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113. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

La fortune qu’il fit par le succès de ses ouvrages, le mit en état de n’avoir rien de plus à souhaiter ; ce qu’il retirait du théâtre avec ce qu’il avait placé, allait à 30000 livres de rente, somme qui en ce temps-là faisait presque le double de la valeur réelle de pareille somme d’aujourd’hui.

114. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Je crois cet éloge bien mérité : et il est difficile de le croire une plate louange, quand on considère l’homme qui la donne, le fonds de l’ouvrage où il l’a placé, le sentiment qui l’anime en l’écrivant, celui qu’il suppose à la personne pour qui il l’écrit ; et enfin cet éloge vient si naturellement à la place où il se trouve, qu’on ne peut y méconnaître une sorte d’à-propos qui ne serait pas venu à l’auteur pour une femme vulgaire.

115. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Molière a justement saisi le degré de la société où il devait placer son personnage ; et Voltaire a rendu parfaitement sensible l’excellence de son choix : « La folie du Bourgeois, dit-il, est la seule qui soit comique, et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un ridicule plaisant. […] Celle-ci ne dédaignait pas la première, et, souvent, elle recherchait son alliance, afin d’y trouver la fortune ; mais une plus grande délicatesse de sentiments, une plus grande étendue de lumières, une plus grande politesse de mœurs et de langage, la plaçait à la tête de toutes les classes dont se composait la roture, et la mettait presque de niveau avec la noblesse.

116. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

J’y vais répondre pour ôter au Public la prévention que des termes vifs et bien placés pourraient lui donner contre mon Livre. […] J’ai cru que je pouvais sortir de cette circonspection servile, et qu’assuré par de longues observations, je pouvais placer quelques termes, et quelques expressions ; surtout dans une matière, où j’avais beaucoup de choses à ménager, pour n’en pas rendre la lecture désagréable.

117. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Avant de finir cet article, nous croyons y devoir placer un passage tiré d’un in-4 de la bibliothèque de Saint-Victor, n° 688 Q.Q. […] Molière), fut représentée dans Le Ballet des Muses, mais il n’est pas facile de la placer dans les entrées de ce ballet. […] Ce dernier ouvrage n’aurait-il pas plutôt été placé à la quatrième entrée ? […] L’éloge de Louis XIV, placé à la fin de la pièce, dans la bouche de l’Exempt, ne peut justifier, aux yeux des critiques, le vice du dénouement. » Après avoir rapporté les sentiments des plus éclairés connaisseurs sur la comédie du Tartuffe, il ne sera pas hors de place d’y joindre quelques passages de la préface que Molière mit au-devant de cette pièce lorsqu’il la fit imprimer. […] Grimarest aurait pu aisément dire où Molière plaça ces vers, puisqu’ils se trouvent à la fin du prologue des Amants magnifiques ; voici les deux derniers : Mais contre ma puissance, on n’en murmure pas, Et chez moi la vertu ne fait jamais naufrage.

118. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Il paroît d’abord très ridicule de dire que la catastrophe principale, que ce qui fait le dénouement, doit être placé à la fin de la piece ; cependant ce que nous venons de voir prouve combien il est essentiel de rappeller cette regle aux Auteurs.

119. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

  Mille tendres sornettes Que l’on a soin d’orner de mots à double sens ;  Parler éloquemment cornettes,  Et prononcer sur des rubans ; De tout ce qui paroît juger sans connoissance,  Hors de propos prodiguer son encens,  Et placer bien sa médisance :  Voilà des aimables du temps Ce qui fait le mérite & toute la science.

120. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Placé dans la Magistrature, Où l’on vante, à bon droit, son savoir, sa droiture, Il faut bien qu’à la ville il en porte l’habit : Mais, dans cette campagne où d’ordinaire il vit, On s’habille, on se coeffe & l’on toste à l’Angloise.

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