Le commandeur voulait la scène plus exacte, Le vicomte indigné sortait au second acte.
Faites-la sortir, quoiqu’on die, De votre riche appartement, Où cette ingrate insolemment Attaque votre belle vie.
En gagnant par justice, on a rarement tort : Mais supposé qu’on l’eût, tout est sujet au sort. […] Le sort en ce moment a rempli mon espoir.
Le sort en est jeté ; elle a déclaré, il y a dix mois, que dans un an elle prendrait congé de ce parterre qui l’a tant aimée, et comme elle a dit, elle fera. […] « Ainsi animée, ainsi rajeunie par les puissantes émanations de ce parterre de dix-huit ans, ainsi applaudie par ces grandes mains honnêtes et vigoureuses qui sortaient de ces habits bleus, trop étroits pour contenir toute cette fougue, mademoiselle Mars s’est, surpassée elle-même.
Enfin tous les acteurs sortent l’un après l’autre, en apostrophant l’Auteur ; & la derniere actrice lui dit fort poliment qu’il est un fou (Signor Poeta mio, voi siete pazzo). […] Vous croyez donc qu’il est un sort Beaucoup plus triste que la mort ? […] Poinsinet introduit dans le Cercle un poëte qui se laisse turlupiner par quelques petites-maîtresses, & qui sort sans leur rendre les traits piquants dont elles l’ont accablé.
Le chagrin des vieux jours ne peut aigrir mon âme Contre les doux transports de l’amoureuse flamme ; Et, bien que mon sort touche à ses derniers soleils, Je dirai, que l’amour sied bien à vos pareils ; Que ce tribut qu’on rend aux traits d’un beau visage De la beauté d’une âme est un clair témoignage, Et qu’il est malaisé que, sans être amoureux, Un jeune prince soit et grand et généreux... […] Est-il un sort au monde et plus doux et plus beau ? […] La Fontaine peut être excusé de la licence de ses Contes par sa naïveté, par sa modestie qui lui faisait croire qu’ils ne sortiraient pas d’un cercle restreint, par le goût de la société où il vivait, par l’exemple, par son repentir651.
Le sort de Sosie n’a donc pas été le même que celui d’Amphitryon ; et l’éclaircissement que chacun d’eux doit avoir avec sa femme, ne peut avoir le même caractère. […] Enfin, si le valet échappe au sort dont son maître est la victime, la suivante devient tellement furieuse qu’elle menace de faire volontairement ce que sa maîtresse a fait sans le vouloir ni le savoir cette complication d’intérêts et de sentiments, ce jeu d’oppositions et de rapports qui anime si plaisamment la scène, est entièrement dû au personnage de Cléanthis. […] Il nous a montré des hommes qui craignaient cette disgrâce sans l’éprouver ; d’autres qui l’eussent éprouvée inévitablement s’ils s’y fussent exposés ; d’autres, enfin, qui, l’ayant affrontée, la méritaient, la redoutaient et la subissaient peut-être, mais dont le sort au moins n’avait rien d’avéré, rien de positif. […] Le dieu sort de cette épreuve avec un avantage si extraordinaire qu’il est impossible de voir en lui un simple mortel, et qu’il est condamné à restitution.
Arnolphe, connu depuis peu sous le nom de M. de la Souche, s’amuse beaucoup des disgraces qui arrivent aux pauvres maris : mais il craint leur sort ; &, pour l’éviter, il fait élever dans la plus grande ignorance celle qu’il destine à l’honneur de sa couche, malgré Chrisalde qui lui dit très prudemment : Mais comment voulez-vous, après tout, qu’une bête Puisse jamais savoir ce que c’est qu’être honnête ? […] Le seul Maître Raimon attendoit cependant s’il ne sortiroit point quelqu’un, mais il ne put rien voir sortir sinon la fumée & le feu ardent qui brûloit la maison. […] (Ils sortent.) […] Elle lui couvre de sa main le bon œil, & lui demande s’il voit quelque chose ; le benêt assure que non : son rival sort pendant ce temps-là.