Gellert, célebre Fabuliste Allemand, a traité ce sujet ; il en a fait une espece de narration que M. de Riveri a traduite en vers françois.
Il y a une imitation anglaise de Tartuffe, le Puritain français, dans laquelle Laurent paraît en scène, et où ce valet, amplifiant sur son maître et amoureux de Dorine comme lui d’Elmire, chante au second acte quelques couplets épicés qu’il croit au goût de la suivante forte en gueule. […] Malgré Alceste, malgré Chrysale, malgré cent types que les siècles ne se lasseront pas d’étudier, et qui feront les délices des hommes tant qu’il y aura des hommes qui penseront, s’il n’eût pas fait Tartuffe, Molière ne serait pas ce Molière que lit chaque Français de plus qui sait lire.
Nisard, Histoire de la Littérature française, liv.
Molière pouvait aussi bien devenir le maître de la délicatesse et du bon goût que du bon sens, à l’époque où Boileau proclamait Que le lecteur françois veut être respecté617.
Il nous reste de lui six comédies que madame Dacier a traduites en françois, & qu’elle a publiées avec des notes. […] Il apprit dans sa jeunesse la Philosophie du célebre Gassendi, & ce fut alors qu’il commença une traduction de Lucrece en vers françois.
On oublie que la société française, au xviie siècle, était profondément monarchique, que la nation ne connaît encore que ses rois, ne connaît que le Roi, et les écrivains ne pensent pas autrement que la nation.
Elle fut jouée sur le théâtre françois le vendredi 4 Juin 1706 ; elle eut sept représentations : elle tomba dans les regles à la cinquieme, & ne valut aux acteurs que 75 livres 7 sols.
Mais comme les bons Acteurs Italiens ont soin d’écrire les scenes essentielles de leurs sujets, qu’ils appellent scenes préméditées, j’ai eu soin d’en avoir des copies autant qu’il m’a été possible, & je vais en traduire une que mes Lecteurs pourront comparer ensuite avec la troisieme scene du quatrieme acte du Dépit amoureux françois.