La Chaussée a pris cette piece entiere dans un roman intitulé, Mémoires de Mademoiselle Bon-temps, ou de la Comtesse de Marlou.
Notons-en seulement un caractère qui nous paraît contribuer pour une large part à la popularité des héros de Molière : c’est l’art qu’ils ont de manifester leurs sentiments et leurs passions en termes et en formules d’une vigueur qui les imprime dans toutes les mémoires et d’une simplicité qui les rend accessibles à toutes les intelligences.
Et laissant ici-bas un temple à sa mémoire, Son bûcher servira pour te frire un autel. […] Oui, quand je repassais sur sa bouche divine, Dont le vif incarnat tire son origine, Sur sa taille et son teint, sur ses yeux, ces beaux yeux Qui lancent d’un seul trait la flamme en mille lieux ; Quand je représentais à ma vive mémoire L’orgueilleux mouvement de sa gorge d’ivoire, Mais plus, de son esprit les brillantes clartés, Sa voix qui tient les cœurs par l’oreille enchantés ; Que de ses nobles pas la pompeuse justesse Surmonte de Vénus et la grâce et l’adresse ; Lorsque même, pour plaire au grand Dieu des combats, Elle étale en dansant tout ce qu’elle a d’appas2 ; Quand je repensai donc à de si puissants charmes : « Rendons, ma volonté, dépit, rendons les armes ! […] Le testament étant toujours une pièce capitale dans l’histoire d’un homme ou d’une femme, je le transcris ici à mon tour : « Fut présente damoiselle Madeleine Béjart, fille majeure usante et jouissante de ses biens et droits, demeurant à Paris, rue Saint-Thomas du Louvre, paroisse Saint-Germain de l’Auxerrois, gisante au lit, malade de corps, en une cinquième chambre ayant vue sur la cour, saine toutefois d’esprit, mémoire et jugement, comme les notaires soussignés l’ont reconnu par ses discours ; laquelle désirant, pendant qu’il plaît à Dieu lui laisser libre l’usage de sa raison, disposer de ses dernières volontés, a fait, dit et nommé aux dits notaires son testament, ainsi qu’il ensuit : Au nom de la très sainte Trinité, premièrement elle a recommandé son âme à Dieu le créateur, la suppliant, par les mérites infinis de la mort et passion de notre seigneur et rédempteur Jésus-Christ, la vouloir admettre en son saint paradis, pour quoi elle implore l’intercession de la bienheureuse vierge Marie et de tous les saints et saintes de la cour céleste du paradis. […] Substituez marquise à princesse, et vous croirez lire une page des mémoires poétiques de Corneille : Je m’attachais sans crainte à servir la princesse, Fier de mes cheveux blancs, et fort de ma faiblesse ; Et quand je ne pensais qu’à remplir mon devoir, Je devenais amant sans m’en apercevoir. […] Mathieu Marais, dans son recueil des Mémoires touchant la vie de Boileau-Despréaux, rapporte ces paroles de Boileau sur Racine et la Du Parc : « M.
Du temps de Molière une Précieuse était divertissante : elle avait de la mémoire pour retenir de grands mots, quelque feu d’imagination pour les arranger plaisamment ; mais, à présent, une Précieuse est maîtresse passée Lorsqu’elle sait artistement Pencher le corps et tortiller la tête, Ou de son éventail ouvert nonchalamment Ranger sa favorite, et redresser sa crête. […] C’est dans les Nouveaux Entretiens des Jeux d’Esprit et de Mémoire 5, du marquis de Châtres (Jean Brodeau) qu’il est fait mention d’André Boudet devenu seigneur de Franconville entre 1671 et 1682, époque de sa mort. […] Quoi qu’il en soit, ce fut en 1799 qu’Alexandre Lenoir fit placer un buste de Molière, par ou d’après Houdon, au nº 3 de la rue de la Tonnellerie, au-dessus de la boutique d’un fripier qui professait un culte fervent pour la mémoire du grand comique. […] M. de Dingelstedt, ci-devant surintendant des théâtres de la cour à Weimar et à Munich, est actuellement directeur du théâtre de la cour à Vienne ; vos lecteurs le connaissent, ayant lu dans Le Moliériste d’août un poème de M. de Dingelstedt qui a pour but de glorifier la mémoire de Molière. […] Détail fort exact, ainsi qu’on s’en assure en lisant les mémoires du temps.
Impitoyable soif de gloire, Dont l’aveugle et noble transport Me fait précipiter ma mort Pour faire vivre ma mémoire ! […] Une phrase de M. le duc de Saint-Simon dans ses Mémoires se peut appliquer au feuilleton de 1830 ; M. le duc de Saint-Simon félicite le jeune roi Louis XIV, parmi les rares bonheurs qui attendaient sa royauté, de ce grand cortège d’hommes très distingués qu’il rencontra en chemin. […] Nous en avons vu beaucoup, dans les livres et dans les comédies du siècle passé, de ces sortes de filles, assez bien nées pour avoir besoin d’être riches, trop pauvres pour se rappeler longtemps qu’elles étaient bien nées ; vous en trouverez dans ces qualités-là et à profusion, dans les Mémoires d’un certain Casanova qui se mêlait de bonnes fortunes. […] J’en atteste ces plaintes si tendres et si remplies de résignation que vous pouvez lire dans les Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. […] Réflexions sur la grammaire, la rhétorique, la poétique et l’histoire ou Mémoires sur les travaux de l’Académie Française, à M.
Vivez, vivez contente, & bravez ma mémoire Avec le digne époux qui vous comble de gloire.
De l’Illusion comique je ne parle que pour mémoire : on a joué les trois premiers actes, une fois seulement, à l’Odéon, devant de rares spectateurs, qui, sans s’inquiéter de comprendre la pièce, riaient des grands bras et de l’accent gascon du capitan.
., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous.