Et, remarquez-le bien, Messieurs, ce n’est pas le travers, la manie de quelques individus, c’est le préjugé à la mode, Qu’on me cite des pièces historiques, des mémoires particuliers qui caractérisent mieux les désordres de la régence.
Pourquoi dissimuler, sous les dehors d’une petite maison particulière, la construction du réservoir ?
Ces représentations privées et ces lectures particulières ne le consolaient pas de la défense qui lui avait été faite de produire sa comédie en public. […] Deux acteurs parfaitement semblables justifieraient mieux sans doute la méprise des autres personnages ; mais ils causeraient celle des spectateurs, à moins que l’un des deux ne prît, comme le Jupiter et le Mercure de Plaute, la précaution d’adopter quelque signe particulier qui le fît distinguer de l’autre.
Toutefois, comme en mainte circonstance le principe du concours des particuliers a été admis par l’administration dans les vues d’intérêt général, j’aime à croire que la ville pourrait accepter, pour être concurremment employé avec les fonds votés par elle, le produit d’une souscription qui aurait été ouverte dans une pensée aussi louable, et j’oserais presque dire aussi parisienne, que celle que vous m’avez fait l’honneur de me soumettre. […] Considérant, en ce qui concerne la part que la ville de Paris est appelée à prendre dans la souscription du monument de Molière, que ce grand homme, dont les arts n’ont pas encore suffisamment honoré la mémoire, est né à Paris, qu’il y a fait ses études, qu’il y a passé presque toute sa vie, qu’il y a exercé sa profession, qu’il y a écrit ses chefs-d’œuvre, qu’il y est mort, et, qu’en un mot, il n’y a pas un des rayons de sa gloire qui ne brille sur sa ville natale ; Que lorsqu’il est question de lui ériger un monument digne de cette gloire, Paris, qui déjà y a contribué par les souscriptions particulières des chefs et des employés de son administration, de ses conseillers municipaux, d’un grand nombre de ses habitants, et notamment des sociétaires de la Comédie française, et, à leur exemple, des artistes des autres théâtres de la capitale ; Paris, disons-nous, ne veut pas, en tant que commune, rester étranger à cette Œuvre ; Considérant que la souscription de Paris, jointe aux 81,000 f. déjà disponibles, rend possible de commencer, dès à présent, les travaux ; Considérant, en ce qui touche le mode d’exécution de ces travaux, qu’ils ne sont pas de nature à être soumis à une adjudication, et qu’il convient qu’il y soit pourvu au moyen de traités passés avec des entrepreneurs connus ; DELIBERE : 1° Le projet de fontaine monumentale dédiée à Molière, à ériger à l’angle des rues Richelieu et Traversière-Saint-Honoré, est approuvé, sauf les modifications ci-dessus indiquées.
Plusieurs sociétés particulières se faisaient un divertissement domestique de jouer la Comédie. […] Il lui en rapporta le sujet, et même quelques endroits particuliers, qui lui avaient paru remarquables ; entre autres, le caractère d’un homme de Cour fainéant, qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds. […] L’aventure particulière, dont Mademoiselle de l’Enclos* fit le récit à Molière, est ainsi racontée par M. de Voltaire dans la vie de cette fille célèbre. « Lorsque M. de Gourville114, qui fut nommé vingt-quatre heures pour succéder à Colbert*, et que nous avons vu mourir l’un des hommes de France le plus considéré ; lors, dis-je, que ce M. […] Plusieurs sociétés particulières se faisaient un divertissement domestique de jouer la Comédie. […] 1801, Moliérana, 18, p. 48 Tome III, p. 347-348 Quoique Molière fût très agréable en conversation, lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût un estime particulière.
Mais n’a-t-il pas un prix particulier pour quiconque connaît les querelles qu’il faisait alors à sa femme au sujet de ses prodigalités, de ses folles dépenses, de son gaspillage ? […] L’excommunication pouvait-elle être prononcée contre un particulier sans un grand nombre de formalités, monitoire, affiches, appel devant un tribunal ecclésiastique, etc., et trouve-t-on trace d’une seule de ces formalités contre Molière ou même contre un comédien quelconque, soit avant, soit après le fameux édit de 1641 ? […] Mais ce trait-là n’est pas exclusivement particulier aux jansénistes ; il est le signe distinctif de tous les esprits chagrins en lutte avec les lâchetés et les transactions mondaines, la marque propre de la misanthropie. […] Tous les vrais moliéristes y apporteraient leur tribut ; il s’enrichirait et se compléterait avec le temps aux dépens des collections particulières, en vertu de ce don d’attraction que possèdent les établissements publics. Car les collections qui durent sans fin arrivent toujours à la longue à absorber les collections particulières, qui s’éparpillent au décès do leurs possesseurs.
Il raconte même que Molière, afin que tout le monde pût reconnaître Rohault, lui aurait fait demander son chapeau, qui était d’une forme particulière, pour l’acteur qui devait jouer ce rôle, et que Rohault n’aurait pas été assez philosophe pour le prêter, instruit de l’usage qu’on voulait en faire.
Ce fameux auteur de L’École des maris, ayant eu dès sa jeunesse une inclination toute particulière pour le Théâtre, se jeta dans la Comédie, quoiqu’il se pût bien passer de cette occupation et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde.