Un propriétaire s’étant saisi de son locataire, le poignarda de sa propre main. […] A tous ces événements amenés par force, enchaînés par l’invraisemblance même, il suffit d’opposer la vérité des incidents amenés naturellement par la robe volée, l’unique mobile de tout, & qui, chose bien extraordinaire, met elle seule tous les personnages dans une situation propre à dévoiler leurs véritables caracteres.
Il est ridicule dans la piece de le Sage, ou dans celle de l’Auteur Espagnol, que Don André, muni des ferrements propres à forcer une porte, ait besoin de se faire ouvrir celle de la rue par son valet. […] Remarquons que Julien, n’ayant pas encore contracté son second mariage, doit nous paroître bien moins scélérat que la Pivardie : il est plus propre par conséquent à figurer dans une comédie ; il finit même par devenir intéressant, quand, moins cruel que l’héroïne de la seconde histoire, il se montre dès qu’il sait qu’on fait le procès à sa femme, & n’a pas le courage de la laisser plus long-temps dans le chagrin.
Selon lui, les moqueries même que, sur son théâtre, il se plaisait à jeter sur les maris n’étaient qu’une sorte de cruel plaisir qu’il éprouvait à déchirer ses plaies en face de tous, qu’une amère dérision de ses propres souffrances.
Apprenez que le capitaine de ce vaisseau, touché de ma fortune, prit amitié pour moi, qu’il me fit élever comme son propre fils, & que les armes furent mon emploi dès que je m’en trouvai capable ; que j’ai su depuis peu que mon pere n’étoit point mort, comme je l’avois toujours cru ; que, passant ici pour l’aller chercher, une aventure par le ciel concertée me fit voir la charmante Elise ; que cette vue me rendit esclave de ses beautés, & que la violence de mon amour, & la sévérité de son pere, me firent prendre la résolution de m’introduire dans son logis, & d’envoyer un autre à la quête de mes parents.
Mais pour des comédiens français, la nature les fait en dormant : elle les forme de la même pâte que les perroquets, qui ne disent que ce qu’on leur apprend par cœur : au lieu qu’un Italien tire tout de son propre fonds, n’emprunte l’esprit de personne pour parler ; semblables à ces rossignols éloquents, qui varient leurs ramages suivant leurs différents caprices.
dans sa propre femme, l’effet de cette sensualité harmonieuse, de cette lubricité délicate dont il a eu le malheur de se faire le chantre joyeux652.
Qu’un être indépendant alluma dans notre ame, Et qui fait son effet malgré notre pouvoir, Quand il trouve un objet propre à le recevoir.
Moi-même ; personne n’est plus en état qué moi dé vous dire à quoi jé suis propre, & cé qué jé vaux.