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135. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Et au milieu du rire que soulève la scène des mains 94, celle de la tache d’huile et du haut de chausses troué, n’y a-t-il pas un grand sentiment de mépris et de pitié pour celui qui se laisse tomber si bas ? […] Par sa négligence coupable, l’honneur de sa fille est aux mains du premier venu qui a l’esprit de flatter sa manie96, et qui est heureusement un honnête homme, quoique dans la réalité il y ait grand-chance pour que les choses tournent autrement. […] Il a fermement approuvé le roi de tenir la main à l’exécution de ses édits sur cette matière121.

136. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Au dix-huitième siècle, il a brûlé l’antique idole, pour édifier de ses propres mains des Poétiques et des Esthétiques successives, auxquelles il a fini par ne plus pouvoir croire. […] Seuls, quelques raffinés288 disent : Molière, ce moraliste, n’est pas assez gai pour être comique ; la raison et la satire des mœurs prédominent trop sur l’imagination dans son théâtre ; on n’est poète et poète comique, que lorsque la Muse est en délire et lient un thyrse à la main. — À la bonne heure ! […] Vous n’avez rien pu ajouter au tableau que j’ai fait de main de maître ; mais vous avez eu soin d’en effacer quelques tâches, qui le déparaient. […] Lysidas, les coudes appuyés sur le rebord de sa loge, cache sa figure avec ses mains. […] Y a-t-il plusieurs manières différentes, opposées, d’être comique, et une pièce de théâtre est-elle une comédie avant d’avoir reçu le baptême des mains d’un philosophe, seulement parce qu’un public ignorant tout, parce qu’un poète ignorant l’Esthétique, ont eu la fantaisie de l’appeler de ce nom ?

137. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Que je puisse accepter une autre main offerte ? […] Argan est entre les mains des Diafoirus perinde ac cadaver par peur de la mort, comme Orgon est entre les mains des Tartuffe par peur de l’enfer. […] Cette fois je donne les mains. […] Il est entre ces deux grands hommes, l’un lui donnant la main et l’autre lui montrant le poing. […] C’est un très grand danger parce que cela peut vous jeter en proie aux mains de certaines gens.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

Enfin Léandre parvient à marier Eraste à Lucinde, il obtient la main de son aimable veuve, & son pere s’écrie : Jamais je n’aurois cru que mon fils fût si sage. […] Vous me dérangez mes tiroirs, mes boîtes ; vos mains sont plus souvent dans mes poches que dans les vôtres : où pourrois-je seulement cacher un billet ?

139. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Allons, vîte, la main l’un & l’autre. […] Là, je vous marie, soyez heureux, & ayez meilleure opinion de mon cœur une autre fois, bêtes que vous êtes. »   Je ne sais si le lecteur sera de mon avis ; mais il me semble, je le répete, que ces trois scenes remaniées, retournées par la main habile de M. 

140. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Ce caractère rend inviolable à des ennemis irrités, lie les mains à des traîtres. C’est ce caractère qui crie : Qui es-tu, malheureux, qui oses mettre la main sur Caïus Marins ?

141. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »

Molière, dit à Boileau, en lui serrant la main : voilà la plus belle vérité que vous ayez jamais dite.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Les trois quarts de ce bien, en m’en voyant le maître, Dans le fond de mes mains demeureroient peut-être : Qu’il soit donné par eux, ou que, pour cet emploi, Ils cherchent quelques gens moins délicats que moi. […] Nous verrons dans un autre chapitre que les poëtes comiques doivent peindre seulement les vices du cœur, ou ceux de l’esprit, parceque ce sont les seuls dont les hommes soient répréhensibles, & dont ils puissent se corriger ; par conséquent Regnard, toujours plaisant, mais presque jamais moral, ne devoit pas jouer la distraction, ou du moins devoit-il donner à Léandre un état qui, en rendant ses méprises plus dangereuses, fît sentir combien la distraction est contraire à certaines professions, & combien il est imprudent de remettre ses intérêts entre les mains des personnes qui ont ce défaut. […] La Comtesse craint qu’Hortense n’ait de trop bons yeux, & qu’elle n’accepte le main du Marquis. […] Le Chevalier la prend par la main, chante & la fait danser par force.

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