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107. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

L’avare Financier, d’une main de forfante, Lâche sur un contrat trois mille écus de rente ;  On a de l’Auditeur Quarante mille écus en billets au porteur ; le Capitaine cede un coffret plein de neuf ou dix mille pistoles : & quand ils pensent venir recueillir le fruit de leur fausse générosité & de leur amour intéressé, on leur avoue le tour qu’on leur a joué.

108. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Thomassin (Tommaso-Antonio Vicentini), le fameux Trivelin du dix-huitième siècle, lorsque, valet de Don Juan, son maître l’obligeait à faire raison à la statue du commandeur, faisait la culbute, le verre plein à la main et retombait sur ses pieds sans avoir répandu une goutte de vin.

109. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Elle me paraît toute pleine de Lucifers.

110. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

À la vérité, il a excellé dans ses portraits et je trouve ses comédies si pleines de sens, qu’on devrait les lire comme des instructions aux jeunes gens, pour leur faire connaître le monde tel qu’il est… » Il ne faut accueillir toutes ces assertions qu’avec beaucoup de réserve.

111. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Au reste, le style de cette pièce est plein de verve et rachète, autant qu’il est possible, le défaut du sujet85.

112. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

L’observation de la nature eût peut-être suggéré à Molière un moyen de la lui arracher une dernière fois ; mais, soit fatigue après cinq actes si pleins, soit pitié pour la passion d’Arnolphe et pour quelques souvenirs de son propre cœur, Molière termine la pièce par un dénouement postiche, qui fait retrouver à Agnès un père dans un personnage venu d’Amérique, et un fiancé légitime dans son amant. […] Il n’y a rien de plus finement observé que ses colères contre sa fille Armande, le bel esprit, sur le dos de laquelle il battrait volontiers sa femme, s’il n’était si bon homme ; sa résolution de résister à Philaminte, quand elle est loin ; son attitude décidée, en la voyant paraître ; sa première charge, pleine de vigueur ; le secours qu’il tire d’abord de son bon sens, et cette révolte involontaire d’un esprit droit contre un esprit faux ; puis, à mesure que Philaminte élève la voix, sa fermeté tombant, son caractère retirant peu à peu ce que son bon sens a avancé, et le mari cédant avec la persuasion qu’il ne fait que transiger. […] Quant à l’Alceste du Misanthrope, si ce n’est pas là Molière tout entier, quoi de plus probable que, déjà trompé, mais toujours épris et plein de pardons, il ait peint dans Alceste ses emportements et son indulgence ?

113. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Je me trompe peut-être, mais j’espère, à cette heure, qu’un vent rafraîchissant va souffler, et que, pour peu que les esprits s’apaisent, cette terre française est encore assez riche, généreuse et pleine de suc nourricier pour faire pousser et lever une génération, une moisson d’hommes, une légion nouvelle de penseurs. […] Cela est vrai, elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu’on puisse voir. […] Ce misérable Kotzebue, par exemple, qui écrivit Misanthropie et repentir, était un chantre de l’humanité heureuse, parfaite, morale ; il se disait plein de mansuétude pour toute chose, et au fond, on sait trop ce qu’il aimait : l’argent et l’intrigue. […] Loin de vous quereller allez songer à vous unir, pour bien divertir les dieux. » La péroraison de cette oraison funèbre est pleine de la pompe du temps : c’est du Bossuet excentrique : « Ah ! […] Sans doute, les dépouilles de Molière sont enfouies dans le vaste ossuaire des catacombes, parmi ces générations accumulées de Parisiens qui forment comme la poussière d’un passé sur lequel vit, s’agite, va, vient et palpite la grande ville toute pleine encore du génie, de la pensée et du rire de ce Mort.

114. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Au travers de son masque, on voit à plein le traître ; Par-tout il est connu pour tout ce qu’il peut être ; Et ses roulements d’yeux, & son ton radouci, N’imposent qu’à des gens qui ne sont pas d’ici.

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