Bien des personnes se figurent que c’est à-peu-près la même chose ; ils verront le contraire dans les Chapitres suivants.
Dès l’année suivante, il rassembla une nouvelle troupe qui s’appela les Comici Fedeli, les Comédiens Fidèles.
Dans le monde, on en par la diversement suivant les habitudes de chaque société.
Ce premier rôle a si bien fait valoir Armande qu’elle en reçoit un autre du même genre dans l’Impromptu de Versailles, représenté le 14 octobre suivant : « Mlle Molière, satirique spirituelle, » ainsi l’appelle la distribution. […] » La Princesse d’Élide, représentée au mois de mai suivant, est une pièce fade et mal venue, retour malheureux vers le genre noble auquel appartenait Don Garcie de Navarre ; elle ne dut qu’au divertissement dans lequel elle était intercalée de réussir pour un temps. […] On l’a dit, mais, si cela était, la lune de miel de ce ménage aurait vraiment trop peu duré : le mariage est du 20 février 1662 et l’École des femmes du 26 décembre suivant. […] Vers le milieu de l’année suivante, les deux époux allèrent habiter rue de Richelieu.
Paris en jugea moins favorablement ; il la vit132 séparée des ornemens qui l’avoient embellie à la Cour, et, comme le spectateur n’étoit ni au même point de vûe, ni dans la situation vive et agréable où s’étoient trouvés ceux pour qui elle étoit destinée, on ne tint compte à l’Auteur que de la finesse avec laquelle il dévelope quelques sentimens du cœur, et de l’art qu’il employe pour peindre l’amour propre et la vanité des femmes. » Cette piece fut donnée à Paris au mois de novembre suivant, et fut jouée 24 fois133 de suite ; la recette monta à 15,2oo livres. […] Suivant cette idée générale, Moliere réünit à la hâte, dans différens intermedes, tout ce que le théâtre lui put fournir de divertissemens propres à flater le goût de la Cour. […] Cette petite comedie en prose fut d’abord représentée à Versailles au mois d’octobre 1663, et, le 4 novembre suivant, à Paris, sur le théâtre du Palais-Royal. […] C’est-à-dire au commencement de 1680, puisque Raisin et sa femme n’entrèrent à l’Hôtel de Bourgogne qu’en avril 1679 et que La Thorillière mourut le 27 juillet de l’année suivante.
On a de lui les pièces de théâtre suivantes, qui sont du genre le plus bas et le plus trivial. […] Quoique le secret de Raisin fût découvert, il ne laissa pas de former le dessein de tirer encore partie de son épinette à la foire Suivante. […] Mademoiselle La Grange n’était goûtée du public que dans Les Caractères ; elle ne jouait point la tragédie : quoique très laide, elle n’en était pas moins coquette, ce qui lui attira le quatrain suivant : Si n’ayant qu’un amant on peut passer pour sage, Elle est assez femme de bien ; Mais elle en aurait davantage Si l’on voulait l’aimer pour rien. […] Lorsque La Motte donna sa tragédie des Machabées, il confia le rôle du jeune Misaël à Baron ; et le costumier du théâtre, imaginant sans doute que les enfants juifs étaient vêtus et coiffés comme ceux des bourgeois de Paris, lui fit prendre un toque d’enfant et des manches pendantes : on conçoit qu’il devait avoir, ainsi vêtu et coiffé, une tournure passablement originale, aussi fit-on l’épigramme suivante : Le vieux Baron, pour l’honneur d’Israël, Fait le rôle enfantin du jeune Misaël, Et pour rendre la scène exacte, Il se fait raser à chaque acte.
Sans ce métier fatal au repos de ma vie, Mes jours, pleins de loisir couleraient sans envie, Je n’aurais qu’à chanter, rire, boire d’autant ; Et comme un gras Chanoine, à mon aise, et content, Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire, Mon cœur exempt de soins, libre de passion, Sait donner une borne à son Ambition, Et suivant des grandeurs la présence importune, Je ne vais point au Louvre adorer la Fortune : Et je serais heureux, si, pour me consumer, Un destin envieux ne m’avait fait rimer.
C’est seulement au siècle suivant, lorsque les encyclopédistes seront venus, lorsqu’ils auront remué toutes les idées et toutes les questions, qu’on parlera d’éducation comme nous le faisons aujourd’hui. […] Telle est, suivant moi, l’idée de Molière ; tels sont les principes qui l’ont guidé, et la leçon qu’il a voulu mettre dans ses deux comédies.