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5. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Deux princes rivaux s’y disputent, par des fêtes galantes, le cœur d’une princesse. […] Arts travestis en Bergers galants, dansants, MM.  […] Je ne parle point de ses Œuvres galantes, dont il y a plusieurs éditions. […] [Note marginale] Mercure galant, tome I, année 1672. […] [Note marginale] Mercure galant, tome I, lettre du 12 mars 1672.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

  Ceux qui, de galante humeur,   N’ont affaire qu’à Madame,   N’accommodent point Monsieur. […] Il n’y avoit qu’une lumiere en un endroit éloigné de la chambre, & la porte en étoit ouverte, sans doute pour recevoir le galant de Cordoue. […] La vieille rassura le galant, & admira avec lui la sottise du mari & de la femme. […] Laure ne le trouva point à redire, & reçut son mari avec autant de joie & aussi peu de ressentiment de la perte de son galant que si elle ne l’eût jamais vu. […] Le galant y fait des confidences multipliées au mari.

7. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

Benserade, esprit galant, y concourt avec Molière, l’un en poète du roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. […] Aujourd’hui que nous possédons les œuvres de ces quatre poètes, nous pouvons nous figurer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde, par la puissance de leurs talents divers, par le besoin de produire dont ils étaient pressés, par l’émulation qui naissait de leur concours, par la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus séduisantes et les plus voluptueuses de sa cour.

8. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Après avoir été le précepteur du duc de Fronsac, il se fit le champion des gens du monde contre les précieuses de toutes les classes ; ne mettant entre elles aucune distinction, les tenant toutes pour galantes et hypocrites, sottes et beaux esprits. […] Une précieuse fait l’éloge de Corneille, une autre qui préfère Benserade, poète plus galant et homme de cour, une troisième prend le parti de Chapelain. […] Il était trop civil pour ne pas répondre à leur prière en galant homme. […] Somaise dit plus simplement, qu’il y a deux espèces de précieuses : les précieuses galantes ou du second ordre, et les véritables précieuses. Mais, par le mot Galantes, il entend parler d’un esprit tourné vers les idées et les sentiments romanesques et vers les ouvrages de galanterie, et non des habitudes désordonnées d’une vie galante.

9. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

A FEMME AVARE, GALANT ESCROC, Nouvelle tirée de Bocace. […] Ceci notez, & qu’il vous en souvienne, Galants d’épée ; encor bien que ce tour Pour vous styler soit fort peu nécessaire. […] A ce propos, aussi froide que glace, Notre galante avoua le reçu. […] Extrait du Galant Escroc. […] Enfin le Galant Escroc dit au mari que la Dame, enchantée de son mérite, n’a pas voulu de ses deux cents louis, & qu’il les a remis à Madame Gasparin.

10. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Mais pour retourner au fameux comédien dont vous m’avez parlé, ses ouvrages n’ayant pas tout le mérite de sa personne, vous me permet trez de ne vous en dire rien autre chose, sinon que c’est un fort galant homme. […] Comme il y a des critiques, continua-t-il, qui n’approuvent jamais rien et qui entraînent les opinions de quelques gens faciles qui croiraient mal faire et devoir être raillés de ne pas témoigner qu’ils sont de leur sentiment, bien qu’ils n’en soient point, il y en a d’autres qui approuvent tout ce qu’ils voient : je connais un des plus galants Abbés du siècle, et à qui je puis, sans injustice, donner le nom d’obligeant, puisque, par une bonté naturelle, il loue indifféremment tous les ouvrages qu’il voit et tous ceux que l’on lui montre en particulier ; aussi dit-on de lui dans le monde que l’on ne saurait connaître s’il dit la vérité et qu’il ne fait point de Jaloux, puisqu’il met tous les auteurs en même degré et qu’il loue également leurs productions en public et en particulier, sans crainte de hasarder sa gloire. […] Mais comme il n’était encore ni assez hardi pour entreprendre une satire, ni assez capable pour en venir à bout, il eut recours aux Italiens, ses bons amis, et accommoda les Précieuses au Théâtre Français, qui avaient été jouées sur le leur et qui leur avaient été données par un Abbé des plus galants. […] — Elle n’est pas de lui, repartit Straton, elle est de l’abbé Du Buisson, qui est un des plus galants hommes du siècle.

11. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

vous êtes une bête. — C’est une chose étrange, réplique Armande sans s’émouvoir, c’est une chose étrange qu’une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu’un mari et un galant vous regardent la même personne avec des yeux si différens !  […] Le premier amant attribué à Armande est l’abbé de Richelieu, petit-neveu du grand cardinal ; il était, en effet, d’humeur galante avec une préférence marquée pour les comédiennes. […] Veut-on placer une intrigue galante entre ces deux époques ? […]  » Cette fois, elle y met une indifférence de cœur, une régularité et une âpreté au gain qui la rangent parmi les femmes galantes de profession. […] Magistrat galant et coureur, ce Lescot était par surcroît, emporté, brutal, capable de toutes les maladresses.

12. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Elle a de l’intérêt par elle-même ; il n’est pas indifférent à la morale, de voir comment cette femme, née dans une prison, d’un père protestant, qui se ruina au jeu et mourut à la Martinique, où elle fut laissée en gage à un créancier par sa mère obligée de venir chercher du pain en France ; renvoyée à sa mère, à quatorze ans, par ce créancier qui trouvait trop onéreux de la nourrir ; devient à quarante-cinq ans l’amie, la confidente d’un roi galant, parvient à le détacher de ses maîtresses, ne voulant prendre la place d’aucune, et à quarante-huit ans devient la femme de ce roi, plus jeune qu’elle de trois ans. […] En se prêtant aux exhortations des personnes qui la pressaient de se convertir, elle disait : « J’admettrai tout, pourvu qu’on ne m’oblige pas de croire que ma tante de Villette sera damnée. » Madame de Neuillan la faisait venir chez elle de temps en temps, et la conduisait dans quelques maisons de sa société, entre autres chez Scarron, où elle fit connaissance avec mademoiselle de Lenclos, qui n’était pas alors galante, et qui, née riche et noble, voyait encore la bonne compagnie. […] Dans ce temps-là aussi, le cardinal d’Estrées, célèbre par ses galantes magnificences, lui avait déclaré de tendres sentiments, auxquels elle refusa toute attention. […] Telle était madame Scarron quand elle reçut du jeune roi la réponse galante dont il me semble qu’il serait raisonnable de suspecter le désintéressement plutôt que la sincérité, et dont on peut croire qu’elle fut émue, et peut-être un moment enivrée.

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