tôt les droits du mariage, se trouve être le neveu du vieux célibataire, et celui-ci de son propre gré se retire et lui cède la place. […] Dira-t-on que les poètes comiques, en faisant du mariage le sujet constant des plaisanteries de leurs petits maîtres, et en donnant un champ libre à leur esprit sous le rapport des relations avec les femmes, ont voulu critiquer les travers qui dominaient de leur temps ? […] Je ne sais si l’on a déjà remarqué que l’idée principale du Mariage forcé est prise dans Rabelais. Panurge tient conseil sur sou mariage à venir, et les réponses qu’il reçoit de Pantagruel sont tout aussi sceptiques que celles du second philosophe à Sganarelle.
Il n’est peut-être pas inutile de dire, qu’environ dans le même temps, c’est-à-dire en 1661, Racine ayant fait une ode sur le mariage de Louis XIV, M. […] Le Cocu imaginaire fut joué quarante fois de suite, quoique dans l’été, et pendant que le mariage du roi retenait toute la cour hors de Paris. […] Le Mariage forcé. […] L’Amour médecin est un impromptu, fait pour le roi en cinq jours de temps : cependant cette petite pièce est d’un meilleur comique que Le Mariage forcé. […] Molière ne pensait pas que Les Fourberies de Scapin et Le Mariage forcé valussent L’Avare, Le Tartuffe, Le Misanthrope, Les Femmes savantes, ou fussent même du même genre.
On est un peu étonné quand Maubant fait à Éliante cette singulière déclaration d’indifférence, qui se termine par un mariage. […] Philinte et Éliante font, l’un et l’autre, dans ces deux couplets qui étonnent toujours un peu le public, la théorie du mariage français, tel qu’il subsiste encore aujourd’hui. Au fond, ce que dit Philinte, il n’y a guère d’hommes qui ne le pensent et même qui ne le disent ; et cela s’appelle un mariage de raison, c’est-à-dire le meilleur et le plus enviable des mariages, dans nos préjugés actuels. […] C’est un mariage de raison et de convenances. […] Tous ces jeux d’amour sont des plus honnêtes, puisqu’elle est là, et qu’ils doivent, c’est elle qui en donne sa parole, aboutir au mariage.
1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 518 Le fameux comte de Grammont136 a fourni à Molière l’idée de son Mariage forcé.
Le mariage, Agnès, n’est pas un badinage : A d’austeres devoirs le rang de femme engage ; Et vous n’y montez pas, à ce que je prétends, Pour être libertine & prendre du bon temps. […] Ainsi qu’une novice Par cœur dans le couvent doit savoir son office ; Entrant au mariage il en faut faire autant : Et voici dans ma poche un écrit important Qui vous enseignera l’office de la femme.
Toute sa famille desire que ce mariage ne se fasse point. […] Dans l’Ecole des Maris, Sganarelle veut épouser Isabelle : Isabelle ne craint rien tant que ce mariage, parcequ’elle a un amant à qui elle aimeroit mieux donner la main.
L’année doit être considérée comme certaine, ou à peu près, l’acte de mariage de Jean Pocquelin et de Marie Cressé portant la date du 27 avril 1621. […] La même année sans doute il est à Lyon, puisqu’il y signe, en février, au mariage de René Berthelot, dit du Parc, avec Marquise Thérèse de Gorla. […] Ce qui l’est malheureusement presque aussi bien, c’est l’histoire de son mariage. […] On cite souvent telle scène du Misanthrope, entre Alceste et Célimène ; mais on semble trop oublier que ces mêmes vers et ces mêmes couplets où la passion parle toute pure, Molière les a sauvés, totideni verbis, du naufrage de Don Garcie de Navarre qui fut représenté pour la première fois le 4 février 1661, c’est-à-dire un an avant le mariage de Molière. […] En tout cas, de quelque côté que soit la première faute, Molière a souffert, et profondément souffert de ce mariage.
La disproportion d’âge, et les dangers auxquels une comédienne jeune et belle est exposée, rendirent ce mariage malheureux, et Molière tout philosophe qu’il était d’ailleurs, essuya dans son domestique les dégoûts, les amertumes et quelquefois les ridicules qu’il avait si souvent joués sur le théâtre. […] Le Mariage Forcé , comédie-ballet, en un acte et en prose, représentée sur le même théâtre le 15 novembre de la même année129.
. — Le mariage de Molière est de 1662, et l’anecdote suivante, que nous rapportons d’après un contemporain, peut être placée en 1665. […] — Je vous avoue à mon tour, lui dit son ami, que vous êtes plus à plaindre que je ne pensais ; mais il faut tout espérer du tems. » Dans le mariage de Molière, dans les chagrins qui le suivirent, nous pouvons trouver le germe du misantrope ; Alceste, l’homme supérieur qui aime Célimène la coquette. — Cette donnée, toute personnelle, s’élargit, se féconda dans la tête puissante de Molière, et devint le chef-d’œuvre de l’artiste et du penseur; ici Molière saisit à la fois l’individu dans tous ses détails et la société dans son ensemble.
Quoi de plus rare : un mariage assorti ? […] Et d’ailleurs, il s’était moqué le premier du mariage et des maris, il va s’en moquer toute sa vie. […] Encore une fois, en épousant cette Armande Béjart, il avait manqué de prudence ; il ne s’était pas assez souvenu de la leçon de L’École des femmes, et de l’enseignement du Mariage forcé. Comment donc pouvait-il croire à la sécurité de son mariage, au milieu d’une cour, où régnait un roi de vingt-cinq ans, parmi la fleur de la noblesse française ?
.), et il a été amené à collaborer avec les écrivains de son temps, Donneau de Visé, Thomas Corneille, et Molière qui lui confie la musique et les intermèdes de sa dernière comédie-ballet : Le Malade imaginaire ; manifestation exemplaire d’un mariage possible de la parole, de la musique et de la danse, […].
Grimarest, que la mere avoit contracté un mariage caché. […] Ce mariage si funeste au repos de notre Comique se fit peu après qu’il eut établi sa troupe à Paris, mais sa femme ne prit l’essor qu’après qu’elle eut representé la Princesse d’Elide. […] Mais le Mariage forcé, qui fut representé le dernier jour de la Fête du Roi, n’eut pas le même sort chez le Courtisan. […] Ces vers écrits la même année du Mariage de Louis XIV. ne peuvent être appliquez sans contresens au Duc de Montausier qui ne pouvoit pas encore avoir été Gouverneur du Daufin qui étoit à naître. 2. […] La Cour se plaisoit aux spectacles, aux beaux sentimens, de la Princesse d’Elide, des Amans Magnifiques, de Psyché ; & ne dedaignoit pas de rire à Scapin, au Mariage forcé, à la Comtesse d’Escarbagnas.
Mais, s’il vous a fait prendre un peu de liberté, Par un bon mariage on voit tout rajusté ; Et, quoi que l’on reproche au feu qui vous consomme, Le mal n’est pas si grand que de tuer un homme. […] Dufresny a puisé son Mariage fait & rompu dans la même source.
Du mariage de du Croisy avec Marie Claveau naquirent deux filles. […] Il mourut du chagrin que lui causa le mariage de sa fille Thérèse Le Noir avec d’Ancourt, qui l’avait enlevée. […] Ces deux derniers canevas servirent depuis à Molière, lorsqu’il composa le Mariage forcé, le Médecin malgré lui, et George Dandin. […] La fille que Molière avait eue de son mariage avec mademoiselle Béjart fut nommée Esprit-Marie-Madeleine Pocquelin Molière. […] Beffara sur l’acte de mariage.
… Mais il échappe à un mariage avec une coquette, et cela lui était bien dû. […] Il s’agit d’une mère de famille qui, atteinte de cette contagion, s’est affolée d’un méchant poète, et veut, à toute force, lui donner sa fille en mariage. […] Quelle différence entre l’aimable liberté de sa bonne foi et les effarouchements d’Armande qui rougit au seul mot de mariage ! […] L’École des femmes suivit de près le mariage de Molière, qui épousa, le 20 février 1662, Armande Béjart, âgée de dix-sept ans. […] De même, George Dandin n’est risible que pour avoir fait un mariage de vanité.