Qui l’a mise au monde ? […] L’un et l’autre étaient familiers avec le monde qui s’agite sur les planches, et l’on sent un courant de vérité circuler dans tous les renseignements qu’ils nous donnent sur ce milieu et sur les faits généraux qui se rapportent à l’histoire du théâtre dont Molière et sa veuve furent les directeurs. […] C’est à M. de la Pijardière, archiviste du département de l’Hérault, connu dans le monde des lettres sous le pseudonyme de Louis Lacour, qu’en revient l’honneur. […] Le dernier mot du jansénisme fut l’isolement ; il fit profession de croire que, « dans un monde où triomphent les vices », il n’est pas d’autre refuge que le désert pour les cœurs droits, froissés par les injustices, les lâchetés, les honteuses transactions qui sont le cortège ordinaire de la vie sociale. […] Cette vigoureuse satire de l’hypocrisie, le Tartuffe, semble, dit l’auteur, avoir été commandée au poète, ou pour le moins avoir été acceptée avec empressement et comme une déclaration de guerre aux partisans de la nouvelle doctrine, traitée alors, dans le monde officiel et dans l’Église de « dévotion », et par suite d’hypocrisie.
(à part) [C’est une ridicule.] que pour être en réputation dans le monde, il faut être connu d’elle ?
De telles comédies sont fort bonnes sur un théâtre où tout est sacrifié au personnage burlesque, qui seul attire le monde, où les lazzis & les tours de passe-passe sont comptés pour autant de beautés : mais sur un théâtre où les bons Auteurs ne cherchent pas à faire briller un personnage aux dépens des autres, où il faut des choses & non des mines, des situations bien marquées & non des grimaces ; sur un tel théâtre, dis-je, toute comédie, dans laquelle un seul acteur jouera, sans nécessité, deux rôles, sera jugée très mauvaise, à moins qu’on ne lui fasse la grace de la regarder comme une farce, ou bien comme une comédie épisodique.
Ce fut l’ode de Malherbe sur la mort de Henri IV, qui éveilla le talent de La Fontaine ; et qui n’a entendu citer ces vers sur la mort de mademoiselle du Périer, Elle était de ce monde où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin ?
& puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, & je n’ai plus que faire au monde ! […] L’un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers, où vous faites doubler les quatre-temps & les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous voulez obliger votre monde ; l’autre, que vous avez toujours une querelle toute prête à faire à vos valets dans le temps des étrennes, ou de leur sortie d’avec vous, pour trouver une raison de ne leur donner rien.
Enfin ce que le monde a de plus spécieux, Mon coffre le renferme, & je l’ai sous mes yeux, Sous ma main ; & par-là l’avarice qu’on blâme, Est le plaisir des sens, & le charme de l’ame.
Elle pleuroit, mais ses larmes n’étoient point de ces larmes désagréables qui défigurent un visage : elle avoit, à pleurer, une grace touchante, & sa douleur étoit la plus belle du monde : elle faisoit fondre tout le monde en larmes.
Ce chef-d’œuvre du monde mérite d’être appris par cœur avant que d’être examiné.