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120. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

ce qu’il a fait : arriver à la réforme sociale par des détours ; songer à épurer les mœurs avant de chercher à établir les lois, Le dix-huitième siècle viendra poursuivre son œuvre; la comédie perdra de sa gaîté pour entrer dans une voie philosophique ; la tragédie se fera sentencieuse ; le théâtre secondera l’indépendance des esprits. […] Euripide commence une de ses tragédies par une longue tirade contre elles, et le grand Shakespeare s’écrie: Frailty, thy name is woman. […] Il composa alors une traduction des psaumes de David et une tragédie sainte.

121. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Comme, chez les anciens, la tragédie et la comédie se jouaient sous le masque, il est probable que la facilité de donner à deux acteurs la même figure leur a suggéré l’idée de ces intrigues dramatiques qui se fondent sur la ressemblance de deux personnages.

122. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

A partir de 1552, date de la première tragédie classique (Cléopâtre captive, par Jodelle), on ne voit plus que des Agamemnon, des Thésée, des Alexandre et des Daire, des Achille ou des Pyrrhe et des Ulysse : il semble qu’un nouveau cheval de Troie soit venu ouvrir ses flancs sur notre scène.

123. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Mais il est à sa place dans la comédie, il est mesquin dans la tragédie : ce n’étoit donc pas la peine de l’y transporter.

124. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Rire à la comédie, pleurer à la tragédie ; voilà le premier précepte établi par les anciens, par le goût & la raison, suivi par les bons Auteurs de tous les pays.

125. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

On veut lui donner Tartuffe ; elle résiste, mais avec une modération pathétique qui élève le style comique à la hauteur de la tragédie.

126. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

On ne voulut pas sentir que, dans un-genre de drame destiné à peindre la vie commune, le langage mesuré ne pouvant être une condition essentielle et rigoureuse, puisqu’il établit nécessairement une différence entre l’image et le modèle, il est seulement l’objet d’une espèce de convention ou, si l’on veut, de concession aux avantages de laquelle l’artiste peut renoncer, s’il les remplace par des avantages équivalents ; que, d’ailleurs, le vers, dans nos comédies, n’est autre chose qu’une imitation de l’usage antique, et que toutefois notre vers alexandrin, le même qui sert pour l’épopée et pour la tragédie, est beaucoup moins propre à exprimer la liberté des entretiens familiers, que le système métrique des comiques grecs et latins, système large et presque irrégulier qui leur permettait d’employer des vers de toute espèce et de toute mesure, dont la structure est encore aujourd’hui un sujet de dissentiment parmi les érudits.

127. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

« Les résultats de la première saison avaient été lamentables. »Pourtant les programmes étaient alléchans : tragédies des meilleurs faiseurs, Tristan l’Hermite, Du Ryer, Desfontaines, interprétées par Madeleine Béjart, « dans les rôles passionnés de l’impératrice Fauste et de l’héroïque Epicharie. »Oui, mais le Jeu de Paume des Mestayers était sur la paroisse Sainl-Sulpice, où M.

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