Et tout d’abord, cette explication qu’il lui faut pour couver honnêtement sa retraite, elle la refuse : … Il ne me plaît pas, moi ! […] Mon honorable critique s’étonne ensuite que je me refuse à voir un symbole dans Alceste et que je nie que Molière ait eu dans sa pièce un but social.
Le Roi, touché de la perte d’un si grand homme, & voulant lui donner, même après sa mort, une nouvelle marque de sa protection, engagea l’archevêque55 de Paris, à ne lui pas refuser la sépulture dans un lieu saint. […] La nature, qui lui avoit été si favorable du côté des talens de l’esprit, lui avoit refusé ces dons extérieurs, si nécessaires au théatre, sur tout, pour les rôles tragiques.
je vous prie, marquis, dit-il à M. de M…, donnez-nous la monnaie de votre page. » Chapelle se serait fait un scrupule de refuser une partie de plaisir ; il se livrait au premier venu sur cet article-là ; il ne fallait pas être son ami pour l’engager dans ces repas qui se prolongent jusqu’à l’extrémité de la nuit : il suffisait de le connaître légèrement. […] Rohault pour le prier de lui prêter ce chapeau, qui était d’une si singulière figure, qu’il n’avait pas son pareil : mais Molière fut refusé, parce que Baron n’eut pas la prudence de cacher au philosophe l’usage qu’on voulait faire de son chapeau. […] Cette haute opinion que Baron avait de son mérite fut sur le point de lui faire refuser la pension que Louis XIV lui avait donnée, parce que l’ordonnance portait : « Payez au nommé Michel Boiron dit Baron135. » Baron mit tant de soin à cacher son âge pendant sa vie, qu’on ignore encore aujourd’hui l’âge qu’il avait au moment de sa mort. […] Il était d’une piété singulière que nul ne révoquait en doute ; mais, si l’on refuse de croire à ses vertus, on ajoutera foi aux faits et aux dates. […] l’on refusera la sépulture à un homme qui a mérité des autels !
Il lui refuse le titre de science, et je ne m’en étonne pas, d’après la manière dont il l’entend. […] De même encore que dans un opéra bien fait tout semble l’épanouissement naturel et nécessaire d’un petit nombre de données fondamentales indiquées dans l’ouverture, si bien que par moments l’auditeur pourrait être tenté de croire qu’une pure déduction mathématique a trouvé ce qui ravit ses sens et son âme, telle est aussi l’harmonie d’une pièce telle que Le Misanthrope ou Les Femmes savantes, qu’aucune scène n’y saurait être ajoutée, retranchée, changée, et que l’esprit se refuse absolument à concevoir que les choses eussent pu être autrement qu’elles ne sont. […] Naguère le cardinal de Richelieu avait fait prier madame de Rambouillet, en amie, de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans son salon, et la noble dame avait refusé, avec une fierté polie, de remplir ce rôle d’espion.
Ils se débattent contre une force dont ils ne se rendent pas compte ; ils se refusent à un plaisir qui leur devient volontiers une fatigue ; ils sont honteux, au fond de l’âme, de se savoir si peu dignes de tant de soins et d’être servis, mieux qu’ils ne méritent, par ces plumes vaillantes, animées à bien faire, ennemies des barbarismes, jalouses de la forme, en pleine abondance, en pleine énergie, actives à ce point que du jour au lendemain elles ont abordé les questions les plus ardues ; correctes à ce point qu’il serait difficile de rencontrer, dans ce va-et-vient universel de la langue pratique, officielle, intelligente, une faute aux règles les plus difficiles de la grammaire la plus sévère ! […] La vengeance est proche ; l’heure fatale va sonner ; Don Juan est à bout de ses crimes ; il vient de faire profession publique d’hypocrisie religieuse, il vient même de refuser un duel, et vous voulez nous faire croire qu’il va courir après la petite Léonore ! […] Ne vous étonnez donc plus que la pièce soit intitulée, par une nouveauté toute républicaine, La Vallière et Montespan, sans aucune de ces formules polies que les Français n’avaient pas même refusées à Ninon de Lenclos, qui s’appelait mademoiselle de Lenclos. […] Alors il arriva que « l’auteur se refusa à une condition telle qu’aucun auteur d’une certaine réputation ne l’accorderait à un éditeur ».
Je n’aime point la mort parcequ’elle est camuse, Et que sans regarder qui la veut ou refuse, L’indiscrete qu’elle est, grippe, veut-il ou non, Pauvre, riche, poltron, vaillant, mauvais & bon.
Henriette d’un autre côté refuse la main de Clitandre, quand elle craint de lui être à charge, & ne consent à l’épouser, que lorsqu’Ariste déclare avoir donné de fausses nouvelles pour éprouver Trissotin.
Lui-même, avec cette sublime idée de l’amour qu’il se faisait et qu’il exprimait d’une manière si parfaite, il n’a pas eu le courage de refuser son talent à la vulgaire immoralité des opéras demandés par une cour licencieuse : il a su dire en vers admirables ce que d’autres ne savaient exprimer qu’avec platitude et froideur ; il a su donner dans le tendre et la galanterie sans tomber dans le ridicule ; il a su trouver des accents d’une touchante douceur, d’une grâce inouïe, pour les mettre au service du libertinage délicat et de la licence distinguée.