/ 261
245. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

J’ai tort, & je devrois, sans finir mon ouvrage, Vous faire dire vrai, puisqu’ainsi l’on m’outrage.

246. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La scène septième du deuxième acte, où Strabon et Cléanthis se plaisent, sans se reconnaître pour mari et femme, est très comique, mais nullement vraisemblable ; la scène septième du quatrième acte, où Strabon et Cléanthis se reconnaissent et s’abhorrent, est très plaisante et d’un vrai comique.

247. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

. — C’est que de toutes ces pièces, même des meilleures, même de celles qui se passeraient le moins malaisément de secours étrangers, Molière eût dit volontiers ce qu’il disait de l’Amour médecin, dans son Avis au lecteur : « Il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le roi. » Cependant, à ses moments perdus, ce fournisseur de Sa Majesté composait pour lui-même et pour le vulgaire quelques autres pièces, comme l’École des femmes, Don Juan, le Misanthrope, Tartufe (dont les trois premiers actes, il est vrai, furent d’abord essayés à Versailles quelques jours après le divertissement de l’île enchantée), enfin les Femmes savantes.

248. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Peu à peu, les petites intrigues se nouent391 ; le temps et le cœur s’usent à ménager les prétendants, et à tenir la balance égale entre tant de gens qui s’enhardissent pour la faire pencher de leur côté392 ; la vanité, l’audace grandit à mesure que le cœur s’amoindrit ; les vrais amis s’éloignent discrètement pour faire place aux faux amants ; on finit par se perdre soi-même au milieu de ses propres ruses, et par être impitoyablement humiliée par ceux-là dont on croyait s’être fait des esclaves en se compromettant393 ; et quand il n’en reste plus qu’un seul, celui qu’on a tourmenté sans pitié par tous les raffinements de la coquetterie, et qui pourrait seul rendre le bonheur avec l’honneur, celui-là, on n’est plus capable de l’aimer ; on le réduit au désespoir par une exigence indigne394 ; et l’on demeure perdue à l’amour qu’on n’a point connu, au monde qui met autant de froideur dans ses dédains qu’il apportait d’ardeur dans ses flatteries : heureuse encore si l’on n’est pas perdue au repentir, et si, dans l’âme desséchée, il reste encore de quoi aimer la vertu autrement que par nécessité : après cette jeunesse de Célimène, la triste chose \ de finir en Arsinoé !

249. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Je vous dis vrai, mon pere, Vous n’y pouvez entrer moi vivant.

250. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Le jeune homme nia le fait ; mais si froidement, que le Religieux demeura plus persuadé que la Dame avoit dit vrai. « Avez-vous le front de nier la chose, répliqua le Moine avec encore plus d’emportement ?

251. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

il n’est que trop vrai !

252. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Le chagrin des vieux jours ne peut aigrir mon ame Contre les doux transports de l’amoureuse flamme : Et bien que mon sort touche à ses derniers soleils, Je dirai que l’amour sied bien à vos pareils ; Que ce tribut qu’on rend aux traits d’un beau visage, De la beauté d’une ame est un vrai témoignage ; Et qu’il est mal-aisé que, sans être amoureux, Un jeune Prince soit & grand & généreux.

/ 261