Dis, parle à moi sincérement, Déclare-moi naïvement Ce qui t’oblige insolemment De troubler mon contentement.
Elle est aussi peu prévue que l’autre, surprend un plus grand nombre de personnages fortement intéressés à l’action, fait sur eux différentes impressions, & bouleverse tout, puisqu’Arnolphe, qui pense triompher de son rival, est obligé de lui céder sa maîtresse ; & qu’Agnès & Horace, qui se croient perdus, voient tout d’un coup combler leurs vœux.
Qu’est-ce encore en comparaison d’Harpagon obligé de donner un repas, de céder une bague à sa maîtresse ?
Nous nous sommes secondement obligés à faire voir que les Auteurs venus après Moliere se sont plus ou moins rapprochés de la perfection à mesure qu’ils se sont plus ou moins rapprochés de ce grand homme ; & nous avons encore rempli notre tâche à cet égard, en mettant sous les yeux du lecteur, chemin faisant & sans affectation, les beautés & les défauts de chaque moderne.
Son père étant devenu infirme et incapable de servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi.
On lui a persuadé dès son enfance, et depuis il n’en a pas douté, qu’un fils ne peut jamais s’acquitter de tout ce qu’il doit à une mère, voire à une mauvaise mère qui est devenue sa marâtre, et qu’un citoyen est toujours obligé à sa patrie, voire à son ingrate patrie et qui l’a traité en ennemi. » Plus loin, il montre le consul romain à la tête de l’armée.
Dans ce que Molière eut le temps d’exécuter lui-même, quelques traits d’observation comique percent, par intervalle, à travers la dignité obligée du langage ; mais ils sont déplacés, et semblent n’être là que pour attester combien peu le caractère du sujet convient à celui du poète. […] Tels étaient, en effet, les esclaves de l’antiquité, êtres dégradés, avilis par leur condition, et plus encore peut-être par les passions de ceux dont ils étaient la propriété ; espèces d’animaux domestiques, à la fois insolents et craintifs, que pouvaient battre et tuer impunément de jeunes fils de famille, sur qui ils avaient eux-mêmes, comme gouverneurs, droit de surveillance et de répréhension ; obligés, par conséquent, de complaire à leurs penchants les plus vicieux, ou de subir leurs plus cruels traitements ; enfin, exposés sans cesse aux étrivières, aux fers, à la croix même, et ne pouvant presque jamais y échapper qu’en les méritant.
Et lorsqu’on vous oblige. . . . […] Otez donc à vos feux ce qu’ils en font paroître, Méritez les regards que l’on jette sur eux ; Et lorsqu’on vous oblige à vous tenir heureux, Ne vous obstinez point à ne pas vouloir l’être.