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80. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Enfin, elle est veuve ; et je profiterai de l’occasion pour remarquer l’art attentif avec lequel Molière a dressé l’état civil de ses personnages. […] Toutefois je ne me dissimule pas que c’est aussi un trait du temps, et je profiterai de l’occasion pour marquer un changement curieux qui s’est opéré dans les mœurs publiques. […] Que la conduite d’Elmire, en ces deux occasions, est prudente et sage en même temps que ferme !

81. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

Laissons le Dépit Amoureux, puisque j’ai déja parlé de cette piece & que j’aurai peut-être occasion d’en parler encore, & ne nous arrêtons qu’à la seconde.

82. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Il y a des occasions, me dira-t-on, où l’acteur, ou bien les acteurs qui sont sur la scene, & qui vont la quitter, ne doivent pas voir ceux qui les remplacent.

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Martine saisit l’occasion propre à sa vengeance, leur dit qu’ils trouveront dans le bois un homme vêtu de telle & telle façon, qui a des secrets admirables pour ces sortes de maladies ; les avertit en même temps qu’il est très singulier, & qu’il faut bien souvent le faire convenir de son savoir à grands coups de bâton.

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499

Souffrez, pour vous parler, Madame, qu’un amant Prenne l’occasion de cet heureux moment, Et se découvre à vous de la sincere flamme...

85. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Il dit à la fille, à l’occasion d’une plaisanterie un peu moqueuse : « Je pense, mademoiselle, vous l’avoir dit quelquefois, vous êtes plus propre à écrire un cartel qu’une lettre. » Mais n’anticipons pas.

86. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

« Quand la débauche et le dévergondage sont poussés à un certain point de scandale, je suis persuadée, dit madame de Sévigné, que cet excès fait plus de tort aux hommes qu’aux femmes. » Elle s’exprime ainsi à l’occasion d’un marquis de Thermes qui l’avait fort assidûment visitée aux eaux de Vichy et qui n’osa la revoir à Paris, étant là sous le joug de la maréchale de Castelnau, sa jalouse maitresse, qui avait si bien renoncé aux bienséances, que, malgré son veuvage, elle ne prenait pas la peine de cacher ses grossesses… Mais laissons Thermes sous sa férule, » dit-elle en finissant ; « il y aurait encore bien des choses à dire d’une autre vieille férule qui ne fait que trop paraître sa furie ».

87. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Le prince de Conti, l’ex-condisciple, ami et protecteur de Molière, se brouillait avec lui et préparait le livre curieux où il devait, à l’occasion même de l’École des Femmes, le vouer aux vengeances célestes. […] Cependant Molière avait publié, à l’occasion de sa pension, le Remerciement au Roi qu’on trouve dans ses œuvres, en tête ou en queue de la Critique : un morceau pétillant, d’un entrain de gaieté qui ne respecte rien, et que je regrette bien de n’avoir pu dire encore, à la Comédie-Française, à quelque anniversaire. […] s’il n’est un grotesque ; parce qu’un amoureux véritablement éperdu, et, par conséquent, touchant, lié proposera pas de s’arracher un côté de toupet, laissant à entendre qu’il désire garder l’autre côté pour une autre occasion ; parce qu’en un mot le paroxysme de la passion-, qui offre toujours deux faces la face ridicule et la face sublime, nous dévoile ici, de par la volonté de Molière, la face ridicule, et ainsi vous serez forcé de dire au comique : …A mon amour, rien, ne peut s’égaler.  […] Il se fierait, pour que cela ne passât pas les bornes, à ce bon sens de race que je rappelais à l’occasion d’Henriette, à ce sens exquis de la mesure et du goût, qui est inné chez nos Françaises, et, aussi, à cette galanterie respectueuse, la galanterie du galant homme, qui ne se perd chez nous qu’à cause justement de la séparation des sexes, cette séparation contraignant l’homme à se gâcher l’esprit et le cœur dans la société des filles de plaisir. — J’ai pu, pour ma part, m’assurer plus d’une fois que cette forte éducation, cette liberté des jeunes filles anglo-saxonnes, savent en faire des créatures admirablement loyales, point du tout pédantes, nullement dénuées de charme féminin ; et je me suis pris à penser que nos jeunes filles françaises y puiseraient très probablement des qualités inattendues, propres à ranimer ces choses qui vont disparaissant : la conversation dans le salon, le conseil au foyer.

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