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210. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Dans Alceste faisant la guerre à « Tous ces colifichets dont le bon sens murmure, » ne voyez-vous pas le grand comique aidant Boileau dans sa courageuse croisade contre le faux goût de l’époque39 ?

211. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Il introduit discrètement et finement la question d’art dans l’étude des faits, et sans manquer jamais aux devoirs stricts du bibliographe, il ne laisse pas prescrire les droits de la littérature et du goût. […] Mais peut-être est-ce une question de psychologie et de morale, autant que de goût, que de rechercher si Molière n’a pas dépassé la vérité, et chargé les couleurs dans sa peinture de Tartuffe comme La Bruyère l’en a accusé dans ce portrait d’Onuphre, qui passe avec raison pour une critique de Molière.

212. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Tout esprit cultivé se décide en pareil cas selon son éducation littéraire, ses goûts, son tempérament. […] Qui n’a présente à l’esprit cette merveilleuse exposition du Tartuffe, où Mme Pernelle passe en revue les membres de la famille d’Orgon, les daube tous d’importance et, venant a sa bru, lui reproche son goût pour le luxe et la toilette : Vous êtes dépensière, et cet état me blesse Que vous alliez vêtue ainsi qu’une princesse. […] Quand Madeleine, qui de bonne heure, en vraie fille d’huissier qu’elle était, eut le goût des affaires et des spéculations, imagina de se faire émanciper, afin d’acheter une maison et d’emprunter moitié de la somme nécessaire pour la payer, n’avait-elle pas l’âge requis pour les émancipations, c’est-à-dire dix-sept ans, selon les usages de Paris ?

213. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Ceux-ci s’étant bien divertis, ayant pris goût à ce jeu et se croyant devenus, en quelques mois, des acteurs consommés, s’imaginèrent de tirer profit et gloire de leurs représentations, et d’ouvrir leur théâtre au public. […] « Je ne comprends pas, disait-il un jour à ses camarades, en Languedoc, comment des personnes d’esprit prennent du plaisir à ce que je leur donne; mais je sais bien qu’à leur place je n’y trouverais aucun goût. » Il sentait combien son art était encore au-dessous de son cœur. […] Ajoutez à cela qu’elle faisait toute chose avec le goût le plus délicat, et disposait sa toilette comme personne au monde à l’air de son visage.

214. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

C’est le visible effet d’une agréable cause : C’est un enthousiasme, un puissant attractif, Qui rend individu le passé & l’actif, Et qui dans nos esprits domptant la tyrannie, Forme le plus farouche au goût de son génie.

215. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Les phrases italiennes elles-mêmes ressemblent à celles (trop fréquentes) que Molière a placées parfois dans ses comédies pour complaire au goût de la cour, qui avait conservé les traditions de Mazarin, malgré le mariage espagnol du roi.

216. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Quoi qu’il en soit, Moliere n’en a pas moins tort : imiter n’est pas copier ; c’est accommoder un ouvrage étranger aux mœurs, aux usages, au goût de son pays : par conséquent Moliere devoit imiter l’Auteur Espagnol de façon à rendre sa piece aussi propre à son théâtre que l’Auteur Italien l’a rendu propre au sien.

217. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Je pense que les gens de goût ne balanceront pas pour prononcer entre les deux exercices.

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