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104. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Parmi ces types créés par le caprice du génie, les uns sont attrayants et nous séduisent par le charme de leurs actions et de leurs paroles, tandis que d’autres nous paraissent odieux ou ridicules ; et nous sommes trop charmés par le spectacle pour séparer, dans cette affection ou cette répulsion momentanée qu’inspirent ces agréables fantômes, le bien du mal et les défauts des qualités.

105. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

C’est nous inspirer presque un désir de pécher, Que montrer tant de soins à nous en empêcher ; Et, si par un mari je me voyois contrainte, J’aurois fort grande pente à confirmer sa crainte326.

106. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Pour qu’un ouvrage leur inspire de l’estime, il faut qu’il porte l’empreinte d’une difficulté péniblement vaincue. […] Il n’est pas rare qu’ils se réunissent plusieurs ensemble pour mettre au jour, avec une rapide fécondité, les idées que leur inspire le feu de la conversation.

107. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

C’est vous, Madame, qui m’avez enlevé cette qualité d’insensible que j’avois toujours affectée ; & tout ce que j’ai pu vous dire n’a été qu’une feinte qu’un mouvement secret m’a inspirée, & que je n’ai suivie qu’avec toutes les violences imaginables.

108. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Les premiers, proportionnant leur morgue au crédit que la foiblesse humaine leur donne, prêtent bien plus au ridicule que les derniers : d’ailleurs, en peignant leur incertitude sur une chose d’aussi grande conséquence que la santé, on corrigera les hommes d’une aveugle foiblesse que leur inspire l’amour trop inquiet de la vie, & on démasquera les charlatans qui en abusent.

109. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Il y a cinq ans déjà, cette maison a fêté le deux-centième anniversaire de sa fondation ; elle est, parmi nos institutions publiques, une des plus anciennes et des plus vénérables : un écho y répète, selon l’ordonnance royale du 21 octobre 1680, des paroles inspirées par le plus pur esprit de notre race et disposées par l’art théâtral le plus parfait que le monde ait connu.

110. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

L’actrice qui excellait à l’exprimer sur la scène, et qui passait même pour l’inspirer à l’auteur, était la Champmeslé, comédienne excellente, mais courtisane dangereuse qui avait séduit le jeune Sévigné, dont elle dérangeait la fortune, en donnant des soupers où Racine et Boileau se trouvaient.

111. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Mais il ne croit plus qu’Aristote fût inspire du ciel280. […] Uranie ne tardera pas à reconnaître, pour la justification du genre humain, qu’un souffle de moralité inspire ce poème qui ruine la morale, et que cet athée faisant honneur aux plus nobles sentiments de la nature humaine, atteste sa divine origine.

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